Chapitre 21
Voilà le chapitre le plus long pour le moment de cette histoire ! J'espère que vous allez aimer ! N'oubliez pas de voter et commenter, ça prend 2 secondes :)
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Tobias m'aide à me hisser à l'intérieur du train. Les initiés se tiennent autour de Christina qui leur donne les dernières instructions. Dans un angle, Harrison appuyé contre une paroi du wagon les observe attentivement.
- Les Natifs et les Transferts, vous serez séparés. Chaque équipe aura un entraîneur et un leader. Les Natifs, vous serez avec Harrison et moi et Quatre et Six seront avec les Transferts, explique Christina. Je vous rappelle que les fléchettes simulent les balles de véritables armes.
Tobias attrape ma main et la serre. Je tourne la tête vers lui. Il m'offre un grand sourire.
Qu'est-ce que j'ai fait pour avoir quelqu'un comme lui ? Je n'ai jamais rien fait pour mériter cet homme si parfait.
Sa main se détache de la mienne pour replacer une mèche de cheveux, échappée de ma queue de cheval, derrière mon oreille.
- Tu vas voir, on va gagner, il murmure.
Je hoche la tête.
- Six et Quatre, vous êtes prêts à descendre ? demande Christina.
Tobias se tourne vers moi.
- Prêts ! je réponds pour nous deux.
- Ok, les Transferts, préparez-vous à sauter, s'écrie Christina.
Tobias s'élance le premier bientôt suivi de tous nos Transferts.
- Bonne chance, je dis à l'autre équipe.
Christina me lance un sourire.
- On verra qui gagne, répond-elle.
- Je connais déjà la réponse, je plaisante avant de prendre mon élan et de sauter dans l'inconnu.
Mes bras et jambes battent l'air afin de trouver quelque chose pour se raccrocher. J'atteris sur le sol les pieds en premiers. J'effectue une roulade pour atténuer la vitesse de la chute.
Je balaye du regard le paysage qui m'entoure. La pleine lune et les étoiles éclairent faiblement l'obscurité de la nuit. Le silence règne dans la plaine tapis de buissons et d'arbres. Des maisons à moitié démolies se dressent par endroits comme des pierres solitaires au milieu de la mer.
J'aperçois mon équipe déjà loin. Je cours pour les rejoindre. Un bruit retentit lorsque mon pied écrase une branche. Tobias lève automatiquement la tête pour regarder autour du groupe.
- C'est seulement moi, je murmure.
Son regard me trouve et il semble instantanément rassuré. Il s'avance vers moi.
- On doit trouver une stratégie, me dit-il.
- Laisse-les faire, je réponds en dirigeant mon regard vers les initiés.
Tobias hoche la tête silencieusement.
Mes Transferts débattent pendant un long moment. Finalement la stratégie est choisie. Le draprau est attaché autour du poignet de Quatre car, selon les Transferts, aucun initié n'osera tirer sur Tobias et encore moins lui prendre le drapeau. Le groupe se sépare en deux, chacun dans une direction pour trouver l'autre équipe et récupérer leur drapeau.
- Cette partie, vous serez avec moi, je déclare tout bas en pointant du doigt une partie du groupe, et le reste sera avec Quatre.
- Fais attention à toi, me susurre Tobias lorsque nos deux groupes se séparent.
- Toi aussi.
Je pars en courant dans une direction inconnue. Les initiés me suivent de près. Nous avançons dans le noir.
Soudain une lumière nous éblouie.
- Là-bas, leur drapeau ! s'exclame un Transfert en pointant du doigt la source de lumière en haut d'un arbre.
Nous courons et mes Transferts me dépassent et atteignent l'arbre. L'un d'entre eux commence à faire la courte échelle à un autre pour l'aider à grimper dans l'arbre.
Je regarde autour de nous. Personne. Pourquoi n'ont-ils pas surveillé leur drapeau ? Tout cela semble louche.
- Attendez, s'exclame Elisa, une Transfert. Ce n'est pas un drapeau.
Je lève la tête vers le sommet de l'arbre. Je plisse les yeux pour distinguer la forme de la source de lumière. En effet, ce n'est pas un drapeau mais simplement une lampe.
A ce moment des tirs retentissent. Un de mes initiés crie et s'étale par terre, la flèchette l'ayant touché en plein ventre.
Les tirs fusent mais je n'arrive pas à distinguer d'où ils viennent.
- Fuyez, je crie. Ils sont cachés, on n'arrivera pas à les avoir !
Un autre corps tombent pas terre.
Je cours le plus vite que je peux à l'opposé des combats. Mes poumons me brûlent mais mon cerveau m'ordonne de continuer.
Les tirs résonnent encore derrière moi. Je cours sans regarder par dessus mon épaule. Puis, mes pieds endoloris ne veulent plus continuer. Je m'arrête et regarde derrière moi. Aucun transfert n'est revenu. Je suis la seule de mon groupe.
Soudain des tirs retentissent non pas derrière moi mais cette fois loin devant moi. J'essaie de me diriger vers cet endroit le plus vite possible mais ma vue est obstruée par de grands arbres. Je me guide seulement par mon oreille qui suit le son des armes.
