« Tu vas mourir si je le fais ! » Renifla Kakashi en lâchant son emprise sur les poignets d'Iruka.

« ...Quoi ? » Dit Iruka après un silence pesant, semblant digérer l'information.

« Vivre près de toi sans pouvoir te toucher, sans pouvoir t'aimer. Et te voir mourir si je venais à le faire... C'est ma punition pour être tombé amoureux de toi, » dit tristement Kakashi en glissant une main sur la joue humide d'Iruka, ressuyant les trainées de larmes. « Je suis désolé de t'avoir entraîné avec moi. Je suis désolé. »

« Je vais mourir si... Si tu m'embrasses? » Demanda Iruka en frottant sa joue contre la main, appréciant le contact.

« Oui » dit Kakashi «Et tu n'iras nulle part ensuite. Ni ici, ni au paradis, parce qu'il »

« Parce qu'il a brisé mon âme, » termina Iruka en fermant les yeux.

« Je suis désolé. Je suis désolé Iruka, tout est ma faute. «

« Non ne dit »

Kakashi déposa son index sur les lèvres charnues pour les faire taire.

« Ce n'est que la vérité. Ce sont mes sentiments qui t'on mit dans cette situation. Sans moi tu serais encore à la cité d'argent. » Dit Kakashi en partant dénouer ses chignons, laissant ses cheveux tomber le long de son visage. « Et pourtant... Et pourtant je ne pourrai jamais cesser de t'aimer même si je le voudrais. »

Ce qu'Iruka était beau. Ce que son visage était doux et amoureux. Kakashi n'avait qu'à rapprocher son visage de quelques millimètres pour sceller leurs lèvres...

« Je suis désolé d'avoir cru que tu obéissait naïvement à ton père ces derniers millénaires, » Dit Iruka en se mordant la lèvre inférieure. « En réalité tu voulais juste me protéger ? » Demanda Iruka, et Kakashi acquiesça en serrant Iruka contre lui, toujours plus fort. L'envie de succomber à ses désirs interdit le brûlant de l'intérieur, la chaleur de la peau d'Iruka le brûlant également de l'extérieur. « C'est injuste. Je veux dire, c'est injuste, tu ne mérites pas ça. L'on dit que ton père n'est qu'amour et pourtant regarde nous. »

« Je sais. Maintenant tu vas devoir m'oublier pour ton bien. J'aurai du te parler de ça il y a longtemps. »

« Mon existence n'a aucun sens si tu n'en fais pas partie », dit Iruka en ouvrant les yeux, le regard déterminé. « Je préfère disparaitre si cela signifie que je peux t'embrasser ne serait-ce qu'une fois. »

« Je n'accepterai jamais cela. Et si tu disparais mon existence n'aura plus aucun sens non plus, » dit-il frôlant le dis d'Iruka du plat de sa main, glissant son visage dans le creux de son cou. Son cœur battait à mesure qu'il se rapprochait dangereusement.

« Alors quoi ? Tu préfère me voir souffrir pour l'éternité ? » Demanda Iruka en inclinant son visage pour offrir sa nuque plus encore. « Ou me rendre heureux même si ce n'est que pour une nuit ? » murmura Iruka dans le creux de l'oreille du diable, et Kakashi sentit ses barrières tomber une à une main lorsque la main chaude et délicate s'enroula autour de sa nuque, les faisant s'allonger dans le lit. « Kakashi pour une fois laisse moi choisir ce que je désire. »

Kakashi ne put cette fois s'empêcher de parsemer des très légers baisers le long de la mâchoire d'Iruka, avant de reculer son visage pour le regarder dans les yeux, y cherchant des réponses. « Comment savoir si c'est vraiment ce que tu souhaites ? » Murmura Kakashi. « Comment savoir que tu ne fais pas ça juste... Car tu penses que c'est ce que je veux ? » Demanda Kakashi, et Iruka fit basculer Kakashi par-dessus-lui, enlaçant sa nuque.

« Tu n'as qu'à me le demander, » dit Iruka en laissant de l'espace entre ses jambes, laissant Kakashi s'y installer, hésitant. « Et ce sera à toi de m'oublier. »

Kakashi se maintenu sur ses coudes plaqués de chaque coté du visage du brun. Les joues d'Iruka étaient roses et son sourire confiant, camouflant une infinie tristesse que Kakashi ne tarda pas à déceler.

Lui-même voyait tout son monde s'effondrer à cet instant. Succomber à ses désirs les plus fous ? Laisser mourir Iruka ? Ou bien continuer de le repousser, le laisser vivre mais ainsi continuer de souffrir de le voir souffrir ? Ou bien souffrir de le laisser partir ? Mais qu'en étaient-ils des désirs d'Iruka ? Il allait bientôt le savoir. Il dilata son œil rouge pour sonder son esprit, et prononça les mots : « Iruka, quels sont tes- »

« Attend ! » Dit Iruka en fermant les yeux, et Kakashi acquiesça, lui affirmant qu'il pouvait rouvrir les yeux. « Je veux que tu me promettes de respecter ce que je souhaite ! » Demanda Iruka en glissant une main chaude sur sa joue pâle. Kakashi déglutit. Toutes les solutions amèneraient la souffrance pour l'un ou pour l'autre. Ou pour les deux. Plus amoureux que jamais de la chaleur sur sa peau et du regard amoureux de son petit Iruka, Kakashi décida en cet instant de choisir celle qui le fera souffrir lui et lui seul.

« Je te le promets. »

« Je te fais confiance, » sourit Iruka en se réinstallant confortablement sous Kakashi, laissant son regard se faire hypnotiser par les yeux dépareillés de l'autre.

