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18 - Poursuite




C A L E B

Mes affaires sont prêtes pour aller retrouver Léonie. Je n'ai aucune idée de ce qu'elle peut ressentir à l'heure actuelle, mais je vais la soutenir du mieux que je le peux. Je sais à quel point elle était très proche de ses parents. Elle les aimait énormément. Les jours à venir vont être sombres et difficiles. Au moment de sortir de la chambre, mon téléphone vibre. L'écran indique qu'il s'agit de Nathan et je décroche rapidement.

— Ils savent !

Mes pas se figent, tandis que ma main lâche mon sac.

— Comment ça « ils savent » ? demandé-je sévèrement.

— Ils savent qui nous sommes. Des hommes sont à notre recherche. Je pense qu'ils sont déjà dans ton hôtel !

Sa voix est inquiète, ce qui n'est pas dans ses habitudes. S'il commence à stresser, c'est que nous devons déguerpir au plus vite du pays. Merde, ça ne pouvait pas tomber plus mal. Mais ce n'est pas en étant mort que je pourrai aider Léonie. Je n'ai pas le choix.

— T'es où ?

— En route pour te récupérer.

— OK. T'es suivi ?

— Négatif, affirme-t-il.

— Bien, gamin. Je vais sortir par la porte de service en m'habillant comme les employés du restaurant. Je vais couper derrière, je devrais rapidement pouvoir te rejoindre sous le pont.

— OK, j'y serai !

— T'as intérêt, menacé-je.

Un petit ricanement de sa part me fait sourire. C'est une première pour lui de se faire griller en mission, mais il a l'air de gérer.

Il doit gérer.

Je raccroche et recule dans la chambre, puis ferme doucement la porte après un bref regard dans le couloir. Mon sac finit abandonné dans l'armoire et je préviens April par code. Je formate l'ordinateur comme elle me l'a appris. Rien ne pourra jamais y être trouvé. Je prends mon téléphone que je détruis, puis mets les morceaux dans le lavabo rempli d'eau. Ensuite, je descends dans les étages inférieurs où se situent les vestiaires des employés. À chaque pas, je suis aux aguets, prêt à me défendre. Je me glisse discrètement dans celui des hommes. Il n'y a personne, ce qui me facilite la tâche. Le premier casier finit rapidement ouvert et j'enfile les vêtements à la hâte. Chaque minute compte.

L'air de rien, je suis les employés qui ont fini leur service et sors de l'établissement, ébloui par un soleil brûlant. D'un pas calme, afin de ne pas attirer l'attention, je me dirige vers le point de rendez-vous. Je regarde furtivement derrière moi pour vérifier que je ne suis pas surveillé. Tout à l'air normal.

— Caleb.

Je m'arrête net, dévisageant la personne plantée à trois mètres de moi. Il s'agit d'une jeune femme blonde que je ne reconnais pas. Mes yeux se plissent et la regardent avec méfiance. Elle sort un petit objet de son sac à main, puis la pointe dans ma direction. Je lui lance un regard dur et, je l'espère, effrayant.

— Que veux-tu ? demandé-je froidement.

— Suis-moi. Sébastien t'attend, répond-elle d'une voix mielleuse.

Un petit sourire narcissique étire mes lèvres. Cette petite croit vraiment me faire peur avec son flingue ? En une fraction de seconde, je la désarme et retourne l'arme contre elle. Surprise, elle recule d'un pas, les mains en l'air, mais reprend rapidement contenance en me fusillant du regard.

Amatrice.

— Dégage, craché-je.

Elle recule de deux pas et part en courant. J'observe l'arme. Un Beretta. Petit, discret et pratique. Je le range à l'arrière de mon pantalon et reprends ma route calmement. Heureusement, personne n'a vu cet échange.

Arrivé au point de rendez-vous, je trouve Nathan dans une voiture grise. Bien, il a pensé à la discrétion. En prenant place sur le siège passager, je le découvre transpirant. Des perles de sueurs glissent sur ses tempes.

— Reprends-toi, ordonné-je avec autorité.

— Oui, monsieur.

J'arque un sourcil. Il ne m'avait pas appelé « monsieur » depuis des lustres, preuve qu'il stresse vraiment.

— Relax, ajouté-je en lui faisant signe de démarrer.

Il acquiesce et met le moteur en route. Nous décidons de louer une chambre dans un motel situé deux villages plus loin. Ils s'attendent sûrement à ce que nous partions en direction d'un aéroport ou des gares. Jamais ils ne penseront à nous chercher dans un motel aussi proche.

Dès que Nathan s'arrête sur le parking, je me dirige vers l'accueil et nous fais enregistrer sous de faux noms, grâce aux papiers fournis par April. Être repérés si près du but, c'est tellement frustrant, mais nous avons déjà pu envoyer des informations importantes à l'agence.

