4 septembre, rentrée nationale scolaire

*TUT TUT TUT TUT TUT TUT*

Rhaaa ! C'est quoi ce bruit !

C'est la douce mélodie de ton cher petit réveil, que tu as de nombreuse fois d'ailleurs au passage balancé par terre durant ta scolarité, et que chaque jour tu te dis que tu va changer le son.

Merci de me le rappeler, c'est motivant.

Tout le plaisir est pour moi.

Et où sont ces foutus chaussons !

Là où tu les a laissé hier soir, c'est-à-dire au milieu de cet immonde foutoir à qui tu donnes affectueusement le nom de "chambre".

Tu pourrais arrêter d'essayer de me gâcher ma journée à tout prix ? C'est la rentrée, je te rappelle ! L'optimisme, l'énergie, la positivité... tu connais ?

Tes chaussons sont sous ton oreiller.

T'as plus rien à redire, hein !

Sachant que je connais les mots sarcasme, humour et raillerie, non pas vraiment, ça me suffit amplement. C'est pourquoi je suis là, je te rappelle.

Tu n'es pas vraiment là.

Commence pas à essayer de philosopher tu n'entres qu'en 4e ! En parlant de 4e, j'ai hâte de te voir en baver !

C'est sûr que l'année dernière, tu étais là pour taper la discute durant les cours de maths, mais quand il fallait me souffler une réponse, là, bizarrement, il n'y avait plus personne !

C'est pas ma faute si t'es nul.

Je suis pas nul. J'ai des difficultés pour les calculs, c'est tout.

C'est beau l'auto-conviction !

De toute façon, techniquement, tu es aussi forte que moi puisque tu es une partie de moi.

Oui, mais moi, je pourrais aller me faire une manucure pikatchu pendant que toi, tu seras devant ta feuille d'interro, en train d'essayer de perdre le prof avec des raisonnements qui prenne une page.

Je te hais.

Moi aussi je t'aime !