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9 - La nouvelle toi




L É O N I E

— Et l'addition ! crié-je, attirant plusieurs regards.

Mais il est déjà loin. Non, quand même ... Il ne m'aurait pas fait un coup pareil ? Là tout de suite, je vais le tuer. Oh oui, le tuer. J'interpelle le serveur qui passe à côté de la table.

— Je souhaite régler l'addition, par carte, s'il vous plaît.

— Tout a été réglé par monsieur Carter, m'explique-t-il.

Un soupir de soulagement m'échappe. Finalement, je vais peut-être le laisser vivre. Il faut avouer que ce serait dommage d'ôter la vie d'un si bel homme.

Il est presque minuit quand je descends du taxi, devant mon immeuble. J'ai passé la journée à explorer les alentours du restaurant, profitant de la nature pour me changer les idées. Après un passage express à la salle de bain, je file au lit. J'aurais aimé lire un petit moment, mais je suis bien trop fatiguée et m'endors rapidement.

Le lendemain, j'entends le son indiquant un message sur mon téléphone, alors que je suis sur le point de sortir de mon appartement. Comment ai-je pu l'oublier ? Je fais demi-tour et le saisis. Un sourire illumine mon visage en découvrant que c'est Léonore, ma sœur.

— J'ai des vacances ! m'annonce-t-elle après les échanges basiques. Que dirais-tu que je vienne chez toi ?

— À fond !

Je saute de joie sur place. Enfin, elle se bouge pour venir à Pontresina. Ce n'est pas trop tôt. Je réalise qu'on ne s'est pas vue depuis ... Je réfléchis, ça doit faire sept ou huit mois. C'est honteux.

Cet appel me fait arriver au travail de bonne humeur. Je pars aux vestiaires, puis rejoins monsieur Bowers pour les instructions du matin. Après ses recommandations, il me retient. Surprise, j'attends qu'il prenne la parole et découvre qu'une fille patiente également.

— Léonie, j'aimerais te présenter Soraya Aufdenblatten. La nouvelle toi, m'explique-t-il avec humour.

Je n'ai pas pensé une seule seconde qu'ils allaient mettre quelqu'un à mon poste. Je trouvais que l'équipe était au complet.

— Oh, enchantée, me présenté-je avec un sourire poli.

— Moi de même, me répond-t-elle chaleureusement.

Cette fille est tellement sublime que j'en suis presque jalouse. Des yeux bleus cristallins et des cheveux blonds ondulés magnifiques tombent en cascade jusqu'au creux de ses reins. Un petit minois malicieux et un sourire charmeur. Mon parfait opposé. Ma première impression d'elle est très positive, elle a l'air vraiment chouette. Donc, je vais l'avoir sous mes ordres. J'espère que nous allons bien nous entendre. L'ambiance est tellement top dans le service, ce serait énervant qu'elle vienne la casser.

— Vous voulez lui faire la visite des lieux ? me demande Monsieur Bowers, me sortant de mes pensées.

— Avec plaisir, suivez-moi, réponds-je en la regardant dans les yeux.

Je lui présente la grande salle et les salles secondaires, les cuisines, le bar, le salon, la réception, l'espace SPA et sport, puis termine par les extérieurs.

— C'est vraiment une chance immense de pouvoir travailler dans un cadre aussi grandiose, remarque-t-elle, des étoiles pleins les yeux.

— Oui, beaucoup, confirmé-je.

J'ai découvert que nous avons le même âge et qu'elle vient de Schaffhouse, situé à trois heures de route. Nous faisons un premier test sur le service de midi et je dois avouer que je suis étonnée en bien. En plus d'être très gentille, elle est d'une efficacité surprenante, enregistrant tout ce que je dis et exécutant chaque ordre avec application. Ce n'est pas surprenant vu qu'elle sort de l'école hôtelière. Tout compte fait, elle saura très bien s'intégrer à l'équipe et je m'en réjouis. Un peu d'air frais n'a jamais fait de mal.

Après le service, nous continuons de faire connaissance en nous dirigeant vers le centre-ville. Une entente incroyable se développe, comme si nous étions des amies de longue date, et non des collègues qui se côtoient depuis quelques heures. C'est étonnant.

— Tu as des amis ici ? lui demandé-je.

— Non, je ne connais personne dans le coin.

— Ne t'en fais pas, ça va vite changer ! J'avais prévu d'aller faire un peu les magasins, tu veux te joindre à moi ?

— Avec plaisir ! Renouveler ma garde-robe ne me fera pas de mal, répond-t-elle avec enthousiasme.

