Chapitre 3
Mon réveille sonna. Cinq heures. Je sautais de mon lit et courais vers la chaise où j'avais, la veille, disposé mes habits. J'enfilais ma chemise et me rendais compte que j'avais complètement oublié comment faire un noeud de cravate. Je bondissais sur mon téléphone et pianotait à toute vitesse. Je faisais entrer la cravate dans mon col et j'exécutais les instructions. Je passais ma veste de costume, un cadeau de Rose. Je mettais mon pantalon, celui qui allait avec la veste, puis je me baissais afin de mettre mes chaussures. Enfin, je prenais ma brosse à dents, posait une noisette de dentifrice et partait en courant vers la cuisine. Je crachais le dentifrice, puis j'attrapais une pomme et croquais dedans. Le bruit de ma machine à café finit de me réveiller. J'attrapais ma valise et mon attaché-case, puis j'attrapais mes clés et me précipitais sur l'ascenseur. Une fois arrivé à la gare, je jetais un oeil sur les panneaux électroniques puis je courais au quai 9 voie C. J'examinais les businessmans qui m'entouraient. Ils étaient tous assis sans rien faire. Je sortis un livre. L'homme installé à côté de moi me regarda et me dit d'un ton hautain :
- Votre livre est bien abîmé, vous êtes visiblement de ceux qui ne font pas attention à leurs objets.
Il eut un petit rire prétentieux, qui s'arrêta net lorsqu'il vit que je souriais.
- Ce n'est aucunement drôle, monsieur.
- Ho ! Ce n'est pas pour cela que je ris. Je ris de votre ignorance et de votre incroyable capacité à ne rien faire de votre vie. Sachez, monsieur, que ce livre est abîmé par sa lecture permanente, c'est à dire que je le lis très souvent, et que, par conséquent, il est abîmé.
- Je penses deviner, monsieur, que avez passé un bac littéraire. Je me trompe ? Non pas que les Littéraires ne soient pas perspicaces, je penses juste que les scientifiques on un esprit bien plus logique.
- Eh bien... vous êtes un idiot. Je suis suis capable de vous poser un problème que vous ne pourrez pas résoudre.
- C'est impossible, je suis capable de résoudre n'importe quel calcul.
- Très bien. Résolvez cette équation, alors : X au carré égal deux.
- Pff ! Facile... il y a même deux solutions : sois racine carré de deux, soit son contraire, moins racine carrée de deux.
- C'est faux. Personne dans le monde à réussi à résoudre cette équation. Votre réponse n'est pas assez précise. Conclusion ? Ne vous moquez plus des gens qui lisent dans le train.
Sur ce, je lui montrais mon livre. Un traité de logique signé Lewis Caroll. Il changea de place, en faisant mine de descendre à cet arrêt. Je continuais de lire, puis descendais du train. Je couru jusqu'au bâtiment auquel je devais me rendre et j'y entrais. La secrétaire me demanda mon nom.
- Granger-Weasley. Hugo Granger-Weasley. J'avais rendez-vous au sujet de mon livre...
- Très bien.
Je montais les escaliers menant au bureau de mon directeur. Trois heures, quarante-six minutes et trente-deux secondes plus tard, je sortais, la mine réjouie. Je repartit vers la gare et m'asseyais dans un café.
- Excusez moi, monsieur, puis-je m'asseoir ? Toutes les tables sont prises.
Je levais la tête.
- Rose !
- Chut, parles moins fort, on est dans un café.
- Je m'en contrefiche ! Je ne m'attendais pas à ce que tu viennes !
Je la serrais dans mes bras en riant. Nous nous rassîmes. La serveuse ne tarda pas à arriver.
- Vous voulez quoi ?
- Un double expresso.
- Même chose.
- Très bien je vous amène ça tout de suite.
Elle partit.
- Tu te rappelles quand on allait dans des cafés moldus avec papa et maman ?
- Ah, oui, c'est vrai... il ne savait jamais quoi prendre.
