Bonjour vous tous! Je tenais à remercier @MissKayla09 pour m'avoir beaucoup beaucoup aidé pour la nouvelle page de couverture, dans la recherche, la sélection et la décision finale. En espérant qu'elle vous plaira comme elle nous a plu à toute les deux. Bonne lecture =)

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Elle ne s'éloigne pas de moi, elle prend ma main dans la sienne. Lorsque nous arrivons au feu de camps, tous les regards se tournent vers nous. Je balaye l'assemblée du regard. Le visage de Cléa est souriant, celui de Damien un peu moins. Celui d'Alice interrogateur, celui de Lucas rancunier, celui de Tom surpris, celui de Zélie innocent. Manon et Arthur ne regardent qu'Eléonor assis sur les genoux de Cléa. Il y a d'autres personnes que je ne connais pas, des amis des enfants surement.

- Il n'est pas trop tôt ! Dit Lucas.

Eléonor lui envoie un regard désolé, puis nous prenons place auprès du feu, l'un à côté de l'autre. Manon rejoint Eléonor et se blottit contre elle, Arthur ne tarde pas à faire la même chose. Il y a une sorte de silence gênant. Eléonor le brise.

- Je suis désolée pour tout à l'heure, je sais pas ce qui m'a pris ça ne me ressemble pas. Je vous assure que ça n'arrivera plus jamais.

Qu'est ce qu'elle a fait ?

- Je suis désolée de vous avoir déçu, mais je vous assure que ce n'était pas contre vous. Reprend elle, car personne ne parle.

- Tu ne nous a pas déçu Elé... Nous sommes seulement surpris. Répond Tom.

- Je sais pas ce qu'il m'a pris...

- À ta place ça ferrais longtemps qu'on aurait pété les plombs aussi. Tu sais on ne t'en veux pas. Nous sommes juste inquiet pour toi.

- Ouais d'ailleurs ça ne me plait pas qu'il soit revenu. Lui dit Lucas.

Est ce qu'il parle de moi ?

- Ce n'est pas sa faute, c'est la mienne.

- Ouais enfin si il ne serait pas parti ça ne serait pas arrivé. D'ailleurs maintenant que t'es là si tu repars comme ça je te jure que t'as pas intérêt de te repointer chez nous. Dit Lucas, sur un ton vraiment rancunier.

- Lucas, je t'assures qu'il n'y est pour rien... Je la coupe.

- Non, je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais j'imagine qu'il a ses raisons de croire que c'est ma faute. J'ai pas la chance d'avoir une famille ou des amis qui se soucient de moi autant que vous le faite pour Eléonor. Vous avez raison de ne pas me faire confiance mais je vais essayer de faire en sorte que ça change.

- Tu vas encore partir ? Demande Alice.

- Non.

Ma réponse est instinctive, je n'y réfléchis pas.

- Tu n'as plus qu'à le prouver maintenant. Dit Lucas.

- Ça nous fait plaisir que vous soyez là tous les deux. Nous dis Cléa, Zélie et Tom acquissent.

- Bon, qu'est-ce qu'on fait ? On continue de regarder le feu ou on commence à bouffer ? Dit Eléonor.

- A table !!! Cri Zélie.

Damien sort des pommes de terres emballées dans de l'alu coincées dans les flammes. Cléa décroche les poulets qui tournent sur une broche artisanale. Eléonor se lève et sort une glacière et un sac d'une des tentes. Elle donne des gobelets à Manon qui se charge de les distribuer, Arthur se charge de la distribution des assiettes en carton et Eléonor des couverts.

Peu de temps après tout le monde a le verre rempli et les plats passent. Eléonor aide les plus jeunes à couper leur viande et écraser leur pomme de terre. Heureusement que le repas est en plein air car ils en mettent partout.

L'ambiance est plus détendue, ça rigole un peu partout, c'est vraiment sympa. Elé a raison, Cléa semble apprécier la présence de Damien et vis versa. On termine de manger. Alice fait quelques photos de tout le monde. Elle arrive vers nous.

- Souriez. Nous ordonnes elle.

Eléonor s'exécute, je l'attrape par les épaules pour la rapprocher de moi. Alice prend sa photo.

- Tu peux nous prendre en photo toutes les deux ? Me demande-t-elle en me tendant l'appareil.

Je n'ai pas vraiment envie de m'éloigner d'Eléonor mais j'accepte. Je tire quelques clichés puis lui rend l'appareil photo. Elle part le ranger et revient avec sa guitare et le djembé de son frère. Des notes sortent et tout le monde se met à chanter. Arthur et Manon fatiguent et commencent à s'endormir dans les bras d'Eléonor.

Zélie danse et Cléa danse avec elle, elles inventent des chorégraphies loufoques sur les chansons et c'est plutôt drôle. Des amis des enfants se joignent à elles. C'est une ambiance bonne enfant. Il y a quelques ados de l'âge de Tom dont une fille un peu garçon manquée. Bercés par la musique les petits s'endorment et j'aide Eléonor à les coucher dans une des tentes.

