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CHAPITRE 13
PDV EMILY
Le lendemain matin, je m'étais réveillée assez tôt. J'avais fait un de ces cauchemars qui vous glacent le dos. J'étais descendue et avait regardé la télé, attendant l'heure à laquelle je me levai habituellement afin de me préparer pour aller au lycée.
J'étais coiffée, habillée, et parfaitement prête pour partir au lycée, lorsque je reçus un SMS à mon téléphone portable, m'extirpant de mes rêveries.
~ Je ne viens pas en cours aujourd'hui, j'ai attrapé la crève. ~
C'était Kate. Evidemment, étant tombée une centaine de fois sur la glace, elle était tombée malade. Je la plaignais, mais l'imaginant de nouveau chuter sous mes yeux me fit sourire toute seule dans le couloir.
« Pourquoi tu souris ? » me demanda ma mère.
« Rien, je repensai à hier. » souris-je.
Voyant que j'allai partir, elle ne me posa pas davantage de questions. Je sortis de chez moi, et je me pris une énorme rafale de vent, me décoiffant d'une trêve. Je lâchai un cri d'effroi face à cette gifle naturelle.
« Oh mon dieu ! » lâchai frigorifiée.
Je n'avais pas remarqué, mais nous étions à la limite de la tornade. Le vent soufflait extrêmement fort, faisant claquer les branches d'arbres les unes contre les autres, faisant une médiocre mélodie. Comme quoi, la nature n'était pas toujours magique, mais restait étonnante.
Je soupirai, imaginant la tête que je devais avoir avec mes cheveux dans tous les sens. Je devais sûrement ressembler à l'une de ses punk dans les groupes de rock. Vous savez ? Les cheveux en pétard et fluorescents. Je n'avais peut-être pas les couleurs d'une punk, mais j'en avais l'aspect.
Je marchai rapidement en direction du lycée, zigzaguant à cause de ces incessantes rafales de vent qui me décrochait presque du sol. Je n'avais pas l'habitude de regarder la météo, et j'en payais ce jour-là le prix.
Arrivée au lycée, j'eus le droit au « Oh putain, la gueule que t'as ! » de Naomie, qui critiqua ma coiffure quelque peu déjantée.
« C'est le vent. » me justifiai-je.
« J'avais deviné.. » rit-elle.
Je souriais légèrement, essayant malencontreusement de coiffer mes cheveux en passant mes doigts entre ceux-ci.
La sonnerie retentit, et je rejoignis le cour de physique-chimie, que j'attendais avec impatience depuis la semaine dernière. Nous allions faire une expérience, et j'adorais porter ma blouse, les lunettes, les gants. J'avais l'air d'une réelle scientifique, et j'aimais ça. Je ne savais pas encore ce que j'allais faire plus tard, mais je savais que je préférais les sciences aux lettres.
« Hey, mon écureuil. »
Je reconnus la voix charmeur d'Ethan, et me retournai.
« Mon écureuil ? » répétai-je.
« Bah oui, c'est.. »
« C'est "classe" ? » le coupai-je dans son élan, souriant.
« Oh, tu commences à me connaître. » sourit-il.
« Non, c'est juste que tu ne changes jamais de disque. » répondis-je sarcastiquement.
Il me sourit, comme si le fait que je lui répondre lui faisait plaisir, puis il ajouta :
« Pressée d'aller en cours, mon écureuil ? » me taquina-t-il.
« Vraiment ? » le défiai-je.
« Vraiment. »
Je me mis à lui donner un coup de toutes mes forces dans son épaule. Il lâcha un léger cri avant de d'éclater de rire sous mes yeux, comme si je venais de lui raconter une blague.
« Ne cherche pas, tu n'as pas de force mon écureuil. » se moqua-t-il, persistant à me taquiner davantage.
« Tu cherches la guerre ? » lui dis-je en fronçant les sourcils.
« Hanw, la chimpmunk veut se battre. »
J'explosai de rire, car il avait bégayé en essayant de dire correctement « chimpmunk ». Il me regarda d'un air mesquin, essayant sûrement me faire arrêter de rire, ce qui fut tout le contraire. Je me tenais les côtes tellement l'expression de son visage était épique.
« Bon, tu vas arrêter de rire ? » me demanda-t-il, légèrement véxé.
« Chacun son tour, mon hippopotame. »
Ce surnom était venu tout seul, mais vue la tête qu'il fit juste après l'entente de ce surnom, je sus que ça valait le coup.
« Hippopotame ? »
Je n'eus pas le temps de répondre, que le professeur de physique-chimie nous coupa :
« Monsieur Carter et Mademoiselle Miller, veuillez arrêter de parler d'hippopotame et entrer en cours. » nous dit-il sur un ton sec et autoritaire.
