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Chapitre 17

Yeonjun planta son regard noir dans celui de Soobin qui s'était figé et essayait de savoir s'il disait la vérité ou non. Le brun croisa les bras sur sa poitrine et soupira, il ne parlait jamais de son histoire de famille, c'était quelque chose qui le mettait mal à l'aise. Mais il se souvenait aussi que sa sœur lui avait conseillé à plusieurs reprises d'essayer de s'ouvrir auprès de Soobin pour créer un lien, il tenait peut-être là sa chance. D'autant plus qu'il se doutait qu'il avait fallu une bonne dose de courage au danseur de cabaret pour lui confier son secret et ses blessures.

— Je n'ai pas énormément de souvenirs d'elle, ni de mon père d'ailleurs.

Il vit du coin de l'œil que Soobin s'approchait à nouveau et le matelas s'affaissa quand le noiraud y posa ses fesses, ses grands yeux bruns rivés sur l'autre. Un fin sourire étira les lèvres de Yeonjun, enfin le garçon qu'il aimait le regardait sans animosité brûlant au fond de ses prunelles.

— On vivait dans une petite maison tous les trois, c'était pas fameux mais je me souviens surtout qu'on me lisait une histoire le soir avant de m'embrasser le front, et de cet énorme ours en peluche qu'ils m'avaient acheté parce que j'avais pleuré à la fête foraine.

Yeonjun soupira, à ce moment-là il était bien trop jeune pour comprendre que cette peluche qu'il voulait tant était une énorme dépense pour ses parents qui parvenaient à peine à s'en sortir financièrement. Il avait juste été en colère parce qu'il voulait le modèle encore plus gros mais ils n'avaient pas pu le lui offrir.

Soobin l'écoutait avec attention sans manifester une pitié exagérée ni ne s'en moquait, il paraissait sincèrement concerné par son histoire alors Yeonjun, qui pourtant n'avait qu'une envie était de s'arrêter là, continua à délivrer une partie de ses secrets.

— Kai et ses sœurs étaient mes voisins à l'époque, j'allais souvent chez eux parce que mes parents ne pouvaient pas se permettre de me faire garder par une nourrice et comme ils adorent les enfants ça ne leur posait pas problème. Un peu après mes six ans, mes parents m'ont déposé chez eux et m'ont dit que j'allais vivre là maintenant, qu'eux devaient partir mais qu'ils ne pouvaient pas m'emmener avec eux.

— Quoi ? Mais pourquoi ? C'est cruel de faire ça à un enfant, s'offusqua Soobin.

C'était aussi ce que sa version enfant avait pensé, c'était cruel, injuste et horrible. Il était abandonné, on ne voulait plus de lui. Même avec des explications il le pensait encore un peu, même si sa famille de substitution avait tout fait pour qu'il change sa manière de voir les choses. Comme il ne voulait pas que Soobin s'apitoie sur son sort il força ses lèvres à se relever.

— Ils avaient des dettes, beaucoup de dettes. Apparemment l'entreprise de mon père avait fait faillite et ils ne parvenaient pas à rembourser les emprunts qu'ils avaient faits. Ils ont fui le pays en me laissant derrière mais dans une famille qui allait prendre soin de moi. Et c'est ce qu'ils ont fait, les filles sont mes sœurs, Kai mon frère et leurs parents les miens. 

La main de Soobin se posa sur son épaule et Yeonjun fronça les sourcils en relevant la tête vers lui. Il était en colère, pas contre le noiraud, mais contre lui-même et sa vie d'avant. Malgré tout ce qu'on avait pu lui dire il n'arrivait pas à pardonner, en vérité il n'avait même pas envie de le faire. Peu importait la manière dont on regardait les choses, que ça ait été pour son bien ou pas, ses parents biologiques avaient fui en le laissant derrière, comme s'il n'était qu'un bagage un peu trop encombrant qu'on pouvait jeter sur le bord de la route.

— Je m'excuse, pardon.

— Pourquoi ? demanda agressivement Yeonjun. Tu vas me sortir le grand discours habituel ?

— Sans façon. Crois-moi, je le connais ce discours et c'est aussi pour arrêter de l'entendre que j'ai quitté ma ville natale. C'est pas pour te le faire.

