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(1) Une vie banale

Je trouve que Wattpad manque d'histoire sur le couple Eruri alors que ce ship est si beau. C'est pourquoi j'ai décidé de leur consacrer une histoire. J'espère qu'elle vous plaira!

~Livai~

En marmonnant, je sors la main de sous mes draps chauds afin d'arrêter la musique dérangeante qui provient de mon réveille-matin. Ce salopard me tire encore d'un agréable rêve. Je ne me souviens que de bribes, mais je suis convaincu que je m'y amusais. J'étais un homme adulé, l'espoir de l'humanité et le rêve de n'importe quel adolescent en rut. Bref, ce songe représentait tout le contraire de la triste réalité.

Rêver c'est bien, mais il vaut mieux éviter d'espérer l'impossible.

Mes yeux papillonnent, peinant à s'ouvrir. Lorsque j'ai choisi la chanson « The Power Of Love » comme alarme sur mon réveille-matin, c'était parce que je l'aimais bien. J'espérais qu'en mettant une mélodie qui me plait, mes réveils seraient plus agréables et que je réussirais à me lever du bon pied. Mauvaise idée. Cette chanson est désormais synonyme de l'horreur appelée « école », me révulsant chaque fois qu'elle résonne.

L'université n'est pas comme on peut la voir dans les films.

C'est chiant et ça brise le moral de ceux qui souhaitent réussir. Je n'ai jamais vu autant de travaux inutiles à remettre, autant d'études qui ne me serviront à rien. Pourtant, j'aime la littérature et je souhaite sincèrement devenir enseignant. Malheureusement, c'est le chemin pour m'y rendre qui me donne parfois envie de tout quitter pour m'installer dans une grotte, loin du monde moderne.

Bien sûr, il y a réellement des imbéciles qui utilisent l'université comme prétexte pour se bourrer la gueule chaque soir de semaine et s'envoyer en l'air avec n'importe quelle gonzesse grâce à leur carte étudiante, comme quoi un universitaire c'est plus excitant qu'un travailleur. J'ai un colocataire, Eren, qui est comme ça et parfois, j'aimerais vraiment avoir la possibilité de jeter un coup d'œil sur ses résultats scolaires. Quand il les reçoit sur son téléphone, une grimace se dessine sur son visage. J'imagine que ce n'est pas joli.

Le deuxième genre d'étudiant est comme mon autre coloc, Jean. Ce sont ces personnes qui ne savent pas réellement pourquoi ils sont à l'université, mais qui travaillent tout de même sans raison, comme des automates programmés à suivre le troupeau. Probablement est-il là à cause de son père? Lui, il est sympathique comparé à l'autre taré qui rentre parfois ivre mort à deux heures du matin tout en chantant du Jean Jaques Goldman et qui vomi dans le lavabo plutôt que dans la toilette qui est juste à cotés.

Ces deux-là se sont déjà battus et si le petit ami de Jean n'était pas intervenu, ça aurait fini en bain de sang. J'avais misé sur lui. Dommage que le combat ait été arrêté, car ça aurait pu devenir intéressant.

Mon dernier colocataire est quant à lui le modèle du parfait étudiant. Calme et toujours le nez enfouit dans ses livres scolaires, je le vois que très peu. Quand il n'est pas enfermé dans sa chambre à étudier, il reste silencieux et ne dérange personne. Je respecte ce genre d'élève puisque moi, je suis incapable d'une telle dévotion. Je fais des efforts, c'est vrai, mais sans donner mon 100%. Je n'ai pas la motivation nécessaire pour passer des heures à étudier des matières pour lesquels je ne ressens aucun intérêt.

Après être passé à la salle de bain pour me doucher, j'en sors habiller proprement. Cet appartement est assez grand pour héberger quatre personnes et c'est pourquoi je n'ai pas rouspété lorsque le propriétaire m'a offert cette option pour convenir à mon salaire médiocre de commis chez Walmart. J'aurais aussi pu choisir d'aller en résidence, mais partager ma douche avec vingt garçons qui ne connaissent pas la propriété n'était pas une solution envisageable. Ici, je peux conserver une bonne hygiène et m'assurer que tout est à l'ordre.

Dans la cuisine, Jean est assis à la table pour manger son petit déjeuné, accompagné par son amoureux, Marco. Il s'agit d'un grand brun très doux dont le visage couvert de tâches de rousseurs reflète la bonté et la gentillesse. Aucune malice n'est dégagée par sa voix tendre ou par ses yeux marrons en amande. Il est l'image même du gendre idéal, à croire qu'il ne possède aucun défaut. À moins que sa douceur ne soit qu'un masque qu'il présente aux inconnus? Qui sait.

