Chapitre 71.
- T'es en colère ?
- Un peu. Ça ne te ressemble pas de faire ça et pourtant ça t'amuses.
- Ça m'amusait nuance et tu as raison ça ne me ressemble plus.
- J'imaginais pas un truc comme ça venant de toi.
- Ouais, je sais. C'était une autre époque, Cléa avait besoin de moi pour l'aider. C'était une époque où j'ai eu besoin de me démarquer, de ressentir des choses, de l'adrénaline. Je crois que je me cherchais.
- Tu t'es trouvées ?
- J'ai grandis vite avec la mort de ma tante j'ai pas eu vraiment le choix.
- T'aurais pu continuer, tu gagnes pas mal d'argent comme ça.
- J'y ai pensé plus d'une fois ouais. Mais c'est pas une vie, ce que tu as vu c'est juste un aperçu mais ça prend beaucoup trop de temps, c'est aussi dangereux et je devais m'occuper de tout le monde. J'ai trouvé d'autres moyens pour qu'on s'en sorte. Je suis tombée dans ce truc un peu à cause de Cléa. Enfin voilà, je me suis dis que ça serais plus simple que tu vois par toi-même.
J'avais tout imaginé, mais pas ça. Ma copine compte les cartes pour arnaquer les clients d'un casino clandestin et apparemment elle est douée pour ça. Je ne vois pas le lien avec Cléa, j'ai l'impression désagréable qu'elle ne me dit pas tout. Certaines questions me taraudent.
- Tu fessais quoi de ton argent ?
- Au début j'aidais Cléa, elle va mieux maintenant mais ça n'a pas toujours été le cas, elle avait besoin d'argent, de beaucoup d'argent. Une fois qu'elle n'en a plus eu besoin j ai continué c'était la seule chose rafraîchissante dans ma vie. Du coup l argent je le donnais à ma tante, ou ma grand-mère pour rendre le quotidien meilleur. Achat de vélos, de vêtements, de viandes.
- Tu ne l'as jamais gardé pour toi ?
- Si j'en ai gardé un peu, j'ai fait quelques économies mais il a fallu payer les funérailles de ma tante.
- Tu voulais en faire quoi de cet argent ? Tu avais un rêves ?
- Non pas vraiment, en fait je le gardais, au cas où. Sans trop savoir pour quoi.
- C'est vraiment un truc de fou.
- J'ai jamais volé personne en dehors de nos missions.
- Pas besoin de te justifier. C'était qui le mec qui trouve que tu as un beau cul.
- Tu l'aime pas hein ?
Elle rit doucement.
- C'est si facile à deviner ?
- Ouais, je te rassures j'ai jamais pu le piffrer.
- Je te ferrais dire que tu me détestais aussi avant.
- C'est pas pareil, dans le fond je t'aimais bien.
- Ah bon !?
Je la regarde et elle rougit.
- C'est juste que tu fessais semblant d'être quelqu'un d'autre.
- Comme toi ce soir ?
- Voilà, tu vois ce n'est pas agréable. Si ?
- Non, je trouvais la situation malsaine. Bébé, tu m'aimais bien !? M'exclame ai je.
- C'est bon fais pas comme si tu ne le savais pas.
Elle bougonne gênée.
- Euh non, je ne le savais pas.
- Dans le fond j'avais envie de te revoir quand tu es partis après avoir essayé de réparer la tondeuse. Une partie de moi avait envie d'accepter ton invitation.
- Pourquoi tu ne l'as pas fait, ça aurait été plus simple.
- Je ne te plaisais pas et puis je ne voulais pas avouer que tu m attirais un peu.
- Tu me plaisais.
- Tu m'as dit le contraire.
- Alors pourquoi je me suis arrêté ?
- Fais pas semblant, tu n'as même pas fait attention à moi.
- Tu portais un short en jeans craqué, et un débardeur kaki, tu étais pleine de terre. Ensuite tu as enfilé un jeans et un t shirt noir en lin avec un débardeur en dessous.
- Tu t'en souviens ?
- T'étais sexy.
Elle me pousse gentiment.
- Dis pas n'importe quoi.
Puis on rentre chez elle, je suis mort de fatigue. On se couche, elle s'endort la première comme toujours. Bien que je sache que ce Mathieu est un des ses anciens acolytes de... De quoi? D'arnaques? Oui d'arnaques, bien que j ai une réponse à cette question. De nouvelles se sont apportée à toutes les autres que j'avais déjà en tête. J'essai de trouver un moyen pour rencontrer son père sans qu'elle le sache, mais c'est complexe. Et puis je me demande ce que je ferrais si j'étais face à cet homme... J'attends ce moment avec un mélange appréhension et impatience.
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