Peu à peu je laisse derrière moi les arbres et atteint une clairière. D'autre natifs sont là et Tobias est au milieu d'entre eux en train d'essayer de se défendre. Personne ne m'a vu encore. Je reste cachée derrière un buisson. Je regarde Tobias lutter tant bien que mal mais un natif lui tire dessus et Tobias s'affale par terre dans un hoquet de douleur. Les natifs lancent des cris de joie lorsque Calvin s'approche de Tobias pour lui retirer le drapeau.
A ce moment même, je sors mon fusil et vise, toujours bien cachée. Je tire et le corps de Calvin s'abat par terre.Les autres natifs se mettent à crier, à se retourner de tous les côtés pour me trouver mais je suis invisible. Alors je profite de ma position pour continuer à tirer. Toutes mes cibles tombent une à une jusqu'à ce qu'il ne reste plus personne. Je sors de mon buisson et cours retrouver Tobias.
- Ça va ? je lui murmure.
- Oui, oui je vais bien, il me répond avec une grimace de douleur. Prends le drapeau et vas te cacher, les autres sont en train de prendre leur drapeau. Ils y sont presque.
Je m'éloigne dans la forêt pour me protéger. Je m'assois par terre et ramène mes genou vers ma poitrine pour paraître la plus petite possible.
Tout à coup, des cris de victoire se font entendre dans la nuit. Les cris de mes Transferts. Je me lève brutalement et me dirige vers leurs cris. Je passe d'abord devant Tobias pour l'aider à se relever.
- Tu vois, on a encore gagner, je lui dis.
- Je n'en ai pas douté une minute.
Les transferts arrivent vers nous en courant, le drapeau au bras du grand Jeremy. L'autre partie des transferts arrivent le sourire aux lèvres. Ils se serrent tous dans leurs bras, heureux de leur victoire.
Peu de temps après, Christina apparaît er se dirige vers nous.
- Bien joué, les amoureux, s'exclame-t-elle en me tapant amicalement dans le dos. On peut peut-être rentrer, non ?
- Tu peux ramener tout le monde ? demande Tobias.
Je lui lance un regard interrogateur.
- Je vais rester ici avec Tris, il explique.
- Ok, très bien. Je peux faire ça mais c'est juste parce que c'est vous deux.
Christina nous lance un regard narquois avant de s'éloigner pour retrouver tous les initiés.
- Qu'est-ce que tu... je commence.
- Chut, Tobias me coupe. Suis-moi.
Il m'attrape la main et s'élance dans la plaine. Son bras m'entraîne et je cours derrière lui. Je ne sais pas pourquoi j'affiche un grand sourire. Je crois que, pour une fois, je suis heureuse et insouciante.
- J'étais déjà assez fatiguée, je m'exclame sur le ton de l'humour.
- Tu vas voir, ça vaut le coup !
Je regarde au sol pour ne pas trébucher. Lorsque je relève la tête, la grande roue se dresse devant nous. Je laisse échapper un hoquet d'admiration. Tobias tourne la tête vers moi. Il semble fier de lui, fier de pouvoir toujours m'étonner.
- Aller viens, on monte, il me dit.
- Tu... tu veux monter ? je bafouille.
- Pourquoi ne voudrais-je pas ?
Il attrape le premier les barres de fer. Je le suis et grimpe dans la grande roue. Nous prenons peu à peu de la hauteur.
- On y est presque, m'informe Tobias.
Puis il s'arrête. Au même endroit où nous nous étions arrêtés quelque années plus tôt. Tobias me tend son bras pour m'aider à le rejoindre. Je me hisse et atteint enfin son emplacement.
Tobias m'attire vers lui, reposant un de ses bras sur ma taille. Je scrute le paysage en silence.
- C'est magnifique, je remarque.
- Ouais.
Le silence retombe entre nous mais il n'est pas gênant. Non il est simplement rempli d'émotions et aucun de nous deux n'ose le briser.
Tobias se tourne vers moi et prend mes mains dans les siennes.
- Tris, je voulais te parler, à propos du moment où je... je t'ai laissé tomber. Le moment où je pensais pouvoir vivre sans toi.
Je hoche la tête pour qu'il continue
- Tu brillais de milles feux mais j'ai tourné la tête et regardé le ciel. Je me suis dit que je pourrais en attraper une autre comme toi. J'ai étendu le bras mais, mon dieu, j'avais oublié comme c'est dur d'attraper une étoile ; j'avais oublié comme cet astre est précieux. Tu n'as jamais cesser de flamboyer. Il a fallu un peu de temps pour que ta lumière m'irradie à nouveau, mais je suis là aujourd'hui. Ne me laisse pas tomber, Tris.
Les larmes me montent aux yeux. Je ne sais quoi lui répondre alors je l'embrasse avec toute la force et l'amour que j'ai. Nos baisers n'ont jamais été aussi puissant et je crois que celui-ci répond à toutes les questions, à toutes les incertitudes que l'on pouvait garder.
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