Chapitre 52.
- Adelphe ! Tu ne nous donnes plus signe de vie et ta femme de ménage ne t'a pas vue depuis trois semaines. Où est ce que tu étais, il y a un diner chez Grand-Mère Suzanne tu y sera!
Ils entrent dans l'appartement sans que je ne leur donne l'autorisation. Je comprends mieux pourquoi ils sont là, il faut que je sois présent demain pour jouer à la famille parfaite et effacer l'épisode de la dernière fois.
- Le téléphone ça existe. Et non j'y serais pas.
- Et pourquoi ? Je rejoins Eléonor qui est restée dans le séjour. Lorsque mes parents la voient ils deviennent encore plus furieux.
- Bonsoir. Leurs dit-elle doucement. Ils ne lui répondent pas.
- C'est à cause de cette fille que tu nous ignores ! Tu fais n'importes quoi à cause d'elle ! T'étais avec cette souillon pendant tout ce temps !? Hurles mon père.
- Premièrement, c'est pas une souillon. Deuxièmement je vous ignore pas à cause d'elle, mais à cause de vous. Et troisièmement tu baisses d'un ton ou tu sors de chez moi.
- Mais qu'est ce qu'il te prends Adelphe ! Par quel mouche as tu été piqué!? Ne parles pas comme ça à ton père.
- Tu ne te rends pas compte que cette fille profite de toi ! De ton argent. Elle va pomper tout ton fric cette crasseuse. Elle joue avec toi !
- N'importe quoi. Je souffle.
- Elle ne t'aime pas !
- Qu'est-ce que vous en savez. Répond Eléonor à mon père.
Elle le déteste. Elle l'a toujours détesté même avant de savoir ce qu'il était vraiment. Elle n'arrive plus à se contenir, je la comprends.
- Elle n'aime que ton argent Adelphe.
Mon père l'ignore ce qui la met hors d'elle.
- J'en ai rien à foutre de son fric. Je l'aime pas pour ça. Mais vous pouvez pas comprendre qu'il est bien plus qu'un compte en banque. Il est bien plus que ça. Je l'aime pour ce qu'il est, pas pour ce qu'il a.
Lui répond-elle avec un air faussement calme, elle boue à l'intérieur je le sent. J'ai l'impression d'être dans un rêve : elle vient de dire à mon père qu'elle m'aime ! « Je l'aime ». Putain qu'est-ce que ça me fait ces petits mots...
- Et qu'est-ce qu'il est alors. Répond mon père impétueux.
Elle lui répond du tac au tac sans réfléchir.
- Il est merveilleux. J'aime son sale caractère, j'aime quand il râle parce qu'il perd au jeu, j'aime quand il me regarde dormir, j'aime le son de sa voix, j'aime quand il n'arrive pas à se réveiller, j'aime quand il passe sa main dans ses cheveux, j'aime quand il joue du piano, j'aime le voir sourire, j'aime l'écouter rire, j'aime quand il me prend dans ses bras, j'aime ses fossettes j'aime qu'il mange ses frittes avec sa fourchette, j'aime le regarder se brosser les dents et en mettre partout. Je l'aime parce qu'il n'est jamais à l'heure, je l'aime parce qu'il oubli toujours quelque chose, je l'aime parce qu'il prend soins de moi. Je l'aime pour un tas de raison, mais ça n'a jamais été pour son argent. Je l'aime parce que chaque moment passé avec lui sont magiques, je l'aime parce qu'il me donne envie de vivre.
Elle se met presque à crier, son énervement et palpable. Waw. Moi je suis sur le cul. Je ne regarde pas la réaction de mon père quand elle dit ça, juste je la regarde elle. Elle ne m'a jamais dit ce genre de chose, je pensais que je n'entendrais jamais ce genre de chose sortir de sa bouche.
Elle continue sa liste mais je l'arrête pour l'embrasser, j'ai les yeux qui pétillent et elle semble surprise, de ma réaction et de la sienne aussi. Elle ne s'est pas rendue compte qu'elle disait tout ça à mon père.
- Adelphe ! Tu ne vois pas qu'elle te manipule ? Me dit ma mère.
Ils m'énervent, je veux qu'ils partent !
- C'est pas le cas, et de toute façon qu'est-ce que ça peut te foutre, depuis quand tu t'intéresses à moi ?
