« Chapitre 70 »
Chapitre 70
PDV EMILY
Suite à l'annonce de l'homme au micro, nous sortîmes tous de l'amphithéâtre. Tania était contente que je connaisse déjà les partitions de son oeuvre, mais était quand même déçue de jouer la mienne. Il y avait de quoi, l'oeuvre que j'avais choisi était assez complexe à apprendre et demander beaucoup de rigueur.
« Bon, moi j'y vais. Je viens d'envoyer un message à ma mère, elle va me reprendre en voiture. » dis-je à l'intention de Tania.
« Ok ! Pas de soucis. On se voit dans quatre jours dans ce cas ? »
« Voilà. »
Nous nous fîmes la bise et je partis en direction du parking qui était non loin de là. J'attendis environ 5 minutes avant de voir apparaître la voiture de ma mère. Matthew et Ethan étaient également à l'intérieur, et était habillé différemment que l'heure précédente. J'entrai dans la voiture, à l'arrière car Matthew était encore devant, puis demandai :
« Pourquoi vous êtes tous habillés sur votre 31 ? »
« Car on va au restaurant ! » me sourit ma mère.
« Et moi ? Comment je m'habille ? » soupirai-je.
« Tu es très bien comme ça. »
Je me reluquai et n'était pas en total accord avec elle. Cependant, je ne rechignais pas. Ma mère mit la radio avant d'ouvrir la fenêtre de sa portière, envoya du vent en plein dans mon visage. Matthew qui était en train de me regarder au moment de l'ouverture de la vitre hurla de rire lorsqu'il aperçut mes cheveux s'envoler.
« ON DIRAIT UNE SORCIÈRE ! » dit-il, plié sur lui-même.
Je remis mes cheveux en place et ris légèrement. Ce n'était pas le fait qu'il dise que j'étais une sorcière qui m'avait fait rire, mais le fait qu'il soit dans cet état. Matthew était ce genre de gamin qui avait un rire communicatif. Ethan leva les yeux et me regarda. Il sourit légèrement avant de replonger son regard dans son téléphone portable. Je savais très bien qu'il ne faisait rien sur son portable, et qu'il évitait tout simplement d'être concentré sur moi.
« Ethan ? »
Il leva les yeux vers moi, et je l'embrassai rapidement. Il était pris au vif. Il mit plusieurs secondes avant de participer au baiser. Il glissa sa main dans mon dos et sourit tout contre mes lèvres.
« Tu vois quand tu veux. » murmura-t-il entre deux baisers.
« Mais c'est toi aussi.. Tu comprenais pas que j'étais terriblement stressée.. » me plaignis-je en faisant la moue.
« Mooohww.. Pauvre chou. Tu es tellement incomprise dans ce monde de dégénérés.. » ironisa-t-il.
« Tais-toi et embrasse-moi. » lui ordonnai-je, voulant le faire taire.
Ni une, ni deux, il obéit. Nos lèvres valsaient et c'était terriblement agréable. Ses lèvres douces et délicieuses voyagèrent jusqu'à mon cou, sur lequel il déposa des dizaines de petits baisers.
« N'oubliez pas que nous sommes là. » intervint ma mère, regardant dans le rétroviseur.
Je devins rouge comme une pivoine. J'étais tellement concentrée sur Ethan que j'en avais oublié que nous étions dans une voiture avec mon petit frère et ma mère. Quelle honte. Je m'éloignai de lui, avant de m'installer convenablement sur mon siège. Il fit semblant de bouder et je lui lançai un regard désolé.
Nous mîmes plus d'une heure à trouver un restaurant qui plaisait à tous. Il était désormais 18h45, et nous allions enfin pouvoir manger. Je n'avais même pas pris un petit gâteau pour le goûter, car je croyais qu'en sortant du Conservatoire j'allais rentrer à l'hôtel.
« Bon, cette fois-ci, plus personne ne change d'avis ! C'est ici ou nulle part ! » annonça ma mère.
Nous sortîmes tous de la voiture. Ethan vint me rejoindre et me prit par la taille avant de me serrer contre lui. Je souris, sous le regard attendri de ma mère, certainement heureuse de me voir dans cet état d'euphorie. Ethan m'embrassa dans le cou, et je tressaillis dans ses bras. Je me tiens à son dos et souris avant de chuchoter à son oreille : « Ethan.. arrête.. ».
