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❁ 27. Promenade aux enfers.

____CHAPITRE 27____

-Et quand vous pensez que le monde veut de vous, le diable vous éloigne de votre papillon tombé du ciel-

❁___Adriana___❁

03 janvier - 14h00
PARIS - FRANCE - PLACE VENDÔME.

Je marche dans les rues de Paris. L'hiver a montré le jour depuis bien longtemps pourtant cela ne dérange pour rien au monde les habitants qui marchent à nos côtés, mains remplies de sacs de luxe.

Je suis émerveillée. J'ai toujours eu une passion débordante pour la mode. J'aime le luxe mais l'argent ne me le permet pas. Avec mes amies et plus particulièrement avec Ava nous faisons les boutiques pour notre plaisir personnel sans forcément acheter quelque chose. Ava sait que chez ma famille l'argent est précieux, alors elle me comprend à ce sujet.

Le quartier est charmant. Je me tiens en face d'une boutique de vêtements. Une grande vitrine de verre s'expose devant nous où des robes sont présentées comme des œuvres d'arts. Je ne peux pas me payer une robe alors que ma famille à des dettes à rendre. C'est absurde à mes yeux alors je trace ma route et ne rentre jamais.

Tu ne veux rien prendre ? Faisons les boutiques, tu veux ?

Je tourne la tête vers la voix qui m'interpelle. Aaron est vêtu - comme à son habitude - d'un costard noir et d'un trench d'hiver noir. Cependant pour ajouter un plus à sa tenue, la chemise blanche qu'il a l'habitude de mettre est remplacée par une chemise bordeau.

Oh tu sais, je préfère garder mon argent pour autre chose. Ça me convient de marcher. Le temps est agréable.

Mais tu adores vraiment ça. Je t'ai vu porter plus d'une fois les Louboutin. Une autre paire ne te fera pas plaisir ?

Je reste surprise. Alors Aaron regarde mes chaussures à chaque fois que l'on sort dehors, ensemble ? C'est pas comme si je mettais cette paire presque à chaque grande occasion... La paire m'a été offerte par Ava et mes parents qui me l'avaient achetée pour mes 18 ans, il y a un peu plus d'un an. Et je les adore toujours autant.

Je n'en ai pas vraiment besoin. J'ai ce qu'il me faut déjà, mens-je.

Il ne semble pas convaincu et me prend par le bras, me guidant vers la boutique dont la vitrine m'avait tant fait rêver il y a à peine deux minutes. 

Allez, viens. On ne va pas juste regarder. Je vais t'acheter quelque chose.

Avant que je puisse protester et dire que je suis contre le fait de lui faire payer une tenue aussi chère, nous entrons dans la boutique. 

Aaron semble aimer son acte. Je veux sortir. Aucun homme ne pouvait me faire un aussi beau cadeau. Mais quand je vois le sourire qu'il affiche au vendeur après lui avoir demandé ses plus belles pièces, je n'ai pas le cœur de lui refuser. 

Je reste sur place, mon écharpe en laine tombe de mon épaule en même temps que ma mâchoire quand je vois la magnifique robe qui s'offre devant mes yeux. Sans que je ne dise une remarque, Aaron l'attrape, me prend la main et me dirige vers les cabines d'essayage.

Je reste seule face à un bout de tissu qui doit valoir des centaines d'euros. La robe a un mélange de tissu et de satin qui brille sous la lumière au-dessus de moi. Sans plus tarder, je me déshabille et l'enfile.

Cinq minutes plus tard, je me vois dans le reflet du miroir. La robe noire, longue, s'étend jusqu'au sol, l'effleurant presque, pour cause je ne porte pas de talon. Les bretelles se croisent dans mon dos nu. Le col plongeant ajoute une touche de sensualité et laisse entrevoir la naissance de ma poitrine. Elle épouse parfaitement ma taille. Mais arrivé au creux de mes hanches, j'arrête subitement de sourire. Les hip dips sont le plus gros complexe que j'ai face à mon corps...

Tu l'as enfilé, Adriana ? Je peux voir ? surgit la voix d'Aaron derrière le rideau.

Non, je ne veux pas...

Elle me va pas... Je vais me changer. Laisse-moi du temps.

