🂱 01. Troublantes révélations.
____CHAPITRE 01____
-Finalement, le temps nous montre toujours le vrai visage des gens-
🂱___Aaron___🂱
Le silence est oppressant. Mon cœur bat la chamade alors que je me retrouve soudainement dans un endroit totalement inconnu. Les murs sont recouverts de moisissures et l'air est lourd. C'est à la fois effrayant et fascinant. Je me demande comment je suis arrivé là.
J'essaye d'ouvrir les yeux mais la pièce sombre ne m'aide pas. C'est seulement quand je sens une vive douleur sur ma joue alors qu'une retentissante gifle s'abat sur moi que la réalité me claque en plein visage.
Le son de l'impact résonne dans mes oreilles. Choqué, je reste immobile, essayant de comprendre ce qui vient de se passer.
Les émotions se mélangent en moi. La surprise, la colère et la confusion. Je me demande dans quel contexte j'ai été giflé et pourquoi. C'est en apercevant deux nouvelles têtes dans la pièce que je souris. Ryle. Il nous a kidnappé et je me retrouve coupable de ses conneries.
Mon sourire mesquin les met dans une rage folle. Pour la quatrième fois, mon visage s'abat sur la droite, laissant un bruit sourd que seuls les deux hommes devant moi entendent.
— On devrait peut-être le ramener au boss, il commence à reprendre conscience.
Ma joue me picote et mon menton me démange à cause de la bave séchée accumulée pendant mes nombreuses crises, ces sept derniers jours.
À Istanbul, devant mon meilleur pote et sa meuf - qui s'avère être sa femme - mon corps n'a pas manqué l'occasion de me faire une autre crise d'épilepsie. Putain de crise d'épilepsie.
Après réflexion, mes paupières se sont fermées et rouvertes il y a à peine deux minutes.
Je laisse échapper un gémissement quand l'un des mecs écrase son poing contre mon ventre. Je me plie en deux. L'autre mec pousse la chaise en métal et je tombe. Mais au lieu de gémir, je me retiens de rire jaune, ça pourrait me coûter la vie. À la place, je griffe le sol en béton avec mes ongles, mais cette sensation me répugne. Comme une craie frottée contre un tableau vert. Je me contente d'encaisser leurs coups jusqu'à épuisement.
***
— C'est avec un putain d'honneur que je plante mon cul sur votre foutue chaise, dis-je exaspéré.
Dans la pièce sombre où ces deux hommes m'ont transféré, une odeur flotte dans l'air, comme si des cadavres y avaient été abandonnés pour pourrir. Les murs décrépis sont recouverts de taches sombres.
On m'attache à une chaise, mes poignets et mes chevilles sont retenus avec une force surhumaine. Mon regard se perd dans la pénombre. Je relâche la tête en arrière et je sens ma pomme d'Adam bouger. Je ne peux m'empêcher de rire et ça attire leur attention provoquant l'agacement de mes ravisseurs. Attention, on va me tuer.
— Aaron, putain, ferme ta gueule, c'est pas le moment de rigoler.
Je tourne la tête vers la droite et je regarde Jake, assis entre Jude et moi.
— C'est juste... putain, c'est tellement improbable. Ils utilisent ma faiblesse, c'est pas du jeu.
Soudain, la porte s'ouvre brusquement, et Ryle fait son entrée, suivi de près par son bras droit, Kyle. Ils se promènent devant nous, l'air arrogant, leurs costumes impeccables contrastent avec l'aura lugubre de la pièce. Je serre les dents, détournant le regard pour éviter de croiser les yeux perçants de Ryle, mais l'un des hommes derrière moi me force à le regarder en face.
— Vous devez sûrement vous poser des tas et des tas de questions. Eh bien, je n'ai rien à faire alors je vais vous répondre.
Ce sourire... Calme toi Aaron.
— Mais avant ça, j'ai une, non deux surprises à vous montrer.
À ces mots, je lève un sourcil. Ça n'annonce rien de bon. Bordel, rien de bon du tout.
La porte à droite de nos corps s'ouvre d'un fracas laissant apparaître deux silhouettes. La première, un homme, et putain... il me dit quelque chose.
— Accueillez mes taupes, les perdants !
