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IV. Quatrième Noël.

Quatrième Noël.

Lié à ma femme pour l'éternité je me suis leurré en pensant que tout ne serai que bonheur. J'y ai cru tellement fort. Tellement, tellement fort. Vainement. Quand elle a prononcé ce "Oui" plein d'émotion pour m'accepter comme je suis en tant qu'époux, je me suis dit que le pire était derrière nous et que nous étions désormais invincible ensemble. J'avais tort. Terriblement tort.

Quel enfoiré peut anéantir les espoirs d'un jeune couple un 24 décembre? Quel médecin sans cœur peut annoncer cette triste nouvelle sans éprouver la moindre émotion? Quel homme digne de ce nom a le droit de nous anéantir?

La circulation est cauchemardesque, j'ai pris le volant. De temps à autre je jette un regard à mon épouse mutique. Eléonor fixe un point imaginaire sur le pare-brise. J'aimerai qu'elle dise quelque chose, j'aimerai qu'elle me rassure. Même si elle ne se sent pas capable de parler, j'aimerai qu'elle m'adresse un geste ou encore un regard mais elle ne fait rien de tel. Depuis que nous avons quitté l'hôpital son aphasie temporaire ne la quitte plu. Toutes les formes de communication sont rompues.

Cette nouvelle vient de nous briser. Je sens que je la perds, elle s'éloigne de moi. Impossible? Je le croyais aussi. Je ne connais que trop bien ça façon de fuir quand elle ne se sent pas capable d'affronter les choses. Elle me quittera, pas aujourd'hui, ni même demain, mais elle me quittera. Je l'ai lu dans ses yeux en sortant de ce cabinet aseptisé puant le désinfectant.

Pourtant tout était bien parti pour nous. Nos études touchent à leurs fins. Plus qu'un semestre est nous serons diplômés d'un master. Je me destine à la recherche historique et j'écris toujours des articles, de plus en plus poussés sur des thèmes qui me passionnent. Quant à Elé elle a brillamment réussi son concours, elle effectue des stages pour se parfaire au métier d'enseignante. Nous avons même notre chez nous. Cette année a été riche en changement.

Nous nous sommes mariés rapidement, trop pressés pour penser aux conneries du genre plan de table, bouquets de fleurs et orchestre. Quand ma mère apprit la nouvelle elle kidnappa ma fiancée pour lui trouver une robe de mariée, au grand damne d'Elé. Puis tout est allé très vite. Lors de la cérémonie seule la robe blanche fut traditionnelle, bien que sombre et très simple. Je portais un jeans et une chemise comme elle le désirait. Tout s'est fait dans une simplicité pure, avec les gens que nous aimons et seulement eux, ma sœur avait fait le déplacement. Le souvenir de cette journée restera gravé à jamais dans ma mémoire, même s'il a un goût amer en ce jour.

J'ai enfin pu entreprendre mon projet. J'ai dû user de bon nombre de stratagèmes pour arriver à mes fins mais j'y suis parvenu. Une fois unis par les liens du mariage, tout ce qui m'appartenait, appartenait désormais à ma femme. Jamais il ne lui était venu à l'esprit qu'en nous mariant mon argent deviendrait aussi le sien. Elle n'avait donc plus aucune excuse pour attendre d'acheter un logement bien à nous. Elle m'a haï et je pense même qu'elle s'est sentie prise au piège, mais je m'en contre fou. A l'été nous avons acquis la maison voisine à l'abandon depuis quelques années. Les travaux ne sont pas terminés, le chantier est vaste. C'est un sacré bordel, la toiture et la charpente ont dû être entièrement refaites. J'ai voulu tester quelques expériences en cassant un mur mais la maison a failli s'effondrer. Raisonnablement nous avons admis que le bricolage n'était pas mon truc (je le savais depuis toujours mais j'avais envie de tester) et nous faisons appel à des professionnels, Tom en fait partie. Nous aurions dû passé un merveilleux Noël dans notre nouvelle demeure mais tout me semble compromis.

J'ai mal. Terriblement mal. Nos espoirs, nos projets sont mis à mal. Adieu famille, bonjour malheur et tristesse. Comment le sort peut-il s'acharner sur nous à ce point? Ne pouvons-nous pas avoir un peu de répit? Le sourire de ma femme a disparu, en l'espace d'une seconde, son teint lumineux a perdu de son éclat. "Je vais être honnête avec vous. Je n'ai pas de bonnes nouvelles à vous annoncer" avait-il déclaré, ce fut à cet instant que notre monde bascula de nouveau dans l'obscurité. Nous n'étions plus que deux amants attendant d'être condamné par la fatalité dans un infini néant. Tout avait dépéri à ce moment-là, le soleil disparaissait pour faire place aux ténèbres. Moi qui croyait que nous affronterons les épreuves ensemble j'ai rapidement compris qu'elle m'abandonnerait lâchement sur celle-ci.