« Dis-moi Iruka, » Dit le seigneur de l'enfer en dilatant ses yeux. « Quel est ton désir ? » Demanda-t-il de sa voix la plus suave.

« Je... Je veux récupérer mon âme... » Dit Iruka sous l'effet du dojutsu.

Manifestement, aucun des deux ne s'attendait à cette réponse.

Un silence s'installa dans la chambre, où Ie brun semblait ne plus maitriser ses émotions. Où Kakashi sentit son cœur se serrer si fort qu'il dut retenir la colère qui tentait de prendre possession de lui. S'il le pouvait, il irait dès maintenant anéantir son père pour ses actes odieux. Malheureusement, son père n'était autre que Dieu tout puissant.

« Je- », bégaya-t-il en secouant la tête. « Ce n'est pas... Ce n'est- S'il te plait crois-moi je m'en fiche je te veux toi ! » Implora Iruka en s'accrochant à la nuque désespérément mais Kakashi secoua la tête. « Kakashi crois-moi s'il te plait ! »

« Je te crois Iruka, je te crois, « Rassura Kakashi en caressant la joue encore humide du revers de son index. « Mais si tu me choisis moi, tu renonces à récupérer ton âme. Tu vas- »

« Mourir, disparaitre, oui je sais, » Coupa Iruka. « J'ai déjà pris ma décision. Est-ce que tu me promets de la respecter ? »

Kakashi prit une grande inspiration avant de répondre un « Oui », venant du fin fond de sa gorge.

« Kakashi, je veux que nous nous appartenions ce soir, toi et moi. Même si cela signifie que cela soit la dernière fois. Même si cela provoquera ma mort. »

« Okay » Renifla Kakashi dans un sourire maladroit. « Excuse-moi, » dit-il en s'apprêtant à ressuyer sa larme solitaire mais Iruka fut plus rapide, et stoppa la larme avec son index.

« Je suis désolé que tu aies à souffrir par ma faute, » Murmura Iruka en prenant son visage en coupe.

« Je suis désolé que tu aies à souffrir par ma faute, » répondit Kakashi en écho en laissant son front reposer sur celui d'Iruka.

« Excuses accepté, » murmura Iruka contre ses lèvres, avant d'arborer un regard taquin qui changea l'ambiance de la pièce instantanément. « Maintenant je veux que tu arêtes de pleurer et que tu me baises comme si c'était la dernière fois, Kakashi. »

« Ça le sera, » Son ton était triste mais les mots eurent instantanément le pouvoir de le faire durcir dans son pantalon.

« Parce que ça fait des millénaires que j'attends ça, » Dit Iruka en attrapant le bas de sa lèvre avec ses canines de démons, redressant ses hanches et Kakashi sentit la dure preuve des mots.

« Et moi dont, » rugit-il en attrapant finalement les lèvres tant convoitées.

Ce que le baiser fut bon, au début tendre, ensuite passionné... Chacun redécouvrant le plaisir si lointain du gout des lèvres de l'autre. La chaleur, l'humidité, le souffle chaud et les petits bruits. Les gémissements, les papillons dans le ventre et l'apesanteur. Toutes ces sensations, ils les avaient oubliées et abandonnées à la cité d'argent. Ils se les réappropriait ce soir. Leur amour leur appartenait de nouveau dans le bal de langues entrelacées et de hanches dansantes.

Comme si tout était beau.

Comme si ce n'était pas la fin.

Comme si c'était la première fois.

Comme si.

Comme si Iruka n'allait pas disparaitre.

Ils oublièrent la conséquence dramatique comme s'il ne s'agissait que d'un détail. Ils la perdirent entre les caresses et les baiser acharnés, tout comme ils perdirent la notion du temps plus encore.

« Kakashi, « gémit Iruka dans un murmure contre ses lèvres, ses hanches ne s'arrêtant plus de caresser les siennes dans un rythme effréné. Kakashi détacha ses lèvres de celle d'Iruka à contre cœur. Depuis combien de temps s'embrassaient-ils ? Des heures ? Des jours ? Des années ? Qui pouvait le dire ici ? Longtemps, devina Kakashi a la vue délicieuse des lèvres gonflés et brillantes. « Kakashi j'ai envie de toi, »

« Sur ? » Demanda Kakashi en parsemant son torse nu de baisers, venant titiller un téton avec sa langue. « Une fois lancé on ne pourra plus faire marche arrière » Dit-il en partant faire sauter le bouton du pantalon de cuir d'Iruka, et ce dernier acquiesça en soulevant ses hanches dans un gémissement d'impatience. Kakashi sentit instantanément sous sa main la chaleur de la queue palpitante d'Iruka. Descendant du lit pour défaire Iruka de l'emprise de son pantalon de cuir et de son boxer, la vue lui coupa le souffle. Iruka portait toujours ses chaussures à talon rouge, jambes pleinement ouvertes en invitation. Les chaines en or qu'il portait en apparat sur son torse soulignait sa peau délicatement bronzée.

« Tu n'as aucune idée de ce à quoi tu ressembles actuellement, » Fredonna Kakashi en attrapant sa cheville pour l'embrasser. « Ni d'à quel point tu m'a manqué, » Ajoute-t-il plus doucement.

« Tais-toi, et retire ton pantalon moi aussi je veux te voir, » Se plaint Iruka en descendant lentement sa main entre ses jambes.

« Quelle impatience, » murmura Kakashi, qui n'avait certainement pas envie que les choses ne se terminent trop vite. Cependant il se dévêtit de ses derniers vêtements à la demande du brun. Il prit la décision de ne certainement pas retirer ces chaussures et ces chaines. A la place, il vint se remettre à genoux sur le lit, et attrapa Iruka par lesdites chaines pour le redresser et venir suçoter sa nuque sans lâcher les chaines des mains. Il délecta du souffle chaud et délicieux d'Iruka s'écrasant dans sa nuque. « Je n'ai pas envie que ça aille trop vite, » Dit-il en reposant Iruka sur le lit se plaçant à califourchon sur ses cuisses.

