Le monde réel
L'humain dit quelque chose en parlant très fort (d'après mes cours d'humain, il s'agirait d'un prénom). Quelque seconde plus tard, une cheveux longs arriva et me regarda longuement, comme si elle cherchait la moindre fissure, la moindre rayures ou la moindre bosse qu'elle pourrait trouver à me reprocher pour me voir partir le plus vite possible. Puis elle dit (désolé, mon traducteur n'est pas parfait pour décoder les détails de l'humain) :
- Ok.
- C'est tout ? répondit l'autre. Tu ne penses pas qu'il nous seras utile? Qu'on pourra faire plein de truc grâce à ça ?
- Mouais. Pas plus que ça.
Dommage pour moi, la cheveux longs n'avait pas l'air de m'apprécier, pourtant je la préférais elle, plutôt que le cheveux cours, d'autant que j'avais l'impression qu'il crachait à chaque fois qu'il parlait, ce qui n'était pas si ragoutant que ça.
Après que la femme sois partie (oui, j'ai mené des recherches pour arrêter de dire "cheveux longs" et "cheveux cours" pendant toute l'histoire), il m'alluma et lança une recherche sur le navigateur par défaut (je ne citerai pas de nom) et se rendit sur un site de téléchargement illégal, ce qui m'allerta. Il lança le téléchargement d'un jeu en ligne (je ne citerai pas de nom non plus) en aillant l'air de savoir parfaitement ce qu'il faisait. Quelques minutes plus tard, le chargement était fini et il me brancha un casque audio qu'il mit sur ses oreilles avant de commencer à jouer.
Pendant un moment, tout allait bien : il me tapotait tranquillement sur le clavier tout en marmonnant tout seul et en me crachant dessus. Il jouait en parlant, il était connecté à Internet donc cela me demandait pas mal d'énergie mais j'étais près à supporter ça si c'était pour le bien de l'homme.
À un moment, la voix de la femme l'appela en disant:
- À table!
- Mouais, marmonna-t-il sans pour autant quitter son poste.
Il avait l'air tellement absorbé dans sa tâche qu'il en arrêta de parler, avec une expression de concentration intense et imperturbable fichée sur le visage. À ce moment précis, en observant son visage déterminé (sûrement plus par sa partie que par autre chose, mais tant pis), je me fis la réflexion que je braverais mes limites aux côtes de cet homme qui me ferai découvrir son monde, pendant que je lui ferait l'immense faveur (dont il me serais à jamais redevable, je le croyais à l'époque) d'accéder au summum de la nouvelle technologie, et au monde informatique dans toute sa splendeur rayonnante et internationale. Peut être que grâce à moi, il deviendrait une star mondiale du Net, un génie du code ou quelque chose comme ça !
C'est dans ces moments là qu'on se rend compte qu'avoir une part d'inconscience peut avoir du bon, car cela peut nous projeter loin dans un futur inconnu et remodelable à notre image.
Mes rêves furent interrompit par la femme qui tira l'homme de la chaise et m'eteins de force pour l'emmener à table.
Je me dis que le moment était parfait pour faire un point sur toutes ces aventures qui m'étaient arrivé depuis le début. Même si j'étais loin de me douter que ce n'était rien, comparé à ce qui allait m'arriver par la suite...
Ce moment de solitude intense me fit repenser à mes amis, avec lesquelles je m'entendais bien. J'avais peur de ne plus les revoir, d'autant plus que si chacuns avaient un humain différent, ils seraient tous séparés donc une retrouvaille de groupe ne serait même pas envisageable.
Deux possibilités s'offraient à moi : soit je laisse le temps passer en espérant que par le plus grand des hasards, je puisse retrouver un de mes camarades de promotion, soit je m'engage activement dans mes ambitions, et je mène des recherches approfondies et expérimentée...
La deuxième solution me semblait clairement mieux, mais elle posait problème quant à l'autre promesse, qui était de rester avec l'homme... Qu'il est difficile de faire des choix! Je ne comprend pas comment le humains y parviennent.
Je fut réveillé plus vite que je ne le pensais. C'était l'homme qui semblait en avoir fini avec ce qui préoccupait la femme. Il s'installa donc, avec un paquet de chips.
Je savais que c'était des chips parce que j'en avais déjà vu, dans le magasin. Bref!
Il se remit à jouer, tout en mangeant des chips. Le problème était que si on combine chips+postillons, cela donne quelque chose comme... écran dégoutant. Sauf que l'écran, c'est super important pour l'homme, car ca lui permet de voir ce qu'il fait. Sans ça, il faut n'importe quoi sans s'en rendre compte, et il n'y a plus d'intérêt. Ironie du sort, l'homme avait besoin de l'écran, donc d'en prendre soin, et c'était lui qui le dégradait, et au lieu de le laver correctement, il continuait comme si de rien n'était.
Les humains ont vraiment un comportement étrange. Et celui ci devait être un phénomène de l'espèce.
Même si je supportait les miettes, j'avais du mal à endurer le bruit qu'il faisait en parlant de plus en plus fort, sûrement parce qu'il était énervé de perdre parce qu'il ne voyait rien à cause des miettes (qu'il avait lui-même soigneusement placé là).
C'est quand ses défaites s'accumulèrent que son taux de postillons évolua fortement : il criait et devenait de plus en plus brutal sur le clavier, ce qui commençait sérieusement à me gonfler. Je fit donc en sorte de faire apparaître à l'écran un petit logo en triangle rouge avec un point d'exclamation à l'intérieur.
Mauvaise idée ! Il cria "ta gueule" et mis un grand coup de poing dans l'écran, qui se brisa en une multitude d'éclats de verre. La femme accouru, épouvanté. Elle prit son téléphone et composa un numéro.
Je ne compris pas tout l'échange téléphonique, mais quelques instants plus tard, quelqu'un arriva et m'emporta avec lui. Il prenait soin de ne pas m'abimer, si bien que je compris qu'il me voulais du bien. Il me posais délicatement dans un autre machin qui bouge. Je souffrais beaucoup, donc je n'avais plus aucune notion du temps.
Après une longue douleur, le machin s'arrêta de bouger et l'homme me reprit avec lui afin de m'emmener dans un endroit qui ressemblait plus à une salle de torture qu'à quoi que ce soit d'autre. Il se passa un long moment pendant lequel j'attendais, et je souffrais en silence.
Puis quelqu'un se décida à s'occuper de moi, et me tripotait pendant de longues minutes, surtout à l'endroit qui était cassé. D'après ce que je pouvais voir, il essayait de remplacer la partie brisée. Quand il s'arrêta, il s'essuya le front puis attrapa un chiffon et une bouteille contenant sûrement un produit chimique spéciale. Il s'en servit pour me nettoyer, si bien qu'à la fin, j'étais comme neuf. Il avait même pris la peine de réparer ma blessure dûe au gamin.
Ce geste attentionné me touchait beaucoup, si bien que je me pris d'affection pour cette homme qui m'avait sauvé.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro