Je n'arrête pas d'écouter « All I Want For Christmas Is You », parce que c'est la vérité. Tout ce que je veux pour Noël, c'est toi. Et là, à une semaine de ce jour, on peut dire que ça s'est en parti réalisé. Tout ce que je voulais, c'était un signe, que tu refasses surface dans ma vie. Noël ne m'aura pas trop mal réussi cette année finalement.

Alors oui, ce n'est peut-être pas la situation idéale, mais après toutes ces années, je m'en fiche. Le plus important, c'est que tu es là et que j'attendrai. Je t'attendrai. Quelques jours, quelques semaines. Ça m'importe peu et ce n'est rien face à des années. Celles que j'ai vécues sans toi. J'ai l'envie, la force, l'espoir de t'attendre. Je sais que l'attente risque de me paraître longue, peut-être même interminable, mais mon coeur est assez solide pour supporter.

J'ai encore du mal à réaliser, probablement parce que ce n'est que du virtuel pour le moment. J'ai besoin que tu me sers dans tes bras pour que je puisse croire à tout ça, une fois pour toute. J'ignore quand ça arrivera. Je dois avouer que ça me rend un peu triste... Mais je sais que, le jour où ça se produira, je serais absolument terrifiée et paniquée.

Je pourrai te parler pendant des heures. Je ne peux pas expliquer le sentiment que ça me procure. Mon coeur fait un bond dans ma poitrine à chaque fois que j'entends le vibreur du téléphone.

Tu es là. Je suis désolée, je n'en reviens toujours pas. C'est bien trop surréaliste. Impensable. Inimaginable. Mon esprit tout ça tellement dingue que j'ai pu te manquer, au moins assez pour que tu aies trouvé mes lettres.

Toutes ces lettres que j'ai pu écrire. Toutes les larmes que j'ai pu verser. Tout ça avait finalement une raison.

Je me souviens avoir dit, dans une lettre précédente, que je voulais que tu débarques dans ma vie pour me dire que tu n'avais jamais rien ressenti, qu'il n'y aurait jamais rien. Je voulais tourner la page. Au lieu de ça, tu as débarqué dans ma vie. Tu m'as fait comprendre que tu avais eu des sentiments et que, peut-être, toi et moi...

En fait, j'en sais rien. Évidemment, j'ai bien compris que je te manquais, au moins un peu. Mais j'ignore compris si tu as toujours ces sentiments de la même manière, si tu envisages quelque chose. Tu as toujours eu du mal à t'exprimer, contrairement. Ce n'est donc pas évident de cerner tes attentes et sentiments. J'avoue, ce n'est pas facile à vivre. Surtout que j'ai toujours eu tendance à tout analyser, tu le sais bien.

Et tu sais tout un tas de choses d'ailleurs ! Me concernant ou nous concernant. Tu n'as pas oublié. Tu ne m'as pas oublié. J'en ignore la raison. Pourquoi tu m'as gardée en mémoire. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour que ton esprit me garde ? Je ne peux pas répondre à cette question parce que, de mon point de vue, je n'ai pas été à la hauteur. Mais, en réfléchissant à la situation, je dois finir par admettre que j'ai sûrement fait quelque chose de bien dans cette relation.

En fait, je ne sais même pas ce qui peut arriver ou si quelque chose va arriver. Je ne sais même pas si j'aurais l'occasion de te voir en vrai, de te serrer dans mes bras.

Ce bonheur de pouvoir te parler bat toutes les autres émotions, c'est vrai. Mais j'ai toujours détesté être dans l'ignorance, dans le noir complet, sans l'ombre d'un début de réponse ou d'un faisceau de lumière.

Je suis enfermée dans une pièce sombre qui est à la fois apaisante et terrifiante. Je ne fais jamais rien simplement, tu en conviendras.

Je suis envahie par de trop nombreuses questions pour réussir à la compter ou même à les noter.

J'attends un signe, un dernier signe et je suis tout à toi.