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Chapitre 8

- Tu voudrais pas réessayer ?
La voix de Gabrielle venait de retentir dans immensité de la piscine. Les deux filles étaient revenues, comme la veille après s'être retrouvées devant le grand bâtiment.
- De quoi ? Questionna prudemment Justine.
En vérité, elle savait parfaitement de quoi sa camarade parlait. Elle aussi était taraudée par l'envie de savoir, le désir d'essayer. Elle en rêvait la nuit. Elle voulait connaître la sensation du contact de l'eau. Tout se résumait en une question. Comment était-ce ? Justine n'avait pas touché à un gant de toilette depuis un moment. Elle attendait de retrouver Gabrielle car elle attribuait le miracle de la veille à la présence de sa camarade. Il lui paraissait donc logique qu'une nouvelle réussite n'est lieu seulement que si Gabrielle était là.
Mais cette dernière ne se laissa pas démonter.
- Tu devrais essayer de la toucher, dit-elle en pointant le bassin, sur leur gauche. Juste essayer...
Justine acquiesça. Au fond, elle avait besoin que quelqu'un le lui ordonne, qu'on l'oblige. Sinon, elle savait qu'elle n'oserait jamais. Elle avait peur mais elle le voulait de toutes ses forces. Et la seule personne pouvant le sentir était actuellement en face d'elle.
En temps normal, Gabrielle aurait abandonné. Elle n'aimait pas s'impliquer dans les problèmes des gens. C'était peut être pour ça qu'elle n'avait pas d'ami. Elle ne se rapprochait jamais des autres en période dure.
Elle s'était longuement interrogée sur son propre comportement le jour de sa rencontre avec Justine.
Pourquoi lui avoir couru après lors de sa précipition vers les vestiaires ? Elle, qui habituellement, fuyait les problèmes étrangers ?
Et puis, elle avait revu la terreur dans les yeux de la jeune fille qu'elle avait sauvé. Sa vulnérabilité lorsqu'elle était assise sur son banc, dans la cabine. Elle s'était souvenue de la sensation horrible lorsqu'elle avait senti son estomac tomber, son cœur se déchirer, en voyant Justine pliée en deux, la tête dans ses mains.
Oui, mais pourquoi diable lui
avoir donné rendez-vous devant ce bâtiment et à cette heure ?
Gabrielle avait retourné cette question dans tous les sens, mais elle n'avait pas trouvé la réponse.
Mais maintenant, elle savait. Elle avait comprit. Après deux nuits à y réfléchir, elle avait enfin mit le doigt dessus.
Elle ressentait l'envie, le besoin d'aider la frêle jeune fille brisée. Elle voulait faire partit de sa reconstruction. Elle voulait paraître une peu plus qu'un simple passage dans la vie des gens. Pour la première fois de sa vie, elle voulait s'impliquer dans celle d'un autre. Et à cause de sa vulnérabilité, Justine avait déclenché un instinct maternel jusqu'ici inconnu dans l'esprit de Gabrielle. Cet instinct avait provoqué un besoin insassiable de reconnaissance dans le cœur de la jeune nageuse. Le désir d'aider, de protéger, de chérir, de soutenir, de paraître utile aux yeux de Justine, avait pris Gabrielle à cour et l'avait poussé à lui poser cette simple question. Elle avait bien sentit, elle, que Justine avait besoin qu'on se mêle de ses affaires dans le sens propre du terme. Tout son corps le criait. La jeune fille avait juste besoin qu'on la pousse un peu à avancer vers un terrain inconnu qui l'attirait autant qu'il lui faisait peur.
Alors elle l'avait aidé. Elle l'avait poussé dans les bras de l'irrésistible inconnue. En lui posant une unique question.
Et puis soudain, la voix de Justine sortit Gabrielle de ses pensées.
- Donne moi ta main... Sourit-elle en tendant la sienne.
Gabrielle prit la main de sa camarade qui se remit à genoux au bord de l'eau, comme la veille.
Tout doucement, parcourue d'un frison, Justine se pencha en avant et tendit le bras. Lentement, elle approcha son doigt de la surface jusqu'à ce qu'il se trouve à moins de trois millimètres au dessus.
Là, elle prit une grande inspiration pour se donner du courage et hésita encore instant.
Que se passerait-il après ?
Et si ça fesait mal ?
Alors qu'elle se questionnait, des mots lui revinrent aux oreilles. Ces paroles, c'était son père qui les lui avait dite. À l'époque, Justine n'y avait pas vraiment fait attention, mais maintenant, elle prenait tout leur sens.
"Dans la vie, il faut essayer des choses, s'avancer vers l'inconnu. Sinon, on n'y arrive jamais. Dans la vie, il faut être courageux."
Alors Justine regarda l'eau et se dit qu'il était grand temps d'honorer les paroles de son père. Elle sourit et sans réfléchir, réduit la distance qui séparait son doigt de l'eau.
C'est alors que son doigt franchit enfin la barrière qui la terrorisait depuis si longtemps. C'était décidé. Maintenant elle serait courageuse.

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