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Chapitre 28

Soudain un long cri de guerre retentit et je reconnais la voix de Christina.

- Personne ne touche à ma meilleure amie, s'écrie-t-elle.

Je passa ma tête pour découvrir ce qu'il se passe.

Christina, son arme tenue fermement dans ses deux bras, vise mon assaillant accroupi derrière un buisson. La peinture s'écrase sur lui violemment. Il tombe à la renverse.

Je quitte alors ma place derrière l'arbre et je prends dans mes deux mains mon arme. La peinture atteint facilement ma cible encore à terre.

Christina et moi nous approchons de lui pas à pas, tout en tirant.

Celui qui était mon attaquant il y a quelques minutes, se redresse, titube et fuit le plus vite possible. Nous ne prenons même pas la peine de le poursuivre puisqu'il est déjà couvert de peinture.

- Eh bien, c'était drôle ! déclare Christina. Il a déguerpi comme une biche apeurée !
J'éclate de rire et Christina continue :
- T'as vu sa tête quand il est parti ?

Je hoche la tête, riant encore plus fort. Le rire de Christina se joint au mien. Elle se rapproche de moi et passe un bras autour de mes épaules, l'autre tenant ses côtes.

Nos rires se calment peu à peu. Christina repose sa tête sur mon épaule.

- Qu'est-ce que je ferais sans toi, Tris ?
- Tu serais obligée de rester avec le méchant Quatre, je me moque.

Elle relève la tête et me donne un coup de coude.

- C'est pas drôle, répond-elle faisant semblant d'être vexée.

Elle tourne la tête et se poste devant moi le dos tourné. Je lui attrape la main et l'attire avec moi.

- Aller, Christina, on va pas rester ici éternellement !

Elle grogne mais me suit sans protester.

Tout à coup, des cris se font entendre, d'abord un peu étouffés puis plus clairs. Christina m'adresse un regard interrogateur. Je lui fais un signe de tête pour lui dire qu'on devrait continuer.

J'avance lentement, Christina un peu derrière moi. Les cris se rapprochent et je comprends qu'on est vraiment tout près. Je fais un signe à mon amie pour qu'elle se cache avec moi derrière un arbre.

Nous nous collons toutes les deux derrière le même tronc. L'arbre est très grand et large alors il nous couvre. Christina passa sa tête.

- C'est Zeke et Jacob qui tirent sur deux autres garçons, murmure-t-elle.
- C'est qui Jacob ?
- Un des amis de Zeke.

Je passe la tête pour voir la scène de mes propres yeux. Zeke se tient à côté d'un garçon brun et petit que je devine être Jacob. Ils tirent tous les deux sur les deux garçons de l'équipe bleue. Les deux adversaires répliquent sans difficulté. Ils sont tous les quatre autant recouverts de peinture.

- On vient les aider ? je demande tout bas à Christina.

Elle acquiesce et redresse son corps qui était adossé sur le tronc. Elle sort de sa cachette tout en se tenant droite et fière. Elle tend son arme et tire répétivement sur les bleus. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Elle disparaît de mon champ de vision alors je sors à mon tour et vise les adversaires.

- Mais ils sont combien ? s'exclame l'un.
- Viens on s'en va ! répond l'autre.

Les deux bleus partent en courant. Zeke s'élance pour les suivre.

- Zeke ! crie Christina. Ça sert à rien de les poursuivre !

Zeke ralentit peu à peu et finit par s'arrêter. Il tourne la tête vers nous et à la vue de ses joues rouges, je devine qu'il est essoufflé. Je me dirige vers lui et Christina et Jacob me suivent.

- Ça s'était une bataille ! déclare Zeke un sourire aux lèvres.
- Heureusement que vous êtes arrivées, les filles, confesse Jacob.
- Pauvre Jacob ! Il était perdu, se moque Christina en lui aggripant les joues et les tirant.

Jacob la repousse d'un bras.

- Tais-toi Christina ! réplique-t-il en essayant de combattre un sourire de son visage. Mais il n'est pas très doué parce que j'ai vu une esquisse de ce sourire.