« Moi non plus, » acquiesça Iruka, les joues déjà empourprées. » Touche-toi pour moi, » dit-il en attrapant son sexe douloureux dans un râle de soulagement, et Kakashi haussa un sourcil dans un sourire en coin.

« Es-tu en train de demander au seigneur de l'enfer de se branler pour toi, Maizikeen ? » Demanda-t-il, en se léchant les canines à la vue d'Iruka commençant à se caresser lui-même.

« Oui, exactement. Allez-vous refuser, mon seigneur ? » Demanda Iruka avec taquinerie.

« Tout ce que tu voudras, « Dit Kakashi en glissant sa main pour aller se soulager. Il ferma les yeux à la sensation de soulagement qui le traversa. Juste un instant, il ne voulait certainement pas rater une miette du spectacle qui s'offrait à lui. Iruka venait de reposer l'une de ses chevilles sur l'épaule de Kakashi, et suçait activement deux de ses doigts de son autre main sans lâcher son seigneur du regard. « Putain, » Jura-t-il en se caressant comme si sa vie en dépendait. Doucement, rapidement, il alternait en donnant tout ce dont il avait de lui-même pour satisfaire les derniers instants de son petit ange déchu. Pour lui offrir le plus beau des spectacles. Car Iruka, lui, lui offrait le plus beau qu'il n'eut jamais vu. Les trois mots lui brulèrent les lèvres à l'instant il vit Iruka se préparer devant ses yeux, battant des cils, la bouche entre-ouverte et la respiration coupée.

Il voulait les garder pour plus tard. Qu'ils signifient quelque chose de fort mais...

« Ka...Kakashi » Se mit à gémir Iruka en faisant disparaitre et réapparaitre encore et encore ses doigts en lui, et Kakashi ressentit le besoin irrépressible de crier au monde qu'il aimait ce petit être effronté.

« Tu es parfait, absolument parfait « Murmura-t-il à la place en se penchant près de son oreille. « Maintenant laisse-moi te toucher. » Iruka acquiesça, mais Kakashi n'avait pas attendu son aval pour caresser leurs deux verges ensembles, ne cessant de murmurer des mots tendres à Iruka. Il voulait à tout prix rendre l'instant parfait. Leur dernier instant parfait.

La sensation de l'intimité d'Iruka contre la sienne pourrait s'apparenter au paradis si Kakashi ne détestait pas cet endroit plus que tout. Les doux gémissements d'Iruka, ses hanches ondulant sous les siennes, et sa main venue accompagner la sienne, était de l'or pur. Il partit mordiller tendrement l'un de des boutons de chair d'Iruka, le plaisir grandissant et l'irrépressible envie de le posséder plus encore.

« Est-ce que je peux demander au diable de me sucer la queue ? » Gémit Iruka en glissant sa main dans la chevelure argentée. Kakashi lâcha le téton qu'il avait entre ses lèvres pour reprendre sa respiration et digérer l'information, les lèvres rouges et humides.

« Putain, » jura-t-il en le regardant dans les yeux, le regard d'Iruka plus perverti que jamais. « Tout ce que tu voudras, putain tout ce que tu voudras. » murmura-t-il, avant qu'Iruka descende du lit. Kakashi se redressa en position assise, observant le brun faire claquer ses talons rouges sur le sol de sa chambre. « Tu n'a aucune idée d'à quel point t'es chaud comme l'enfer, complètement nu perché sur tes fichus talons hauts. » fredonna Kakashi avec fascination en descendant du lit à son tour.

« Tu n'as pas besoin de me le dire, » dit Iruka dans un sourire en coin, alors que Kakashi se mit à genou devant sa convoitise. Il prit le membre d'Iruka en main glissa sa langue de bas en haut avant de l'enrouler autour, et il le sentit palpiter dans sa main à l'instant où Iruka laissa échapper un long soupire, ce dernier glissant une main dans la nuque de Kakashi sans le lâcher du regard. Il exerça une légère pression et Kakashi laissa la longueur d'Iruka pousser entre ses lèvres. « Et je n'ai pas besoin de te dire à quel point voire mon seigneur à mes pieds avec ma queue dans sa bouche est satisfaisant. »

Kakashi leva les yeux au ciel mais les mots l'avaient excité comme jamais. Oui, lui, le seigneur des enfers, était actuellement à genoux devant cette créature divine qui le surplombait, perchée sur ses talons hauts. Oui, il le laissait aller et venir dans sa gorge comme bon lui semblait en dépit des larmes qui perlaient dans ses yeux qu'ils se refusaient de fermer. La douce main d'Iruka retraçant timidement sa mâchoire douloureuse, et l'autre à peine emmêlé dans sa chevelure le fit s'arrêter un instant pour lui susurrer quelques mots :

« Fais-toi plaisir, mon amour, » dit-il en laissant milles et un baisers sur tout la longueur d'Iruka. « Tu peux faire absolument tout ce que tu veux moi. »

Tout, il ferait tout pour que les derniers instants de son petit ange soient parfaits. Et le visage déformé par le plaisir du brun, ses cris et sa peau luisante de sueur étaient assez satisfaisants pour que la brulure dans sa gorge soit un détail non important. Il laissait Iruka aller et venir en lui à sa guise, et l'érotisme des sons qui se mirent à envelopper la pièce était diablement excitent.

Iruka le laissa reprendre sa respiration, la salive s'écoulant le long de son menton et sa respiration saccadée accompagnant celle d'Iruka.