Au début, mon colocataire hésitait à présenter le garçon comme tel, craignant surement nos réactions à l'idée de partager notre appartement avec un garçon bisexuel.  Cependant, nous avons fini par le comprendre en voyant ce fameux « ami » passer tout son temps à l'appartement. Seul Eren ne semble pas comprendre, mais ça, c'est parce qu'il est idiot.

-Livai, tu as des cours ce matin? s'étonne Marco en me voyant. D'habitude, les vendredis, tu ne commences pas en même temps que nous.

-J'avais envie de faire un peu de ménage avant de partir. Eren est encore rentré aux petites heures et je suis certain qu'il a encore tout salopé... Il reste des œufs?

-Ouais, sers-toi, réponds Jean. Je l'ai entendu faire tomber quelque chose hier soir. Je suis presque certain que tu vas trouver de la vitre où je ne sais quoi de caché sous un meuble.

Un soupir de découragement s'échappe de mes lèvres, exaspéré par ce colocataire bordélique. J'ai beau expliquer à tout le monde que je hais la saleté, rien ne rentre dans la tête déjà vide d'Eren. Ce n'est de ma faute si je me sens mal lorsqu'une pièce est mal rangée ou poussiéreuse. C'est maladif.

Après m'être fait cuir deux œufs et un toast, je m'assois silencieusement face au couple qui discute ensemble. Moi, je ne suis pas bavard.

-FAIS CHIER! hurle une voix. MON RÉVEILLE A ENCORE OUBLIÉ DE SONNER!

Ma tête se tourne pour regarder Eren qui vient d'entrer tel une fusée dans la cuisine, ses cheveux bruns en bataille et sa chemise à moitié ouverte. Ainsi, ce pauvre type ressemble à un déchet. Le garçon agrippe une tranche de pain qu'il beurre en laissant tomber un tas de graines sur le comptoir et face à cette scène, je dois mordre ma lèvre inférieure pour ne pas perdre patience. C'est certainement moi qui vais finir par tout ramasser, comme s'il était écrit « homme de ménage » sur mon front.

-J'avais totalement oublié que j'avais un examen ce matin, explique Eren. Si j'arrive encore une fois en retard, le prof ne va même pas vouloir me laisser rentrer. Je n'ai pas eu le temps de me brosser les dents. Dis Lili, est-ce que j'ai mauvaise haleine?

Sans me laisser le temps de réagir, le grand brun me souffle sur le visage, ce qui me fait grimacer de dégout. Comment ose-t-il essayer de m'assassiner avec son haleine fétide? Répugné par son comportement de porc, je le repousse brusquement.

-Tu es écœurant, craché-je.

-J'imagine que ça signifie que ça pue? Bon, bah tant pis. Je vais faire avec.

Eren enfonce la tranche de pain dans sa bouche avant de courir vers la sortie. Je l'entends s'excuser, puis la porte claque. Encore une fois, ce crétin n'a rien ramassé. Il sait que même s'il ne fait rien, je vais m'en occuper pour lui.

-Pourquoi Eren fait encore autant de bruit? grogne Erwin en pénétrant dans la pièce. Je vais finir par me mettre en colère s'il est incapable de se calmer. Je n'ai pas signé pour vivre avec un enfant.

Je tourne les yeux vers mon dernier colocataire qui vient d'arriver. Grand et blond, ce garçon au corps étonnamment musclé a toujours les cheveux bien coiffés, même le matin. Peut-être est-ce la première chose qu'il fait en se réveillant? Ayant un caractère aussi froid que le mien, nous ne nous parlons que très peu.

-Il a encore fêté une veille d'examen, explique Jean. Ce gars est irrécupérable.

-Tu parles. C'est encore moi qui vais devoir nettoyer ses cochonneries, marmonné-je.

-Laisse faire, je vais m'en occuper, soupire Erwin. Ce n'est pas toujours à toi à faire ça.

Je hoche la tête de manière à exprimer ma gratitude, puis je termine mon petit déjeuner dans un doux silence.

***

À l'école, je n'ai qu'une seule amie et elle s'appelle Hansi Zoe. Nous nous connaissons depuis le primaire, donc j'ai été soulagé d'apprendre que nous avions été acceptés dans la même université. De toutes les personnes en ce monde, je n'apprécie que peu d'entre elles, soit ma mère, mon oncle et cette gentille folle. Bien que parfois gênante, je ne me passerais pas de cette amie qui est mon seul lien avec un semblant de vie sociale.

Quand les gens apprennent que ma meilleure amie est une fille, ils se font des idées. Nous sommes très proches, mais il n'y a rien entre nous hormis une forte amitié. Ceci ne changera jamais. Dans le cas où nous aurions pu tomber amoureux, Hansi finirait par me rendre dingue et l'histoire se terminerait par un assassinat que je commettrais, à bout de patience et au bord de la crise de nerf. Je l'adore, mais à petites doses. Cette fille a un caractère trop énergique et de plus, il lui manque un atout important pour me plaire.