- Maman lui amenait toujours des bouteilles de jus de citrouille au cas où...
- Et ta tête dépassais à peine !
- Eh ! J'étais plus petit que toi !
- C'est vrai... et tu ne prenais jamais de sirop de menthe, parce que tu disais...
- Que je n'aimais pas boire Serpentard. Et du coup je buvais de l'eau...
- C'était bien...
- C'est vrai. D'ailleurs eux n'ont pas changés !
- Mmm... ils sont intemporels.
- J'aimerais bien...
La serveuse nous sauva de ce moment lugubre en nous apportant les cafés que nous avions commandés. Nous la remerciâmes et bûmes notre tasse.
- Bon, alors et toi du coup, ça va ?
- Et bien ça va, ça va... j'ai beaucoup de travail, enfin comme d'habitude. Et toi ?
- Bah... disons que c'est en partie pour ça que j'avais envie de venir voire papa et maman... enfin surtout maman.
- Ah... je vois. Honnêtement, tu serais venu, sinon ?
- Non, je ne penses pas. Je serais venu te voir, ça c'est sûr, mais nos parents, je ne suis pas sûr.
- Tu as des nouvelles d'eux ?
- Selon papa, ils se disputent moins souvent que d'habitude.
- Ça veux dire quoi ça ?
- Une fois par semaine au lieu de trois. Non, en vrai, je pense qu'ils sont plutôt calmes en ce moment.
- Bon, c'est déjà ça.
- Enfin, ça n'empêche qu'ils se disputent un peu. Et ça pour travailler, c'est pas génial.
- J'ai pris l'habitude, à force. Depuis que je suis petite je fais mes devoirs dans cette ambiance là.
- Des fois je me dis qu'on devrais les voir plus souvent.
- Tu as sans doute raison. Ho, c'est l'heure.
Nous nous levâmes. Je me dirigeais vers le comptoir pour payer et rejoignais ma soeur.
- Quel quai ?
- Neuf tr... ah non, neuf tout court.
- Ça fait bizarre, de ne pas être avec papa qui nous dit de ne pas nous tromper de quais, et maman qui discute avec Harry.
- Oui...
Elle prit mon billet et le composta.
- Merci, Rose.
Nous montâmes dans le train et nous assîmes.
- Oh, au fait... des nouvelles de nos cousins ?
- Bah, Albus à rencontrer une fille, heu... Laïa MacLaggen, je crois.
- Super. Si ils ont des enfants ce sera une catastrophe, les Noëls en famille...
- Tu exagères...
- Un Potter et une MacLaggen, Rose. MacLaggen.
- Ce nom me dit quelque chose...
- Je te donnes un indice ? C'est papa qui nous l'a raconté.
- Ah oui, c'est vrai... tu crois qu'il n'amplifiait pas un peu ?
- Maman ne disait rien. Et sinon, Lorcan, Lysander ?
- Je les ai vus il n'y a pas longtemps, ils vont très bien. Lysander est devenu magizoologiste.
- Ah oui... "Le descendant de Newt Scamander deviendrait le plus grand magizoologiste du vingt-et-unième siècle".
- C'est ça. Et toi... tu es toujours tout seul ?
- Ben oui.
- C'est évident ?
- Je te l'aurais dit. Scorpius vas bien ?
- Très bien ! Il s'était mis dans la tête de maigrir...
- Scorpius ?!
- Il est comme papa, je te rappelle. Tu vois le genre ?
- Ah... "je ne suis pas assez bien pour toi, donc il faut que je fasse ça, ça et ça..."
- Pff... ça lui a passé.
- Comment ?
- Ils s'est dit que je n'était pas superficiel pour juger sur le physique.
- Waho... ce n'est pas ce que papa c'est aussi dit ?
- Peut-être...
Quelques heures plus tard, nous arrivâmes à la gare la plus proche de chez nous. Je descendais et nous passâmes du côté sorcier.
- Je suis fatiguée, on transplane ?
- Ok...
Un seconde plus tard, nous étions devant la maison de nos parents.
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