Chapitre 93.
Elle porte ses vêtements de la veille, le cours d'histoire médiéval sur François d'assise commence dans 10 minutes, mais nous sommes déjà sur place, elle a insisté pour que nous ne soyons pas en retard. J'ai fait un gros effort pour venir jusqu'ici, vraiment. Tout ce font j'avais envie s'était de rester chez moi pour rattraper le temps perdu avec Eléonor.
Son visage est fermé, concentré depuis que nous avons franchis les barrières du parking elle arbore une expression indéchiffrable sur le visage, froide. Presque aussi froide que le temps dehors. Il ne doit pas faire plus d'un degrés, le vent est glacial, il devrait neiger d'ici quelques jours. J'ai plusieurs couches de vêtements mais je ne sens plus mes orteils, déjà... Pourtant l'hiver vient seulement de commencer. Mon téléphone sonne, il y a trop de bruit dans le couloir, il faut que je m'isole.
- Elé, je reviens.
Je m'éloigne d'elle, ça me fait mal. Je décroche. C'est ma mère. Elle devine tout de suite pour notre réconciliation au son de ma voix mais comprend rapidement qu'il y a un problème, je ne lui dit rien. Elle voulait simplement prendre de mes nouvelles. Lorsque je raccroche, Elé et le reste du groupe sont déjà rentrés dans la salle de cours.
Je m'assoit à côté d'Eléonor, enfin à sa gauche puisqu'un connard est confortablement installé à sa droite. Pourtant la classe est presque vide. Quel trou du cul ce mec. Le cours commence, Elé est toujours ailleurs. J'essaie de me concentrer sur l'impact dans la société médiéval de Saint François, personnellement ce pas ce qu'il me passionne le plus. Des brides de cours me parviennent. Mais je penses à cette éventualité de devenir père, à tout ce qu'il se passe entre nous ces derniers temps et puis qui c'est ce fils de pute assis à côté de MA copine ?
Pfff babache, regarde elle ne te calcul même pas. Ah ah, elle t'ignore du con, elle s'en fou de toi. Quoique, moi aussi elle m'ignorait royalement et maintenant peut être qu'elle est enceinte de moi ! Putain, j'aurais dû venir en cours ces deux dernières semaines ! Pour la surveiller, et surveiller les vautours susceptibles de lui tourner autours. En plus il est même pas beau lui, je suis sûr qu'il sent mauvais.
QUOI !? Mais pourquoi elle lui sourit !? Hey, mais c'est quoi ce putain de bordel ?! C'est pour ça qu'elle m'a demandé si j'allais en cours aujourd'hui? C'est pour ça aussi qu'elle est si froide et fermée ? En fait, ce mec lui plait, il a surement dû se passer quelque chose entre eux et elle ne voulait pas me le dire ! Elle sort avec un autre mec ! C'est pour ça qu'elle a voulu partir l'autre soir, pour le rejoindre. J'en suis persuadé ! Ça tombe ce n'est même pas moi le géniteur du fétus machiavélique.
Mes mains tremblent. Pas de peur, de rage. Cette même rage qui m'habite depuis que je l'ai laissé s'échapper le jour de mon altercation avec mon père. Soudainement Elé se relève, rassemble ses affaires et quitte la pièce !
Mais qu'est ce qu'elle fou bordel, tout le monde la regarde, les yeux ronds comme des billes de billard. Le prof s'apprête à faire une réflexion, je la suis. De toute façon je n'arrive pas à écouter ce qu'il dit, et puis c'est quoi cette histoire, le mec aurait comme par magie reçut les même stigmates que Jésus-Christ et n'aurait rien dit à personne pendant deux ans avant sa mort, permettez moi d'en douter. Le couloir est vide, tout le monde est en cours à l'heure qu'il est, sauf nous. Elle me doit une explication.
- Elé, tu vas où ?!
- Loin d'ici.
- Avec ton mec ?
Mon ton est froid.
- Oui, viens si tu veux.
- Je ne parle pas de moi !
- Mais de quoi, alors !? Dit elle surprise.
- Tu crois que j'ai pas vue Monsieur Parfait à coté de toi !?
Mon ton est plein de dégout.
- Valdemar !?
Ses yeux s'écarquillent.
- C'est quoi ce prénom à la con ! Il a quoi de plus que moi ?!
- Mais tu te calmes ouais !
Elle me crie dessus.
- NON !
Je crie à mon tour.
- C'est un étudiant Erasmus ! L'université m'a demandé de le guider la semaine dernière parce qu'il vient de République Tchèque tout comme moi !
- Et c'est pour ça qu'il s'installe près de toi et que tu lui souris CETTE semaine !
Elle soupire exaspérée.
- Tu me saoul.
- Ah ouais?!
- Ouais, t'es vraiment con quand tu veux.
- Okay, okay. Très bien. Je me casse !
Je lèves les mains en l'air en signe de capitulation. Je tourne les talons.
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Mes chers lecteurs, encore merci! Je tenais à vous présenter mes excuses car je publie beaucoup moins rapidement qu'avant... Si je pouvais je publierais plus régulièrement mais je manque de temps, j'espère que ça vaut le coup d attendre ;). Ce chapitre est un peu étrange je vous l'accorde !
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