Il arrêta et me regarda dans les yeux, confus. Je lui souris timidement avant de devenir toute rouge.
« Oh, vraiment ? » dit-il.
Il avait compris. Et il comprit que j'avais compris qu'il avait compris. (NDA : Avouez, vous, vous n'avez pas compris ? (Et c'est normal. (Je suis en train de mettre une parenthèse dans une parenthèse qui est déjà dans une parenthèse. (Ayé, j'ai niqué l'chapitre.))))
« Chut. » soufflai-je avant de le lâcher et rejoindre ma mère qui était en train d'entrer dans le restaurant.
Ethan me prit la main, et nous entrâmes à notre tour. Le restaurant était magnifique. La décoration était de couleurs dorée, rouge et blanche. C'était très chic et luxueux. (voir média)
« Madame. » dit Ethan.
Il prit ma main et embrassa le dos de celle-ci, faisant ensuite une révérence. A quoi jouait-il ? Je me mis à rire nerveusement, me sentant gênée de tous ces regards posaient sur nous.
« Mais arrête, tout le monde nous regarde ! » chuchotai-je.
Il se mit à rire doucement, me faisant fondre sur place. Il garda cependant ma main dans la sienne, et me fit avancer jusqu'à une table au fond du restaurant. Ma mère vint nous rejoindre avec Matthew. Nous choisîmes de nous installer sur des tables de deux, ce qui faisait qu'Ethan et moi étions contre une des fenêtres, tandis que ma mère était installé avec mon frère, un peu plus loin.
Une fois assis, ma mère vint nous faire signe afin de nous annoncer qu'elle allait commander. Mon regard se posa de nouveau sur Ethan qui me regardait intensément. Il souriait légèrement, incrustant deux fossettes sur son visage. Il était trop craquant, et j'aurais donné n'importe quoi pour l'embrasser à ce moment précis, mais il y avait beaucoup de monde autour de nous pour nous le permettre. Je n'aimais pas m'afficher devant des inconnus.
« Emily ? »
Sa voix remplie de charme et de douceur me faisait voyager. Rien que l'entendre me rassurer.
« Oui ? » tentai-je de paraître calme.
« Tu ne m'as pas raconté comment s'est passé ton épreuve. »
« Ah oui. »
J'allais répondre lorsqu'un homme habillé de noir vint se positionner à nos côtés et nous proposer du champagne. L'homme devait me prendre pour une jeune adulte.
« Madame et monsieur, champagne ? »
Ethan répondit d'un « Non merci » et je répondis la même chose d'un mouvement de tête. Il repartit aussi rapidement qu'il était venu et alla en proposer aux tables plus loin.
« Bah, ça s'est bien passé. J'ai réussi à répondre à toutes les questions, mais il y en a quelques unes dont je suis pas sure. » avouai-je.
Ethan m'écoutait attentivement, les coudes posaient sur la table, la tête posée sur ses poings. Il me regardait. Son regard. Son regard. Ses yeux si envoûtants.
« Tu penses avoir mieux réussi que les autres ? » me questionna-t-il.
« Bah, je n'sais pas du tout.. Peut-être. Ah oui et.. »
Je remis une mèche de mes cheveux qui venait de tomber sur mon visage, ayant esquissa un léger sourire sur le visage de mon Nounours.
« Et.. je ne vais pas jouer La Valse n°2. Je vais devoir jouer River Flows in you. »
Il fit semblant de me comprendre en acquiesçant exagérément.
« Tu ne connais pas River Flows in you ? » demandai-je.
« Non. »
Je roulai des yeux avant de regarder par la fenêtre. Dehors, des passants marchaient tranquillement dans les rues de Paris. Il ne pleuvait pas, mais le soleil s'était caché derrière les nuages. Il commençait à faire sombre. Certains hommes tenaient dans leur bras leur femme, d'autres promenaient leur chien. Nous pouvions entendre de temps à autre des coups de klaxons, sûrement effectués par des rageurs de la circulation.
« Tu ne connais rien en musique toi. » le taquinai-je.
« On ne passe pas nos journées à lire des bouquins sur les compositeurs de musique classique, mademoiselle. » plaisanta-t-il sarcastiquement.