Avant que je ne bouge, le rideau s'ouvre. Je le vois apparaître à l'embrasure de la porte grâce au miroir. Il me regarde de haut en bas et un sourire s'affiche sur ses lèvres. Je reste immobile, le cœur battant la chamade. Aaron avance d'un pas, réduisant l'espace entre nous deux.

Aaron... pourquoi tu... ?

Il ne répond pas tout de suite. Ses yeux sombres me fixent, et un frisson parcourt l'entièreté de mon corps. Il tend la main, effleurant la bretelle de la robe du bout des doigts. Son toucher, pourtant léger, fait naître une étrange sensation en moi... Cette même sensation que je ressens souvent en sa présence.

Parce que. Je ne veux pas que tu te caches derrière des tissus qui ne peuvent choisir le futur de ta vie.

Il se penche légèrement, son souffle chaud tape contre ma peau. Je peux presque sentir la chaleur de son corps contre le mien, son parfum boisé m'enivre les narines, et cette proximité m'étouffe autant qu'elle me fait chavirer. Je ne sais plus si je suis gênée par mes complexes ou par ce qu'il provoque en moi... Ses compliments me plaisent.

Regarde toi, murmure-t-il, ses lèvres dangereusement proches de mon oreille. C'est la robe qui devrait se plier à toi, pas l'inverse.

Ses lèvres s'approchent dangereusement de mon oreille. Je ferme les yeux, le souffle court, le cœur palpitant.

Retire-la.

Je rouvre les yeux et croise à nouveau son regard dans le miroir. Il ne sourit plus. J'ai un moment d'hésitation. 

Vraiment Adriana ? Tu penses que c'est le moment d'hésiter alors que tu te trouves dans la cabine d'essayage d'une boutique de luxe ?

Je reste figée. Ses yeux ne quittent pas mon corps, et je ne peux m'empêcher de détourner le regard. Il s'approche encore, lentement, jusqu'à ce qu'il soit juste derrière moi. D'une poigne ferme, sa main se pose sur ma taille. 

Sans prévenir, il embrasse ma joue d'un baiser enfantin mais tout aussi envoûtant. Je ne bouge pas mais mon bas-ventre, lui, si.

Fichus papillons...

Je te l'offre. Allez, je te laisse te déshabiller. On ira voir les chaussures après. 

Et il sort, me laissant seule face au miroir. Un sourire m'échappe alors que je ramène lentement ma main vers ma joue. Celle qu'il a marquée de ses lèvres.

***

Nous sortons de la boutique, les sacs à la main. Durant les trois heures qui ont suivi, nous avons parcouru diverses boutiques telles que Céline, Louboutin, Lanvin. Aaron s'est pris un ensemble gris que j'ai soigneusement choisi. Et moi, je me retrouve avec une nouvelle robe et des escarpins Yves Saint Laurent. L'un de mes plus grands rêves s'est réalisé.

Je pensais lui être redevable mais celui qui me sert de faux mari et qui est n'empêche, un gros gamin dans l'âme m'a répété plusieurs fois que c'était un cadeau pour ce que j'ai pu faire jusqu'à là en m'aventurant dans son monde.

Disons que c'est un beau cadeau de sa part... J''en suis extrêmement reconnaissante même si mes émotions font que j'ai l'air malheureuse. C'est dans ma nature de ne pas trop m'étaler et avouer ce que je ressens.

Nous nous dirigeons vers un café où nous nous arrêtons pour une pause. Nous prenons un café et des pâtisseries, puis nous continuons notre promenade. L'après-midi avance et le léger soleil commence à se coucher. Le ciel est magnifique.

En marchant, nous faisons un détour par les allées du Jardin des Tuileries, où les arbres accentuent ce côté végétal que je ne vois pas très souvent dans cette ville.

Je mange mon Cinnamon roll sous les cris des enfants qui jouent et le son de l'eau des fontaines. Nous passons devant le Louvre, avec ses pyramides de verre, et continuons vers les quais de la Seine.

Aaron ne mange pas. De un, il n'aime pas manger en public et de deux, il déteste la cannelle d'après ses dires. Alors je lui passe mon café au noisette et sans insister, il prend le gobelet et en boit quelques gorgées. Après tout, il fait un froid de canard, nous avons droit à un peu de chaleur.

En jetant le gobelet vide à la poubelle, il me prend la main sans me demander, comme si c'était tout à fait naturel, comme si nous formions un vrai couple. Et je le laisse faire car sans mentir j'aime la chaleur de sa main dans la mienne. J'aime sa main tout court.