« Oui monsieur. » fis-je, obéissant aux ordres de "monsieur".
J'entrai en classe, suivie d'Ethan qui eut la merveilleuse idée de s'asseoir à côté de moi, au fond de la classe. Kate n'étant pas là, il avait pu prendre sa place.
« Je sens qu'on va passer une inoubliable journée. » sourit Ethan, me regardant dans les yeux.
« J'en suis persuadée. » répondis-je d'un ton sarcastique, sourire aux lèvres.
Durant toute l'heure, Ethan n'arrêtait pas de m'appeller « mon écureuil » afin de m'énerver, ce qui marchait, évidemment. De toute façon, un écureuil était plus péjoratif que mélioratif, non ? Lorsqu'on me dit « écureuil », je pensais à « grandes dents » et « glands », je peux vous dire que les connotations étaient assez.. méprisantes.
« Alors, mon écureuil, tu as compris l'exercice ? » me demanda-t-il.
« J'essaie, mais si tu arrêtais de m'harceler, j'y parviendrai peut-être. » répondis-je, accompagnée d'un sourire forcé.
« Oh, je te saoule ? » fit-il semblant d'être blessé.
« A vrai dire, légèrement. » ironisai-je.
« Oh, si ce n'est que légèrement, ça va alors. » répondit-il en s'approchant davantage de moi.
« Ethan ! Tu vas renverser la chlorure de sodium ! » me plaignis-je.
La table tremblait, et j'avais réellement peur qu'un de ces solvants ne tombent sur moi et mes affaires.
« Tu sais, ce n'est que de l'eau avec du sel. » dit-il.
Je le dévisageai avant d'ajouter :
« Comment tu le sais ? Je croyais que tu n'avais pas compris ? » demandai-je.
« Ce n'est pas parce que je te demande si tu as compris, que je n'ai forcément pas compris. » finit-il.
Je roulai des yeux, lassée d'entendre ces propos. Pouvait-il se la fermer deux secondes ?
« Sinon, tu.. »
« Ta gueule. » le coupai-je.
« Mademoiselle Miller, veuillez surveiller votre langage ! » s'énerva le professeur.
« Désolé monsieur, mais voyez-vous, ce lourdeau me servant de camarade m'empêche de travailler correctement. »
C'était la première fois que je répondais à un professeur après être rappelée à l'ordre. Même si pour certain, cet acte était peu emblématique, pour ma part je me sentais différente par rapport aux semaines passées. Ce garçon me changeait, et pas en bien.
« Mademoiselle Miller, suivez le cours, et arrêtez de jouer avec votre ami. »
Je soupirai avant de lancer un regard à Ethan qui souriait bêtement, me voyant légèrement agacée.
« Qu'est-ce que tu veux ? »
« Un bisou. »
J'écarquillai les yeux. Allait-il refaire son coup comme à la soirée ? En tout cas, cela me fit le même effet : rougissement des joues et barbouillage dans le ventre.
« Oh, tu rougis. C'est mignon ! » se moqua-t-il.
Je cachai difficilement mon visage derrière ma blouse, avant d'être une nouvelle fois reprise à l'ordre par le professeur qui était à deux doigts de me virer dehors. En même temps, ce professeur s'énervait pour rien. Nous n'avions juste à faire tomber une règle sur le sol, et il devenait crispé et au bord du suicide.
« Tu me fais chier. » lançai-je à Ethan.
« Je sais. »
Il me souriait, comme si il était fier de ce que je venais de lui dire. Quel gamin.
« Allez, souris mon écureuil. »
Il déposa ses mains sur les coins de mes lèvres, afin de faire esquisser un sourire sur mon visage. Je le repoussai.
« Mais, je voulais te faire sourire. » rit-il.
« Tu es vraiment con. » commençai-je à sourire, légèrement attendrie par le fait de le voir sourire.
Son sourire était à vrai dire...... MAGNIFIQUE. Bon, je m'emportais.. mais il avait un sourire vraiment ravageur.. à tomber par terre.
« Tu souris ! C'est mieux comme ça. »
Je rougis une seconde fois, et arrêtai de le regarder, par honte. Je me concentrai de nouveau sur le cours de physique-chimie qui allait bientôt se terminer. Il était 8h56, et dans moins de cinq minutes, la sonnerie allait retentir.
Dés que la sonnerie fit son apparition, je m'empressai de retirer me blouse, la ranger dans mon sac en même temps que mes affaires puis sortir de la salle. Je voulus sortir avant Ethan, afin de ne pas le croiser. Non pas que je n'aimais pas sa présence, bien au contraire. Je commençai à me sentir bien à ses côtés, et ça me faisait réellement peur. J'avais peur que notre relation prenne un autre tournant.. j'étais assez timide, et les relations comme celles-ci n'étaient pas mon point fort.
