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Partie 10 | Plus bas que terre

[PA ABDÉ ]

— Fatim ! Je t'ai demandé de rester là, je crois ?

— Je...

— Ce que tu viens de faire est détestable. J'ai honte d'être ton père ! Walaye !

— De toute façon il n'y en a que pour Charl...

— Tu es bête et effrontée, la coupe Bigué. Ton père et moi avons tout fait pour que vous ayez les mêmes chances dans la vie.

— Ma', Charles est ton préféré, avoue-le !

— Ma chère, si ça ne va pas dans ta tête, il faut te faire aider. Il y a des psychologues et des médecins diplômés pour cela. Moi, je ne suis que femme au foyer.

— Mais il m'a piégé, et c'est moi la folle ?

— Rien ne t'autorisait à lui révéler les choses de cette manière. C'était inutile et méchant. Surtout que tu ne sais pas grand-chose de cette histoire finalement. As-tu vu dans quel état est ton frère ?

— Mais Pa'...

— Tu as intérêt à lui demander pardon.

— Jamais ! C'est à lui de s'excuser pour ce qu'il a fait.

— Comment ça, jamais ? Tu vas lui demander pardon dès qu'il sera en état de t'écouter.

— Et voilà ! C'est encore Charles la victime. Il n'y en a que pour lui. Et puis ce n'est pas de ma faute si vous lui avez menti !

— Tu ne sais rien de cette histoire, Fatim. Tu n'avais pas à en parler sans notre autorisation.

— Ça ne change rien Pa', il n'est pas mon frère, un point c'est tout !

— C'est là où tu te trompes, Fatim. Charles est ton cousin germain. Le fils de ma défunte petite sœur Assya Sylla. Elle est morte sur la table d'accouchement. Elle nous avait choisis, Ma' et moi, pour être les parrains de son enfant. Lorsqu'elle est décédée, son mari n'a pas supporté et il s'est immédiatement réfugié à l'étranger. Ta mère a décidé de garder Charly chez nous et de l'élever. Il avait seulement trois jours. Elle s'en est occupée comme une mère doit le faire et moi comme un père. Et tu vois...

— Je... suis désolée Pa' !

— Ne me coupe pas, Fatim ! Sache que Charly est mon fils. Il est ma chair et mon sang.

— Je suis vraiment désolée.

— Si tu réfléchissais avant de parler, on aurait évité ce mélodrame.

— Je...

— Je ne veux pas t'entendre dire que tu es désolée. C'est trop tard ! D'ailleurs dès demain, je veux que tu trouves un autre appartement, Fatim. Puisque tu trouves que nous ne sommes pas assez justes avec toi, rends-nous tout ce que ta mère et moi mettons à ta disposition. Apparemment, tu n'as pas besoin d'avoir une famille. Tu te suffis à toi-même !

— Tu plaisantes, Pa' ?

— Pas du tout. Je veux que tu déménages dans la semaine. Tu me rapporteras les clés de l'appartement et celle de la voiture au bureau. Et bien évidemment, le traitement mensuel que nous t'accordions sera annulé. Tu as un travail avec lequel tu peux subvenir seule à tes besoins. Et merci aussi de ne plus venir faire tes courses dans les placards de ta mère. Il y a des magasins pour ça !

— Mais Pa'...

— Et tant que tu n'auras pas demandé pardon sincèrement à Charles, tu ne mettras plus un pied ici. Me suis-je bien fait comprendre, Fatim Sylla ?

— Mais Pa', c'est démesuré là !

— C'est à la hauteur de ta mauvaise foi. D'après ton frère, nous avons le même caractère, alors accepte que ma réaction soit aussi disproportionnée que la tienne.

— Ma' tu ne dis rien ?

— D'après toi, tu es ma vraie fille, alors tu devrais comprendre facilement ce que je dis.

— Mais...

— Il se fait tard, tu peux rester pour la nuit. Mais demain matin, je ne veux pas te voir ici. Sur ce, je vais me coucher, toute cette pagaille m'a épuisé !

*

[ FATIM]

Je ne m'attendais pas à ce que mes parents défendent Charly après ce qu'il m'a fait. Je pensais réellement que les parents me soutiendraient, mais au lieu de ça, ils sont en colère contre moi. Jamais je n'ai vu Pa' dans cet état, j'ai bien cru qu'il allait nous faire un infarctus. Peut-être suis-je allée trop loin ? Je n'ai pas vu mon frère pleurer depuis le collège je crois. Quoi qu'il arrive, je ne m'excuserai jamais. Charly n'avait qu'à ne pas se mêler de mes affaires. Je suis écœurée, j'ai dit la vérité et au lieu d'être remerciée, je suis punie d'avoir été honnête. Pff !

*

[ KHARIDJA ]

C'est juste horrible, je suis blottie contre ma grande sœur et je n'arrête pas de pleurer. Je réalise à peine ce qu'il s'est passé.

