Mon âme c'est toi - Partie 1
/!\ Attention, scène minuscule de gore mais d'à peine trois lignes /!\
Désolé s'il y a des fautes, je me suis relue en pleine nuit.
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Lucifer AU - Maizikeen!Iruka x Lucifer!Kakashi - Maizikeen Freeform - Diable - Démon - Ange déchu - Amour - Relation pré-établie - Lemon
Sur ce, bonne lecture.
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PARTIE 1
~*~
Dans l'obscurité de l'enfer, l'archange déchu de la cité d'argent s'était vu trouvé la lumière parmi les ténèbres. Cette lumière portait le doux nom d'Iruka. Plus connu sous le nom de Maizikeen, le démon le plus impétueux des enfers.
La majeure partie des démons les plus fiables étaient présents dans la salle du trône. La nuit tapissait l'ambiance. La seule source de lumière étant l'œil écarlate de Kakashi. Plus connu sous le nom de Lucifer, le seigneur de l'enfer.
« Pourquoi nous as-tu tous conviés ici, Kakashi ? », Iruka demanda brisant le silence religieux.
Les démons ne voyaient pas en noir et blanc. Le seigneur de l'enfer encore moins. Pourtant, tout était monochrome dans les confins du monde souterrain. Kakashi étouffait, ici. Ces nuances de gris aussi nombreuse Étaient-elles, ne vaudraient jamais les milles et une couleurs de la cité d'argent. Ainsi, l'archange déchu s'était toujours réconforté à la simple vue de cet éclat de lumière qu'était Iruka.
« Tache de m'appeler Lucifer ici, Maizikeen. » Kakashi réprimanda d'un regard qu'il voulu sévère, mais à la vue du sourire en coin de son démon, il su qu'il avait encore failli. C'était ainsi. Ce démon était sa force comme il était sa faiblesse.
Depuis son trône plus sombre encore que ce que pouvait s'imaginer le plus commun des mortels, Lucifer entama la réunion : l'attribution des missions de tortures. Un par un, il leur confiait les clefs des chambres des âmes damnées. Lucifer avait perdu sa compassion pour eux. La torture qu'il vivait lui-même prenait bien trop le dessus.
« Maizikeen, » Finit par appeler Lucifer, un fois que les autres s'en étaient allés. La salle du trône était redevenue aussi silencieuse que pouvait l'être le néant.
Lentement, tel un félin, ledit nommé brisait le silence à chacun de ses pats. Les talons qu'il portait haut, raisonnaient jusque dans l'âme de Kakashi. Le démon ne s'arrêta pas en bas des escaliers comme ses pairs l'avaient fait. Il ne posa aucun genou au sol en guise de soumission. Bien au contraire. Ses yeux de braise se rapprochaient dans la pénombre à mesure qu'il faisait de l'espace de Kakashi, le sien. A chaque marche qu'il escaladait, à chaque pas qui raisonnait lourdement dans la pièce obscure, le cœur divin de Lucifer cognait avec eux.
Iruka croisa les bras sur son torse basané à moitié nu. Des chaines forgées dans l'or le plus pur ornaient sa peau, d'où pendaient des lanières de cuir et deux pièces de soie rouge sur le bas de son ventre. Kakashi dû fermer les yeux un instant pour se remettre les idées en place. Ce n'était pas une bonne chose.
La parole du seigneur fut coupée alors qu'il lui confiait sa mission.
« Kakashi. »
Des frissons désagréables parcoururent le bas de son dos. La détresse dans la voix de son démon était déchirante. Iruka n'en laissa rien paraitre. Il fit batte ses yeux de biches en se penchant par-dessus son seigneur, passant un doigt le long de la mâchoire pâle.
Kakashi réprima son besoin d'attraper le doigt avec le bout de ses dents pour y laisser un baiser. Il réprima toutes les envies qu'il entretenait pour ce démon aussi tendre que fougueux.
« Arrête. » Dit-il à la place, d'un ton le plus froid possible. « Tout de suite. » La luminescence de son œil écarlate gagna en puissance, aveuglant Iruka l'espace d'un instant.
« Pourquoi ? » Demanda tristement Iruka, passant une jambe par-dessus ses cuisses alors qu'il entoura sa nuque de ses bras. « Des milliers d'années que... » Murmura-t-il en glissant son doigt sur les lèvres de son seigneur. « Que je ne les aie pas embrassées... »
« Aurais-tu oublié, Maizikeen, pourquoi j'ai été banni de la cité d'argent par mon père ? Pourquoi je me retrouve avec cette cicatrice et cet œil maudit ? » Demanda furieusement Kakashi en serrant les points sur son trône.
« Parce-que c'est un véritable connard ? » Cela sonnait comme une question mais c'était délibérément une affirmation dans sa bouche.
« Un peu de respect envers ton créateur, Maizikeen ! » Menaça Kakashi, la peau de son visage se teintant dangereusement de rouge l'espace d'une seconde. Kakashi se voulait menaçant. Bien qu'il n'en pensait pas moins, il se devait d'entretenir son rôle de seigneur de l'enfer, et cela incluait de rappeler aux démon leurs places. Et même si l'estime que Kakashi portait à Iruka était sans limite, il ne le montrait absolument pas.
Cela ne fit aucunement peur à Iruka, cela-dit.
