Aller de l'avant
Les oiseaux dans le ciel jouissent d'une liberté sans fin. Les hommes sur la terre, sont limités à ce qu'ils voient, entendent, ressentent...
Tout à coup, un oiseau prend son envol sous mes yeux. Je le vois à travers la fenêtre de ma chambre. Ça fait une semaine que je suis sortie de l'hôpital. Itachi et Kakashi étaient déjà partis bien avant moi. Entre temps, je n'ai pas reparlé ni à Byakuya ni à Shisui. Je ne suis toujours pas parvenue à leur pardonner leur manque de confiance.
Je les ai toujours considérés comme mes amis. Et eux, m'ont toujours vue comme le petit poussin qu'il faut protéger à tout prix. Ils ont pris des décisions dans mon dos. Ils m'ont mis à l'écart de leur vie. Quant à Shisui... Je ne veux même pas y penser. S'il a été capable de me manipuler comme ça, qu'est-ce qu'il a pu faire d'autre sans que je ne m'en rende compte ? Je n'arrête pas d'y réfléchir, de repenser à chaque mot, chaque geste qui aurait être suspect. Cette affaire me tourmente tellement que je dors à peine la nuit.
- Onohana ! On va au temple faire nos prières. Tu viens ? m'appelle mon père au rez-de-chaussée.
Je soupire profondément. Ça pourrait me faire du bien de voir autre chose que l'arbre qui se trouve de l'autre côté de ma fenêtre.
- Oui ! J'arrive ! répondis-je assez fort pour qu'il m'entende.
Je prends quand même la peine de mettre un kimono rose pâle. Ça fait des jours que traîne en pyjama dans ma chambre. Cette sortie va vraiment me faire du bien.
Une fois en bas, je suis surprise du regard enchanté que mes parents posent sur moi.
- Tu es magnifique ! s'exclame ma mère. En plus, je ne pensais pas mais le rose te va si bien.
Un sourire discret apparaît sur mes lèvres.
- Ta mère a raison, renchérit mon père.
Ils ont bientôt fini ?! Je sens mes joues chauffer en plus. Je n'ai pas l'habitude des compliments. Ces derniers jours, mes parents ont tout fait pour que je me sente mieux. Je les aime tellement. Ils sont si agréables à vivre que c'est un plaisir de passer plus de temps avec eux.
- Arrêtez, sinon on va être en retard, Les ramenai-je à la réalité.
- Oui, allons-y, ajoute mon père.
Nous quittons la maison sans oublier de bien enchaîner Sado et de lui dire au revoir.
******
J'ai fini de prier avant mes parents. Franchement, j'ai pas grand chose à demander vue que j'estime déjà avoir tout : des parents qui m'aiment, une bonne situation en tant que génin, et des amis... Ah oui ! Le seul hic ce sont mes amis qui n'ont pas confiance en moi. Comment construire une relation sans confiance ?
Je m'éloigne du bâtiment principal car des gens ne cessent de remplir les lieux. En plus, j'ai envie d'être seule. Je suis un sentier un peu à l'écart des grands chemins en dalles. Il me mène à une forêt jusqu'à un bâtiment qui me semble abandonné. On dirait une sorte de mini temple. Quel genre de dieu louait-on ici ? Vue qu'il n'y a personne pour me répondre, j'avance vers l'ancien temple. Je monte rapidement ses quelques marches et me tiens face à l'entrée. Je jette un coup d'oeil à l'interieur... Personne aux alentours. Je décide d'entrer pour mieux admirer la statue qui est au fond de la pièce.
Dans l'ensemble, la salle de prière ressemble à nombres d'autres. Des décorations murales, des tapis, des piliers en bois rouge et cette statue toute rouillée. Elle représente un crapaud. À l'époque, Les gens louaient un dieu crapaud ? C'est ridicule et en même temps mystérieux. Je me rapproche un peu plus de cette étrange statue. On dirait qu'elle sourie.
- Qui va là ?
- Aaahhh ! criai-je sur le coup de la surprise.
Surprise qui me fait sursauter et trébucher sur un bout de bois qui traînait par là. Je m'étale au sol comme une vielle chaussette.
- Ça va ? Tu ne t'es pas fait trop mal ? me demande une voix grave masculine.
Je relève la tête vers mon interlocuteur et tombe nez à nez avec un homme d'âge moyen, cheveux blancs, teint légèrement foncé, traits rouge partant du coin de ses yeux et un large sourire aux lèvres. Je ne cesse de le dévisager.
- Désolé si je t'ai fait peur. J'ai l'habitude de ne voir personne traîner dans les parages alors... Je voulais savoir qui tu étais, continue-t-il tout en me tendant une main que j'accepte volontiers.
Il m'aide à me relever.
- Ne vous inquiétez pas monsieur. Tout va bien, le rassurai-je.
- Monsieur ? J'ai l'air si vieux que ça ? demande-t-il ébahi.
- Peut-être pas de l'âge de mon père mais bon...
Il affiche une mine déçue. Pas la peine de continuer sur cette voie. Cherchons plutôt autre chose.
- Dites, Vous savez comment s'appelle la grenouille ?
- Quelle grenouille ? Ah, tu veux parler du crapaud ?! Eh bien, il s'agit du grand sage des crapauds : Gamamaru. On raconte qu'il est plus sage que tout les crapauds des montagnes et qu'il possède des capacités divinatoires.
- Waouh ! m'exclamai-je, admirative. Et vous, Vous venez d'où ? poursuivai-je.
- On m'appelle l'ermite car le monde est ma maison, dit il en prenant place sur les marches.
- Vous ressemblez plutôt à un sans abris, le taquinai-je.
- Dis-donc, jeune fille, change de language. Je suis quand même plus vieux que toi alors un peu de respect.
Sa réplique a pour effet de me faire rire. Ça faisait longtemps. Rien que d'y repenser je perds instantanément ma bonne mine.
- Qu'y a-t-il ? Ton regard s'est soudain assombri.
- Non rien, me dépêchai-je de répliquer. C'est juste le fait de penser à certaines choses et à certaines personnes...
- Qui ? Qui a oser briser le coeur d'une si jeune et jolie fleure comme toi ?
Quoi ? Moi, jolie ? Et voilà, c'est reparti. Mes joues recommencent à chauffer.
- Personne... Et puis je n'ai pas d'amoureux alors... déclarai-je gênée.
- Dans ce cas, c'est ta meilleure amie, ton amie, un membre de ta famille ?
On dirait qu'il lit en moi comme dans un livre ouvert. En plus de ça, je me sens libre de tout lui raconter. Je me sens rassurée à ses côtés. Alors je le rejoins sur les marches, sauf que je m'assois plus bas. Tant pis si je salis mon kimono. J'arrache une fleur au passage et commence à lui enlever ses pétales.
- Eh bien... Par où commencer ? Tout d'abord je suis une guénin de Konoha. Mes coéquipiers m'ont... Ils m'ont cachée des choses sur leur passé. Ça me gêne parce que je leur faisais confiance et cette confiance s'est brisée depuis lors. En plus de ça, mon meilleur ami m'a manipulée en prétextant que c'était pour mon bien. Je leur en veux si fort que... Ça m'empêche de respirer.
- Alors arrête de leur en vouloir. rétorque-t-il.
Je me retourne et le vois toujours ce sourire béa aux lèvres.
- Tu sais, même si ce sont tes amis, ils ne sont pas obligés de tout partager avec toi. Crois moi, il y'a certaines choses qu'on préfère garder pour soi. Et peut-être qu'ils voulaient te protéger. Admettons le deux secondes, où serait le mal ? Ou peut-être ne leur as-tu pas suffisamment montré qu'ils pouvaient compter sur toi.
- Vous croyez ?
- Oui. Enfin, je parle de tes coéquipiers. En ce qui concerne ton meilleur ami, s'il venait aujourd'hui te supplier de lui pardonner, que ferais-tu ?
Ma gorge se serre. Je ravale difficilement ma salive et baisse les yeux. "Je ne sais pas" est la seule réponse qui me vient à l'esprit.
- Moi aussi, j'avais un ami il y'a bien longtemps. Un jour, il s'est mis à agir contre les intérêts de notre village, konoha. Aujourd'hui, nous sommes sensés être des ennemis et pourtant... Si jamais Orochimaru revenait vers moi et demandait pardon, j'effacerais le passé et regarderais vers l'avenir.
Ses paroles me touchent profondément. Il a raison. Shisui n'a jamais agit contre moi. D'accord, il aurait dû m'en parler et pour ça il va devoir s'excuser. Mais je n'ai qu'une envie, c'est de le revoir et d'aller de l'avant. L'ermite se lève et retourne à l'intérieur du temple.
- Les vrais amis se disputent mais ça ne dure jamais longtemps, dit-il avant d'entrer.
- Alors, Vous venez de Konoha ?
- Je te l'ai dit, je viens de partout et de nul part.
- En tout cas, Merci du fond du coeur pour vos conseils. *je me lève à mon tour et descends le reste des marches* Je n'oublierai jamais ce que vous venez de faire pour moi.
Je m'éloigne rapidement du temple. Quel soulagement ! Cet homme est formidable. Malheureusement j'ai oublié de lui demander son nom. Je vais l'appeler " le crapaud ermite " . Je retrouve facilement mon chemin. Une fois de retour au temple, mes parents m'attendent déjà à la sortie.
- Où étais-tu Onohana ? J'étais inquiète, m'acceuille ma mère.
- Je suis allée me changer les idées, lui répondis-je vaguement. Et puis, n'oublie pas que je suis guénin maintenant. Je sais me défendre.
- Ne joues pas les durs. Allez, viens on rentre.
Je les rejoins et nous partons ensemble. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de jeter un dernier coup d'oeil au temple de prière. Merci, l'ermite crapaud.
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Enfin, j'ai publié un nouveau chapitre. Je m'excuse du temps d'attente mais en ce moment je suis Off.
Sinon, cette rencontre entre Jiraya et Onohana même si elle ne sait pas de qui il s'agit, Vous en pensez quoi ?
Que croyez-vous qu'il va se passer ensuite ?
La suite au prochain numéro. J'essairai de respecter les délais 😅😅😅😅
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