Le trafic est devenu plus fluide, mais je n'atteins pas encore la vitesse maximale autorisée sur cette voie rapide. J'aimerai rouler vite, rentrer chez nous et essayé d'oublier, mais une fois de plus le destin est contre moi. Un énorme ralentissement se créé, il n'est pas assez brutale pour que je ne puisse pas l'anticiper et les secousses restent faibles à l'intérieur de l'habitacle. Pourtant, comme si ça ne suffisait pas, comme si la journée n'avait pas été aussi difficile, l'automobiliste derrière nous fut incapable de freiner à temps. Mon corps est projeté vers l'avant et la ceinture de sécurité me repousse vers l'arrière violemment. Sans même m'en rendre compte, par réflexe, mon bras s'est placé devant Eléonor pendant la collision. Elle tremble quand je pose ma main sur sa cuisse.

Toute la colère que je contenais s'échappe de mon corps à ce contact. Qu'importe que je sois sur l'autoroute, nous sommes tous à l'arrêt de toute façon, je descends de cette voiture, bien trop furieux de voir ma femme dans cet état. Je suis prêt à défoncer le pare-brise de la voiture responsable de cet accident pour avoir accès au visage de l'automobiliste et lui écraser rageusement mes poings dessus. Elle a subi trop de chose aujourd'hui pour en plus avoir à supporter un accident ravivant ses pires souvenirs! Le sentiment d'impuissance face à son mal être fait couler de la fureur en moi.

L'homme descend de sa voiture, choqué par ce qu'il vient de se passer et se confondant en excuse. Moi, je n'entends rien. Je vois rouge, pas pour notre caisse défoncée, je me fiche de cette voiture, mais pour la femme que j'aime à l'intérieur. La mâchoire serrée je m'approche de lui dangereusement. Je ne sais pas quels insultes sortent de ma bouche mais je sens qu'il a peur quand je l'attrape par le col pour le bloqué sur la carrosserie. Le premier coup s'abat sur lui : Joyeux Noël ...

- Adelphe.

Le son de sa voix s'insinue au creux de mon oreille. J'y perçois tellement de souffrance qu'instantanément j'arrête de frapper cet homme qui ne se débat même pas. Mon regard se tourne vers notre voiture dans sa direction. Je n'ai même pas pris la peine de savoir si elle était blessée. Quel con je suis. Elle est sortie. Chancelante et tremblante. Tellement fragile qu'elle se laisse tomber à genoux sur le sol, s'éloignant le plus possible de la flaque de vomi qu'elle a dû produire. Aussi dégoûtant sur ça puisse l'être je m'approche d'elle, mon devoir est de la protéger, de prendre soins d'elle. Pour le meilleur et le pire...

J'enlève l'écharpe que j'ai autour du cou pour effacer les traces de vomissure sur ses lèvres. Je me mets à trembler moi aussi. Tout ça est tellement injuste. Elle semble épuisée. Je m'accroupis près d'elle. Avec le peu de force qu'elle possède elle me repousse quand j'essaie de la tenir dans mes bras, de la serrer contre moi. Elle m'exclut. J'ai à peine conscience de la foule qui s'amasse autour de nous, encore moins du pathétique de notre situation. Tout ce que je sais, c'est qu'elle souffre et que je souffre autant qu'elle. J'approche ma main de son visage. Toute la haine qui m'habitait un peu plus tôt a disparu pour laisser place à une extrême douceur.

- Mon amour, ton nez saigne, laisse-moi regarder.

Sa main dégage la mienne. J'ai du mal à supporter quand elle me rejette de la sorte mais je sais pertinemment que c'est sa réaction primitive. Alors j'attends, je la regarde et soudainement, avec un élan que je n'ai pas vu venir elle se jette dans mes bras, se blottissant contre mon torse. Je la serre contre moi et lui caresse frénétiquement les cheveux, elle a besoin de moi. Des sanglots apparaissent. Le trémolo de sa voix n'est pas des plus clairs mais j'entends très distinctement lorsqu'elle prononce les phrases suivantes.

- Il sera toujours là. Il continuera à me détruire. Toujours.

Face à tant de souffrance je me sent impuissant. Je la serre plus fort. Nous surmonterons ça. Nous y arriverons. Mais la scène de tout à l'heure ne veut pas quitter mon esprit.

•••

- Madame Morilliac, avez-vous subi des relations sexuelles non consenties étant plus jeune?