« Cette pourriture t'a banni pour être tombé amoureux d'un être du même sexe, comment pourrais-je l'oublier, dit Iruka en grinçant des dents. Il a brisé mon âme pour ça et m'a banni ici avec toi. Il a fait de moi un démon, Kakashi. Il m'a renommé comme un animal domestique. Et il a fait de toi le diable... »
Iruka était d'une douceur inégalée quand il était encore un messager au sein de la famille royale de la cité d'argent. Le plus beau, le plus doux, le plus adorable des anges au service de la cité d'argent. Et même si sa rancœur avait fait de lui le plus impitoyable des démons, Kakashi y décèlera à jamais cette chaleur apaisante dans sa simple présence.
Car tout ce qui restait de leur courte idylle, étaient de lointains souvenirs qui remontaient à plusieurs milliers d'années.
« Pars, Maizikeen », supplia froidement Kakashi. Avoir son plus grand amour si proche sans avoir le droit de s'en satisfaire, était la plus atroce des tortures. C'était un comble, pour le dieu de l'enfer, et son père devait diablement s'en réjouir. « S'il te plait pars. Notre union est prohibée par mon père. Tu le sais. «
« Je ne m'appelle pas Maizikeen. »
Iruka n'écoutait rien. Il s'accrocha même plus encore à la nuque de son seigneur pour enfouir son visage dans la nuque de Kakashi. Ce dernier sentant sa respiration chaleureuse caresser le creux de son cou comme une caresse divine.
Iruka n'avait cependant jamais abandonné. Cela faisait des milliers d'années qui continuait de faire la court au diable. Le suppliant la plupart du temps. Lui rappelant des souvenirs aussi magnifiques que douloureux. Et cela devenait de plus en plus difficile pour Kakashi de ne pas céder.
« Je m'appelle Iruka. »
Il pourrait se laisser aller au péché suprême. Après tout, il était le diable. Mais il y avait une raison.
Une raison qu'il ne pourrait jamais bafoué.
« Va-t'en, Iruka, »
« Un jour... Un jour j'espère que tu comprendras, Kakashi, que ton père ne nous ramènera jamais. Et ce peu importe si l'on respecte ses commandements ou non. » Le démon murmura péniblement dans un reniflement discret. « Et il ne me rendra jamais mon âme même si tu me refuses éternellement. »
Kakashi ne répondit rien. Il s'efforça péniblement de rester de marbre. Cependant il réprimait difficilement l'envie d'enfouir son visage dans la chevelure brune. L'envie d'enlacer sa taille, et de serrer contre lui sa raison d'être. Cette situation le consumait de l'intérieur. L'exquise odeur de cannelle brûlée se promenant jusque dans ses narines n'arrangeait rien. O, ce qu'il avait envie de se laisser aller tout entier dans les bras de son doux Iruka.
Si un jour l'on racontait aux humains que le démon le plus impitoyable des enfers avaient un jour pleuré, pendant au cou du diable, leur logique cesserait certainement de fonctionner.
Et pourtant, c'était une torture que le diable vivait depuis maintenant des millénaires.
« Il suffit de tes pitreries, Iruka, » Menaça Kakashi, alors qu'il ne souhaitait que le serrer dans ses bras. Ressuyer ses larmes. Lui offrir son plus beau sourire pour revoir le sien.
Condamné à repousser froidement son amour. Cet être qui fut banni de sa maison par la faute des sentiments de Kakashi.
« Mon âme, »sanglota Iruka. « Mon âme c'est toi maintenant Kakashi. »
Condamné à faire pleurer son amour pour l'éternité.
« Tu auras beau m'apitoyer pour l'éternité, ma réponse sera toujours la même. Maintenant vas-t-en travailler. »
Condamner à rendre impitoyable la plus pure des existences. Confier des missions de tortures à cet être initialement créé pour aimer. Celle à qui il ne voudrait pourtant qu'offrir des roses des sucreries et des baignades dans l'océan qu'il aimait tant.
Mais il n'y avait rien de tout ça dans le monde souterrain. Ici, il n'y avait que la désolation, l'odeur éternelle du souffre et la chaleur sèche d'un volcan.
Condamné. Ils étaient condamnés.
Iruka grogna rageusement, et quitta l'étreinte non rendu de Kakashi.
Debout, fièrement, le menton bien haut, personne ne pouvait deviner qu'il venait de pleurer dans les bras du diable. Ni même et encore moins, qu'il était éperdument amoureux du seigneur des enfers depuis l'aube des temps. Son regard était sombre, dédaigneux. Ses chignons qu'il dressait en cornes, ne faisait que le rendre plus menaçant encore.
D'un mouvement vif, il détacha ses lames qu'il gardait attaché à sa ceinture. Elles fendirent l'air. Et sirrsautant à peine, Kakashi les entendit se planter de chaque côté de son visage.
« Tu verras... » Grinça des dents Iruka. « Tu verras que bientôt, c'est toi qui viendras me supplier ! »
De nouveau les pas raisonnèrent dans la salle du trône. Emportant avec eux, le corps divin de celui qui roulait des fesses dans son pantalon de cuir. Et ses fesses rebondies, n'en parlons pas.
Bien-sûr que Kakashi pourrait supplier Dieu pour les faire siennes. Mais ça, il l'avait déjà fait.
Et ça lui avait valu un voyage en enfer. Sans billet de retour. Ni pour lui, ni pour ces putains de fesses divines.
« Je t'aime aussi, Iruka. » Murmura-t-il pour lui-même dans la nuit infinie des enfers.