-Je n'y comprends rien à ce texte! se plaint Hansi pour la millième fois alors que nous sommes assis dans le café en face de l'école. Je vais devenir dingue si je dois le relire encore une fois. Sérieusement, je suis censé donner quoi comme explication?

Dans une grimace, je relève la tête de mon portable. Ne peut-elle donc jamais faire ses travaux sans mon aide? Nous étudions l'allégorie de la caverne de Platon, en philosophie, et nous devons répondre des questions à ce sujet. Bien que j'aime analyser des textes, ce travail m'ennuie.

Hansi s'arrache les cheveux de sur la tête, au sens propre, lui donnant l'apparence d'une sorcière toute droit sortie d'un marécage. Incapable d'entretenir une image décente, cette femme ne se soucie guère de porter des vêtements dépareillés ou que ses lunettes soient croches. Je me souviens qu'à notre bal de finissants, elle s'est présentée avec un pantalon, n'ayant pas compris le principe d'enfiler une robe. Des élèves se sont moqués de son ridicule, mais elle y a fait face avec le sourire. Rien ne peut briser son moral, pas même la fin du monde.

-Tu es censé expliquer le texte dans tes mots, expliqué-je. Tu dois en déduire la morale.

-Non, sans blague? J'avais compris, mais rien ne me vient... Dis, tu me laisses te copier? Je vais modifier certains passages pour qu'on ne soit pas découvert.

-Hors de question, la binoclarde. Tu t'arranges avec tes problèmes.

-Tu es le pire des meilleurs amis.

Elle fait la moue, gonflant les joues tels un hamster particulièrement laid. Je détourne les yeux, continuant de mon côté à travailler sans lui porter d'avantage d'attention. En face de moi, mon amie commence à s'agiter, soupirant bruyamment ou faisant cliquer son stylo. Elle sait que ces bruits m'énervent! Incapable d'écrire une seule ligne, je finis par faire claquer le couvercle de mon ordinateur, puis je me lève.

Il ne faut pas tuer les gens.

-Tu as fini? s'étonne Hansi.

-Je vais finir chez moi. Tu es trop agaçante.

-Tu veux qu'on aille faire un tour au bar avant de rentrer? Tu m'avais promis de m'y accompagner un jour et ce soir, c'est la lady night, donc j'ai un rabais sur l'alcool. Dis oui!

-J'ai promis ça quand? De toute façon, je ne peux pas. Ce soir, j'ai rendez-vous.

Hansi ouvre grand ses yeux de grenouille, l'air folle de joie malgré mon refus de la suivre au bar. Je hais sortir, principale dans ce lieu de débauche que fréquente la bassesse de la société. Entre passer une soirée avec des abrutis qui s'enivrent pour un semblant de bonheur ou m'allonger devant une série, le choix est vite fait.

-Tu as enfin trouvé quelqu'un qui supporte ton caractère insupportable? jubile Hansi.

-Nan, j'ai rendez-vous avec mon ordinateur. Je me fais un marathon de Buffy contre les vampires, ce soir.

-Tu es irrécupérable.

-Pas autant que toi.

Nous quittons le café pour rentrer à nos appartements respectifs, non sans que ma meilleure amie salue avec entrain le serveur qu'elle qualifie d'irrésistible. J'ignore ce qu'elle trouve à ce Moblit. Châtain et physiquement banal, les traits de son visage semblent avoir été dessiné par un élève de première année à cours d'inspiration. Dans une foule, il est presque impossible à reconnaitre, se fondant sans problème dans la masse. Il est la définition même du mot oubliable, mais j'imagine qu'il faut de tous les goûts pour faire un monde.

-Je vais me le faire, affirme-t-elle une fois dehors.

-Avec ce langage vulgaire, tu te demandes vraiment pourquoi aucun garçon ne veut de toi?

Hansi glousse comme un phoque en manque d'oxygène, puis je lève les yeux au ciel. Cette femme me désespère, mais c'est ainsi que je l'aime. Notre différence de caractère fait en quelque sorte notre force.

***

Je passe ma soirée emmitouflée dans les épaisses couvertures de mon lit à regarder Buffy contre les vampires. C'est fou comme Spike est sexy... Portant mon large pyjama en laine sur lequel est imprimé en gros plan le visage d'une chèvre, pour moi il n'y a pas mieux comme vendredi soir. Je suis de bonne compagnie.

Entre deux épisodes, je quitte mon nid douillet pour aller me chercher quelque chose à boire dans la cuisine. Il est presque minuit et même si je sais que je ne risque pas de réveiller quelqu'un à cette heure, j'essaie de me faire discret. J'ouvre le frigidaire à la recherche d'un jus d'orange quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir brutalement, puis des voix puissantes s'élever.

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