La musique est plus douce lorsqu'on rejoint le feu de camps. Elle m'attire vers elle avant que je ne me rassois et m'entraine dans un slow, une danse lente au corps à corps, douce. Je la sert contre moi. Cléa emmène sur la piste de terre Damien, Tom invite la fille adolescente, Zélie chante dans un anglais parfait la chanson de James Blunt : Good by my lover... Puis les trois enfants se mettent à jouer et chanter Knocking heaven's door de Bob Dylan, où ont-ils appris à jouer de la musique ? Je n'ai pas envie que ce moment s'arrête. Pourtant la musique prend fin. On retourne tous s'assoir, un peu désorientés.

- Elé, racontes nous une histoire.

- Seulement si on fait griller des chamallows !

Alice sort un énorme sac de chamallow et des piques en bois. Elle distribue les piques et fait passer le paquet de bonbon. Tout le monde se rapproche du feu qui s'élève face à nous et nous réchauffe. Je ne sais pas comment faire pour griller des chamallows, je ne l'ai jamais fait, je vais prendre exemple sur eux. Pourtant mon essaie n'est pas concluant, mon chamallow devient tout noir. Eléonor me sourit en voyant mon malaise et me tend son bâton, le siens est parfait.

- Tiens manges le, donnes-moi ton pique. Regardes, le secret c'est de ne pas le mettre dans les flammes et de le faire tourner doucement, tu vas voir c'est un coup à prendre. Je croque dans le chamallow, ça colle mais putain...

- Hum c'est trop bon !

- Ça je te le fait pas dire !

Le paquet se vide rapidement, puis Eléonor entame une histoire, on peut dire qu'elle est vraiment douée parce que même les ados sont captivés par le son de sa voix et l'écoute avec attention. Elle est assise par terre et met tout son cœur dans son récit. Le ciel est dégagés, certains s'allongent pour regarder les étoiles.

L'histoire d'Eléonor prend fin. Les conversations et les rires reprennent, encore un moment conviviale. Eléonor s'est placée entre mes jambes et je l'enlace, j'ai mis la capuche de mon sweat et je sens son odeur sur l'écharpe qu'elle m'a donné. Finalement on se retrouve dans cette position mais allongés sur le sol, on regarde les étoiles.

- C'est fascinant, comme on peut être petit. Dit-elle.

- C'est mystérieux.

- Oui, j'aimerais connaître quelques noms d'étoiles.

- Je peux t'en apprendre quelques-unes si tu veux ?

- C'est vrai ? Tu les connais ? Dit elle émerveillée.

- Un peu. Celle qui brille le plus tu la voix ?

- Oui.

- C'est la grande ours. Celle qui brille un peu moi à gauche un peu au-dessus c'est la petite ours...

Je continue à lui décrire certaines constellations, elle boit mes paroles. Puis elle arrête d'observer le ciel pour se concentrer sur mon visage. J'interromps mon discours et la regarde, interrogateur.

- Je suis un peu perdu, mais tu peux continuer j'aime bien t'écouter et te regarder parler.

J'ai l'impression nous sommes plus que tous les deux. Ses yeux semblent fatigués, blottis l'un contre l'autre, même au sol c'est confortable. Non loin du feu c'est agréable, elle ferme les yeux. Les rires et les conversations sont devenus plus bas.

- Hey, débout. Nous dis une voix féminine. C'est Cléa.

- Mais on est bien là. Râle Eléonor les yeux fermés.

- On va éteindre le feu et allé se coucher, tout le monde s'endort.

- Hum, moi je veux qu'on me porte jusqu'à mon lit. Marmonne Eléonor qui ne va pas tarder à retrouver les bras de Morphée.

- Vos désirs sont des ordres princesse. Adelphe tu prends la tête et je prends les pieds, on compte jusqu'à trois et on la jette dans la tente. Taquine Cléa. Elle se redresse.

- Non, non, en fait ça ira. Bougonne t elle toute endormie.

J'aide à éteindre le feu avec des pierres puis nous rejoignons les tentes. Nous sommes une quinzaine et il n'y a que deux grandes tentes de huit personnes. Je suis dans celle d'Eléonor, avec Arthur, Manon, Cléa, Damien, Zélie et une copine à elle. Dans l'autre tente il y a les trois amis de Tom, Tom lui-même, Alice et Lucas avec un amis chacun.

Je m'installe le plus loin possible de Damien et essaie de garder Eléonor loin de lui aussi, ça ne me plait pas vraiment qu'ils dorment sous la même tente. Mais au moins je suis là. On s'emmitoufle dans des duvets et sous des couettes chaudes. Personne ne tarde à s'endormir. Moi je m'endors heureux, Eléonor dans mes bras.