— Oruspu çocuğu ! Nasıl yaparsın böyle bir şey ! ( = Fils de pute ? Comment peux-tu faire ce genre de choses ! )
— T-Taupe...
Jude reste figée, tout comme nous. Les deux blondinets se plantent devant nous et j'ai soudainement l'envie de me détacher et de tuer les arrivants.
— BORDEL ! PUTAIN DE MERDE ! COMMENT VOUS AVEZ OSÉ, ESPÈCES DE CONNARDS ASSOIFFÉS DE THUNE !? hurle Jake, fou de rage.
Nous sommes trois, nous partageons trois sentiments différents. La colère, la déception, la trahison.
Le blond porte une chemise blanche. C'est un infirmier. Et pas n'importe lequel. Celui qui nous a soignés durant des années et des années entières.
— PUTAIN, JE ME SUIS LAISSÉ SOIGNER PAR TOI !? TU MÉRITES L'ENFER CAMERON !
L'autre, la blonde, c'est elle, la pire trahison de l'histoire. Elle mérite de crever.
— A-Ashley...? Pas toi, non pas toi...
Jude, d'une voix brisée, baisse la tête, tandis que la blonde étire ses lèvres d'un côté, évoquant la victoire. Je peux sentir la pitié l'envahir.
— C'était tellement éprouvant de faire semblant d'être une amie attentionnée tout ce temps Jude, tu le sais ça ?
Elle secoue la tête, et à travers le corps enragé de mon meilleur ami, je vois une larme rouler sur la pommette de la fille. Bordel, ça doit être si difficile à encaisser. Si un jour Jake s'apprêtait à me trahir, je ne pourrais pas le supporter...
— COMMENT AS-TU PU !? JE TE FAISAIS CONFIANCE CHAQUE PUTAIN DE MINUTE DE MA VIE !
Elle lève les épaules en l'air, d'un geste presque lent.
— Il faut dire que je suis douée dans ce domaine. Ma pauvre, tu t'es fait trahir par ta "meilleure amie". Que c'est triste, j'ai les larmes aux yeux.
Les yeux de Jake sont prêts à sortir de leurs orbites, les veines s'accumulent autour, il a les dents serrées. Son regard me fait froid dans le dos. On s'est attaqué à son ange...
Assis sur une chaise bien plus luxueuse que les nôtres, Ryle rigole de notre malheur et croise ses bras contre son torse, posant l'une de ses jambes sur son genou.
— Un an, sept mois, treize jours qu'ils travaillent à mes côtés. N'est-ce pas extraordinaire ?
— Vous avez osé mentir à mon père tout ce temps ?! Quand il vous retrouvera, vous n'aurez même pas le temps de vous agenouiller que vous pourrirez dans son bureau ! s'exclame Jude.
— Assez parlé, Jude. Tes bourdonnements me font affreusement mal aux oreilles. Pourquoi ne pas vous expliquer une petite partie de notre vengeance ?
Cameron et Ashley se décalent à gauche, se plaçant en face de moi. Je plonge mon regard dans celui d'Ashley, levant un sourcil entre-temps. Elle reproduit mes mimiques.
— Cameron... Je l'ai vu. Sa photo était accrochée sur une vitrine de pâtisserie en Turquie. Il était déjà recherché. Comment ai-je pu passer à côté...
Tous les regards se plantent sur Jude, visiblement peu fière d'elle.
— Putain, vous êtes tellement cons. Une photo d'un homme en blouse blanche, ça ne vous a jamais interpellé ? tranche Ryle d'une voix charnue.
— Cons ? Tu ne m'arrives même pas à la cheville, Ryle, et si un jour tu y arrives, sois gentil et fais mes lacets. ajoute Jake.
L'ennemi se lève d'un bon, ce qui crée un silence pesant dans la pièce. Il s'approche de Jake, le domine de sa taille imposante, et attrape une poignée de ses cheveux, plongeant enfin son regard dans le sien. La tension est palpable, mon cœur bat plus vite.
Mais Jake ne se laisse pas abattre. L'adversaire pointe ses deux doigts vers son front, comme s'il imaginait une arme à la place.
— Un seul putain de coup de feu et tu peux dire au revoir à ta génération Baker, lui lance-t-il d'un ton déterminé.
