PDV Geonhak :

L'homme devant nous a la tête baissé, silencieux, assis sur son siège luxueux, Yeo Chul-Moo, le père d'Hwanwoong et le responsable de l'état de mon précieux petit prince.

- Vous êtes pourtant réputés sans coeur, finit par dire le riche PDG en posant son regard sur moi, Je vous avais choisi pour qu'il ne s'attache pas à vous et pour que vous n'en ayez que faire de lui.

C'est un sombre échec abruti, songeai-je en restant impassible.

- Mes ennemis sont fous plutôt, s'en prendre à ma demeure et à mes biens, c-

- S'en prendre à votre fils n'est-ce pas au contraire la pire de leur crime ? siffle Seoho, coupant la parole à l'enfoiré.

- Mon fils n'est pas connu, ce n'est pas un problème en soit, il n'aurait pas entaché ma réputation alors qu'une attaque de ma demeure es-

Le déclic glacial de mon arme le fait pâlir et je me hisse souplement sur le bureau, mon pied se posant sur la main de ce connard.

- Si j'étais vous, je nous expliquerai surtout ce que vous nous cachez, notre cher Leedo est plutôt d'humeur assassine, susurre Ravn, mielleux et sirupeux en contournant le fauteuil du PDG pour attraper son menton et diriger son regard sur l'éclat du canon de revolver.

- Posez ça... balbutie le cinquantenaire, Votre employeur ne-

- Notre employeur ne vous sauvera pas très cher, réplique le plus vieux en passant ses doigts le long de la gorge du millionnaire qui peine à déglutir en sentant la lame tranchante dans la paume du brun.

- Il n'apprécierait pas que vous tuiez le "père" de son fils-

PAN !

La détonation résonne dans la pièce et l'homme pousse un hurlement quand son épaule est traversée par la balle.

Ravn se recule vivement alors que je donne un coup de pied sec dans le poignet du PDG et ma chaussure s'écrase violemment sur le ventre du type dont la chaise bascule en arrière, me ramenant vers lui.

Le pistolet se pose sur sa tempe alors que j'appuie sans pitié sur son torse, fêlant ses côtes, et ma voix se fait entendre, meurtrière et glaçante.

- Les papiers de ce que vous venez de dire. Tout de suite.

- La mallette.... bégaye t'il en manquant de s'évanouir.

- Seoho.

Le blond attrape l'objet en question avec prudence et va l'ouvrir alors que je joue avec la détente de mon revolver, mimant de le déclencher chaque seconde.

- Leedo, j'crois qu'on a une visite à rendre à notre cher patron, annonce Seoho en observant un dossier.

Keonhee se rapproche de lui et jette un coup d'oeil aux feuilles.

- Tu peux tirer aussi hyung, gronde t'il après avoir lu un peu.

Une giclée de sang tâche aussitôt ma chemise avant immaculée alors qu'un gargouillis d'agonie passe les lèvres du millionnaire qui crache des hémoglobines, son coeur traversé par une balle, et je donne un coup d'une telle force dans son siège qu'il est propulsé contre la baie vitrée ouverte du gratte-ciel, sur le balcon à plus de quatre-cents mètres de l'immense axe routier qui passe en dessous.

Le siège bascule contre la rambarde et je regarde, insensible, le corps sans vie passé par dessus dans une chute désarticulée, éclaboussant de son sang les vitres propres du bâtiment.

- On a une petite visite à rendre à notre très cher employeur, dit alors Ravn qui referme la vitre, se serait bête qu'il y ait un courant d'air qui dérange tout ses papiers fraichement marqués de rouge.

PDV Hwanwoong : 

Je frémis, allongé sur mon lit dans ma chambre verrouillée, à une heure du matin, je n'arrête pas de repenser au baiser que j'ai échanger avec Geonhak et mon ventre est brûlant à la pensée de ses muscles roulant contre moi, de sa langue explorant ma bouche, de sa voix grave, de son parfum envoutant.

La tête me tourne un peu, je ne comprend que vaguement ce qu'il se passe dans mon corps enfoui dans la couette, j'ai chaud, et des images du noiraud ne cessent de défiler devant mes yeux, me rendant cramoisi. 

Je me souviens bien trop nettement du jour où il était torse-nu en face de moi, trempé, et de la chaleur de son corps quand j'ai dormi contre lui. Sa voix si rauque qui me captive, la sensation de ses mains dans mon dos, le souvenir de son corps au dessus du mien, rassurant et brûlant.

Un couinement m'échappe sans que je ne me contrôle et je sens clairement mon membre devenir très dur alors que mon bas-ventre fourmille fortement, mon cerveau n'arrêtant pas de penser à Leedo dans des situations qui me font rougir et frémir encore plus.

Pourquoi je pense à lui comme ça ?! Je l'aime certes, mais mon corps ne devrait pas réagir comme ça non ? En cours, on a apprit que ce genre de situation arrivait quand deux personnes couchaient ensemble, alors je ne devrais pas être excité comme ça alors que je suis tout seul.

Le souffle erratique, je laisse mon bassin onduler instinctivement contre le matelas et j'enfouis mon visage dans l'oreiller, honteux de ce qu'il se passe actuellement. Mon esprit ne tient pas compte de ma gêne et m'envoie des pensées peu.....catholiques.....

J'imagine le grand noiraud torse-nu m'enlacer amoureusement, ses mains contre mes fesses et en train de mordiller mes tétons, et j'étouffe un gémissement en me frottant dans un réflexe animal à l'épaisse couette pour tenter d'apaiser le feu qui secoue mon corps d'hormones.

Les yeux mi-clos, je me laisse aller à la rêverie, me mordant les lèvres, et je laisse les images érotiques du plus vieux m'envahir, rêvant que Geonhak est avec moi, ses mains expertes s'occupant de mon excitation incontrôlable.

Mon pantalon et mon t-shirt de pyjama se perdent dans les draps sans que je n'y fasse attention, nu, je laisse mes mains serrer de toute mes forces l'oreiller, des sensations fortes et brûlantes me traversant, et je pousse un petit couinement en sentant un liquide chaud gicler sur mon ventre et mes jambes alors qu'une vague de soulagement m'envahi, suivit de près par un soudain épuisement qui me fait instantanément basculer dans le sommeil.

Oui, les PDV de Leedo et Hwanwoong sont bien différents, mais je n'ai toujours pas le sens de la transition xD, sinon, beaucoup de révélations à suivre, et plus que quelques chapitres avant de classer cette histoire en terminée !