Aaron appelle notre garde du corps, Allian. Ce dernier arrive peu de temps après être cloitré dans la voiture depuis que nous sommes sortis dehors. Il assure notre protection. Au tout début, cela me dérangeait de le voir nous regarder mais Aaron m'a vite fait oublier sa présence.

Tu déposes les sacs dans le coffre. On va faire un petit tour puis nous rentrerons.

Allian acquise, prend les sacs de luxe et dans un dernier regard, nous laisse seuls.

Quant à nous, nous nous dirigeons vers le Champ-de-Mars, où se dresse la Tour Eiffel. La vue est impressionnante, et nous nous arrêtons pour contempler le monument.

Je n'aurai jamais pensé visiter Paris. Un autre rêve se réalise.

Je sors mon téléphone et capture ce moment en vidéo. Tandis que je tourne la caméra vers Aaron, je le vois manger le second cinnamon roll.

Ahah ! Tu kiffes la cannelle alors !

Il écarquille les yeux quand je le pointe du doigt et tente de baisser mon téléphone, la bouche pleine.

Adriana ! Bouge cette caméra de mon visage.

Je secoue la tête en souriant et me place à ses côtés, orientant la caméra vers nos visages. Je me vois, souriante et joyeuse, tandis que lui affiche une mine boudeuse, joues d'hamster, sourcils froncés.

Qu'avez-vous à dire de cette journée, monsieur Walker ?

Il termine de mâcher, s'essuie la bouche du revers de la main, avant de contempler son propre reflet dans la caméra, en passant sa langue sur ses lèvres. Enfin, il tourne son regard vers mon profil.

Qu'elle est exceptionnelle.

Je fronce les sourcils.

Rassure-moi, tu parles bien de la journée, pas de...

Toi. Je parle de toi, dit-il en m'envoyant une pichenette sur la tempe.

Je pousse un cri alors qu'il s'éloigne en trottinant, comme s'il avait gagné un jeu débile.

Gamin ! Arrête-toi si t'es un homme !

Mon cœur s'accélère alors que je range rapidement mon cellulaire et me lance à sa poursuite. Je cours, le vent ébouriffe mes cheveux. Aaron rit, et accélère le pas juste pour me pousser à aller plus vite.

C'est tout ce que tu as dans le ventre ? me provoque-t-il.

Je le vois tourner brusquement dans une ruelle. Nous disparaissons de la vue de tout le monde. Sans hésiter, je le suis. Mais en arrivant au coin, je m'arrête net. La rue est vide. Où est-il passé ?

Aaron ?

Je fais quelques pas. Mon cœur commence à battre plus fort et à paniquer.

Soudain, deux bras m'attrapent par derrière et me tirent contre un torse.

Toujours aussi joueuse, souffle-t-il à mon oreille.

Sa voix rauque résonne dans mes tympans et mon corps se tend. Je suis partagée entre le soulagement et autre chose...

Je me retourne dans ses bras. Il incline la tête vers la gauche, n'en rajoutant pas plus. Et sans y penser, je me blottis contre lui. Ma tête trouve sa place contre son torse et son parfum familier me rassure.

Tu sais, je n'aurais jamais imaginé aimer autant Paris.

Parce que tu n'avais pas la bonne compagnie.

Il passe une main dans mes cheveux. Je ferme les yeux un instant, et savoure ses caresses dans cet endroit... ma foi glauque.

Et c'est comme s'il m'entendait. Sa main récupère la mienne et nous éloigne de cette ruelle.

***

Le jour de ton anniversaire ? me demande-t-il, assis à côté de moi sur un banc, avec la tour Eiffel en face de nous.

Le dix-huit février, j'aurai vingt ans. Et toi ?

Le neuf mars, j'atteins la trentaine.

Au début de notre contrat, l'écart d'âge me mettait mal à l'aise. Dix ans, c'est une génération entière quand on y pense.

J'avais l'impression d'être petite, de manquer cruellement de culture G, de faire quelque chose d'illégal. Ce genre de choses se trouve dans des livres, ai-je pensé.

Mais avec le temps, en toute honnêteté, je m'en fiche. Maintenant, ça ne m'atteint plus. Avec Aaron, tout semble naturel et normal. Peut-être que je dis ça car il n'a pas les traits marqués comme un mafieux devrait l'être.