« Encore, ouvre ta bouche, » Demanda Iruka et Kakashi eut à peine le temps d'ouvrir sa bouche en offrande que la longueur toute entière d'Iruka s'y glissa de nouveau. « Ka... Kakashi ! » cria-t-il en bloquant sa nuque, allant et venant dans sa bouche comme si sa vie en dépendait. » Putain, », gémissait en boucle Iruka en accélérant encore et encore, perdant le control de ses mouvements. Kakashi ne pouvait plus respirer, et cette sensation de lâcher prise et de s'offrir tout entier à son amour était délicieuse. Il avala le plaisir d'Iruka qui le fut tout autant, appréciant ses petits gémissements qui sonnaient comme la plus belle des mélodies, et ses dernies va-et-vient plus paresseux. « ... Je t'aime tellement », dit-il avant de murmurer plus bas dans un murmure déchirant, sa voix se cassant : « pourquoi... ».

Kakashi ne laissa pas le temps à Iruka de penser à leur fin tragique. Il se redressa de ses genoux douloureux et l'enserra par la taille en plaquant ses lèvres sur les siennes, accueillant les bras de son brun autour de sa nuque. Ils marchèrent maladroitement jusqu'à se trouver juste à côté du lit, ne voulant pas mettre fin au baiser. Chaque baiser, chaque touché, chaque sensation, de l'autre était précieux, car leurs temps était compté. Chaque parole, également. « Je t'aime aussi, » dit Kakashi entre deux baiser. « Tellement fort. ». Il parsema ensuite son visage de baiser avant de faire pivoter Iruka pour qu'il soit dos à lui.

Il déclipsa les chaines d'apparat pour les lui enlever. Elles tombèrent au sol dans un bruit clinquant, révélant l'énorme cicatrice en croix dans le dos de brun. Les cicatrices de ses ailes. Iruka ne méritait pas ça. Et pourtant ses ailes lui avaient été brisés, et Kakashi savait à quel point c'était douloureux. Il sentait la douleur encore aujourd'hui. « C'est bon, je vais bien,» murmura Iruka, avant de souffler d'aise alors que Kakashi avait commencé à glisser ses lèvres sur sa cicatrice.

« Abaisse-toi, » Dit Kakashi en pressant une main dans son dos, alors Iruka allongea son torse sur le lit, redressant ses hanches pour offrir à Kakashi la plus belle vue possible. Ses fesses galbées et ses jambes fuselées magnifiées par les talons haut que Kakashi n'avait certainement pas envie d'enlever. « Tu es magnifique, » dit Kakashi, émerveillé en terminant une nouvelle fois à genoux pour être à hauteur, venant pincer ces fesses qui ne demandaient qu'à ce que l'on prenne soin d'elles. Kakashi saliva immédiatement à la simple idée qu'il allait en faire son repas. « Absolument magnifique, » murmura-t-il avant de glisser son visage entre, déterminé à offrir à Iruka toute son âme pour son plaisir. Et il dévora ces fesses venues du paradis, ne laissant pas le temps à Iruka de redescendre de son orgasme.

Chaque gémissements d'Iruka sonnait comme la plus belle des récompenses. Ses souffles courts, ses râles, a mesure que Kakashi faisait aller et venir sa langue pour détendre son entrée. Le goût de sa peau, cette odeur de cannelle caramélisé et la douceur de ses fesses et... Et tout. Tout était si délicieux des qu'il s'agissait d'Iruka.

« Kakashi s'il te plait, » Gémit Iruka après un moment, en se redressant sur ses avant-bras, pivotant son visage pour regarder Kakashi entre ses fesses. « Putain oui » Jura-t-il alors que Kakashi glissa deux doigts pour accompagner sa langue. « Kakashi, c'est bon, s'il te plait, » se plaint-il en se mordant les lèvres. « Je te veux, maintenant, » fredonna-t-il, et Kakashi s'arrêta à contre cœur.

« Dis-moi ce que tu veux mon amour, » Demanda Kakashi en souriant en coin, faisant gémir Iruka d'une tendre fessée sur sa fesse droite. « Peut-être veux-tu me faire l'amour, l'idée me plait bien, » susurra Kakashi en caressant ses fesses. « Mais à voir ton impatience, j'ai plutôt l'impression que- »

« Tais-toi et prend-moi Kakashi, » pleurnicha-t-il, tant taquiné qu'il ne supportait plus d'attendre. Prends-moi, fais-moi l'amour » dit-il, et Kakashi ne put s'empêcher de se caresser en se redressant, se rendant compte qu'il était dur comme de la pierre.

« Tourne-toi, » Demanda Kakashi, affamé comme jamais. « Je veux voir ton visage. » Oh oui, Kakashi voulait voir le visage d'Iruka quand il le pénètrerait comme il ne l'avait plus fait depuis des millénaires. Voir ses yeux pétillants et son visage complètement déformé par le plaisir qu'il allait lui offrir. Oh que Kakashi voulait se délecter de cette vue lorsqu'il allait faire l'amour à Iruka à en perdre la raison.

Iruka se retourna alors, se réinstallant dans le centre du lit, laissant Kakashi s'installer par-dessus lui. Quelques tendres caresses se perdirent au milieu de doux baisers échangés, puis Iruka glissa une jambe sur l'épaule de Kakashi.

Kakashi se caressa brièvement, et sans lâcher Iruka du regard, leurs regards avides de l'acte d'amour, il se plaça ensuite entre les dunes d'Iruka, appréciant déjà la chaleur. Kakashi se pencha alors, pliant Iruka en arrière, et murmura contre ses lèvres la respiration haletante : « Tu m'as manqué... mon petit ange », avant d'entamer sa première poussée dans les fesses divines.