La journée passa tout aussi rapidement que ma première heure de cours avec l'hippopotame. Naomie et moi avions mangé au kebab près du lycée, car nous voulions pas manger au self.
Nous sortîmes du lycée, satisfaites que la journée soit finie. J'allais enfin pouvoir me reposer, puis je me souvins que ce soir là, j'avais un cours de violon avec ma nouvelle professeure. Oui, je faisais du violon, depuis 5 années déjà, et ça me plaisait réellement. C'était ma seule passion que j'avais, en dehors de mon ordinateur, évidemment. J'avais eu un violon à mon anniversaire lors de mes 11 ans, et depuis, je ne m'y décrochai plus. Seules Kate et Naomie étaient au courante de la présence de cet instrument à cordes dans ma vie. Je ne voulais pas que tout le monde le sache, car je craignais recevoir des critiques. Les violonistes n'étaient pas très bien vus dans ce côté de la région, allez savoir pourquoi.
« Bon, à demain ! » me dit Naomie, avant de partir de l'autre côté de la rue.
« A demain ! »
J'entrai chez moi, retirant la manteau de Samuel que j'avais gardé toute la journée. Son manteau était mixte, et je pouvais donc me permettre de le porter, sans que cela fasse trop masculin. Je l'aimais bien, il tenait chaud et était moderne, esthétiquement parlant.
« Emily, tu as passé une bonne journée ? » me demanda ma mère.
« Oui et toi ? »
« Oui, ça va. Sinon, tu n'as pas oublié que tu rencontrais ta professeur de violon ce soir ? » me rappela-t-elle.
« Oui Maman.. » soufflai-je.
Je montai à l'étage puis sortis mon violon de son étui. Je voulais m'entraîner un peu avant d'aller rejoindre Mademoiselle Rose, au conservatoire de musique de la ville. J'appréhendais beaucoup de cette confrontation. Je ne voulais pas faire mauvaise impression dès le premier cours. J'aimais faire bonne impression, afin de ne pas décevoir mon entourage.
Je fis quelques étirements de poignets, bras et cou afin de ne pas me faire mal durant mes "concertos" comme appelait ça ma mère. C'était loin d'être parfait à mes yeux, mais d'après mon ancien professeur de violon, j'étais très douée. Malheureusement, il était décédé il y avait de cela 4 mois, à cause de son grand âge, et j'en fus si touchée que je n'avais plus touché mon violon pendant 3 mois, mais je commençai à reprendre peu à peu l'archet.
Je plaquai le violon à mon cou, puis commençai à jouer « Les quatres saisons - Hiver » de Vivaldi. J'adorais cette musique classique, et la jouer était pour moi très enivrant.
Après plus de trente minutes, je remis le violon dans son étui, et dus partir au conservatoire. Je suivis ma mère dans sa voiture, qui allait m'emmener au conservatoire, avant de mettre ma ceinture, et de plonger dans mes pensées. A quoi ressemblait-elle ? Et si elle ne m'aimait pas ? Et si je me trompais sur mon morceau ? Une multitude de question me chagrinait, et je n'eus même pas le temps d'y mettre des réponses, que nous étions déjà arrivées.
Ma mère ouvrit la portière la première, et le vent glacier qui entra directement dans le véhicule m'extirpa de mes pensées et me fit frissonner.
« Allez, on sort ! » s'exclama ma mère, n'aimant pas du tout le froid de l'hiver qui nous entourait.
« J'arrive. »
Je pris mon violon, puis refermai la porte derrière moi. Nous montâmes les marches avant d'entrer dans le bâtiment, où était inscrit en lettres dorés sur la façade : « CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ». J'y venais depuis mes tout débuts, et c'était un lieu que j'appréciais tout particulièrement.
Nous entrâmes, puis ma mère demanda à une femme où était ma professeur. Elle nous y emmena, et nous arrivâmes après quelques dizaines de secondes de marche, devant une porte rouge, que la femme de l'accueil ouvrit. Nous entrâmes, et nous fûmes face à ma professeur de musique, qui se tenait droit devant moi..
[Voici le chapitre 13 !J'espère qu'il vous a plu ! Que pensez-vous d'Emily ? De Parker ? N'hésitez pas à commenter et voter. SI vous avez de quelconques questions, n'hésitez pas à me les poser en commentaire, sur mon profil ou alors en message privé, je me connecte tous les jours, et je réponds généralement à tout ! ;) Bref, bonne lecture mes p'tits choux, et bonne journée/soirée/nuit !]
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