« Bah oui, tout le monde ne sait pas lire. » souris-je.
Il me donna un léger coup de pied sous la table qui me fit sursauter. Je faillis lâcher un cri, mais je sus me retenir.
« Tu es puéril. »
Soudainement, je me rappelai de cette phrase que j'avais prononcé, lorsque je l'avais rencontré. « Tu es puéril. ». Il ne savait même pas ce que ça voulait dire. Il était tellement innocent, vocabulairement parlant. (NDA : Chut, c'ma new expression.)
« Merci. »
Il sourit d'une manière forcée, et je fis de même. Nous nous regardâmes comme cela jusqu'à ce que nous fûmes interrompus par ma mère.
« Vous voulez manger quoi ? » demanda-t-elle.
« N'importe. Tu connais mes goûts. » répondis-je à ma mère.
« Et toi ? » interrogea-t-elle Ethan.
« Je vais prendre comme Emily. »
« D'accord, je reviens tout de suite. »
Elle repartit, laissant Matthew seul à la table. Lorsqu'il se retourna pour nous regarder, je lui fis signe de nous rejoindre. Il nous sourit puis s'installa à côté de moi.
« Vous parlez de quoi ? » nous demanda-t-il.
« De rien. » fit Ethan. « Seulement de la musique classique. Tu connais ta sœur.. » soupira-t-il, disant ça seulement pour m'embêter.
« Mais ! T'es pas croyable. » lançai-je.
Il rit, accompagné de Matthew. Quelques personnes sourirent en nous voyant « heureux ». Nous nous taquinâmes durant une bonne dizaine de minutes, avant que ma mère ne revienne, plats aux mains.
« Chaaaaud devant ! »
Elle déposa -assez violemment- les assiettes sur nos tables avant de s'excuser.
« Y'a pas de serveurs pour faire ça à ta place ? » m'indignai-je, voyant ma mère faire le boulot à leur place.
« Si, mais je leur ai demandé si je pouvais le faire à leur place. »
« Pourquoi ? »
« Pour éviter qu'il ne crache dans notre nourriture. Je n'ai pas confiance. »
J'arquai un sourcil, essayant de voir si elle était sérieuse ou non. Elle l'était, et c'était assez inquiétant.
« Tu es parano' m'man.. »
« Je sais, mais tu m'aimes quand même. »
Je ris, et elle partit chercher les assiettes pour elle et Matthew. Je regardai mon assiette, puis celle d'Ethan qui était déjà en train de manger. Quel goinfre. Ma mère nous avait commandé des pommes de terre accompagnées d'une viande très saignante -dont je ne connaissais pas le nom- ainsi que des haricots verts. J'adorais ça, et c'était bien l'un des seuls légumes que je pouvais avaler.
« Bon appétit. » souhaitai-je à Ethan alors qu'il avait quasiment fini son assiette.
« Mershiii, toi ausshiiii. » me répondit-il, la boucle pleine.
« Charmant. »
Il se mit à rire, et lutta pour ne pas recracher ce qu'il avait dans la bouche. Il plaqua un mouchoir devant sa bouche comme pour s'empêcher de vomir, tout en riant. J'étais pliée devant lui, luttant pour ne pas tomber de ma chaise tellement mes soubresauts étaient intenses.
« Trêve de plaisanterie. Un peu de tenue, quand même. »
J'avais pris un ton « de la haute noblesse » comme les anciennes femmes de la cour. Il rigola de plus belle avant de tomber de sa chaise, attisant les regards des clients à nos alentours.
« Putain mais t'es con. »
J'étais devenue toute rouge. Les regards qui étaient posés sur nous m'empêcher de rigoler, même si l'envie m'en tordait l'estomac.
La soirée allait être inoubliable, je le sentais..
[Chapitre 70 ! Héhé, comment j'écris beaucoup aujourd'hui. Avouez vous êtes fiers de moi ? (Un peu de pitié pour le misérable écrivain que je suis, please ? :c)
Sinon, merci à tout ceux qui me lisent, et je sens que nous allons dépasser les 600K demain, à coup sûr ! Merci énormément, je vous adore. Jamais je n'aurais cru aller jusque là. J'vous aime mes lecteurs. *-* Bisouuuus. ♥ Bonne lecture pour la suite qui arrivera ce soir ou demain ! ;) ♥]
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