Iruka était si serré qu'il se demanda un instant s'il n'était pas en train de lui faire mal. Après tout, peut-être cela faisait-il des millénaires qu'Iruka ne s'était adonné à l'acte charnel. Mais Iruka agita ses hanches d'impatience, et Kakashi commença alors de doux vas-et-viens, laissant Iruka s'habituer.

« Ce que tu m'avais manqué, Kakashi, » se mit à geindre Iruka en s'agrippant à sa nuque. « Tellement », murmura-t-il, et Kakashi enfouit sa tête dans sa nuque pour y déposer mille baisers.

« Ça va ? » Demanda Kakashi dans son oreille, la mordillant tendrement.

« Oui, c'est si bon de te sentir de nouveau en moi, putain, » répondit Iruka en se contractant autour de la longueur de Kakashi, « si bon », continuait-il se murmurer dans la chevelure d'argent. Kakashi ressentit l'anneau de chair d'Iruka se serrer autour de sa longueur comme la plus agréable des sensations. Il la grava dans ses os, dans ses chairs, dans son esprit et dans son âme. « Et toi ? » Demanda Iruka en accompagnant les doux vas-et-viens avec ses hanches.

« Tu es... » Dit Kakashi en suçotant la peau halée. « C'est parfait, tu es si bon Iruka, si bon, putain » haleta-t-il en accélérant, donnant plus d'amplitude à ses mouvements, et Iruka se mit à crier lorsque Kakashi heurta sa prostate.

« Oui, Kakashi oui, putain oui ! » gémit-il en roulant des yeux. Kakashi redressa son visage de la nuque d'Iruka pour admirer le spectacle. Le plaisir d'Iruka était tout ce qui lui importait, alors donna tout ce qu'il pu pour ne jamais rater cette boule de nerf. Cette tache douce qui rendait Iruka plus irrésistible que jamais.

Tendrement, langoureusement, et passionnément, il fit l'amour à Iruka, léchant ses tétons de temps à autre, la ligne de sa mâchoire, la cicatrice sur son nez qu'il trouvait diablement attirante, et ils auraient pu continuer comme cela des heures si Iruka ne venait pas de planter ses griffes dans son dos dans une longue plainte. « Kakashi ! » Se plaignit-il la respiration haletante. « Pourquoi t'es si doux avec moi ? Je suis pas en sucre » Demanda-t-il et Kakashi se figea, prenant le temps de regarder Iruka dans les yeux pour l'interroger du regard, un sourcil levé. « C'est juste que, » susurra Iruka en se mordant la lèvre inférieure. « Je me souviens des ces fois où tu étais, » Continua-t-il en redressant son visage pour attraper le lobe d'oreille de Kakashi. « Un peu plus... Déchainé, » murmura-t-avant de partir mordiller la nuque pale.

« Iruka, » prévient Kakashi en attrapant le menton d'Iruka pour lier leur regard. « Qu'est-ce que tu me demande là au juste ? » Demanda Kakashi le cœur battant à la simple idée de ce qu'ils pourraient faire à Iruka si...

« Je te demander d'y aller plus fort, Kakashi. », Dit Iruka en redressant sa deuxième jambe sur son épaule, et Kakashi désir son envie gronder. « Ça devrait aller mieux comme... comme...»

« Iruka ? » Demanda Kakashi à la vue de l'expression de gêne sur le visage du brun. « Tu es sûr que ça va ? »

« Oui, » Dit Iruka en secouant la tête. « Juste j'ai eu... la tête qui s'est mise à tourner, » Dit-il, pensif, avant de reprendre soudainement : « Kakashi baise-moi comme si c'était la dernière fois bon dieu ! »

Il n'en fallu pas plus pour Kakashi. Il avait très bien compris ce qui venait de se passer. Iruka était en train de... partir. Il concentra tout son courage pour ne pas fondre en larme. Il pleurerait, c'est sûr, mais pas maintenant. Pas devant Iruka. Il attrapa ses poignets pour les maintenir par-dessus sa tête, et au vu de son sourire, Iruka en fut ravi. Il se pencha pour l'embrasser, ses genoux reposant sur ses épaules offrant un angle parfait pour faire l'amour à Iruka comme un fou.

Il fit crier Iruka, comme un fou. Il poussait en lui comme un fou. Frappait sa prostate comme un fou. Faisait claquer son bassin sur ses fesses comme un fou. Le deux anges déchus peinant à respirer tant leur échange était passionné, brutal... Désespéré. Leurs cris et leurs corps s'entrechoquant inondant la chambre du diable.

« Kakashi, Kakashi ! » Criait en boucle Iruka à en perdre définitivement la voix. « Je t'aime, encore, plus fort, » haletait-il et Kakashi obéissait, faisant claquer leur bassin plus encore car c'était bon. Si bon. Iruka était si bon. « Putain oui, » Cria Iruka en tirant sur ses poignets. Kakashi les lâcha, partant caresser la longueur brulante d'Iruka qui dégoulinait comme jamais. Iruka s'agrippa aux cheveux de Kakashi sans chercher à savoir si cela pouvait lui faire mal et de redressa pour coller leur front. « Je vais jouir, Kakashi, et je veux que tu jouisses en moi, d'accord ? » Kakashi acquiesça en le caressant encore plus vite, plus fort. Tout plus vite et tout plus fort.

« Tu es si bon mon ange, si bon, » gémit Kakashi contre ses lèvres, avant de l'embrasser. « Je t'aime à jamais. A jamais, tu resteras le seul mon ange, » dit Kakashi en déposant son autre main sur sa joue brulante et humide, Iruka roulant des yeux soudainement, dans un cri de plaisir sans fin. Kakashi l'admira, son cœur se serrant toujours plus mais son plaisir grandissant en parallèle, rendant l'instant aussi paradoxale que magique. Le libération d'Iruka explosa au milieu de leurs deux corps, et Kakashi se délecta de la vue plus qu'érotique de la semence de son brun les éclabousser.