*
Les années passèrent comme des minutes suites à cette dernière altercation. Et depuis Iruka semblait s'adonner à un petit jeu. Et cela ne plaisait guerre à Kakashi. Il y avait eu cette fois particulièrement mémorable où Iruka s'était baladé en courte serviette de bain dans le domaine, durant toute sa journée de repos. Laissant à la vue de tous ses jambes fuselées, témoignant de l'entretien qu'il portait à son corps. La serviette noir nouée à sa hanche s'arrêtait juste dessous ses fesses bombées. Et ils y avaient eu ces gouttes d'eau dégoulinant sur son torse, qui ne suppliaient qu'à ce que l'on vienne les lécher à même la peau brûlante. Et putain de merde, le tout en talon haut. Et par tous les enfers, avait-il fait exprès de faire tomber l'élastique de ses cheveux ?
Kakashi ne se souvenait pas de ce qu'il s'était passé ensuite. Il était entré dans une colère noire. Une telle colère qu'il avait dû s'isoler dans ses appartements pour ne pas réduire en cendre la totalité de son armée de démon pour avoir osé reluquer son Iruka. Sien. Il était sien. Ce mot ne voulait quitter son esprit depuis. Et c'était dangereux. Car la jalousie du diable ne connaissait aucune limite. Iruka était sien.
Le dieu des enfers ne dormait plus depuis. Les cernes ornaient son visage et il devait porter quotidiennement son visage des enfers pour le cacher aux yeux de son armée. L'ensemble du monde souterrain commençait à se poser des questions sur l'état psychologique de leur seigneur. C'était tout les jours la même torture. Son précieux démon se pavanaient comme un repas à déguster percher sur ses talons rouges, et le cuir de son pantalon reflétait à merveille l'éclat de son œil écarlate quand il l'approchait. Ses courtes nuits ne se résumaient plus qu'à rêver d'Iruka dans ses draps de soie. Ecartant les cuisses pour lui. Se préparant pour lui. Le suppliant de le prendre sauvagement pour le restant de l'éternité. Et Kakashi obéissait à chaque fois. Dans ses rêves, il le baisait comme si la pérennité de l'univers en dépendait.
Et Kakashi se détestait pour cela. Iruka méritait mieux qu'une simple partie de baise. Car à la fin de chacun de ses rêves..
« Kakashi. »
La voix était sévère et Kakashi redressa son visage avec flegme.
« Tu m'as appelé ? »
Devant lui se dressait fièrement l'objet de tous ses désirs. C'était amusant à quel point le diable se sentait si petit devant Iruka. A quel point il donnerait n'importe quoi pour l'inviter à s'installer sur ses cuisses, pour enfouir sa langue le plus loin qu'il ne le pourrait dans la bouche chaude et humide de ce fichu ange déchu.
« Je t'ai appelé, Maizi- » Kakashi déglutit à la soudaine chaleur qui émana du corps de son précieux démon, ses cheveux mi-long s'élevant autour de son visage sévère. « Iruka, » Il rectifia. « Pour te rappeler ta place. »
Mais il se devait de réduit à néant tous les espoirs qu'avaient le brun.
« Me rappeler ma place ? » Dit dédaigneusement Iruka, les bras croisés. « Ma place est- »
« Ta place est celle d'un démon, Maizikeen. » Dit Kakashi en insistant sur ce dernier mot. « Tu n'est qu'un démon sous les ordres de ton seigneur... Tu n'es rien de plus que ça. « Dit froidement et calmement Kakashi comme s'il ne venait pas de briser le cœur de son précieux amour. « Et tu ne seras jamais plus que ça. »
Kakashi fut bien certain d'avoir aperçue ses lèvres trembler. Ses joues se tinter de rouge, et ses yeux sombres briller. Et il s'en voudra pour cela pour l'éternité, mais c'était pour son bien avant tout.
Son père avait fait quelque chose d'inqualifiable. Et Kakashi était destiné à repousser Iruka.
« Je sais à quoi tu joues, Lucifer. » Dit Iruka, sa voix semblant peiner à ne pas se casser. « Tu choisi ce que je souhaite à ma place. Finalement que je sois ici ou bien à la cité d'argent... Cela a toujours été pareil. Je ne suis que votre petite création destinée à servir et à fermer ma gueule. » Le talon d'Iruka claqua au sol de rage alors qu'il se rapprocha plus encore du trône sur le quel Kakashi était installé. Il approcha son visage déformé par la colère tout prêt de celui de Kakashi.
Puis, leurs lèvres s'effleurant, Iruka murmura contre la bouche du diable : « Tu es comme ton père. »
Et ce furent mots de trop.
Le diable entra dans une colère froide et maussade alors qu'il se mit debout face à son démon. Perché sur ses talons haut, Iruka le dépassait encore d'une dizaine de centimètre. Mais la prestance du diable n'avait aucunement besoin de cela. Son aura destructrice parlait pour elle. Kakashi était effrayant lorsqu'il arborait le visage du diable. Aucun démon n'osait ne serait-ce que soutenir son regard.
Aucun sauf Iruka.
Les deux attrapèrent le col de l'autre, et régna dans la salle du trône, une aura aussi meurtrière que passionnée, alors que leurs lèvres se touchaient presque. Un silence uniquement souligné par leur respiration saccadé s'installa dans la pièce.
« Je ne suis pas comme mon père », grogna le diable en resserrant son emprise sur les lanières de cuir d'Iruka.
« Il faudrait pour cela que tu le prouves, » claqua Maizikeen.
