Chapitre 11
Merci à tous pour les votes et commentaires ! ♡
Comme promis voici la suite
Enjoy
- Tris ! Tris, réveille-toi !
Mes yeux s'ouvrent péniblement et mettent du temps à s'acclimater à la lumière. Enfin je distingue Tobias, les sourcils froncés, le regard rempli d'inquiétude. Ses mains atteignent mon visage et essuient les larmes roulant le long de mes joues.
- Tu m'as fait peur, dit-il. Je t'ai entendu crié depuis le début du couloir.
Ses mains caressent délicatement mes pommettes.
- Tu vas mieux ? me demande-t-il.
- Oui, c'était juste un cauchemar.
- A propos de...?
- Rien, ce n'est pas grave.
Je ne me sens pas encore prête à lui raconter mes mauvais rêves. J'ai peur qu'il me trouve affaiblit, plus à la hauteur.
J'attrape ses mains et entrelace ses doigts avec les miens. Ses yeux d'un bleu nuit remontent automatiquement vers mon visage, m'observant attentivement. Son regard est à la fois soucieux mais aussi rempli de franchise et d'une certaine manière, il me réconforte.
- Est-ce que tu crois aux rêves ou aux cauchemars ? je demande soudainement faisant sortir Tobias de ses pensées. Est-ce tu penses qu'ils nous prédisent l'avenir ?
Il s'agenouille et pose ses bras et sa tête sur l'accoudoir du fauteuil sur lequel je me trouve.
- Je crois qu'un rêve, qu'il soit complètement fou ou non, est une ombre. L'ombre d'un désir qui loge au plus profond de notre cerveau. Il nous fait vivre chaque jour, il nous fait avancer. C'est l'espoir mais aussi la liberté. Rien ni personne ne peut nous empêcher de rêver. Rien ne peut enfermer un esprit.
Il s'arrête; soupire et reprend :
- Je ne pense pas que les rêves ou cauchemars prédisent l'avenir. A quoi bon vivre si l'on sait ce qui va nous arriver ?
Le silence tombe à nouveau dans la pièce laissant la voix de Tobias résonner dans ma tête.
- Tu me promets que tu ne me quitteras jamais ? je demande hésitante.
- Je te le promets, Tris, me répond-t-il me regardant droit dans les yeux. Mais tu dois me le jurer aussi.
- Je te le jure.
On monte dans le train l'un après l'autre. Tobias s'assoit contre une paroi du wagon et je m'installe entre ses jambes, le dos appuyé contre son torse. Ses mains se posent sur mon ventre et me balance des deux côtés comme si il voulait me bercer.
- J'ai parlé à Leïla, commence-t-il. Je lui ai dit que tu étais de retour, que je ne pouvais pas continuer avec elle parce que tu es l'amour de ma vie. Je lui ai expliqué que je lui serai toujours reconnaissant d'avoir été présente pour moi, de m'avoir aider à me reconstruire. Elle a tout compris et on s'est quittés amicalement.
- C'était l'avantage d'être avec une Fraternelle !
Je ris légèrement et bientôt son rire m'accompagne.
- J'ai entendu dire que tu avais choisi d'être instructeur et de travailler dans la salle de contrôle, me dit-il.
- Tu veux plutôt dire que Christina t'as dis ça, je m'exclame.
Je tourne la tête et je vois qu'il sourit. Ses mains se baladent maintenant sur mon corps provoquant des décharges électriques. Je laisse ma tête reposer sur une de ses épaules. Les yeux fermés, j'inspire profondément. Je profite de l'instant même, cet instant pourtant éphémère. Je veux que ce moment de bonheur ne se finisse jamais. Je veux pouvoir le revivre tous les jours de ma vie. Je veux qu'il reste graver dans ma mémoire et dans la sienne.
Au bout d'un moment ses mains s'arrêtent de bouger.
- Tris, je suis désolé mais on est arrivés. Il est temps de sauter.
Je pousse un grognement et je me lève.
- J'étais si bien, je gémis.
- J'aurais bien aimé rester un peu plus longtemps moi aussi, me rassure-t-il avant de me poser un léger bisou sur le front.
J'aimerais que ce moment dure éternellement parce que, qui sait combien de temps je serai encore en vie ? Qui sait combien de temps nous reste-t-il ? La mort nous prend toujours pas surprise. D'un jour à l'autre la personne que l'on aime peut disparaître. Alors la seule chose que l'on peut faire est profiter. Vivre la vie à 200 pourcents. Ne pas perdre un instant pour qu'à la fin de notre vie, les regrets ne nous submergent pas.
Je saute sur le dos de Tobias, j'accroche mes mains autour de son cou et entoure sa taille de mes jambes.
- Tris qu'est-ce que tu fais ?
- Il est temps de sauter, je répète sa phrase un large sourire sur les lèvres.
- Mais...
- Ne me dis pas que tu as peur...! je m'exclame.
- Jamais !
A ces mots il s'élance hors du wagon. Je lâche son cou et étend les bras dans les airs tout en laissant un cri de joie s'échapper de ma bouche.
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