- Mais, je suis ta mère ! Depuis toujours.
- Ah ouais, et qu'est-ce que je déjeune le matin ? T'es ma mère, si tu t'intéressais à moi tu le saurais.
- Et bien tu manges des petits pains et du café.
- Tu sais vraiment rien de moi. Elé je suis sûre que tu le sais toi.
- Il déteste le café, l'odeur le dégoute. Le matin il boit un chocolat chaud, et il mange des tartines, avec beaucoup de confiture. S'il a le choix il préfère prendre celle aux fruits rouges. Ils coupent ses tartines en quatre, pour pouvoir les mettre dans sa bouche en une seule fois. Parfois il prend des céréales, seulement celles au chocolat, il ne met pas de lait dedans. La bouillis que ça fait l'écœure sinon. Et il boit aussi un jus d'orange. Toujours avant de se brosser les dents, sinon il a des hauts de cœur.
Waw, je ne pensais pas qu'elle serait aussi précise.
- Tu vois, tu connais rien de moi maman et tu n'as jamais fait d'effort pour essayer. Elle est vexée.
- C'est faux ! J'ai toujours été là pour toi !
S'en est trop, j'explose.
- T'étais où quand j'avais besoin de toi ? T'étais où quand j'étais petit ? T'étais où quand papa nous tabasser ?!
Je lui hurle dessus. Elle semble désarçonnée.
- Ton père n'a jamais levé la main sur toi !
- Ah bon ? J'enlève mon t shirt. Et ça qu'est-ce que c'est ? Hein ! Vas s'y dis-moi ! Je les inventes aussi les cicatrises !?
- Pourquoi je ne les ai jamais vue avant. Demande elle sous le choque
- Parce que tu t'es jamais occupés de nous. JAMAIS !
- Arrêtes de raconter n'importes quoi pour faire l'intéressant Adelphe. Dit mon père calmement. Mais Eléonor s'emporte.
Son ton est plein de dégout.
- Comment vous pouvez être aussi con et méchant ! Comment est-ce qu'on peut faire autant de mal à son enfant ! J'espères que vous crèverez dans d'atroce souffrance. Vous êtes une pourriture...
Elle ne termine pas sa phrase, il la prend par la gorge et l'étouffe avec ses deux mains. Je suis dans un premier temps paralysé, je ne pensais pas qu'il ferait ça, même s'il en mourrait d'envie. Mais elle la fait sortir de ses gonds.
- Fermes la petite pute ! Personnes ne me parles comme ça. Mon fils m'appartient, j'ai tous les droits sur lui, je le bats si je veux tu m'entends salope !
Elle se débat mais il la maintient tellement fort qu'elle est rouge faute de ne pouvoir respirer.
- Je vais lui donner plus d'argent et il te sortira de sa vie.
Soudain, je réagis, enfin, mes membres se débloquent. Ça fait trop longtemps que je suis passif face à sa violence. Je suis plus grand, plus fort que lui maintenant. Je me jette sur lui, et toute ma rage sort.
- Lâches là !
C'est ce qu'il fait, pour m'envoyer son poings dans le nez. Mais j'esquive son coup et lui en donne un.
- Tu n'es rien sans moi !
- J'en ai rien à foutre de ton argent !
Je fais pleuvoir ma rage par des coups dans son visage, il est au sol sous moi.
- Gardes tout, je ne veux plus jamais te voir ! Et si tu la touche encore je t'assure que je te tue, je t'étripes. T'es qu'un enculer. Tu t'en prends toujours au plus faible. Tu me sépareras pas d'elle !
- Adelphe arrêtes ! Je n'entends pas la voix d'Eléonor, elle cri pour que j'arrête mais je n'y arrive pas.
La maintenant, toute la colère que j'ai pour lui s'échappe de mon corps par mes poings.
Ça me libère, j'y prend du plaisir. Mon tortionnaire ne peut plus m'atteindre, je suis fort maintenant, et elle est là, elle me soutient. C'est peut-être sadique, mais ça me fait du bien. Alors oui c'est mal, mais personne ne peut savoir l'horreur, l'angoisse et la peur dans lesquelles mon enfance a bercé. Je suis libre maintenant. Courageux, grâce à elle.
Soudain quelque chose retient mon attention.
- Adelphe, je me sent pas...
Un énorme boum se fait entendre. Elé!?
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