« Je n'ai rien à te prouver, Maizikeen. Je ne veux plus jamais te voir te pavaner à moitié nu en ma présence, est-ce bien clair ? »
« Parfaitement clair, Lucifer, » répondit froidement le brun en se défaisant de l'emprise du diable. « Et tu le regretteras. » Il lâcha le col du costume de son seigneur, et traversa rageusement la salle du trône jusqu'à la grande porte. Il s'arrêta, et demanda sans se retourner. « Puis-je récupérer mes lames, s'il-vous-plait, seigneur Lucifer ? »
Kakashi délogea les lames de son trône. Elles étaient restées planté là depuis qu'Iruka les lui avait jetées à quelques centimètres de son visage. Il les garda un instant dans ses mains pour les admirer.
Il se souvint les avoir forgés dans le plus pur des argents de la cité d'argent. Elles étaient initialement des minuscules pendentifs qu'il avait fait graver délicatement de leurs prénoms, pour que chacun d'eux puisse porter sur eux le symbole de leur amour. C'était ainsi que Kakashi avait fait sa demande à Iruka, dans le jardin le plus verdoyant du domaine du royaume divin.
Celui où l'océan venait s'échouer et où les dauphins chantaient de loin. Le préféré d'Iruka. Son doux Iruka était alors vêtu de multiple couche de soie aussi blanche que son âme. Ils étaient si jeunes, et si naïfs. Mais si heureux. Son sourire aussi radieux que le soleil et son regard plus doux encore que le pelage d'un angora. Kakashi s'était agenouillé pour embrasser sa main, et son rire cristallin raisonnait encore dans son esprit aujourd'hui, et raisonnera à jamais comme la plus belle des mélodies. Elle le restera, même après la colère de son père. Kakashi, lui qui était promis à une déesse qu'il n'aimait pas.
Ces souvenirs apaisèrent sa fureur instantanément. Dans un sourire triste et mélancolique, Kakashi songea un instant à ne lui en rendre qu'une lame sur les deux. Gardant égoïstement celle qui étaient là sienne dans le passé. Il réprima bien vite cette idée. Cela signifierait bien trop de chose et il devait réduire à néant toutes les espérances de son doux Iruka. Il les embrassa discrètement avant de les projeter de chaque côté de son visage. Il fenèrent l'air dans un sifflement et Iruka les attrapa au vol sans se soucier du sang qui gicla au sol.
Il ajouta sans se retourner après avoir raccrocher les lames à sa ceinture.
«Je le pensais vraiment. Tu le regretteras. »
Et il ne resta dans la salle du trône que la réminiscence du bruit sourd de la porte qu'Iruka avait claqué derrière lui.
« Je le regrette déjà, Iruka, » murmura le diable en fermant douloureusement ses yeux humides. « Tu n'as aucune idée d'à quel point tu me manques. »
*
Si Kakashi n'y vivait déjà pas réellement, il aurait certainement dit que sa vie était devenu un enfer.
Iruka n'avait bien évidemment rien écouter et était en effet déterminé à lui faire regretter littéralement d'exister. S'il s'était imaginé un jour son si pur Iruka de la cité d'argent embrasser chacun de ses pairs comme si son existence en dépendait, devant ses propres yeux, Kakashi aurait simplement rie, et s'en serait aller inviter Iruka à passer du temps dans les jardins royaux avec lui.
Mais le fait était qu'Iruka n'était plus cet être pur mais le démon Maizikeen. Ces visions d'horreur. Les bouches baveuses de ces monstres sur les lèvres délicates de son Iruka, le hantaient partout où il allait. Et son estomac se retournait à la simple idée de savoir qu'Iruka n'en recevait certainement aucun plaisir et faisait ça dans l'unique but de l'atteindre. Dans l'unique but de le récupérer.
Parce-que malgré toutes les horreurs qu'avaient dit et faites Kakashi durant ces derniers millénaire, Iruka continuait de l'aimer.
Nonchalamment, Kakashi était en train de surveiller les chambres de tortures, vérifiant que tout ses sujets étaient au travail, lorsqu'une voix qu'il ne connaissait que trop bien parvint à ses oreilles. Iruka avait demandé une entrevue avec lui, et ce dernier semblait rire aux éclats depuis la salle de réunion. Ses rires se mélangeaient à d'autres plus gras et grave. Il pressa le pas en direction de la source du bruit, et déposa sa main sur l'épaisse porte de la salle de réunion.
« Vous voulez toucher ? » La voix était suave et celles qui acquiescèrent donnèrent le vertige à Kakashi qui déglutit difficilement, sentant son sang bouillonner à la simple idée de s'imaginer ce qu'il se passait dans cette pièce. « Ou bien vous voulez juste regarder ? »
Ses ongles grattèrent le métal contre la porte. Iruka n'était pas en train de faire ce que Kakashi pensait, n'est-ce pas ? « Je préférerai que vous touchiez, messieurs. »
Kakashi ouvrit la porte dans un vacarmes assourdissant.
Iruka était installé dans le canapé de cuir rouge. Son célèbre pantalon de cuir ayant été remplacé par quelque chose de plus léger. Quelque chose comme... rien du tout. Les jambes bien écartées, l'une reposant sur le dossier du canapé, Iruka n'avait cependant pas jugé utile de se défaire de ses talons rouges pour autant. Et la seule chose qui empêchait Kakashi d'apercevoir les partie intimes de son précieux Iruka, était l'arrière du crâne d'un démon qui s'apprêtait à en faire son quatre heure. Ses doigts nauséabonds roulaient déjà sur les tétons durcis du brun qui se léchait les lèvres sans lâcher son seigneur du regard. Le démon entre les jambes basané était apparemment le seul à ne pas avoir fait attention à l'entrée du diable dans la pièce. Puisque dans un gémissement, Iruka venait de lui faire avaler sa longueur, sans même rompre le contact visuel qu'il avait avec Kakashi.
