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Chapitre 55.


Je dors très mal, je ne veux pas réveiller Eléonor ou l'empêcher de dormir. Alors à chacun de ses mouvements je me réveilles et me tends. Elle m'a demandé de lui prendre quelques vêtements et de quoi se laver chez elle. Elle était encore toute endormie quand je suis partie de l'hôpital avec ma mère. Je n'en reviens toujours pas qu'elle soit là. Je croyais que hier elle était sous le choc et que ça lui passerait, qu'elle redeviendrait celle que j'ai toujours connues.


Il est 9 heures quand j'arrives chez Eléonor, je crois que tout le monde est déjà réveillé. Ils n'ont pas dû se coucher tard sous la surveillance de Monique. Tout le monde me demande rapidement pourquoi et où est Eléonor. Ma mère est totalement en contraste avec l'endroit, elle porte un tailleurs crème et des hauts talons, son chignon est impeccable. Lorsque je leurs dit qu'Eléonor est à l'hôpital, tous panique et je n'ai pas le temps de leur proposer qu'ils me demandent déjà si je peux les emmener la voir. Même son oncle vient. Certes on est dimanche, la journée où il reste sobre, mais il est plus qu'inquiet lui aussi.


Je prends Arthur dans mes bras pour avancer plus vite et on rentre tous dans la chambre d'Eléonor pour le repos et la tranquillité on repassera. Tout le monde se tient autour du lit.


- Elé, putain ça va ? Demande Tom.

- Oui, t'inquiètes pas.

- Qu'est-ce que t'as exactement ?

- Adelphe vous a pas expliqué ?

- On lui a pas laissé le temps. Répond son oncle.

- Rien de grave, j'ai fait un malaise, je suis tombée sur la tête. Je suis fatiguée ces derniers temps alors ma tension est basse. Mais je vais bientôt sortir. Demain je penses.

- Tu sortiras pas demain, ça c'est sûre Elé. Dis-je.

Zélie grippe à côté d'elle et Manon tend les bras pour qu'Eléonor l'aide à s'installer dans le lit. Elles se blottissent contre Eléonor.

- Est ce que tu vas mourir ? Demande Zélie contrariée... Eléonor lui caresse les cheveux.

- Oui, comme tout le monde. Mais pas aujourd'hui et pas à cause de ça. Tu ne dois pas t'inquiéter d'accord ?

- D'accord.

- Aller, montez, restez pas planté là, on dirais une veillée funeste. Je vous dis que ça va.

- Qui va s'occuper de nous ? Demande Lucas.

- Moi. Répond Tom. T'inquiètes pas Elé je vais gérer tout ça. Rassure Tom.

- Tu peux pas gérer ça tout seul Tom... Adelphe va venir à la maison quand il n'aura pas cours, tu l'aideras ? Tu sais comment ça marche. Et puis la mère d'Adelphe sera là elle aussi.

Ma mère est un peu en retrait.

- On la connais pas. Dit Alice.

- Je sais, mais on a pas trop le choix ma puce. Monique ne peut pas s'occuper de vous à plein temps.

- T'y arrives bien toute seule toi. Dit-elle.

- Moi c'est différent, j'ai l'habitude.

- Elé, faut que tu reviennes vite.

Dis son oncle, ça ne m'étonnes même pas qu'il ne se soit pas proposer pour s'occuper de ses propres enfants.

- Je veux revenir vite. Dit-elle en baillant. Les enfants ? L'attention de tout le monde est tournée vers elle.

- Je vais pas pouvoir venir ce soir vous savez ?

- C'est pas un problème ! Tu dois te soigner. Dit Tom.

- C'est vrai, le cimetière est pas loin, on peut très bien y retourner quand tu rentreras.

- D'accord, vous pouvez rester jusqu'à cet après-m ? J'aime pas être ici toute seule, c'est beaucoup trop calme.

- On a pas l'intention de partir. Répondent-ils tous en même temps.

Elle sourit, ils sont inquiet pour elle.

- Marie-Victorine, où est ma petite fille ? Dit la grand-mère excitée.

- Comment ça ?

- Bah tu sais, la petite Eléonor, où elle est ? Les sages-femmes l'ont prises ?

- Mamie regardes moi. Dit Eléonor.

Elle prend la main de sa grand-mère en se redressant dans le lit.

- Ce que tu es fatiguée, l'accouchement t'a épuisée.

- Mamie, je ne suis pas Marie-Victorine. C'est moi Eléonor. Sa grand-mère la regarde attentivement.

- Pardon, je t'ai encore prise pour ta mère. Je suis désolée mon bébé, ma mémoire me joue des tours. Dit-elle confuse.

- Ce n'est rien, mamie.



Au bout d'un certain temps, je quittes la pièce je n'ai rien manger depuis longtemps il faut que j'avale quelque chose. Je demandes à ma mère de venir avec moi pour m'aider à rapporter des petits déjeunés de la cafeteria pour tout le monde. La famille d'Eléonor est très unis, ils prennent tous soins d'elle et se soucient d'elle réellement. Il y a une vitre aménagé dans la pièce pour que les infirmières puissent observer l'état d'Eléonor sans avoir à rentrer dans la pièce. Ma mère s'arrête à cette fenêtre et les regardes pensives.


- A quoi tu penses ?

Ça m'intrigue. J'ai envie de créer le contact avec elle. J'ai ce petit espoir, peut-être con, qu'elle puisse changer. J'espère mais est ce que je pourrais lui pardonner ?