Ma main agrippe la sienne. Elle me regarde, les yeux remplis d'humiliation, puis elle prend une profonde inspiration. Je serre sa main, quitte à lui broyer les os, il faut qu'elle sente que je suis là, que je la rassure par ce geste. Pourtant lorsque son visage se retourne vers le gynécologue les mots ne sortent pas de sa bouche. Son visage se tord de douleur au souvenir de son traumatisme et elle se contente d'acquiescer. Le médecin comprend, elle ne fait que confirmer ce qu'il savait déjà.

- Ça pourrait expliquer certaines choses. Écoutez. Je vais être honnête avec vous. Je n'ai pas de bonnes nouvelles à vous annoncer.

Le ton du docteur est rassurant mais cache quelque chose d'horrible. Il prend cet air que les gens ont quand ils doivent annoncer la mort d'un de vos proches. L'autre main d'Elé vient joindre nos deux mains liées pour les serrer fort. A mon tour j'ai besoin que mes deux mains soient liées aux siennes. Elle attend que le médecin continu s'accrochant à ses lèvres, mais moi, j'ai deviné. Je sais déjà...

- Pour faire simple, votre système de reproduction est très endommagé. Il est presque impossible que vous tombiez enceinte. Quand bien même se serai le cas, l'embryon aurait beaucoup de mal à s'accrocher et à survivre.

C'est à partir de ce moment que son visage s'est fermé. Il n'arborait plus aucune expression visible. Elle lâcha mes mains, se leva sans un mot et quitta le cabinet en titubant sur les deux premiers pas. Elle était incapable de me donner la famille que je désirais tant, que nous désirons avec force. Je me sentais anéanti et tout mon monde, autour de moi s'écroula. La confusion de mes sentiments me fit mal. Incapable de poser la moindre question au médecin qui me regardait avec compassion je régla les honoraires et rejoignis Eléonor sur le parking. Sans un mot, je démarra la voiture.

•••

L'agitation autour de nous est de plus en plus vive. Je crois même qu'on essaye de me parler, de nous parler. Mais rien d'autre qu'elle ne compte en ce moment. Nous avons irrévocablement besoin l'un de l'autre. Je la berce doucement contre moi, le visage enfouit dans sa chevelure pour camoufler les larmes acides que je n'arrivent pas à contenir. Le choc de la collision n'est rien en comparaison de ce que nous avons appris aujourd'hui.

Nous n'aurons pas d'enfant, personne ne l'appellera maman, personne ne m'appellera papa. J'ai mal. Mais je refuse, je refuse que ça se passe ainsi. Je refuse de renoncer. Nous aurons la chance de nous faire réveiller la nuit par des pleurs de bébé. Nous avons le droit, comme tout le monde, de changer des couches, de protéger et d'aimer à la folie notre propre enfant. Les choses ne peuvent pas être ainsi, je lui ai promis que son père ne lui ferai plus jamais de mal mais cet enfoiré continu de la briser de là où il est. Ce n'est pas possible, je refuse d'y croire. Les mots que je n'arrivais pas à formuler sortent enfin de ma bouche.

- Mon ange, il a dit " presque impossible", nous trouverons une solution, je te le promets.

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Mes chers lecteurs, voici un autre chapitre bonus, qui je l'espère vous aura plus! Ne me flagellez pas, ne me lapidez pas sur la place public en trouvant ce chapitre triste.

Le but étant, dans ces chapitres bonus, de retracer les événements importants de leurs vies. Nous savons tous que rien n'est tout blanc ou tout noir et que la vie n'est pas toujours comme nous espérons qu'elle soit! Il y a autant de bonheur que de malheur. Et puis, rappelez-vous, finalement il y aura bien un petit Lucien ;).

Beaucoup d'entre vous me demande " Comment est mort Adelphe?!". Peut-être que dans un chapitre bonus je le dirais, peut-être pas. Le plus important à votre sens qu'est-ce que c'est :

- Savoir comment Adelphe est mort?

Ou

- Savoir comment il a vécu?

À mes yeux, le plus important, c'est de savoir comment il a vécu. Je préfère largement vous raconter sa vie, ses malheurs et ses joies plutôt que vous racontez les circonstances de sa mort. ( je ne sais pas si vous comprenez, car ce n'est pas très clair... Désolée ;) )

Bref, pour ceux qui n'ont plus rien à lire, ceux qui s'ennuient, ceux qui veulent continuer à lire ce que j'écris, je vous invite à découvrir l'histoire que j'ai décidé de publier. Elle s'intitule SUPRÊME TRANSGRESSION. Je vous promets d'essayer de ne pas vous décevoir ;)

Voici le lien:

http://w.tt/1POFxsA

Au plaisir de vous lire dans les commentaires et de vous retrouver sur l'autre histoire! À bientôt !

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