Chapitre 53.
J'arrête de frapper mon père pour me retourner. J'ai l'impression que le monde s'effondre autour de moi. Je me précipite dans sa direction. Elle est inconsciente sur le sol, je m'affale au sol pour être à son niveau.
- Eléonor ! Ouvres les yeux !
Je la prend dans mes bras et la secoue, elle est toute mole, comme si son corps avait perdu la vie.
- Bébé ! S'il te plait parles moi mon amour.
Je caresse son visage avec mes mains pleines du sang de mon père. J'ai envie de pleurer, je sais pas quoi faire, je suis bouleversé. Ma mère regarde la scène tétanisée, par la violence de mon père et par la mienne.
Je prends mon portable dans ma poche et appelle les pompiers. Je suis, tout, sauf calme au téléphone. Ils me posent un tas de questions.
Je ne dois pas céder à la panique. Je ne dois pas céder à la panique. J'imagine le pire, et je n'y survivrai pas.
Les pompiers me donnent des instructions par téléphone avant d'arriver, je les exécutes. Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie, peur de la perdre, j'ai toujours envie de pleurer, de hurler.
- Elé, mon amour, reste avec moi d'accord. Ouvres les yeux.
Mon père s'est redressé. Je le regarde haineux.
- C'est ta faute tout ça, j'aimerais tellement que tu crèves, j'aimerais tellement ne pas être ton fils. J'ai tellement honte de toi tu me dégoutes.
Il s'approche de moi menaçant. Ma mère s'interpose à ma grande surprise.
- Tu ne le touche pas ! Dit-elle sifflante ! Tu m'entends, c'est finis tu ne lui ferras plus jamais de mal. Et si cette fille ne s'en sort pas je te jure de réussir à t'anéantir.
Il la regarde déconcerté. Moi tout ce qu'il m'intéresse c'est Eléonor. Je lui parles, je la supplie de revenir vers moi, je la rassure aussi pour me rassurer moi-même. J'entends les sirènes au loin qui se rapprochent, les pompiers arrivent.
- Qu'est ce qui lui ai arrivée ?
- Elle a été étranglée, ensuite elle respirait, puis elle est tombée, sa tête a claqué sur le sol. Je vous en supplie faite quelque chose.
Ils la posent sur un brancard et l'embraque. Je les suit. Hors de question que je la quitte des yeux. Tout ça c'est ma faute, j'aurais dû la défendre plus tôt.
Dans le camion, je suis spectateur impuissant, je ne lui lâche pas la main. Ils lui maintiennent la nuque avec un minerve. Ils lui prodiguent les premiers soins. Une fois arrivé aux Urgences ils me séparent d'elle pour la soigner.
Je suis tellement inquiet, qu'est ce qu'elle a ? Est-ce qu'elle va mourir ? Est-ce que je pourrais y survivre ?
Je suis moi aussi pris en charge rapidement, on soigne les blessures de mes mains, puis j'attends, j'attends longtemps. Les pompiers ont pris en charge mon père je l'ai salement amoché, bien fait pour sa gueule.
Ma mère attends avec moi, elle pleure depuis tout à l'heure. Mais je l'ignore. Je ne penses qu'à Eléonor.
- Adelphe, je suis désolée, je te demande pardon. Dit-elle d'une voix pathétique.
- Pardon pour quoi ? Parce que tu n'as jamais été une mère pour nous, ou pour ce qu'il arrive à Eléonor ?
- Pour tout... J'ai tellement honte, je te jures que je vais me rattraper.
- En me demandant de quitter ma cendrillon ? Dis-je avec haine.
- Non, je ne te demanderais plus jamais ça, cette fille t'aime vraiment, tu as raison, je ne connais rien de toi et je n'ai même pas vue que tu étais amoureux. Je ne veux que ton bonheur, et s'il passe par cette fille je n'irais pas contre ça. Je suis désolé mon bébé... Pour tout le mal que je t'ai fait. J'ai compris mes erreurs, j'en prend conscience et je te promet d'essayer de me racheter.
- Tu crois pas qu'il est trop tard pour ça ?
- Non, je donnerais tout pour qu'on ait une vrai relation toi et moi.
- Quand ? Entre l'achat de deux nouvelles paires de chaussures ? Entre deux appels téléphoniques avec tes copines langues de pute ? Tu sais quoi, Eléonor s'occupe de six enfants, ses cousins, et elle leur donne plus d'amour que tu ne m'en a jamais donné. Est-ce que tu te souviens m'avoir pris dans tes bras ? Parce que moi pas. Tu te souviens d'avoir joué avec moi ? Parce que moi non.
Elle pleure toujours, je suis insensible à ses larmes.
- Je te jures que maintenant je vais être une vrai mère.
J'aimerais la croire, mais tout ce qui m'inquiète et qui occupe mes pensées, là, tout de suite, c'est l'état d'Eléonor.
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