L'ennemi le regarde de haut, serrant la mâchoire. L'ambiance est électrique. Finalement, tout s'arrête quand il lâche prise et se retourne au bruit d'un chariot qui rejoint notre pièce "luxueuse".
— J'étais au bord de la mort. Malheureusement, tous mes hommes sont morts en essayant de me protéger. J'ai fini avec une peau amochée. J'ai souffert. J'ai élaboré un plan pendant des mois et me voilà, ici, avec la fille, l'homme de confiance et... un tas de merde...
Un tas de merde... C'est ainsi qu'ils me voient ? Ne t'inquiète pas, tu vaux bien plus que ça Aaron.
— Johnson m'a filé toutes les infos sur la vie de cette chère Jude, du début jusqu'à la fin. Et Stewart m'a carrément offert les documents confidentiels sur l'état des hommes qui avaient fait un tour chez lui.
Écouter son monologue est un vrai supplice, une torture sans fin qui me fait péter un câble silencieusement.
— Mais la chose la plus précieuse qu'il m'a transmis est cette taupe.
La charrette est équipée d'un projecteur qui projette un diaporama sur le mur tacheté. Les regards de tous sont captivés par la vidéo. Une vidéo vraiment spéciale. Elle a été filmée à une hauteur incroyablement basse, comme si elle glissait sur le sol.
— Une souris. C'était sacrément bien pensé, répond Ryle.
Jude et Jake se regardent du coin de l'œil. Quelque chose leur a échappé, et ils ne s'en rendent compte que maintenant.
Il clique sur l'ordinateur, et là, ce n'est plus une caméra, mais un dossier rempli de fichiers audio. Il en ouvre quelques-uns. Maintenant, on réalise que les conversations proviennent uniquement des discussions entre les hommes de main, Jude, Jake et Ashley.
— Et si cette troisième taupe n'était pas humaine ? Ryle souffle, amusé.
J'ai l'impression d'avoir un nœud dans la gorge en entendant cet énième enregistrement. Celui qui nous réunit tous les quatre, quand j'étais allongé sur mon lit, que Jude et Jake étaient assis sur le canapé, et qu'Ashley me tenait la main. Putain...
— Devinette. Je suis orange, j'ai quatre pattes, et mes propriétaires m'ont donné un nom plus détestable qu'un chou de Bruxelles.
Et là, mes soupçons se confirment peu à peu. Ma bouche s'ouvre, j'essaie de me lever. Non, putain...
— Kitty...
C'est une putain de taupe depuis le début, et on ne s'en est jamais douté une seule seconde...
— Quand vous êtes rentrés à Los Angeles, vous avez ramené ce chat. Je savais déjà qu'il allait m'être utile. J'ai simplement demandé à Cameron de le soigner et en plus de ça, de lui ajouter un micro à l'intérieur de son corps.
Une boule amère se forme dans ma gorge, me donnant l'impression d'étouffer. J'essaie désespérément d'avaler ces mots, mais ils restent coincés. Pendant des mois, j'ai été entouré de deux taupes et d'un chat utilisé comme appât.
— Ce que je vais faire est simple, déclare-t-il d'une voix froide et déterminée. La fille Davis me sera utile. Matthieu Davis doit payer pour ses actes du passé.
Je croise le regard de Cameron, et une vague de colère me submerge. L'envie de lui donner un coup de poing me traverse l'esprit, mais une lueur de compassion m'en empêche. Merde, il est sur le point de pleurer.
— Il y a tant de choses sur ton père que tu ne sais pas, ma Jude, révèle-t-il.
— Retire ce que tu viens de dire, Carter, réplique Jake d'un ton menaçant. Sinon, je n'hésiterai pas à te retirer les couilles.
— Aïe. J'ai si mal, répond l'ennemi avec une pointe d'humour dans sa voix.
Jake relâche lentement ses muscles, conscient que Ryle ne mérite pas qu'on use nos forces pour lui. On l'a déjà assez fait, et ce n'est pas maintenant qu'on continuera, sachant qu'il vient de se lever parmi les morts.
Soudain, la porte à droite de nos corps s'ouvre, laissant entrer un homme en costard, tenant entre ses mains le chat roux. Kitty. Le pauvre animal se recroqueville en boule, ses pattes repliées contre son corps. Lorsque l'homme tend la main vers lui, le chat rugit et miaule, lui griffant violemment la main.