Kakashi ne répondit plus de rien à cet instant. Ses cornes apparurent, et il enfila totalement son enveloppe de diable. Si bien que la totalité de ses sujets se mirent à genoux en implorant silencieusement le pardon.
Sien.
Le démon entre les jambes du brun était sur le point de faire entrer l'un de ses doigts dans l'intimité dirulai, lorsque Kakashi l'attrapa par les cornes.
« Ne touches pas ce qui ne t'appartient pas. » Menaça Kakashi dans un grognement effrayant. »
Il échangea un regard avec Iruka, qui lui souriait en coin d'un air victorieux.
Son corps entier brulait d'envie de calciner la totalité des sujets présents dans cette pièce. Autant qu'il brulait d'envie à la vue de son brun qui était en train de se caresser devant tous. C'est qu'il était fier de lui, ce petit con.
« Il n'est pas à toi, Lucifer, cracha le démon en tentant de se défaire de l'emprise de son seigneur. »
Avant que le reste de l'assemblé suive son exemple de rébellion, Kakashi ne put retenir sa part sombre, et fit éclater en morceau le corps de celui qui avait osé poser ses lèvres ignobles sur son doux Iruka. Son doux Iruka, qui n'était plus si innocent que cela. Et c'était impardonnable. Et c'était sa faute. Ces milliers d'années où il n'avait fait que prétendre le haïr, ces milliers d'années ou il a forger malgré lui le démon le plus impitoyable des enfers.
Le sang maculait la pièce et les canines de Kakashi menaçaient de sortir lorsqu'il ordonna à Iruka : « Dans ma chambre. Tout de suite. »
Kakashi se fit violence pour ne pas garder son regard collé aux fesses musclées qui sa dandinèrent perchées sur les talons hauts, jusqu'à la sortie. De même qu'il fit mine de ne avoir fait attention à son sourire en coin quand Iruka avait refermé la porte derrière lui.
Qu'Iruka pense ce qu'il veut. Qu'il pense qu'il ait gagné son petit jeu. Mais Kakashi n'allait certainement pas céder.
L'enjeu était bien trop grand pour qu'il ne cède.
Ils devaient parler. Sérieusement. Sans excès de colère ni de l'un, ni de l'autre. Sans ordres, sans utiliser le pouvoir. Un dialogue entre deux personnes qui s'étaient un jour aimé mais que l'univers ne souhaitait pas voir ensemble et heureux. La vérité devait lui être dite. Elle allait être douloureuse, et Iruka allait très certainement le détester. C'était probablement mieux ainsi.
La respiration de Kakashi tremblait alors que son poing était encore fermé sur ce qui semblait être le reste d'un biceps. Il ne pouvait certainement pas à tuer tous les démons qu'Iruka inviterait dans ses draps.
Kakashi devra apprendre à l'avenir à garder son sang-froid.
L'idée même de savoir qu'Iruka venait d'assister à cette scène d'horreur qui retournait les tripes. Bien-sur Iruka était habitué à la violence depuis des millénaires. Bien-sur, il était le démon le plus impitoyable des enfers mais... Mais au fond Kakashi aimait à croire qu'il restait un petit peut de lui-même. Un petit morceau de l'être joyeux et fragile qu'il fut un jour. Il aimait également croire la même chose pour lui-même. S'imaginer qu'il était encore l'archange le plus délicat de la cité d'argent.
Tout cela appartenait à un passé bien trop lointain à son grand désarroi. Iruka lui avait bien fait comprendre, à jouer ainsi. A écarter les jambes devant des dizaines de ses pairs, à s'offrir comme un vulgaire repas aux démons affamés...
Iruka était devenu Maizikeen. Kakashi avait forgé Maizikeen.
Il se retrouva bien vite seul dans les couloirs infinis du monde souterrain. Aussi grand pouvait-il être, aussi infini était-il, il n'était que prison pour quiconque y mettait les pieds. Même pour celui qui le dirigeait. Surtout, pour celui qui le dirigeait. Il lui suffirait pourtant de se sauver. Il pourrait bien aller sur terre ? Sur la lune ? Kakashi avait déjà pensé mille et une fois à se sauver en emportant Iruka avec lui. Mais il savait aussi que peut importe où ils iraient, rien n'effacerait ce que son père avait fait. La sentence s'appliquerait. Car les voies de Dieu sont impénétrables, dit-on.
Et il n'avait plus ses ailes. Ils n'avaient plus leurs ailes.
Il prit une grande inspiration une fois devant la porte sombre de ses appartements. Elle était entre-ouverte, signe qu'Iruka y était déjà. Jamais il ne fermait sa porte à clef. Personne n'était assez fou pour oser pénétrer dans la chambre du diable. Et pourtant une nouvelle fois cet être fascinant faisait exception à la règle. En vain, Kakashi essayait de trouver les mots justes dans son esprit alors qu'il pénétrait sa chambre. Iruka avait très certainement prévu le grand jeu après ce petit manège, et Kakashi craignait de ne pas avoir le courage de refuser cette fois.
Et ce serait une catastrophe.
