Chapitre 61.
La soirée est super, on s'amuse tous, c'est conviviale. Nous sommes dans un restaurant estaminet, c'est-à-dire que c'est chaleureux, que tout le monde se parle. En gros c est l ambiance conviviale du Nord de la France. Eléonor connait le patron parce qu'elle y a travaillé quelques weekends au bar, elle connait pas mal de monde dans cette ville. Ma mère a roté plus ou moins discrètement à la fin du repas après avoir fini sa bière. C'est tellement surréaliste venant d'elle. Qu'elle rote mais aussi qu'elle boive de la bière. Eléonor se débrouille pas mal au billard. Elle entame une partie avec Tom. Ils s'amusent bien, j'ai l'impression qu'elle gagne. J'amène Arthur au toilette.
Lorsque je reviens, Eléonor est toujours autour de la table du billard et jouent avec Tom. Mais deux mecs la reluquent d'une façon qui ne me plait pas, mais alors pas du tout, du tout. L'un d'eux s'approche et tape sur le billard ce qui veut dire qu'il a la volonté de jouer contre le gagnant. Il fixe Eléonor. Ah putain ça ne me plait pas. Ça ne me plait pas du tout, mais alors pas du tout. Pourquoi elle a mis cette robe et ces bottes à talons ? Je regrette qu'elle ne mette plus ses fringues hideuses. Non mais je rêve ! Lorsqu'elle se penche pour tirer il se place pile derrière elle, trop proche de ses fesses. J'arrive rapidement à leur niveau. Eléonor se redresse, ne tire pas et se recule lorsqu'elle sent la présence du mec derrière ses fesses.
- Tu ne veux pas que je t'aide à marquer princesse ? Elle se tend.
- Je me débrouille toute seule.
- Aller, laisses moi t'aider.
Le mec qui a surement bu, pose sa main sur sa hanche en se rapprochant d'elle. Tom se tient derrière elle, et moi aussi.
- Elle t'a dit qu'elle se débrouillait seule. Dis-je d'une voix en apparence posée mais qui se veut tout de même menaçante. Elle se recule. Lucas arrive aussi un peu en retrait.
- Alors lâche là. Dit Tom.
- Pas si seule que ça apparemment. Trois mecs à tes pieds poupée tes gâtée. C'est quoi ? Tes frères ? Il y a moyen de s'arranger. Me dis le mec. J'hallucine.
L'attention est tournée vers nous. Disons que l'atmosphère est tendue tout à coup. Le deuxième mec s'est rapproché.
- Non il y a pas moyen. Alors laisse nous tranquille qu'on finisse cette partie. Dit-elle assez calme. Moi je ne sais pas ce qui me retient de le frapper.
- Aller viens avec nous, on va s'amuser. Le regard du mec se dirige vers les seins d'Eléonor de façon très perverse.
Elle lui met une baffe.
- Dégages je t'ai dit.
Le mec s'approche encore plus d'elle.
- Mais c'est qu'elle est sauvage sa promet.
Il la touche à nouveau. BAM ! Mon poing dans sa gueule. Il était temps. Rien à foutre que tout le monde nous regardes et puis ce ne sera pas le premier fight que connaitra l'endroit, j'en suis persuadé.
- Mais ça va pas, chez toi ! Me hurle le mec.
- Touches là encore, je te défonce mec.
Tom se rapproche, il ne doit pas être le dernier dans les bagarres. Alors si elle doit commencer, il ne sera pas de trop.
- T'as pas de couille. Me provoque le mec en question. BAM, deuxième coup.
Je vois qu'Eléonor enlève ses bottes, mais putain qu'est ce qu'elle fou sérieux ? C'est pas le moment d'avoir mal aux pieds. Le mec riposte, et le second s'attaque à nous. Et je comprends pourquoi elle a enlevé ses bottes. Les talons seraient gênant, elle va se défendre, c'est pas une princesse fragile ma copine. Elle frappe le deuxième mec comme quand elle frappe dans son sac de boxe. Tom l'aide et je m'occupes de celui qui l'a touchée. Je m'en occupe comme il faut.
- C'est bon. C'est bon on se casse. On a compris. Disent-ils.
Le regard d'Eléonor est plein de rage. Elle inspire profondément et nous regarde.
- On la termine cette partie ? Dit-elle.
Tom lui sourit.
- Avec plaisir frangine.
- Attends viens là toi.
Je l'attrape et l'embrasse, putain ce qu'elle est belle, je déteste quand elle se bat, j'ai trop peur pour elle.
- Ça va bébé ? Elle me sourit.
- Ouais, et toi ?
- Ouais. C'est pas la première fois que je frappe sur quelqu'un pour toi. Elle rigole.
- Je trouves qu'on fait une bonne équipe.
- Va jouer, tu m'énerve.
Elle m'embrasse, tout en souriant. Je retournes m'assoir. Et dire qu il y a à peine trois jours cette fille était dans un lit d'hôpital, pourquoi les emmerdes se collent à elle de la sorte ? Tout le monde nous regarde, mais elle s'en fou et sa famille s'en fou. Le patron aussi.
- C'est pas l'exemple à suivre. Dit ma mère aux enfants.
- T'es folle ! Faut défendre ceux qu'on aime, c'est comme ça que ça marche. On se bat ensemble. C'est comme ça et ça le sera toujours.
- Je suis plutôt d'accord. Répond je à Lucas en le tchéquant.
- Elle va remettre ses bottes ? Demande Alice ?
- Je crois pas non.
En effet, elle gagne la partie et ne remet pas ses bottes. On rentre à la maison. A pieds, c'est pas loin de chez elle et en plus il n'y avait pas assez de place pour tout le monde dans les voitures.
- Ça fait mal aux pieds !
- Bah remet tes bottes couillonne.
- Non ça me fait encore plus mal. Bougonne t elle comme un enfant.
- Grimpe sur mon dos.
- On va avoir l'air con.
- Depuis quand ça te gène. Je lève les yeux au ciel.
Elle rigole et me saute dessus. Ma mère porte Manon et Tom a installé Arthur sur ses épaules. Alice ce met à chanter une chanson entrainante pour que le trajet nous paraisse moins long.
- Oh Ursule.
- Oh Ursule. Tout le monde répète.
- Pour toi d'amour mon cœur brule.
- Pour toi d'amour mon cœur brule.
- Il faudrait, il faudrait une pompe à vapeur. Pour éteindre le feu qui consume mon cœur.
- Il faudrait, il faudrait une pompe à vapeur. Pour éteindre le feu qui consume mon cœur. ETC...
Le trajet est rapide on rentre à travers champs. Eléonor a accepté que ma mère s'occupe des enfants pour qu'on passe la soirée ensemble elle et moi demain soir. J'ai hâte autant que j'appréhende. La dernière fois qu'elle est venue chez moi, ça s'est finit à l'hôpital.
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