« Continue, Kakashi, en moi s'il te plait viens en moi une dernière fois ! »Dit Iruka en enlaçant sa nuque pour s'y maintenir. « Tu es si bon, toi aussi, Kakashi... Je t'aime, tu seras le seul que j'ai aimé dans mon éternité. » fredonna Iruka d'une voix s'affaiblissant petit à petit mais son regard plus amoureux et vivant que jamais. « J'aurai juste voulu... », murmura Iruka, incapable de parler plus fort, Kakashi ralentissant le rythme pour faire l'amour à Iruka langoureusement, sensuellement.

« Tout, demandes-moi tout ce que tu veux, » Dit Kakashi, retirant les jambes d'Iruka de ses épaules, puis il s'assit sur son lit. « Viens sur moi, » Demanda tendrement Kakashi, laissant Iruka s'assoir par-dessus-lui. Il enlaça sa taille et lia leur front une nouvelle fois pour que leurs regards ne se quittent plus.

« J'aurai voulu voir le ciel une dernière fois, même si c'est impossible sans nos ailes, » murmura Iruka en ondulant faiblement sur Kakashi, ressentant encore son orgasme lanciner dans ses hanches. Kakashi sentit sa propre libération arriver à la sensation des contractions d'Iruka, et alors qu'il allait s'excuser,

« Kakashi ! Tes ailes ! » S'exclama Iruka et Kakashi sursauta en se retournant. Il ne chercha pas à comprendre.

« Accroche-toi, » Iruka s'exécuta dans un sourire, le regard pétillant.

Kakashi s'envola alors, quittant les enfers sans se demander pourquoi ses ailes étaient revenues. Elles étaient blanches, magnifiques, et Iruka ne pouvait détacher son regard de ce blanc qui scintillait sous le soleil.

« C'est la journée, » gémit Iruka dans les nuages, appréciant le soleil qui venait s'écraser sur ses joues.

Le bleu du ciel les ébloui tout les deux, tant ils n'étaient plus habitués à la lumière. Leurs existences perdues dans les enfers depuis des millénaires. Mais ils étaient éblouis par la beauté du monde. Le vert luxuriant qu'il s'étendait à perte de vue au sol, le rose des arbres en fleurs, et la douce brise venant les rafraichir à mesure que Kakashi le faisait planer vers le sol

« C'est un beau jour, pour te faire l'amour dans le ciel, mon ange, » dit Kakashi en enlaçant Iruka à corps perdu, se laissant submerger par sa douce libération. « Si bon, » gémit-il en embrassant Iruka langoureusement, entrelaçant leur langue dans un bal d'amour infinie et d'adieu. « Je t'aime, » murmura-t-il en atterrissant sur le gazon frais du printemps.

« On est où ? » Demanda faiblement Iruka, sa voix comme du velours, se laissant allonger dans l'herbe, admirant les couleurs du monde, les fleurs. La divine odeur des fleurs. Sucré, douce, loin de l'odeur nauséabonde du souffre de l'enfer. Le bleu des vagues s'échouant un peu plus loin, et la douce odeur de l'iode. « C'est magnifique... On dirait la cité d'argent. »

« C'est la terre, » Dit Kakashi en s'allongeant près de lui, couvrant leur nudité avec ses plumes blanches comme la neige éternelle, après s'être retiré d'Iruka dans un baiser sur son front. « Tu vas bien ? »

« Oui, » mentit Iruka en glissant son visage dans la nuque de Kakashi pour y laisser quelque mot doux, qui firent sourire Kakashi.

« Je sais, » murmura-t-il en retour, en embrassant son front. « Tu veux aller te promener ? » Demanda Kakashi plein d'espoir. « J'ai récupéré mes ailes, on pourrait aller découvrir le monde terrestre. »

L'idée était vraiment attirante. Se balader dans la lumière au côté de l'être le plus lumineux qu'il connaisse. Découvrir avec lui les merveilles du monde pour ses derniers instants.

« Qu'en dis-tu ? » Demanda Kakashi, mais Iruka ne répondit pas. « Iruka ? »interpela Kakashi en reculant son visage pour le regarder, mais au lieu de le regarder dans les yeux, la tête d'Iruka cogna simplement le sol.

« Non... » murmura Kakashi, en attrapant son visage en coupe pour le redresser du sol. « Pas maintenant, non », geint-il sans plus pouvoir retenir ses larmes. « Iruka, Iruka, Iruka réponds-moi ! » Demandait-il en boucle, refusant la dure réalité.

Iruka était mort.

Iruka était partit. Il venait de mourir, dans ses ailes. La colère du diable fit soudainement trembler la terre dans un bruit sourd. Ses hurlements de désespoir n'avaient pas de fin. Qu'avait-il fait ? Pourquoi l'univers était-il si injuste ? Pourquoi deux divinités n'avaient-elles pas pu s'aimer librement ? Sa peine fut si immense et sa rage si éclatante qu'ils firent apparaitre l'être suprême dans un éclat de lumière.

« Père ? » Se figea Kakashi, la haine dans le regard. Comme osait-il ? Comment son père osait-il venir briser cet instant de deuil ? Comment le responsable de son malheur et par-dessus tout, la mort de son petit ange, pouvait-il oser ne serait-ce que poser un regard sur eux ? « Que fais-tu ici ?! » Menaça-t-il les crocs visibles.

« Calme-toi, je suis venu te rechercher, fils. »

« Me rechercher ? » Demanda-t-il en serrant Iruka contre lui, comme pour le protéger.