En réalité, j'ai remarqué qu'à mes côtés, il respire la joie, la gaieté et la délicatesse. Il n'est pas brutal, il est doux. Il n'est pas brut, il est sentimental. Il n'est pas parfait, il est détruit, même s'il cherche à me le cacher, je l'ai vu.

La dernière fois tu m'as dit que tu ne me cacherais plus rien. Pourtant, c'est grâce à cette ordonnance que j'ai su la vérité. Pourquoi me le caches-tu ?

Il fronce légèrement les sourcils. Ses doigts cessent de jouer avec son trench, et il recule légèrement, mais pas assez pour que je ne sente plus la chaleur de son corps contre le mien.

Je suis compliqué, Adriana. Depuis peu, j'accepte mes cicatrices, j'accepte le fait de voir un psy. Et parfois, j'ai peur de ce que ça pourrait devenir.

Mon cœur se serre à ses mots. Un seul mot trahit sa voix : vulnérabilité. C'est quelque chose qu'il a beaucoup tenté de dissimuler depuis notre rencontre.

Peur de quoi ? De moi ?

Il esquisse un sourire et secoue la tête.

Non, pas de toi. De ce que je ressens quand je suis avec toi.

Mon souffle se coupe, les battements de mon cœur s'accélèrent. Je reste figée, incapable de détacher mon regard du sien. Je tente de parler mais ma voix tremble.

Et qu'est-ce que tu ressens, Aaron ?

Il me regarde intensément de ses yeux sombres et croise ses bras avant de diriger ses prunelles vers le monument en face de nous.

Quand je suis avec toi, je me perds. Et en même temps... je me retrouve. Depuis bien longtemps, j'ai vécu des dizaines de relations et tous n'ont mené à rien sans compter Allian. Même lui a laissé notre relation de côté. Je me suis juré de ne pas suivre ceux qui m'ont lâché. Je ne suis pas un chien qui court derrière sa balle.

Je me tais. Il soupire profondément et sourit. Un sourire à la fois sincère et honnête.

Mais avec toi, ça ne marche pas. Je n'arrive pas à m'en défaire. Tu m'attires... et je ne sais plus comment résister.

Un frisson traverse ma peau. Nos regards se fixent. Il ne parle pas tout de suite, respire l'air frais à la place.

Nous vivons dans la même stratosphère. Nous respirons le même air mais notre monde est séparé en deux. Ceux qui doivent aller en enfer et les autres qui méritent le paradis. Je ne veux pas t'entraîner dans un monde alors que tu appartiens à un autre.

Je ne sais pas par quelle sensation, mais mon ventre se serre, ma gorge se noue. Aaron vit dans un monde où le sang, les armes et la violence sont au cœur de sa vie... Et pour moi, c'est tout l'inverse.

Je ne voulais pas que cela change ta perception de moi. Je voulais que tu m'apprécies pour ce que je suis réellement. Mais, nous ne pouvons pas passer à côté.

Non ! Tu es un homme humble et serviable. Tu n'es pas comme tous ses malfaiteurs, ses hommes sans regrets ! ai-je envie de dire mais ma gorge me noue.

Il y a des choses que tu ne dois pas savoir. Je suis un homme né pour mourir. Mais un homme qui a dû se salir les mains pour rester en vie. Je n'avais pas le choix de faire tout ça.

On a toujours le choix...

Mon patron est un homme sanguinaire et celui qui t'a poussé à me rapprocher en l'occurrence Jacob, est un papa dirigeant une grande entreprise. Tu as vu ? Nous sommes différents.

Qu'est ce que t'essayes de me dire au juste ?

Les mots bloquent ma gorge. Je veux lui prendre la main mais c'est lui qui me la prend. Il la caresse, une larme glisse sur ma joue. Puis, il lève les yeux vers les miens.

À la fin de cette mission, je veux que tu m'oublies et que tu fasses ta vie avec une personne qui voit ta vraie valeur, dans un monde qui t'appartient.

Je veux secouer la tête. Je le veux et pourtant je n'y arrive pas. Peut-être est-il un mafieux, mais durant ces semaines, je me suis attachée à lui, à tel point qu'une larme solitaire glisse sur ma joue.

Je veux te protéger de moi, Adriana.

Et c'est la douche froide qui tombe sur mon corps.

-À suivre-

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