— Maintenant que vous connaissez le pire, je peux ôter la vie de cet animal. Il ne me sert plus à rien. Quelle tristesse, déclare-t-il d'un ton glacial.
Ryle, sans la moindre hésitation, saisit son arme et la pointe vers le pauvre animal. Une pointe de culpabilité me traverse. Je suis témoin de cette scène tragique, et Jude exprime sa détresse en criant à Ryle d'arrêter, dans un cri désespéré.
— Quoi ? Tu vas pas me dire qu'il te sert à quelque chose ? dit-il en riant.
Sans même regarder sa cible, il presse la détente. La fumée s'échappe du canon du pistolet et, sous les cris déchirants de Jude, je baisse la tête.
Elle crie de douleur et je ressens sa tristesse alors que je tourne la tête vers le cadavre de l'animal, qui se vide de son sang, tachant le mur et écrasé au sol.
— POURQUOI, BORDEL ! IL NE T'A RIEN FAIT !
L'animal gémit, puis plus rien. Plus de miaulements, plus de souffle. Un silence s'installe dans la pièce.
— Laissez-les crever de faim. Je passerai les voir plus tard, dit Ryle d'un ton presque froid.
Sous les ordres de Ryle, les chiens quittent la pièce, laissant l'animal sans vie sur le sol. Ashley nous lance un sourire moqueur, mais Cameron reste planté là, nous regardant comme si nous étions trois pauvres types ayant perdu la bataille.
— Restez ici, ordonne-t-il.
— Putain, comme si je pouvais aller quelque part ! hurle Jake.
Cameron lui fait signe de se taire en posant son doigt sur ses lèvres. Après s'être assuré qu'il n'y a aucun danger autour, il revient avec un carton, le dépose par terre et prend la dépouille entre ses doigts pour la mettre dedans, en sécurité.
D'un coup d'œil discret, l'infirmier vérifie que personne ne nous observe, puis il libère les mains de Jude qui étaient prises au piège sous le regard de nos trois paires de yeux.
— Qu'est-ce que tu fais là ? Dégage avant qu'on te choppe, Stewart !
— Qu'est-ce que vous pensiez ? Que j'étais l'un des leurs ? Bon sang, Jake, ne m'en veux pas. Je vous ai trahi pour le bien de tous. Ashley... J'ai surpris Ashley en train de faire un pacte avec Carter. Elle m'a vu. J'ai été obligé. Je suis du côté des Davis. J'ai toujours travaillé volontairement à vos côtés, et je le ferai jusqu'à ma mort.
Jude libère ses jambes et nous faisons de même dès que nos mains sont libres. Puis, nos regards se posent sur notre bon vieux infirmier.
— Matthieu a commis une grave erreur par le passé. Une erreur familiale que Ryle veut lui faire comprendre. Ryle est ici depuis le début, il a rassemblé ses forces et ses hommes pour ça. Les trafics de drogue, les territoires illégaux, tout ça n'est qu'un moyen de nous ralentir avant qu'il ne trouve le plan pour abattre Matthieu.
— Pas d'indice ?
Cameron regarde autour de lui avec méfiance, puis il me fixe avec intensité.
— Je suis désolé, mais je n'ai pas d'autres indices à donner pour l'instant. Ryle me soupçonne et je dois être prudent. Partez, rapportez ce que vous savez, ce que vous avez vu à Matthieu. Je mets ma vie en danger pour vous.
— Et Ashley ? Comment en est-elle arrivée jusqu'à là Cameron ? demande Jude n'ayant toujours pas digéré la trahison de son amie.
— Ashley a trahi ta confiance et a utilisé votre amitié pour obtenir des informations sur ton père. C'est une véritable traîtresse et une fausse amie.
Les voix se font de plus en plus audibles derrière la porte de la salle. La tension monte alors que Cameron retire précipitamment sa blouse et me la passe en me faisant signe de la mettre. Nous nous préparons à affronter ce qui se trouve derrière cette porte, prêts à faire face à tous les dangers qui nous attendent. Moyennement...