« Tu rentres à la cité d'argent. » Dit simplement Dieu sans plus d'explication. « Pose Maizikeen au sol. Maintenant que tu l'as tué, cela ne sert plus à rien de s'énerver de la sorte, tu vas créer une apocalypse. »

« Je l'ai tué ?! Tu insinue que c'est moi qui ai tué Iruka ? » Hurla Kakashi en resserrant son étreinte autour du corps inerte. « C'est toi le responsable ! »

« Je n'ai rien fais, mon fils. »

« Tu mens ! Tu me l'as dit toit même quand tu nous as banni de la cité d'argent ! Tu l'as programmé à mourir et tu m'as dit mot pour mot : Si tu le touches, il va mourir. Pourquoi ?! »

« Je ne mens pas, fils. Je n'ai jamais programmé Maizikeen. »

« Iruka. Il s'appelle Iruka. » Protesta Kakashi, la rage s'écoulant sur ses joues. « As-tu oublié qu'il était un ange avant de devenir un démon, chère père ?! »

« Iruka, » corrigea Dieu avant de reprendre. « Je n'ai jamais programmé Iruka pour mourir si tu le touchais. Je t'ai mis en garde qu'il mourrait si tu le touchais. »

« Quel est la différence ? Il est mort père... Iruka est mort. Il n'existe même plus. « Kakashi savait. Kakashi savait ce qui allait se passer mais il ne l'acceptait pas. Et ce, même si ce fut le vœux d'Iruka. Et Il l'acceptait encore moins maintenant, alors qu'il venait d'apprendre qu'il était lui-même la cause de sa mort. « Pourquoi ? Je ne comprends pas... »

« Fils, tu t'auto détruit depuis que je t'ai créer. Tu es une erreur. Ton toi intérieur fuit le bonheur et l'évite comme la peste et tu te puni toi-même depuis la nuit des temps Kakashi. Et tu savais au profond de toi tu pensais que cette union était interdite. Alors tu t'es puni toi-même. »

« Et elle l'était, tu l'as toi-même interdite, je te rappelle, » rappela Kakashi, s'asseyant au sol en tenant le corps de son petit ange déchu dans ses ailes, parsemant son front de baisers humides de larmes intarissables. Les mots blessants de son père ne l'atteignirent même pas. Seul comptait Iruka qui venait de partir. « Je suis désolé, je suis désolé, » murmurait-il en boucle en le berçant comme s'il était encore envie.

« Encore une fois, Kakashi, je n'ai jamais interdit cette union. Si je vous ai banni aux enfers, c'était pour vous sauver tous les deux. »

« Nous sauver ? » Se mit à rire Kakashi ironiquement. « Tu as fait de nos vies un enfer ! Toi ! Toi et tes décisions sans queues ni têtes et tes voies impénétrables pour ce que tu penses être notre bien. » Dit Kakashi en réajustant la position d'Iruka dans ses bras, son corps mou sans plus aucune résistance étant difficile à maintenir contre lui.

« Il serait mort bien plus tôt si je ne vous avais pas banni de la cité d'argent. Ton autodestruction aurait englouti sa vie bien avant. »

« Cela valait-il la peine de lui prendre son âme ? » Dit Kakashi sans plus retenir ses larmes. « Il ne va aller nulle part, il n'existe plus, papa ! Pourquoi ? Pourquoi as-tu fait de lui un démon ? »

« Je n'allais tout de même pas envoyer un ange servir les enfers, fils. Je te rappelle que j'ai fais de toi le diable. »

« Tu n'as pas besoin de me le rappeler, « Rugit Kakashi dans ses larmes, laissant un silence s'installer. « Je l'aimais père, et tu insinues que c'est mon amour qui l'a tué ? » Demanda-t-il en reniflant, le silence de son père faisant office de réponse. « Rends-lui son âme. Rends-lui son âme qu'il retourne au paradis. S'il te plait. »

« Je ne peux pas la lui rendre, « Répondit son père sans aucune émotion. « Je l'ai détruite pour faire de lui un démon. »

Iruka n'était pas un démon, Iruka n'était pas Maizikeen, c'était son petit ange messager de la cité d'argent, pur, innocent, au grand cœur. Le seul qui a réussi à atteindre son propre cœur. Il était la gentillesse incarnée, la douceur. Il était l'allégorie de l'amour et du don de soi. Et tout ce qu'il avait mérité en définitive, c'est que l'on le lui détruise son âme et que l'on le transforme en démon car Kakashi l'aimait ? C'était mourir et disparaitre ? Par la seule faute de Kakashi ? Et lui, et lui allait retourner tranquillement à la cité d'argent en laissant derrière lui cet être innocent qui ne méritait certainement pas de rejoindre le néant par sa faute ? C'était hors de question. « Prend le à ma place. » Dit Kakashi en dénouant sa gorge. « Rends-lui sa plage d'ange messager. »

« Fils... Il est mort. Il n'a pas d'âme. Il est perdu. «

« Alors prend mon âme et offre lui. Il est encore temps père ! » Supplia Kakashi, le visage déformé par la rage la tristesse la colère et la détresse. « Prends-la ! » Insista-t-il devant la stupéfaction de Dieu.