— Je te promets que je ne savais pas, Aïcha. Et je suis certaine que lui non plus.

— Je te crois Kha. Tu es incapable de faire une telle chose. Par contre, connaissant Awa, elle réplique brutalement lorsqu'elle se sent menacée et j'imagine bien que ça a dû être violent.

— Oui, mais je ne l'ai pas attaquée moi. Et puis Amy et Tessa m'ont humiliée. J'ai mal au cœur, Aïcha.

— Et Charles ?

— J'ai rompu !

— Déjà ? Mais je croyais qu'il te plaisait ?

— Bien sûr qu'il me plaît, seulement je ne veux pas d'histoires avec Awa. Il y a déjà assez de problèmes comme ça dans la famille. Tu ne crois pas ?

— D'accord, mais tu ne vas pas renoncer au bonheur parce que ta cousine est jalouse.

— Tu crois ? Je ne sais pas...

— Mais oui, Kha ! Tu as abandonné trop vite, je trouve.

— Tu as certainement raison, mais sur le coup, j'ai pensé que c'était la meilleure solution. Je ne voulais pas laisser un homme s'immiscer entre Awa et moi !

— Et elle, est-ce qu'elle a le droit de vous séparer ? Ne t'occupe pas d'Awa. Il faut que tu penses à toi, appelle-le et réglez tout ça à deux.

— Je préfère lui envoyer un sms.

— Si tu veux. Bon, repose-toi. Tu y verras plus clair demain.

— Mmh, j'espère bien...

— Ne t'inquiète pas, tout rentrera dans l'ordre, Inchallah !

En réalité, je regrette de l'avoir quitté si vite. J'étais submergée par l'émotion et j'ai cédé à la panique. Comme dit Aïcha, « On ne doit pas renoncer aussi facilement à ce qui nous tient à cœur », mais comment faire maintenant que j'ai tout foutu en l'air ? Je tente de lui adresser un sms avant de dormir :

Bonsoir Charles,

Je suis désolée pour tout à l'heure.

Je me suis laissée emporter.

Rappelle-moi stp.

Kha

J'ai attendu une réponse en vain. Je comprends que pour Charles, c'est bel et bien fini. Je m'en veux énormément, car j'ai des sentiments pour lui. J'espère au moins qu'au bureau il ne m'ignorera pas.

*

[ HASSAN ]

— Allô mon chéri, enfin réveillé ?

— Ah Jess... c'est déjà l'heure ?

— Il est presque midi, nous sommes prêts pour le repas, tes parents et ton Oncle Babacar sont là, il ne manque plus que toi !

— OK, laisse-moi juste le temps de prendre une douche et j'arrive.

— Chéri ? Elle était géniale notre fête non ?

— Mmh !

— Dis-moi, je me trompe ou t'as pas l'air dans ton assiette ?

— Non, ça va, juste fatigué.

— T'es sûr ?

— Mais oui, puisque je te le dis !

— OK ! Ne t'énerve pas.

— J'arrive !

Je devrais être l'homme le plus heureux du monde, mais je suis le plus triste de la Terre. De mon point de vue, cette soirée a été catastrophique. Je m'en veux terriblement. Comment ai-je pu faire ça à Charles ? Je l'appelle, mais il ne me répond pas. Si j'étais à sa place, je ferais pareil. Quand j'y pense, je me dis que j'aurais dû mettre les filles à la porte, plutôt que de les renvoyer, Kharidja et lui.

En réalité, j'ai eu peur que ça dégénère et j'ai agi comme un lâche en ne défendant pas mon meilleur ami. Mon meilleur ami ! Je ne suis vraiment pas fier de moi et il faut que je règle ce problème dès que possible. J'en veux aussi à Jessica, elle n'a pas su rester à sa place. Je ne comprends pas pourquoi elle le déteste comme ça. Elle s'est mêlée d'un faux problème qui, en plus, ne la regardait pas. Ces filles sont impossibles, elles cherchent toujours des histoires et ça finit toujours mal. De toute façon ça ne change rien, j'ai quand même déconné et je vais assumer. Je dois réparer notre amitié.

Au moment où je décide de me rendre sous la douche, je reçois un appel de Cheikh-Ali qui tient à me féliciter. Je lui ai annoncé nos fiançailles trop tard et comme il vit à Londres, ça faisait trop juste pour lui de venir à Dakar. Traumatisé, je lui fais le résumé de ce qu'il s'est passé la veille.

— Comment ça, Charly n'a pas participé à tes fiançailles ? Mec ! On s'est toujours dit les choses franchement et là, t'as vraiment déconné.

— Oui, je sais !

— Il ne faut jamais, mais alors jamais laisser une femme te dicter qui doit être ton ami ! Surtout si cet ami est comme un frère. Je ne vais pas en rajouter, va voir Charly.

— Tu as raison mec !

— Et parle à Jess, sa bouche est trop dangereuse ! Si j'avais été là, j'aurais fait taire ces pinailleuses. Ce qu'elles ont fait n'est pas normal, mon frère !

