Depuis un petit moment, je discute avec FleurDeRaviolle à propos de l'éthique dans les romans. Enfin je lis surtout son rantbook et les commentaires  qu'elle échange avec vancesla (et peut être Giselle_Marion ?(edit : en fait, c'était IamGemili)). Et en fait, j'exprime très peu mon avis. D'autres le font mieux.

Comme ce texte de Hubert Haddad extrait du "Nouveau magasin d'écriture". Il s'agit des principes de bases qu'il instaure pour des ateliers d'écriture.

(C'est lisible ?)

Le paragraphe IV exprime l'idée que l'on doit laisser s'exprimer nos personnages, et ce même si cela choque notre morale.

Je suis plutôt d'accord avec cette idée. Dans le sens où la vie n'est pas éthique elle- même. Pourquoi nos personnages devraient l'être ?
Ce sont ce genre de failles qui donnent,  à mon avis, de la profondeur à des personnages. Ils paraissent plus réalistes. Ils nous touchent aussi davantage car ils font et ressentent des choses que l'on peut ressentir nous même sans parfois l'avouer.

Ce qui me plait surtout dans cet extrait, c'est l'idée de lâcher prise. Moi qui suit la reine des coincées, je suis persuadée qu'une création un minimum libérée permet d'obtenir un meilleur résultat.
Meilleur en quoi ?
Sur le plan esthétique, du style . Sur le plan du réalisme. Sur le plan émotionnel.

Si tu mets tes tripes sur le papier, ça se sent, ça se vit. Ça emporte les gens. Parfois, ça n'est pas conforme à la bienséance. Mais peut être qu'ainsi, c'est d'autant plus frappant. Si tu sens la claque, t'as pas besoin qu'on t'explique rationnellement que ça fait mal. Tu l'expérimentes et tu l'apprend d'autant mieux.

Donc pour moi, décrire des comportements "immoraux" peut être une manière de l'appréhender et de faire comprendre son immoralité.

Pour autant, je ne pense absolument pas qu'une oeuvre doive faire l'apologie de choses immorales. Bien au contraire !
Je vois une différence entre parler ou décrire une chose et en vanter les mérites.

Tout ceci est peut être un peu confus.
Je devrais pas être en train d'écrire tout ceci parce que j'ai tout plein de choses à faire, et notamment, dormir. Mais si je ne me faisait pas maintenant, je ne sais pas quand je l'aurais fait.

Bref, et vous, qu'en pensez vous ?
Laissez vous vos personnages faire des "mauvaises choses" ?
Comment vous sentez vous face à ça ?