Pourtant, Iruka ne l'attendait pas dans quelconques positions grivoises et vulgaires. Kakashi fit quelque pas en refermant la porte de sa chambre derrière, après s'être dévêtu de ses vêtements tachés de sang de démon, se retrouvant uniquement habillé de son pantalon de coton noir. Sa chambre était loin de ressembler à ce que l'on pouvait s'imaginer comme étant la chambre du diable. En réalité, la nostalgie de la cité d'argent était on ne pouvait plus visible dans la pièce ornée de soie blanche, et la décoration y était raffinée bien que sobre.
Il n'y manquait que la lumière, mais chacun s'était habitué à l'obscurité du monde sous-terrain. Ainsi, Kakashi pu apercevoir très facilement la chevelure sombre dépasser des linges de lit albâtres.
« Iruka ? » La douceur dans sa voix l'étonna lui-même.
Il n'y eu aucune réponse, alors Kakashi pressa le pas jusqu'à son lit pour s'assoir sur le rebord. Il pouvait entendre la respiration saccadée et les draps s'agiter. Il attrapa le haut de la fine couverture blanche pour la descendre, sur ses épaules.
La vision lui déchira le cœur. Kakashi s'était préparé à devoir tenir tête à son plus impitoyable démon, pas à le voir pleurer, ses mains serrant les draps humides de ses larmes. Pas à l'entendre sangloter désespérément. Pas à le voir fuir son regard en enfouissant son visage dans l'oreiller.
« Iruka regarde-moi, »la voix de Kakashi fut douce et inquiétée, lui-même se demandant quand fut la dernière fois qu'il avait entendu son vrai timbre de voix. Iruka sembla le noter lui aussi, ses sanglots se calmant légèrement. Il se retourna, s'installa sur le flanc pendant que Kakashi faisait de même. « Hé, pourquoi tu pleurs Iruka ? Dis-moi ce qu'il se passe, il faut que l'on discute toi et moi d'accord ? »
« Je- Je suis désolé ! Je sais pas, je sais pas pourquoi je fais tout ça, Kakashi je ne suis pas comme ça, je ne veux pas être comme ça. Je suis désolé je » Iruka sanglota difficilement en peinant à reprendre sa respiration. « Je déteste ce que je suis devenu ici ! Je déteste être Maizikeen ! » Cria Iruka dans ses larmes.
Kakashi se mordit la lèvre inférieure en réprima son envie de ressuyer ses larmes. « Je n'aime pas quand tu pleurs, tu sais, » Avoua Kakashi en baissant les yeux. Iruka venait de lui avouer qu'il détestait ce qu'il était devenu. Il détestait ce que Kakashi avait fait de lui, et Kakashi ne pouvait que s'en vouloir. Plus que tout il aimerait lui dire que tout va bien, qu'il était là maintenant et qu'il ne le quitterait jamais. Mais que cela changerait-il ? Absolument rien. Si Iruka était devenu le démon qu'il craignait, c'était initialement par sa faute. Alors en quoi sa présence serait un soulagement ?
« Je voulais juste... Je voulais juste... Tu me manques si putain de fort je savais plus quoi faire d'autre pour avoir ton attention. Kakashi. Tu me repousses depuis des millénaires je supportais plus et et... »
Kakashi détestait ce qui était en train de se passer. Tout serait plus simple si Iruka avait fini par le détester comme il l'avait prévu. A la place Iruka avait fait des choses qui le dégoûtaient. Des choses dont il semblait avoir honte car il fuyait son regard.
« Hey, regarde-moi, respire, » dit Kakashi en lui attrapant doucement les poignets. « Regarde-moi, » Insista Kakashi en serrant ses poignets dans ses mains, se retenant lui-même de pleurer.
Iruka tenta de calmer sa respiration en noyant son regard dans le regard dépareillé de son seigneur. Le regard était doux, concerné, rien à voir avec le regard du diable.
Kakashi attendit que sa respiration se calme pour reprendre la parole. « Iruka, c'est moi qui suis désolé. Je te dois des explications, et il y a quelque chose que je dois t'avouer. Et tu devras me promettre de m'oublier, d'accord ? »
« Il est hors de question que je te promette ça. J'en suis incapable Kakashi. Toi tu es peut-être capable de m'oublier mais pas- »
« Ais-je vraiment eu l'air de quelqu'un qui pouvait facilement t'oublier tout à l'heure ? » Coupa Kakashi en apportant les poignet d'Iruka à ses lèvres.
« Non ! Non tu ne l'as pas été, tu as insinué que je t'appartenais et tu as... Et tu as fait exploser Mizuki ! » S'exclama Iruka comme s'il venait de le réaliser.
« Tu sais, je déteste aussi ce que je suis devenu ici, Iruka. Moi non plus, je n'ai jamais voulu être le diable. »
L'enfer les avait tout les deux changé, c'était un fait difficilement niable. Comment ne rester qu'amour et joie lorsque votre devoir était de torturer des âmes damnée pour l'éternité ?
Ainsi étaient les enfers. Un enfer pour ses résidants autant que pour leurs hôtes. Tel était le châtiment de Dieu lorsque sa volonté n'était pas respectée.
« Je le sais » Répondit tout bas Iruka. « Je déteste être ici. » Renifla-t-il en baissant les yeux.
Jamais Kakashi n'avait vu Iruka aussi vulnérable qu'aujourd'hui. Il s'était toujours montré fort et n'avait jamais ouvertement avoué l'aversion qu'il avait à avoir été banni de la cité d'argent. La vérité était dure à entendre même si Kakashi la connaissait déjà.