Le brunet apprit alors que Soobin n'était pas originaire de la capitale contrairement à ce qu'il avait toujours cru, mais il se garda de lui poser la question. Ses nerfs étaient encore à vif et il avait conscience que s'il ouvrait la bouche ses paroles sortiraient bien plus froides et tranchantes qu'il ne le voulait. Il ne fit donc rien, orientant simplement son regard vers l'extérieur, les bras croisés sur son torse. Un petit rire provenant de son camarade chatouilla son tympan.

— Quoi ?

— C'est juste étrange, sourit naïvement Soobin en regardant le plafond. Ce matin on s'insultait comme depuis toujours et là on est en train de se confier des choses très personnelles. C'est une évolution assez bizarre.

— J'ai jamais voulu t'insulter.

— Alors pourquoi tu –

Yeonjun se renfrogna et le propriétaire des lieux comprit en un instant que le moment n'était pas venu. Le brunet était certes plus docile et s'était montré étrangement coopératif, presque à l'écoute même, mais ils n'étaient pas amis. Il allait devoir se contenter de cette discussion à cœur ouvert, malgré les zones d'ombres qui perduraient. 

— Je suis désolé d'avoir dit que tu ne pouvais pas comprendre. Je ne pouvais pas savoir mais c'était maladroit, j'ai réagi de la même façon que ce que je reproche à d'autres.

Le blessé ne répondit rien, son cœur agité d'une multitude d'émotions fortes. Reconnaissance, amour, tendresse se battaient avec la colère, l'amertume et la tristesse. Une chose positive ressortait néanmoins de cet épisode désastreux, et c'était la main que tendait Soobin dans sa direction.

— Maintenant qu'on a expliqué certaines choses, on peut peut-être essayer de s'entendre mieux ?

Incapable de sourire, les muscles tellement tendus qu'il ne pouvait les bouger, Yeonjun regarda les longs doigts de son camarade intensément. C'était sa chance, celle qu'il attendait et elle se trouvait à quelques centimètres à peine de lui. Sa main se referma un peu brusquement autour de celle de Soobin et il la serra avec la force de l'espoir, le garçon devant lui grimaçant de douleur.

— T'as une sacrée poigne, maugréa le danseur de cabaret.

— Pas de ma faute si t'es en sucre.

Le retour de la panique et Yeonjun se gifla mentalement. Heureusement Soobin se contenta de rouler des yeux sans se vexer plus que de raison, ses propres émotions déjà bien fatiguées par la journée il n'avait plus l'énergie de s'arrêter sur des broutilles. 

— Yeonjun ?

— Quoi ?

— Est-ce qu'ils te manquent ?

— Qui ça ?

Soobin roula une nouvelle fois des yeux et le brunet fit mine de ne pas le voir, évidemment qu'il avait compris à qui l'autre faisait référence mais il n'avait pas envie d'en parler. Cela se lisait par ailleurs sur son visage mais le noiraud, le regard perdu dans le loin, n'y prêta pas attention.

— Tes parents, ils ne te manquent pas ?

— Non. Ce sont que des pauvres cons qui méritaient pas d'avoir un gosse. Je suis bien mieux là où je suis.

Il n'y avait plus de nostalgie contrairement au début de leur discussion, les souvenirs s'étaient teintés d'acidité et d'amertume, ils ne lui apportaient plus aucune joie ou réconfort. Il était en colère. Soobin lui adressa un regard confus qui se heurta à la tempête qui faisait rage dans ceux de Yeonjun.

— Ma mère me manque, énormément. Je pense à elle tous les jours, avoua le jeune homme. J'arrive même pas à lui en vouloir de ne pas avoir pris soin de sa santé, d'avoir dansé plutôt que d'être restée avec moi. Je crois que je comprends un peu ce qu'elle ressentait, je ne pourrais pas vivre sans la danse dans ma vie.

C'était comme respirer et bouger, pour certaines personnes danser était un mode de vie, une sorte de second souffle, et Yeonjun comprenait parfaitement ce que son camarade voulait dire. Quand il enfilait ses baskets et se cachait dans la nuit, ses chaussures crissant sur le sol rugueux, la musique pulsant dans les airs et son corps s'harmonisant au rythme de puissantes mélodies, il n'y avait aucun moment où il se sentait aussi vivant. S'il exceptait quand Soobin était si proche de lui, là son cœur s'emballait de la même façon et son cerveau ne lui répondait plus. Il n'était qu'une boule d'instincts et d'émotions instables qui pouvaient basculer à la moindre étincelle. 