- Tris, c'est ça ? me demande-t-il en se tournant vers moi.

Je hoche la tête.

- Les présentations sont faites, on peut avancer maintenant ? demande Zeke sur son ton blagueur.
- Allons-y ! je dis haut et fort.

Nous nous mettons en marche tous les quatre mais je ne sais pas vers où. Nous avançons juste à travers la forêt, traversant parfois des clairières sans croiser personne.

- On n'avance pas, se lamente Christina.
- On peut courir, propose Jacob.

Zeke plisse les yeux et un sourire se dessine sur son visage.

- J'ai une idée, finit-il par avouer. Tris, viens.

Il me fait un signe de main. J'avance un peu hésitante. Je me méfie toujours de ses idées.

- Tu vas monter sur mon dos, m'explique-t-il.
- Mais...
- Chut ! me coupe-t-il. Monte !

Je m'exécute sans protester. Je prends un peu d'élan et saute sur son dos. Zeke place ses mains sur mes chevilles pour me tenir en place.

- Maintenant on peut partir.

A peine a-t-il finit sa phrase qu'il commence à courir. Je laisse échapper un cri de surprise.

- Monte ! j'entends Jacob dire.

Je tourne la tête pour voir si Christina est enfin sur son dos. Je manque de tomber vers l'arrière alors mes mains s'aggripent instinctivement au cou de Zeke.

- Tris, tu m'égorges ! s'exclame-t-il.
- Désolé !

Je retire mes mains et les passe dans ses cheveux pour continuer à me tenir.

Jacob arrive à notre niveau. Christina, sur son dos, a les bras écartés sur les côtés. Elle lâche un long cri et ferme les yeux.

J'écarte mes bras à mon tour et je referme mes paupières. Alors je comprends pourquoi Christina crie. C'est ce sentiment de voler qui vous prend et vous rempli toutes les cellules de votre corps.

L'air passe dans mes cheveux et des mèches s'échappent de ma queue de cheval. Elles viennent me fouetter le visage ajoutant à mon plaisir de voler un sentiment intense de vitesse.

Sans que ne puisse l'empêcher, un cri sort de ma bouche.

Christina éclate de rire et hurle :
- On est folles !
- C'est pour ça qu'on est Audacieuses ! je réponds aussi fort qu'elle.
- Vous regrettez pas ? demande Zeke amusé.
- Jamais !

Nos deux voix sont sortis en même temps et résonnent ensemble dans la forêt. Mais des braillements viennent bientôt s'y joindre. Je tourne la tête vers leur origine. Tobias et plusieurs coéquipiers arrivent vers nous en courant. Leurs armes pointées dans notre direction projettent de la peinture partout.

Christina laisse échapper un cri très aigu. Tobias court plus vite que les autres et se rapproche dangereusement.

- Tu ne prends pas ma fille sur ton dos ! s'écrie-t-il. Elle est à moi !

Un sourire illumine son visage alors qu'il continue sa foulée vers nous. Zeke fait exprès de lâcher un cri aigu un peu comme celui de Christina.

- Je fais ce que je veux ! réplique-t-il avec une voix de femme.

Il exécute un demi tour et commence à courir pour échapper à Tobias. Je me penche vers l'avant pour ne pas tomber. Zeke éclate de rire. Sa respiration est haletante et les pas de Tobias se rapprochent derrière nous.

Soudain ses mains passent sous mes bras et il me soulève du dos de Zeke. Il me porte dans l'air et me retourne. Ses bras me soutiennent au-dessus du sol. Il m'approche de son torse. Mes jambes passent autour de sa taille et je me retrouve accrochée face à lui, nos poitrines se touchant.

- À moi, murmure-t-il dans mon cou.

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Voilà pour ce chapitre, j'espère que vous avez aimé ! Je ne sais pas quand je posterai le prochain mais ce sera le plus tôt possible :)
Sinon vous avez vu le rire de Theo James en média ? C'est juste la perfection !!
J'espère que mes lecteurs belges vont bien et je leur envoie tout mon soutien ♡
Bisous ♡♡

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