Chapitre 36 

PDV EMILY

Nous finîmes l'après-midi chez ma tante. Elles m'avaient donné d'autres détails sur cette histoire, et je fus choquée d'apprendre de telles choses sur cet homme ainsi que sur mon propre « père » qui était devenu aujourd'hui un étranger pour moi. D'accord, quoi qu'il arrivait, il était et sera toujours mon père, mais je ne le portais plus dans mon cœur depuis le jour où j'avais vu toutes les larmes qu'il faisait couler sur les joues de ma mère.

« Bon, on va y aller nous. » annonça ma mère avant de finir sa tasse de chocolat.

J'avais les reins remplis, mon dieu. J'avais dû boire une dizaine de tasse de chocolat chaud. Je faisais une overdose.

« Au revoir » souris-je à Tatie avant de lui faire la bise.

« Au revoir Emily, prends soin de toi ! » (NDA : Je vous interdis de refaire la blague "Garnier". (: )

Je lui souris et ce fut au tour de ma mère de lui faire la bise. Dès que leur joues se frôlèrent, un énorme « BOUM » se fit retentit à l'extérieur la maison, sûrement dans une rue adjacente. Je sursautai à l'entente de ce bruit sourd et m'empressai de sortir de la maison, curieuse de voir ce qu'il se passait. Ma mère m'interpella à deux reprises, comme pour m'empêcher de sortir afin de me protéger, comme le ferait toutes les mères.

Une fois à l'extérieur, je remarquai un énorme nuage de fumée noire dans le ciel bleu. Quelque chose avait dû exploser, comme une usine ou quelque chose de ce genre. Ce qui m'étonna, ce fut la distance à laquelle le nuage était et l'amplitude du bruit que nous avions entendu. J'avais eu l'impression que l'explosion s'était produite à une dizaine de mètres de nous, alors qu'elle s'était produite à un peu moins d'un kilomètre, voire plus..

PDV ETHAN

« Qu'est-ce que tu fais ? » m'exclamai-je, paniqué par la situation.

« Chut, fais moins de bruit ! Tu vas nous faire remarquer ! » me chuchota Léo.

Mais dans quoi m'embarquait-il ? Jamais je n'aurais dû le suivre dans cet affaire. Je savais qu'il n'y avait rien de légal dans ses projets, mais c'était mon meilleur-ami, et j'avais essayé de le convaincre de ne rien faire, persuadé que ça allait mal finir.

« Bon.. tu fais le guet pendant que j'essaie d'entrer par la porte de sortie de secours. Ok ? » 

« Ok. » dis-je à contre-cœur. (NDA : Je vous interdis de faire également la blague sur le film « Nos Etoiles Contraires » MDR, je vous vois venir..)

Il partit en courant, essayant de se cacher dans l'ombre des arbres jusqu'à l'usine en question. Je regardai de temps à autre de droite à gauche, afin de voir si aucun ouvrier ne venait. Puis, des dizaines de scénarios se firent dans ma tête. Et si un ouvrier intervenait, comment pouvais-je prévenir Léo sachant qu'il se trouvait à présent à des dizaines de mètres ? Je pouvais encore tenter de l'appeler, mais je ne savais pas si il avait mis son téléphone portable sur vibreur ou pas. C'était beaucoup trop risqué. Et si il se faisait attraper, risquait-il la prison ? Ahlala, je savais que je n'étais pas quelqu'un de très fréquentable, mais en aucun cas je voulais faire des choses illégales.

« Tu fais quoi ? »

Je sursautai et faillis lâcher un cri de terreur.

« Mais qu'est-ce que tu fais là ? » chuchotai-je à ma petite sœur.

« Bah.. je vous ai suivi avec ton copain.. Je voulais faire des trucs de grands moi aussi.. » me sourit-elle.

Je soupirai. J'avais eu la mauvaise idée de lui dire « On va faire des trucs de grands » lorsqu'elle m'avait demandé où est-ce que je me précipitais. Désormais, ma sœur était à son tour embarquée dans cette histoire, et je devais tout faire pour la ramener à la maison. Sachant que nous étions à plus de 500 mètres de celle-ci, je ne pouvais pas la laisser rentrer toute seule. Elle n'avait que 10 ans.

« Va te cacher derrière un arbre ! » m'écriai-je un peu trop fort.