Nous passons un bel après-midi à faire connaissance tout en achetant quelques habits. Je suis surprise par le feeling que nous avons, comme si nous nous connaissions depuis toujours.

*

L'appartement n'a jamais été aussi propre depuis plusieurs semaines. On sonne à la porte et je me précipite comme une gamine pour l'ouvrir. Elle pénètre rapidement dans l'appartement, toute mouillée.

— T'es en en train de tout salir, alors que je viens de nettoyer ! la grondé-je.

— Et alors ? demande-t-elle, taquine.

— Pétasse.

— Pétasse toi-même.

Je lui saute dans les bras en la serrant très fort. Ce qu'elle a pu me manquer, malgré nos appels réguliers. Elle me rend mon étreinte, tout en déposant plein de baisers sur mes joues.

— Et moi, je compte pour du beurre ?

Je sursaute et regarde l'ouverture de la porte d'entrée, les yeux et la bouche grands ouverts. Ce n'est pas possible, je dois être en train d'halluciner.

— Surprise numéro deux ! lance Léonore, joyeuse et fière d'elle en tirant la langue.

Voir Patrick, mon grand frère, dans mon entrée est bien la dernière chose à laquelle je m'attendais. Je me précipite pour me blottir contre son torse avec tellement de force qu'il perd l'équilibre et nous finissons par terre en riant. Mes yeux deviennent humides de bonheur. Nous nous relevons et je le regarde sans savoir quoi dire, alors qu'il essuie les petites larmes qui viennent de rouler sur mes joues.

— Mais que ... Comment ... Qu'est-ce que tu fais ici ? bafouillé-je.

— Eh ben, surprise ! rigole-t-il.

— Et quelle merveilleuse surprise ! Je n'arrive pas à croire que vous soyez tous les deux là, ça fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas vus !

— Huit mois et cinq jours, précise Léonore tristement.

Son enthousiasme vient de s'écraser au sol.

— Déprimant. Bon, je vais appeler le restaurant pour préciser qu'on est trois au lieu de deux, dis-je, en les regardant avec un grand sourire. Posez seulement vos affaires au salon. Pat' tu dormiras sur le canapé !

— Pas de soucis. Tu sais que je dors bien n'importe où.

— Et n'importe comment, complète Léonore avec un sourire moqueur.

Elle se fait fusiller du regard par Patrick, alors que je ne peux me retenir de rire. Le week-end promet d'être mémorable. Bien sûr, on en a eu des disputes et des crises, même des bagarres. Surtout que nous n'avons que deux ans de différence, mais en devenant adulte, nous sommes toujours restés présents les uns pour les autres pour le plus grand bonheur de nos parents.

Nous nous régalons au restaurant chinois, puis nous allons aux bains thermaux Mineralbad. Plusieurs filles dévorent Patrick des yeux. Un simple coup d'œil de ma part à Léonore suffit pour se comprendre. Nous décidons de nous coller à Patrick et celui-ci passe naturellement ses bras au-dessus de nos épaules. Au bout de quelques minutes, je vois des regards emplis de jalousie. Lorsque notre frère comprend notre manège, il éclate de rire et nous met la tête sous l'eau sans crier gare. Nous remontons à la surface en riant également.

Cette sortie est un pur moment détente où nous parlons de nos travails, de souvenirs et de projets d'avenirs, mais aussi de notre quotidien. Je leur propose de se faire des pizzas maison pour la soirée, l'idée est validée à cent pour cent. Une fois à l'extérieur des bains, nous filons faire les courses pour ce soir.

Patrick nous paye les achats, puis nous sortons du supermarché. Il a passé son bras derrière ma nuque, alors que nous rigolons à une blague de Léonore.

Nous arrivons à l'appartement et je commence à préparer la pâte à pizza, pendant que Patrick fait son lit.

— T'as pas de couverture plus grande ? râle-t-il.

— Ben, non. Je te signale que je n'avais pas prévu ta venue !

— Dis que t'es pas contente, marmonne-t-il.

— Patrick ! le grondé-je.

— Léo, je rigole !

Il se marre et je comprends que son but était de m'énerver. Il y a des choses qui ne changeront jamais. Le bruit de la douche m'indique que Léonore est en train d'en prendre une lorsque l'on sonne à la porte.

— J'y vais ! prévient Patrick en tapant son oreiller.

Je m'applique à étaler la pâte avec le rouleau. Le bruit de déverrouillage m'apprend qu'il a ouvert l'entrée. Je tends l'oreille pour savoir qui est là... Rien, aucun son me parvient.

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