« Je suis désolé, » murmura Kakashi en lâchant son poignet. « J'aurais préféré que l'on ne se rencontre jamais plutôt que de te voir souffrir ici par ma faute. » Dit Kakashi en se redressant de son lit en position assise, faisant dos à Iruka. Il s'apprêtait à se redresser quand Iruka lui attrapa le poignet.
« Je t'interdit de dire ça. Je préfère vivre une éternité de souffrance avec le souvenir de notre courte idylle plutôt que rien du tout. Je ne regrette rien. » Dit Iruka en tirant sur le poignet pour faire tomber Kakashi dans le lit. « S'il te plait reste. »
« Je dois te dire quelque chose, » Dit Kakashi en se réinstallant près d'Iruka, ne trouvant plus le courage de le repousser quand il vint enlacer sa taille en enfouir son visage dans son cou. Il glissa lui-même une main dans le bas de son dos nu, appréciant les frissons caressant la pulpe de ses doigts. Iruka avait toujours été extrêmement sensible.
« Plus tard, pour l'instant fais-moi juste espérer s'il te plait. » Supplia l'ange déchu. « J'ai besoin de continuer d'y croire même si tu fais semblant. »
« Tu me demandes de te faire croire en quelque chose d'impossible en sachant pertinemment que je vais briser ton cœur une énième fois ? » Demanda le seigneur de l'enfer en se figeant, et Iruka acquiesça en le serrant plus encore. « ...Pourquoi ? »
« Je te l'ai dit... » murmura Iruka en glissant sa main dans la chevelure de lune. « Un instant avec toi vaut la peine de souffrir pour l'éternité. »
« As-tu seulement une idée d'à quel point te voir souffrir est une torture ? » Kakashi renifla en abandonnant tout espoir de retenue. Il serra Iruka contre lui comme si la survie du monde en dépendait. « Maudit soit mon père. » Dit Kakashi d'un ton grave en embrassant le front du brun. « Je n'aurai jamais besoin de faire semblant de t'aimer. »
« Je suis ravie de te l'entendre dire. » Iruka fredonna en jouant avec quelque mèches grises, et Kakashi prit une grande inspiration dans la chevelure brune.
L'odeur de cannelle caramélisé n'avait jamais changé depuis l'époque de la cité d'argent. « Putain tu sens si bon. ». Les souvenirs affluaient dans l'esprit de Kakashi, et il se demandait si Iruka vivait la même chose en cet instant. Si son petit ange à la peau bronzée pouvait sentir l'odeur de nostalgie qui les enlaçait. Si les souvenirs refaisaient aussi surface pour lui.
« S'il te plaît dis moi les mots. » demanda Iruka et Kakashi sourit.
« Iruka, petit ange messager de la cité d'argent. Sais-tu à quel point je t'aime ? » récitât Kakashi en glissant sa main jusque dans sa nuque, déposant son sourire sur son front.
« Beaucoup ? » Récitât Iruka en fermant les yeux.
« L'enfer pourrait venir nous chercher que je continuerai de te chérir comme le plus beau des trésors, » dit Kakashi, son sourire d'effaçant. Leurs mots d'antan étaient naïfs. Ils en riaient même à cette époque, face à cette idée qui leurs paraissaient impossible. Et c'était dans l'absurdité même de s'imaginer l'enfer venir chercher deux anges, que prenaient sens les mots. Car cela signifiait que leur amour serait toujours plus fort que l'impossible.
Et pourtant.
Et pourtant Kakashi n'avait pas chéri Iruka comme le plus beau trésor. A la place, le mépris avait transformé le petit ange joyeux en démon le plus impitoyable des enfers.
Ravalant les larmes qu'il n'avait certainement pas le droit de faire couler devant l'être qu'il avait trahi, Kakashi remonta la couverture sur leurs deux corps, et se berça du peau contre peau que leur étreinte offrait.
Lucifer et Maizikeen restèrent ainsi plusieurs heures, ou plusieurs jours, nul ne pourrait le confirmer. Le temps n'existait pas dans les enfers. Ni le soleil ni les éléments n'y avaient accès. Ils ne firent rien d'autre que se câliner dans la tendresse la plus pure, s'échangeant des mots doux venant même du paradis, avant de laisser le silence être témoin de leur amour interdit.
« Kakashi ? » La petite voix d'Iruka, celle d'Iruka, pas de Maizikeen, comme il ne l'avait pas entendu depuis des millénaires, se promena jusqu'à ses oreilles qui frémirent. Kakashi fredonna dans un sourire en caressant la nuque bronzée du bout de son nez. « Je ne le pensais pas quand j'ai dit que tu étais comme ton père. Je suis désolé... «
« Tu n'étais pas toi-même » rassura Kakashi en réprimant le besoin de laisser un baiser dans la nuque d'Iruka. « Je ne le pensais pas non plus quand je t'ai dit que tu n'étais rien de plus qu'un démon. Tu es un ange Iruka. Même si tu n'as plus tes ailes, même si mon père a brisé ton âme. N'oublie jamais qui tu es. » Dit Kakashi, et Iruka redressa soudainement son visage pour lier leurs regards.
« N'oublie jamais qui tu es non plus Kakashi. Tu n'es pas le diable. Le diable n'est qu'un rôle que tu joues. » Kakashi frissonna au contact de la main venu caresser sa joue. Il pouvait sentir la respiration chaude du brun s'échouer sur ses lèvres quand il parlait. Ses mots étaient tel du velour pour son existence torturée. Comme toujours Iruka était sa lumière tandis que que Kakashi était pour lui les ténèbres. « Kakashi ? »
« Hm ? » Fredonna-t-il en laissant son visage reposer dans la main de son être aimé.