« Pourquoi ? » m'interrogea-t-elle, confuse.

« Pose pas de questions ! »

Elle soupira et obéit. Une fois disparue dans la pénombre de la densité des arbres qu'était la forêt de la ville, je regardai de nouveau en direction de Léo. Il me fit signe de le suivre. Comment pouvais-je le suivre ? Ma petite sœur était toute seule dans cette forêt, je ne pouvais pas me permettre de la laisser..

PDV EMILY

« Mais qu'est-ce que c'était que cela ? » s'étonna Tatie.

« Je ne sais pas, ça a l'air d'être une explosion.. Sûrement un accident industriel. » répondit ma mère.

Je regardai le nuage de fumée noire qui grandissait dans le ciel tel un champignon qui grandissait de plus en plus. C'était à la fois magnifique et terrifiant. La ville devint de plus en plus sombre. Le soleil disparut derrière cette fumée qui avait l'air assez toxique, et la ville se retrouva dans une obscurité quasi totale, comme si nous étions en fin de soirée. J'entendais déjà les médias s'empresser sur cette explosion, et les Unes des journaux du genre « Explosion industrielle ! » ou encore « Le ciel noir dangereux pour les populations locales ».

« Je pense qu'il faut qu'on rentre à la maison, le plus vite possible. » s'inquiéta ma mère.

Tatie nous fit signe de déguerpir, comme si nous étions de simples malfrats.

Nous montâmes dans la voiture, et partîmes en direction de la maison..

Une fois arrivées, le ciel était devenu entièrement gris-marron. C'était un paysage apocalyptique et terrifiant, mais ce qui m'inquiétait surtout était la pollution que cela allait engendrer, et surtout les maladies pulmonaires que cela allait enclencher. J'imaginais déjà des épidémies de cancer du poumon suite à l'air impur.

« Maman ? » l'interpellai-je dans un chuchotement à peine audible, alors que nous n'étions pas encore sorties de la voiture.

« Oui ? »

« Où est Matthew ? »

« Il est chez les voisins, d'ailleurs, il va falloir le reprendre. » me répondit-elle.

Elle me lança un regard comme pour me dire « Tu peux le faire s'il te plaît ? ». Je lâchai un profond soupir avant de sortir de la voiture et de m'empresser de sonner chez les voisins. La porte s'ouvrit quelques secondes plus tard, et lorsque le fils du voisin me vit, il comprit tout de suite et appela Matthew qui devait sûrement être en train de jouer aux jeux vidéos.

« J'arrive ! » s'exclama Matthew.

La mère du garçon vint sortir afin de -sûrement- parler avec moi, et son visage se figea lorsqu'elle aperçut le ciel qui était d'une couleur anormale.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? » me demanda la voisine, faisant référence évidemment à l'énorme nuage qui se trouvait au-dessus de la ville.

« Il y a eu une explosion de l'autre côté de la ville.. Sûrement une industrie.. » répondis-je.

La mère du garçon ordonna à son fils d'entrer à l'intérieur, sûrement inquiète de la tournure des événements, puis elle me lança un vague sourire avant de me dire au revoir et de refermer la porte. Matthew était à présent avec moi, devant la porte, et il commença à me raconter les parties qu'il avait joué avec Baptiste, son nouvel ami. Il n'avait même pas remarqué la couleur inquiétante du ciel, et tant mieux, je ne savais pas comment lui expliquer de toute façon.

Nous entrâmes à la maison, et j'ouvris de nouveau mon téléphone portable afin de lire les SMS que l'on m'avait envoyé durant l'après-midi :

~ Coucou ! Tu as entendu l'explosion ?! J'ai eu trop peur !! ♥♥ ~

C'était Kate, je lui répondis :

~ Coucou ! Oui, j'ai entendu. Le ciel est trop flippant ! J'espère que ce n'est pas dangereux ! ♥ ~

Puis, je lis celui de Samuel qui m'avait envoyé quasi la même chose. Nous parlâmes durant des dizaines de minutes sur les réseaux sociaux de cette explosion. Tous les habitants de la ville étaient inquiets, et c'était compréhensible.