— Mets ça. Fais-toi passer pour un infirmier et ramène Jude et Jake pour un examen. Vous traversez le couloir, vous allez à gauche. Vous cherchez l'infirmerie et une fois trouvé, une porte de secours se trouve à l'intérieur. Vous aurez simplement besoin de la pousser et de partir.
— Merde, Cameron. Nous ne sommes plus en Turquie ?
— Bienvenue en Californie, Jake. Pendant le voyage, on vous a endormis. Vous ne vous en souvenez pas ? Bien sûr, Ryle a choisi le somnifère le plus puissant, répond Cameron en souriant.
Sous leurs yeux ébahis, j'enfile rapidement la blouse blanche et, suivant les ordres de l'infirmier, je prends le bras gauche de Jake et le bras droit de Jude. Avec un dernier remerciement et un dernier coup d'œil, nous nous faufilons vers la sortie, traversant la longitude et à la profondeur du couloir.
— J'ai envie de vomir... murmure Jude, le visage pâle, gardant le carton contenant la dépouille de l'animal entre ses mains.
Je souris sincèrement à l'homme qui me regarde et qui passe tout près de nous, posant un pied droit puis un pied gauche. Mon visage est couvert de saleté dû au sol crasseux et à mes nombreuses crises d'épilepsie, mais mon sourire reste chaleureux.
Alors que nous passons l'intersection et tournons à gauche, l'homme nous interpelle. Je me mets à trottiner, suivi de mes coéquipiers.
— S'il vous plaît, montrez votre badge ! s'écrie-t-il, visiblement agacé.
Je lâche les bras de Jude et Jake et pousse la porte de l'infirmerie. Mais l'homme crie une fois de plus.
— EH ! ARRÊTEZ VOUS, BANDE DE CONNARDS !
Une détonation retentit et une balle se loge dans le mur à côté de nous. Je fixe les yeux du trentenaire en colère avant de fermer la porte à clé, une fois que j'ai fait entrer Jude et Jake en sécurité.
— Cherchez la porte !
Ma vie... J'ai pas envie de mourir ici, pas maintenant, pas dans ces circonstances. Putain, je panique ! Qu'est-ce qu'on fait quand on panique ?
Un deuxième coup de feu retentit.
Je bloque la porte avec une chaise, puis je me retourne et lève les yeux en l'air, réalisant que nous ne sommes pas seuls. Évidemment, Aaron, tu t'attendais à quoi ? Les infirmeries sont faites pour accueillir des patients...
Les trois adversaires, l'un assis et les deux autres allongés, nous regardent stupéfaits. Puis le plus maigre se lève et se joint à nous, mais Jake le fait valser au sol d'un coup de poing.
— Restez calmes et tout se passera bien. Vous ne voulez quand même pas une côte cassée, signée de ma part, hein ?
D'un simple rire, Jake se faufile avec Jude vers la porte. Je passe une jambe, puis l'autre, faisant attention à ne pas aggraver le cas de l'homme qui vient de se prendre un énorme uppercut.
Lorsque la porte s'ouvre, Jude passe en premier, suivi de Jake. Mais lorsque je m'apprête à passer pour retrouver ma liberté, j'entends derrière la porte fermée et bloquée par la chaise, la voix de celui qui s'est sacrifié pour notre liberté.
Cameron.
— Ce n'est pas moi. Ce n'était pas ma blouse !
— PUTAIN ! LE PIN'S, IL VIENT DE QUELQU'UN D'AUTRE PEUT-ÊTRE ?!
Mes deux coéquipiers s'éloignent, les blessés du camp adverse me regardent, et moi, je baisse la tête vers le col de ma blouse. L'acronyme C.S y est inscrit. Cameron Stewart.
Sous ses supplices, un coup de feu retentit, et celui qui devait terminer sa phrase s'arrête en plein milieu, tandis que son gros corps s'écrase sur la porte. Je ferme les yeux, mon pouls s'accélère. Sous le seuil de la porte, un liquide rougeâtre se répand et s'engouffre dans la pièce, me laissant un goût amer en bouche.
Je ferme la porte de secours, sachant que l'un des nôtres vient d'y perdre la vie, nous laissant échapper des griffes du loup...
-À suivre-
IG : _wh1t3_swan_
🤍🤍
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