— Je sais Cheikh. Walaye, je m'en veux !

— Va le voir. S'il ne veut pas t'écouter, je lui parlerai. On ne peut pas laisser une troupe de filles bavardes et mal élevées gaspiller votre amitié.

— Je vais essayer de l'appeler, en espérant qu'il me réponde cette fois-ci.

Je compose son numéro fébrilement en priant que cette fois-ci il me réponde. Par chance, il décroche :

— Charly ?

— Qu'est-ce que tu me veux ?

— Écoute, je voulais te voir.

— Pourquoi ? Pourquoi tu veux me voir maintenant ? Hier soir j'étais un paria, et maintenant que la fête est finie, je suis de nouveau ton pote, c'est ça ?

— J'ai mal agi. Je veux juste te demander pardon et je veux le faire de vive voix.

— Garde tes excuses pour toi. J'ai à faire. Au revoir !

— S'il te plaît Charles, fais pas...

*

[ CHARLY ]

Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir s'excuser ? Ils n'ont qu'à me ficher la paix, je ne suis pas d'humeur ! Je suis en colère contre moi. Je savais qu'il ne fallait pas que je m'attache à cette fille, mais je me suis laissé emporter. Je croyais vraiment que je pourrais... Oh, à quoi bon... Tout est fichu... De toute façon, rien ne pourrait soulager mes maux. Je suis au fond du trou !

Le roi Charly est à terre,  et il n'est pas près de se relever !

J'ai l'estomac noué et je ne cesse de pleurer. Je n'ai plus goût à la vie. Je ne suis rien. Je ne suis personne et je ne suis surtout pas Malik Charles Sylla.

— Charly, laisse-moi rentrer mon fils, je veux te parler... supplie Ma'.

C'est la troisième fois de la matinée qu'elle vient frapper à ma porte. Je sais qu'elle souffre de me voir en souffrance, mais à elle non plus, je n'ai pas envie de parler. Je veux seulement qu'on me foute la paix !

[ KHARIDJA ]

Le week-end a été émotionnellement compliqué et riche en émotions. Je reviens au bureau, contrariée par tout ce qu'il s'est passé. Je ne sais même pas si Charly va vouloir m'adresser la parole. J'appréhende vraiment cette journée.

— Bonjour ma fille, et ton week-end ? demande Ma' Soda.

— Catastrophique !

— Mais je croyais qu'il y avait une fête ?

— Laisse tomber ! C'était juste l'apocalypse.

Au même moment, Charly entre dans notre bureau. Il a la tête des mauvais jours.

— Bonjour Charly, comment vas-tu ?

— Ça va, Soda. Et toi ?

— Ça va bien, merci. Je peux t'aider ?

— J'ai besoin des copies du dossier NGOM'.

— Il faut voir avec Kharidja, c'est elle qui s'en occupe.

— Bonjour, Charles.

— Bonjour. Je peux avoir le dossier, s'il te plaît ?

— Je te l'apporte d'ici un petit quart d'heure.

— Merci !

Charly s'en va sans un regard pour moi.

— C'est moi ou c'est glacial entre vous ?

— Je préfère ne rien dire, Ma'.

— Comme tu voudras. Ah la jeunesse !

Charles a le regard vide, je ne pensais pas que cette histoire l'affecterait autant. Ce n'est même pas la peine que je tente de m'excuser ou de lui parler, c'est sûr qu'il va m'envoyer balader. Je dois l'oublier !

*

Cette journée a été un cauchemar, je n'ai pas arrêté de croiser Charles. Je lui remettais les dossiers dont il avait besoin et il me rendait ceux que je devais classer, et tout ça avec le moins de mots possible. Il y a deux jours nous étions ensemble, et aujourd'hui nous ne sommes même plus amis. Malheureusement, je ne peux pas le forcer à réagir autrement. Et comme si je n'avais pas assez de problèmes comme ça, lorsque je suis rentrée au studio, j'ai reçu un coup de fil très désagréable de ma mère. Elle était furieuse et a hurlé de colère dans le combiné :

— Je veux te voir à la maison tout de suite, Kharidjatou ! Ton pauvre père est dans tous ses états. Tu pensais qu'on ne serait jamais au courant ?

— Ma' je ne sais pas de quoi tu parles ?

— Tu veux faire honte à mon éducation, c'est ça ? Tu veux salir notre nom, mmh ?

— Mais je ne comprends rien de ce que tu racontes.

— Walaye ! Tu vas savoir qui je suis aujourd'hui !

— Mais Ma'...

— Ne joue pas à ça avec moi, Kharidjatou. Heureusement qu'Awa nous a tout raconté. Nous sommes maintenant au courant de toutes tes manigances. Attends un peu...

— Awa ? Mais Ma'...

— Viens tout de suite ! Je suis fatiguée de parler dans le cellulaire. Viens tout de suite, je t'ai dit !








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