Après avoir payé pour deux nuits, la dame me tend les clés avec un sourire chaleureux. Nathan arrive derrière moi et nous montons à notre chambre. L'endroit est vieillot et sent le renfermé, mais vu le prix, il ne fallait pas s'attendre à mieux. Deux lits séparés par une table de chevet, une télévision posée au mur et un bureau qui tient à peine debout sont le seul mobilier de la pièce. Même Madame n'aurait pas l'idée de venir nous chercher ici. Nathan pose notre sac par terre et s'assied sur le lit en soupirant.

— Va prendre une douche, ça te remettra les idées en place.

Le ton employé est clair, ce n'est pas négociable. Nathan fait un petit signe de tête en râlant, puis part s'enfermer à la salle de bain. Le gamin ronchonnant et arrogant commençait presque à me manquer.

Presque.

Mes pensées partent vers Léonie qui doit terriblement m'en vouloir. J'espère qu'elle est bien entourée de Patrick et Léonore. Tout en me laissant tomber sur le dos dans le lit, je réfléchis à une excuse cohérente à lui dire pour qu'elle veuille bien me pardonner. Il va falloir trouver un bon gros mensonge.

— T'es inquiet pour Léonie ?

Je me redresse et regarde Nathan avec interrogation.

— Je vous ai suivi, m'avoue-t-il, penaud.

— Bon sang, pourquoi tu m'as suivi ? demandé-je, énervé.

— Pour voir si tu me repérais, explique-t-il d'un ton moqueur. T'es pas si doué que ça.

— Je t'emmerde, grogné-je, vexé.

Il n'y a pas à dire, il deviendra meilleur que moi, mais ce n'est pas encore le cas.

Nous passons la journée du lendemain sans sortir, prostrés devant la télévision. L'attente nous tend et nous rend électriques. Nous détestons rester à ne rien faire et pourtant, il le faut. À l'heure actuelle, nous devons faire profil bas.

Les repas sont faits de pizzas commandées car le motel n'a pas de restaurant. Nathan a déniché un jeu de cartes à la réception qui nous permet de faire passer le temps plus vite et surtout, de varier avec les émissions inintéressantes.

Après une courte nuit, trop en alerte pour dormir, nous prenons la route à neuf heures pile. Nathan est plus détendu, ce qui me fait plaisir. À peine nous sortons de la petite route menant au motel que trois voitures nous arrêtent. Des hommes sont positionnés devant les véhicules, armes en joue, prêts à faire feu.

— Ce n'est pas vrai, bordel !

— Merde, jure Nathan.

— Recule ! ordonné-je.

Il s'exécute aussi vite que possible. Le temps que les hommes remontent dans leur voiture et nous suivent, nous sommes déjà partis en courant, coupant à travers la forêt dense. Rapidement, l'adrénaline coule dans mes veines. En général, je suis le chasseur. Aujourd'hui, nous sommes les proies. La forêt fait place à une clairière isolée et nous arrivons dans un piège : six hommes, armés de couteaux pour ne pas faire de bruit.

— Je prends les trois de gauche et toi, ceux de droite, dis-je à Nathan dans un chuchotement.

— Oui !

Nathan arbore un sourire carnassier que je connais trop bien. L'excitation à l'idée de se battre et de leur mettre une bonne raclée. Dans une parfaite synchronisation, nous attaquons les premiers. Leurs mouvements sont aussi rapides que les miens et le combat s'éternise. Je vois que Nathan commence à perdre en énergie, alors que ses trois adversaires sont toujours debout. Pour ma part, un git à terre, sans vie et les deux autres ne me lâchent pas. Je dois reconnaître qu'ils sont bien plus entrainés que je ne le pensais. Mes réflexes se font plus lents, je ne recule pas assez vite et un coup de couteau est porté à mon ventre. La douleur est mordante. Je grimace, mais me remets rapidement en position de défense.

Soudain, je vois Nathan tomber à terre et les trois hommes le maitrisent. Impossible pour lui de bouger. En colère, je jure. Je ne peux rien faire pour lui. Aidé d'un retour de rage face à cette situation, je finis par mettre K.O mes deux adversaires avec difficulté.

— Sauve-toi ! hurle Nathan, avant de gémir suite à un coup puissant dans les côtes.

Je serre les poings et pars en courant, en colère contre moi de devoir abandonner le gamin. C'est la dernière chose dont j'ai envie, mais n'ai pas le choix.

Ce qu'il va subir va être insupportable. Avec cette blessure et le combat passé, inutile d'essayer de me défendre face à trois hommes armés, je me ferais capturer. Du sang s'écoule de la coupure et je tente de garder mon rythme de course. Je ne vois qu'un endroit où me réfugier : l'appartement vide de Léonie.

Après des heures de marche et quelques pauses pour récupérer, j'arrive devant chez elle. Tous les stores sont fermés, mais sa voiture est là. Merde. Elle est rentrée...

J'ai volé un drapdans un jardin que j'ai déchiré afin de me faire un bandage de fortune, mais çane suffira pas à cacher la blessure à Léonie.

- * -

Petit montage de la chroniqueuse Létie qui a pu lire la version éditée en service-presse.

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