« Tu me demande de prendre ton âme pour l'offrir à Iruka ? » Demanda Dieu en fronçant les sourcils. « Sais-tu ce que cela signifie au moins ? »

« Je n'en sais rien et je m'en fiche ! » Sanglota Kakashi en baissant les yeux sur le visage inerte d'Iruka. Ses yeux étaient fermés, sa bouche entre ouverte et ses cheveux encore décoiffés de leurs derniers ébat amoureux. « Je l'aime, juste je l'aime. Je t'aime Iruka, je t'aime, à jamais je t'aime je suis désolé. Pardonne-moi... »

« Tu ne pourras plus jamais rentrer à la cité d'argent, Kakashi. Et tu ne pourras pas pour autant le revoir. »

« Mais il vivra. » Dit simplement Kakashi en redressant sur ses deux jambes, gardant toujours le corps d'Iruka dans ses magnifiques ailes blanches. « C'est tout ce qui compte. » Dit-il en s'avançant vers son père sur ses faibles jambes tremblantes.

« Tu ne pourras plus jamais aimer non plus. »

Kakashi se mit à sourire en embrassant le front d'Iruka.

« Je n'ai plus besoin d'aimer si Iruka s'en va. »

« As-tu pensé à ce qu'il souhaite lui , fils ? Crois-tu qu'il te pardonnera ? Crois-tu qu'il veuille rentrer à la cité d'argent qu'il tient pour responsable de votre histoire tragique ? Crois-tu qu'il pourra continuer de vivre sans toi ? As-tu pensé à tout cela fils ? » S'énerva Dieu en se frottant les temps.

« Il ne me pardonnera jamais, en effet, » sourit Kakashi tristement en s'agenouillant devant son père. « C'est pour cela que je te demande d'effacer sa mémoire. Pour qu'il vive heureux. S'il te plait, père. Je règnerais sur les enfers pour l'éternité en échange » Demanda Kakashi solennellement, ravalant ses larmes.

« Si tel est ce que tu souhaites, » répondit platement Dieu en approchant sa main sur le crâne de son fils. « Ça va être douloureux. Es-tu toujours sur de toi ? »

« Plus que tout, » Affirma-t-il d'un regard déterminé. « Dépêche-toi père, avant que cela ne soit trop tard. »

Et en effet. Qui avait osé affirmer un jour que les êtres divins ne pouvaient pas ressentir la douleur ? Que le diable ne pouvait pas ressentir la douleur ? Kakashi eu l'impression de se faire déchiqueter de l'intérieur. L'impression que chaque cellule de son corps s'étaient mises à bouillir. Alors est-ce cela qu'avait ressenti Iruka lorsque l'on lui avait extrait son âme des millénaires en arrière ? En plus de la douleur de s'être fait découper ses ailes ? Entre ses hurlements de douleurs et sa respiration chaotique, Kakashi versa une unique larme pour lui, dédiant le reste de ses larmes à son amour perdu à jamais. Et lorsque son père eu finit, il concentra ses dernières forces dans ses ailes meurtries pour ne pas laisser tomber Iruka, qui soudainement lui sembla peser des tonnes.

Il confia Iruka à son père, sa vision devenant flou sous la douleur et le vide qu'il ressentit soudainement à l'intérieur de lui.

Sans grand étonnement, ses ailes noircirent, moisirent et tombèrent au sol, n'ayant plus aucune utilité maintenant qu'Iruka allait partir pour un monde meilleur.

Il grava à jamais dans sa mémoire la scène qui se déroula ensuite devant ses yeux larmoyants et fascinés. Celle où il vit Dieu insérer son âme dans le corps de son petit ange, Iruka.

Jetant un dernier regard sur les deux lames gravées de leurs noms qui avaient suivi leurs maîtres,, il les prit dans ses mains pour les embrasser elles-aussi. Il demanda ensuite à son père de leur rendre leurs tailles d'antan et d'effacer leurs prénoms. Faiblement, il se redressa sur ses jambes pantelantes et s'accrocha à l'épaule de son père pour déposer un baiser sur le front d'Iruka. Et tel une plume, un dernier baiser sur les lèvres qui reprenaient déjà leurs couleurs.

« Je dois y aller, fils. Il ne doit pas se réveiller ici, » dit-il et Kakashi acquiesça, se laissant tomber au sol, vidé de toute énergie, regardant disparaitre Iruka dans le ciel, dans les bras de Dieu.

Le seigneur des enfers pleura alors en boucle les dernières paroles de son petit ange : « Mon âme, c'est toi. ».

Persuadé qu'Iruka ne se souviendrait jamais de leur idylle...

Mais qui sait ?

~*~

Heyo !

J'espère que cette histoire vous a plu.

Si quelqu'un a fait le rapprochement, Kakashi a plus ou moins le pouvoir maudit de Zeref dans Fairy Tail.

C'est une fin ouverte, mais j'aime a penser qu'Iruka est bien trop têtu pour oublier, et bien trop déterminé et suis persuadé qu'il remura ciel et terre pour que que leur union soit possible. Aussi, Dieu, pense que Kakashi ne pourra plus aimer sans âme, mais il suffit de voir l'amour que portait Iruka a Kakashi pour savoir que c'est possible lorsque l'amour est puissant :')
Voilà, c'est ma version des faits, a vous d'avoir la vôtre !

Aussi, j'aimerais vous demander si le changement de ponctuation/mise en forme vous a dérangé par rapport à mes autres écrits ? 

Comme c'est une histoire prévue prioritairement pour être traduite en anglais et publier pour un évènement anglophone (le KakaIru MiniBang), je n'ai pas trouvé utile de faire une version "ponctuation à la française" et une version "ponctuation à l'anglais". 

De plus, je dois avouer que j'apprécie particulièrement les dialogues à l'anglaise, alors dites-moi ce que vous en pensez :)

*

J'en profite pour vous informer que emweirdoy et moi avons créée un serveur Discord sur le fandom de Naruto. Nous sommes déjà une petite dizaine alors si vous voulez le rejoindre, vous y êtes les bienvenus ! Plus de détails sur mon babillard, et le lien d'invitation est tout en bas de ma bio :)

Bien à vous, 
Sweetysamaa~