— Le cabaret c'est le monde qu'elle m'a laissé alors, s'il te plait, je te le demande une dernière fois. Ne lui manque plus de respect, ne dis plus que ce n'est pas assez bien. C'est ce que j'aime, ce que je suis.

Yeonjun laissa sa tête partir en arrière et appuyer contre le mur. Une boule obstruait sa gorge, rendait difficile le passage des mots qui pourtant s'imposaient à son esprit sans problème. Peut-être était-ce parce qu'ils parlaient calmement depuis longtemps, qu'ils étaient proches physiquement, que leur cœur s'ouvrait doucement, mais Yeonjun sentait que pour la première fois il n'allait pas paniquer au moment de parler. Il sentait que les mots allaient sortir tels qu'il le souhaitait.

— N'importe quelle personne qui me connait te dira la même chose, je sais pas m'exprimer. J'oublie de dire la moitié de la phrase, je panique, je mélange les mots, et le compliment devient une insulte. Et toi, c'est pire que tout.

— Je suis pire que tout ?

Yeonjun ferma les yeux et hocha doucement la tête, honteux mais étrangement serein.

— T'es le pire. J'arrive pas à te parler normalement, je fais toujours de la merde. Même en voulant m'excuser j'ai fini par empirer la situation.

— Pourtant on parle là.

Il en était bien le premier étonné d'ailleurs. Yeonjun souleva à peine ses paupières et tourna la tête. Soobin s'était approché et le regardait, ses grands yeux brillant d'innocence. Le brun se racla la gorge, dire la vérité à son camarade le démangeait mais s'il le faisait alors Soobin allait fuir loin de lui. Même s'il devait mentir, se cacher encore, au moins il pouvait profiter d'un moment en tête à tête et créer un lien avec le noiraud.

— Ouais, souffla finalement Yeonjun. C'est bizarre non ?

— Un peu, rit l'autre. J'ai jamais parlé de ça à personne à part Yeji mais au final c'est venu naturellement et quand t'es pas un gros con t'es plutôt un mec sympa.

Le grand sourire qui relevait le coin de lèvres de Soobin fit comprendre à Yeonjun que l'insulte était amicale et qu'il s'agissait en réalité d'un compliment.

— Et quand tu m'exploses pas le nez t'es pas trop nul.

Il se demanda un court instant si sa moquerie allait passer ou s'il était encore trop tôt, mais Soobin éclata de rire, le plus beau son qui lui avait été donné d'entendre et il était celui qui l'avait provoqué. Yeonjun en ressentit une immense fierté et il bomba le torse, content de lui.

— Je l'ai mérité, j'avoue. 

Soobin se releva, le cœur plus léger qu'à son arrivée et il tendit une main au blessé qui l'observa sans savoir quoi en faire. Le noiraud roula des yeux en agitant les doigts et Yeonjun les attrapa. Il se sentit alors être tiré en avant et il tituba pour rester debout, la main de Soobin lui brulant presque la peau.

— Maintenant qu'on a mis les choses au clair, si on recommençait depuis le début.

Yeonjun haussa un sourcil, perplexe. Le noiraud lui secoua la main, un gentil sourire sur le visage.

— Enchanté, je suis Choi Soobin.

Le brun papillonna des yeux et sa gorge se noua à nouveau. Le garçon qu'il aimait, celui qu'il avait déjà tant blessé, lui laissait une chance de faire sa connaissance et ce malgré tous leurs antécédents. Il resserra ses doigts autour de ceux de Soobin.

— Choi Yeonjun, prends soin de moi.

Ils se sourirent, un peu innocemment, un peu maladroitement. Tous les deux incertains de savoir ce qui allait découler de cette remise à zéro, si elle serait utile ou un véritable fiasco. 












Nda :

Hello ! J'avais beaucoup aimé écrire ce chapitre où ils se parlent enfin à cœur ouvert, c'est un début d'évolution ! J'espère que vous avez passé une bonne lecture et que vous avez apprécié ce chapitre :)

Dalion~ Kiss :3

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