Je fus légèrement déçue de voir qu'Ethan ne m'avait envoyé aucun message, mais il devait certainement être très occupé. Nous étions Vendredi soir, et je savais très bien que c'était la fin de semaine, et que par conséquent, sa mère lui demandait souvent de faire quelques travaux dans sa maison..

PDV ETHAN

« Il faut qu'on se dépêche ! Ma sœur nous attend dehors ! » lui chuchotai-je expressément.

« Mais qu'est-ce qu'elle fait ici ? » s'étonna-t-il.

« Mais elle nous a suivi ! »

« Mais pourquoi tu la laisses ici ! Dis lui de rentrer chez toi ! »

« Mais tu crois vraiment que je vais la laisser repartir à la maison toute seule ? » m'indignai-je.

Il soupira avant de dire :

« Ce qu'on fait ici, c'est dangereux. »

Il regarda à droite puis à gauche avant de poursuivre :

« On risque nos vies là. »

J'écarquillai des yeux.

« Mais dans quelle affaire tu nous emmènes là ? » m'exclamai-je.

« Parle moins fort ! » m'ordonna-t-il. « Je ne t'ai pas obligé de venir. »

« Mais je pensais que c'était encore l'un de tes trafics de drogue ! Je ne pensais pas que ce serait aussi dangereux ! »

Il posa sa main sur ma bouche, car j'avais parlé un peu trop fort à son goût. Il m'énervait. Nous nous connaissions depuis tout petit, et le savoir devenir aussi délinquant que ça, ça me terrifiait. Je ne voulais pas le perdre, et surtout pas le voir croupir en prison pour quelque chose d'aussi stupide.

« Quel est ton but d'entrer par effraction dans cette usine ? » demandai-je, une fois sa main retirée de ma bouche.

« Je dois m'emparer d'une chose importante à mes yeux. » me répondit-il en restant vague dans ses propos.

Je roulai des yeux avant de le suivre jusqu'à une seconde porte qu'il ouvrit avec rapidité. Il faisait extrêmement sombre dans cette usine. Tous les ouvriers devaient être déjà partis.

« On doit aller dans le cœur des machines. »

« Tu es sûr de toi là ? »

Il grimaça légèrement, comme pour répondre « Non, mais on va tenter quand même. »

Ça ne présageait rien de bon, et je craignais que cela ne termine mal. Nous courûmes jusqu'à une porte où était inscrits les mots « Interdiction d'entrer ». Bien sûr, cela n'arrêta pas Léo qui l'ouvrit sans hésiter. Il entra, et j'attendis plusieurs secondes sur place.

« Bon, tu viens ? »

« Léo, continue sans moi.. Je pense que tu peux te débrouiller seul. » répondis-je.

« Tu me lâches ? »

« Léo ! Je t'adore, mais là ça va trop loin ! Je ne peux pas me permettre d'assister à ça ! »

« Comme tu voudras. » 

Il haussa des épaules et partit dans l'obscurité. Lorsqu'il disparut de ma vue, je repartis par l'endroit où nous étions passés et sortis discrètement de l'usine par la sortie de secours. Je marchai tranquillement jusque ma soeur qui me faisait des signes avec ses bras comme pour m'indiquer sa position, et je lui souris. J'allai bientôt arriver à sa hauteur lorsque soudainement un énorme « BOUM » se fit entendre dans mon dos.

Je n'eus pas le temps de me retourner que je sentis une énorme chaleur dans mon dos ainsi qu'une pression s'exercer. Je fus éjecté plusieurs mètres plus loin. Tout fut rapide.. et très flou..

[Chapitre 36 ! J'espère que vous aimé toujours autant ma fiction, hein ! :3 Sinon, j'espère que vous avez bien compris que le PDV EMILY était ultérieur au PDV ETHAN. Les deux PDV n'étaient pas dans le même temps, mais bon, c'est assez facile à comprendre, non ? :') Sinon, commentez et votez ! Ce serait gentil, et ça m'aide à avancer et à faire connaître ma fiction ! *-* 

Sinon, on m'a demandé à plusieurs reprises de refaire une seconde FAQ, mais je pense que j'en ferai une plus tard, car la première est récente ! :') Pendant ce temps, si vous avez des questions ou autres, n'hésitez pas à les poster en commentaire, je vous répondrai ! :3 Sur ce, je vous adore et bonne lecture pour la suite ! *-* Bisous vanillés ! ♥]