« S'il te plait, embrasses-moi, « Dit-il dans une prière murmurée.
Tristement, Kakashi fit glisser son doigt sur la lèvre inférieure d'Iruka. Bien-sûr qu'il avait envie de l'embrasser. Bien-sûr qu'il avait envie de se lier à lui de la plus belle des façons.
« Je ne peux pas, » Dit clairement Kakashi, sont ton ne laissant aucune chance.
« Pourquoi ? » Demanda Iruka, ne cherchant pas à cacher sa frustration dans sa voix. « S'il te plais. » Plaida-t-il en laissant le doigt du diable vagabonder sur ses lèvres entrouvertes. « Je sais que tu le veux, je le vois, je le ressens, « Murmura-t-il en embrassant le bout de l'index de Kakashi. La sensation des lèvres d'Iruka sur sa peau pourrait facilement le faire craquer si la situation n'était pas si compliquée.
« Tu le sais très bien, » Dit-il en en caressant les doux flans d'Iruka de son autre main. « Ce que l'on fait à cet instant est déjà dangereux. »
« Je m'en fiche de ne jamais retourner à la cité d'argent, qu'est-ce que j'y ferais si tu n'y es pas ? » S'énerva Iruka en rapprochant son visage plus encore, leurs lèvres se frôlant. Kakashi sentit la jambe habillée de cuir passée par-dessus les siennes alors qu'Iruka ne cessait de se rapprocher en tenant fermement son visage. « Si tu ne le fais pas c'est moi qui vais le faire. » Dit sèchement Iruka. « J'en ai marre que tu décide ce qui est bon pour moi à ma place. »
Son cœur s'affola quand Iruka pencha son visage, ses yeux battant des cils avant qu'il ne les ferme. Iruka allait l'embrasser bordel de merde. Et putain ce qu'il avait envi qu'Iruka l'embrasse ! Comme jamais !
Ses lèvres, son corps sa voix, son amour, tout ! il voulait tout de lui alors pourquoi tout était si putain d'injuste ? A quoi bon être un ange un diable une divinité ou n'importe quoi d'autres ? A quoi bon être immortel, avoir un jour posséder des ailes, avoir le droit de vie ou de mort sur l'humanité ou sur n'importe quoi ou qui dans l'univers, s'il ne pouvait pas tout putain de simplement déposer ses fichues lèvres sur les siennes ?
La rage commençait de nouveau à bouillonner en lui, alors qu'il ne lui suffirait que de fermer les yeux pour laisser Iruka faire absolument tout ce qu'il voudrait de lui. Les lèvres désireuses et désirantes de son petit ange déchu touchaient presque les siennes quand Kakashi plaqua ses deux mains sur son torse pour le repousser un peu plus durement qu'il ne l'aurait voulu. « Arrête ! » Ordonna-t-il sèchement en haussant la voix, et il regretta aussi tôt son geste lorsqu'il vu les larmes perler une nouvelle fois dans les yeux noisette. Plus encore il regretta lorsqu'il vu la colère sur son visage.
« Pourquoi ? Putain pourquoi ? Je ne demande rien d'autre qu'un baiser, tu le veux, je le veux, on le veut tout les deux et j'emmerde ton père ! » Se mit à crier Iruka en se redressant en position assise, faisant voler les draps de soie dans la pièce, son aura de démon réchauffant la pièce. « Et ça » Cria Iruka en déclipsant de son pantalon de cuir, ses lames gravées de leurs noms. « Je cite : Kakashi et Iruka, liés pour l'éternité, et ce peu importe si le monde s'écroule ? » Iruka se mit à rire ironiquement en les balançant à l'autre bout de la pièce. « Balivernes ! C'est de la merde ! Ça ne veut rien dire si tu »
« Assez ! Maizikeen ! » Réagit le diable en lui contre son gré en se redressant, attrapant fermement les poignet d'Iruka entre ses mains.
« Lâche-moi ! » Se défendit Iruka en serrant les dents, collant son front contre celui de Kakashi sans lâcher ton regard. « Je me suis trompé. J'ai cru un instant que tu n'étais pas égoïste. Que je comptais plus que la cité d'argent à tes yeux mais tu ne vois que ça ! Et je ne sais pas si je dois te trouver égocentrique ou naïf de croire que ton père nous ramènera un jours ! Je te hais Kakashi ! Je te hais ! »
« Tais-toi, tais-toi, s'il te plait tais-toi ! » Pria Kakashi en sentant son cœur se serrer.
« Jamais ! Tu n'es qu'une lopette incapable de te défaire des bras de ton si cher et adoré papa ! Tu es le fils de Dieu, tu es un ange, un être surpuissant, surnaturel ou appelle ça comme tu veux, et tu n'es même pas capable de porter tes couilles et embrasser la personne que tu aimes depuis la nuit des temps ! Je te déteste ! Je te déteste ! Je te déteste ! » Répétait-il, secouant sa tête, ses yeux fermés de colère.
« IRUKA ! » Cria Kakashi, faisant lourdement sursauter Iruka qui se tu instantanément, écarquillant les yeux à la vue du visage de Kakashi.
« Tu... Tu pleurs. » remarqua Iruka en se sentant soudainement tout petit et honteux, baissant les yeux sur leurs jambes croisées sur le lit.
« Tu vas mourir si je le fais ! » Renifla-t-il en lâchant son emprise sur les poignets d'Iruka.
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