- Je ne sais pas, je réfléchis, c'est tellement différent de ce que je connais.

- Ouais tu as vus, chez eux ils ont rien. Et comparais à nous, ils ont vraiment rien. Tu te souviens du dernier repas de famille ?

- Oui.

- On sortait pas encore ensemble Eléonor et moi.

- Mais elle... Je la coupe.

- Non, on été même pas amis, je lui avais demandé de venir pour me soutenir parce que j'avais compris qu'avec vous j'étais obligé d'être une personne que je ne suis pas. Enfin bref. Je l'ai ramenée chez elle, et puis j'ai assisté à une sorte de scène familiale, Eléonor a dû s'absenter et lorsqu'elle est revenue il pleuvait trop selon elle pour que je reprenne la route. Sa mère est morte dans un accident de voiture, alors elle est un peu phobique.

- Oh mon dieu, c'est tellement triste.

- Comme tu dis. Bref, j'ai assisté en spectateur à un dimanche soir après la tempête dans sa famille, avec une Eléonor forte, courageuse, présente pour eux. Elle a laissé de côté tout ce qu'il s'était passé dans la journée, tout ce qu'il n'allait pas pour elle, pour se concentrer exclusivement à eux. J'ai vu une famille, unis, solidaire, qui s'aime et se soucis de chacun. J'ai compris que j'avais jamais eu la chance d'avoir ça. Le soir, une fois que tout le monde été couché, Eléonor m'a confié qu'elle arrêtait la fac, parce qu'elle n'arrivais pas à gérer la situation, qu'elle devait se trouver un boulot pour nourrir convenablement toute sa famille. Elle avait fait les courses pour la semaine, et je te jures maman, c'était loin d'être suffisant. Je manges plus en trois jours à moi tout seul que ce qu'il y avait à manger chez eux. Enfin, ce que je veux dire c'est que peut être qu'on penses qu'on a tout et qu'ils n'ont rien. Mais en réalité c'est l'inverse. Dans l'histoire c'est nous les pauvres et eux les riches. Regardes les maman. Est ce qu'on a déjà eux cette complicité entre nous ?

- Jamais... Adelphe, j'ai tellement à apprendre. Ça me fait tellement mal, de comprendre que j'ai tout rater. Laisses moi une chance de m'améliorer. Laisses moi une chance de te donner de l'amour comme elle leur en donne.

- C'est pas des blagues alors, tu as vraiment envie que ça change ?

- Si tu savais ce que je donnerais pour recommencer à zéro... Je sais que ce n'est pas possible, mais je veux prendre un nouveau départ. Je veux que les choses changes oui.

- C'est étrange pour moi, que tu aies cette prise de conscience. J'ai du mal à y croire.

- Ça fait trop longtemps que je fais semblant d'être quelqu'un d'autre. Ça fait trop longtemps que je me bat pour être celle que les gens veulent que je sois. Mais en fait, Eléonor et toi m'avait fait comprendre hier, que j'en avait rien à foutre des gens. Que le principal c'est ce que je suis, et ce que je veux être. Je suis une mère et je veux être une bonne mère. Je veux apprendre à être moi-même Adelphe, je veux arrêter de me battre pour ressemblait à quelqu'un d'autre.

Je rigole.

- Ça te fait rire ? Me demande elle.

- Un peu ouais. Je penses qu'Eléonor t'a aussi jeté un sort. Elle a se pouvoir de faire en sorte que les gens prennent conscience qu'ils ont besoin d'être eux même.

- Ça t'a fait la même chose ?

- Ouais, c'est bouleversant tu verras.

- C'est compliqué ?

- Pire que ça. Mais tu vas apprendre à te connaître et ensuite tu te sentiras beaucoup mieux.

- J'espères.

- Déjà si je serais toi, j'irais me changer. Si tu veux vraiment t'occuper de cette famille tu devrais mettre une tenue un peu plus décontracté et des baskets. Ça va être sportif. Je t'assures que ce que fait Eléonor pour maintenir la maison à flot, c'est juste... Impossible.

- Je veux bien te croire.

On avance pour aller acheter des petits déj'.

- Qu'est ce qu'elle a sa grand-mère ?

- Alzheimer. Elle prend souvent Eléonor pour sa mère : Marie-Victorine.

- Où est le père d'Eléonor ?

- A Prague.

- Et la mère des enfants ?

- Suicidé.

- Putain ! Mais c'est horrible, pauvres enfants. Pourquoi ce n'est pas le père qui s'occupe d'eux ?

- Parce qu'il est alcoolique et dépressif. Il est incapable de gérer tout ça depuis la mort de sa femme.

- Waw, je sais pas quoi dire. C'est juste affreux comme situation.

- Je te le fais pas dire.

- Adelphe, t'es amoureux de cette fille ?

- Ouais, je l'aime, c'est plus fort que moi.

- Alors prends soins d'elle, rends là heureuse et ne lui fais jamais de mal. Je rigole.

- C'est ton premier vrai conseil sentimental mère fils là, tu sais ?

Elle rigole à son tour. C'est la première fois que nous rions sincèrement ensemble, c'est vraiment étrange pour moi.

- Habitus toi, parce que j'ai bien l'intention d'être présente maintenant.

- Je veux bien essayer de te croire.

Je ne lui dis pas mais je ne sais pas encore si je suis capable de lui pardonner mon enfance "volée"

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