Chapitre 33.
- C'est ce que tu m'as pourtant fait comprendre la dernière fois. Quand tu as dit que tu ne voulais pas être une autre Chloé.
- Ça voulait pas dire que je ne voulais pas de toi.
Je m'assois à côté d'elle intrigué.
- Qu'est-ce que ça voulait dire alors ?
- Que je peux pas être juste ton amie et coucher avec toi. Je peux pas faire ce genre de choses. Je suis pas comme les filles avec qui tu sors.
- Je comprends plus très bien, là. Quand je t'ai embrassé la dernière fois. Elle est toute rouge quand je prononces ces mots. Tu pensais que je voulais juste coucher avec toi ?
- Bah oui, pourquoi tu l'aurais fait sinon.
C'est pas vraiment une question, seulement une certitude. Je souris, je sais pas, j'ai comme un petit espoir. Un petit espoir qu'elle m'aime bien finalement et qu'il y a eu un malentendu. Alors je décides d'être sincère tant pis si elle me rejette une nouvelle fois.
- Je t'ai pas embrassé pour coucher avec toi. Même si ça me déplairais pas. Je t'ai embrassé, parce que j'avais envie d'être proche de toi, et de te montrer que tu étais autres chose qu'une fille paumée.
- C'est pire, c'est parce que tu avais pitié de moi.
- Non, c'est pas ça. J'ai comment dire... C'est pas facile pour moi de te parler ça alors fait un effort pour essayer de comprendre.
Elle hoche la tête, j'ai attiré son attention.
- J'ai pas juste envie de coucher avec toi, je suis bien quand t'es là, j'ai envie d'être plus que ton ami ou que le mec avec qui tu couches.
Elle lève les sourcils surprise. Un petit « oh » sort de sa bouche.
- C'est pas ton cas c'est ça ?
Elle secoue la tête, je prends ça pour un non. Alors je me ferme. Elle me regarde, mais j'ai détourner le visage.
- Non : c'est pas ça. Pas non : c'est pas mon cas. Adelphe, je ressent des choses pour toi, je sais pas ce que c'est et ça me fait peur.
Elle est toute rouge, vulnérable, mise à nue quand je la regarde. Alors je l'embrasse, elle ne me repousse pas, j'embrasse délicatement ses lèvres en maintenant sa tête avec une de mes mains. Mais si elle ne me repousse pas, elle ne me rend pas non plus mon baiser.. Alors j'arrête.
- Désolé. J'avais compris que tu ressentais la même chose que moi.
- C'est le cas. Mais...
- ... mais tu ne veux pas de moi. J'ai compris.
- Non, c'est pas ça. Elle baisse les yeux, un peu honteuse.
- Qu'est-ce que c'est alors ? Dans le fond je suis assez vexé, et c'est possible que ça transparaisse dans ma voix.
- Je ne sais pas comment faire.
- Tu n'as jamais embrassé de garçon ? Je souris.
- Te moques pas de moi.
- Je me moques pas de toi.
- Alors pourquoi tu souris comme un idiot ?
Je rigole. Je savais qu'elle n'avait pas eu beaucoup de garçon dans sa vie, mais je ne me doutais pas qu'elle n'avait jamais embrassé personne. C'est vrai que quand elle m'a embrassé devant ma mère, elle n'a fait que poser ses lèvres sur les miennes. Rien de plus, un smack.
- Parce que je suis content d'être le premier. Viens, je vais t'apprendre. Je l'attire contre moi. C'est pas compliqué, il faut juste que tu te détendes, et ça viendras tout seul, c'est instinctif. Fais-moi confiance.
Je lui remet une mèche de cheveux derrière l'oreille pour que son beau visage soit dégagé.
Je pose mes lèvres sur les siennes, doucement, et guide sa main dans mes cheveux. Elle bouge doucement ses lèvres délicates pour me rendre mon baiser. Son souffle s'accélère et je suis assez proche d'elle pour sentir son cœur battre plus vite, plus fort. Elle se laisse aller et je la guide. Ce baiser est envoutant, je me penche un peu plus vers elle, pour que nos corps se touchent.
Je ne peux pas décrire ce que je ressent exactement, de la peur, de l'amour, de l'excitation, de la joie, un peu de tout ça en même temps. Elle me laisse accéder à sa langue, et quand je touche la sienne, mon corps frissonne.
Pourquoi c'est aussi bon et aussi fort avec elle ? Au fur et à mesure on bascule, elle est allongée sous moi, je caresse ses courbes délicates, de ses hanches à son cou. Ma main finit par se poser légèrement sur son visage. On s'arrête pour reprendre notre souffle. Je la regardes, je veux voir l'effet que ça a sur elle. Ses pupilles sont dilatées, son souffle est saccadé. Elle est belle, elle me regarde bizarrement, je caresse doucement la naissance de ses cheveux.
- Est-ce que ça va ? Je chuchote. Elle acquiesce un peu sous le choc je dirais. Comment c'était ?
- Surprenant, mais bon.
Je lui sourit, elle aussi, je pourrais dire que ses yeux pétillent. J'ai envie de recommencer mais elle prend mon visage dans ses mains pour m'en empêcher.
- J'ai peur de tomber amoureuse de toi Adelphe.
- Je crois que pour moi c'est trop tard Eléonor. N'est pas peur, j'ai envie de partager ça avec toi.
- J'ai peur que ça me fasse mal. Ses yeux sont affolés.
- Moi aussi, mais je veux pas te faire souffrir, je vais tout faire pour éviter ça, tu me fais confiance?
- Oui. C'est un petit mot, mais je sais que pour elle s'est beaucoup. Je l'embrasse à nouveau. Elle m'arrête.
- Restes dormir avec moi cette nuit.
- J'avais pas l'intention de partir.
- Je vais te chercher un pyjama. Dit-elle en souriant.
- Les habits de ton oncle sont trop petits bébé.
- Alors mets-toi à l'aise. Elle se lève, j'enlève mon haut et mon pantalon je dormirais en caleçon, elle éteint la télé. Il fait totalement noir dans la pièce, les volets sont fermés et la lumière de la lune ne rentre pas.
- Oh ! Pardon, attends je vais allumer la lumière. Elle se souvient que j'ai peur du noir.
- Pas la peine viens là. Elle est guidée par ma voix et me rejoint.
- Tu ne veux pas que j'ouvres le volet ?
- Pas besoin, c'est toi ma lumière.
- C'est mignon ce que tu viens dire. Je souris, elle touche à tâtons mon visage, elle ne me vois pas, moi non plus. Juste je la sent.
- J'ai pas peur quand tu es avec moi.
Elle essaye de trouver mes lèvres maladroitement. On échange un long baiser, j'ai envie d'elle, de plus, mais je ne lui montres pas. On a le temps pour ça. On s'endort blotti l'un contre l'autre. Et je dors merveilleusement bien, même si le confort manque dans ce canapé.
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