Hyunjin commence enfin à émerger de sa sieste, il était vraiment fatigué malgré le fait qu'il vient tout juste de dormir pendant plusieurs heures d'affilée, se souvenant d'avoir fermé les yeux vers les coups de 14 heures que le soleil commence tout juste à descendre dans le ciel, se cachant presque derrière les immeubles en face de la baie vitrée. C'était clairement une journée fatigante pour lui et pour plusieurs jours de suite d'ailleurs, il n'a pas vu le début de semaine passé.

Est-ce-que sa fatigue en valait la peine? Il pense que oui. Il a décidé d'enfin de quitter le cocon familial afin de commencer sa propre vie dans une petite ville près des côtes où il pouvait entendre depuis son salon le bruit des mouettes et goélands typique de cette partie du pays et tout ça après avoir obtenu son diplôme et réussi son concours. Il était fier de lui d'avoir enfin réussi après tant d'années d'études.

L'aménagement n'est clairement pas fini et ce n'est pas quelque chose fait pour lui non plus, mais au moins il a réussi à rentrer et monter tous les cartons dans l'immeuble sans ascenseur. Il est complètement bousillé, le fait d'avoir porter tous ces cartons, ça lui a juste tué le dos et encore heureux qu'il n'était pas seul pour cette tâche pouvant compter sur ses amis et son oncle avant de les laisser partir pour qu'ils puissent eux aussi faire leur vie, laissant le noiraud aux cheveux lui arrivant juste à la base de sa nuque seul face au rangement.

Tout ce sport et le besoin de son repos prolongé dans la journée, lui ont fait prendre un énorme retard dans l'organisation de son logement parce qu'il n'est absolument pas dans un appartement rangé, c'est presque le contraire. Une véritable zone de guerre qui s'étend sur toute la surface du sol posé par moment de manière un peu négligée.

Quand il constate ça, ça le décourage clairement un peu plus, il se laisse s'étaler sur son canapé, face contre le coussin du canapé accompagnant son geste d'un râle remplit de fatigue et de frustration.

-Je ne vais jamais réussir à tout faire, il se plaint.

Ce qu'il y a autour de lui ressemble plus à une reconstitution des buildings de New York après un tremblement de terre et même si il venait tout juste de déposer ses valises dans une petite ville tranquille, c'était tout sauf tranquille à l'heure actuelle dans son salon et même dans tout l'immeuble.

Il entre-ouvre un oeil et observe plusieurs piles de carton, certaines qui tiennent clairement en équilibre ou par l'opération du saint esprit, menaçant à tout moment de gentiment se vautrer la gueule au moindre faux mouvement où si une mouche venait à décider de péter un peu trop proche d'un d'entre eux, tout pourrait s'effondrer.

Alors oui il est fatigué mais il sait aussi qu'il doit bouger ses fesses pour commencer à au moins ranger deux trois trucs pour au moins pouvoir marcher sans se prendre un angle de carton par surprise contre le petit doigt de pied ou dans l'épaule et le pire sur la tête. Si jamais il se retrouve enseveli sous les cartons, ça serait une mort vraiment nulle et doué comme il est, il est capable de se casser la tronche et tout se prendre sur le coin du nez. Vue qu'il ne veut pas finir dans le guiness book des morts les plus stupide, sans grande conviction, il se rapproche de la pile qu'il a évalué la plus susceptible de tomber en première si il ne fait rien. Il peut lire sur le côté le mot cuisine, il s'en saisit et part en direction du comptoir de la pièce pour le poser négligemment sur le meuble de la pièce avant d'y retourner pour en ramener un peu plus, en vrai un peu trop., ce qui ne colle pas à sa collection de quand il a fait personnellement ses cartons pour cette partie si particulière qu'est la vaisselle.

-Comment c'est possible que j'ai autant de chose avec moi alors que c'est mon tout premier appartement? Il se demande constatant que 8 cartons étaient disposés devant lui, alors qu'il se souvient en avoir fait seulement 3. Il réfléchit un peu et pense que c'est simplement sa mère qui a sans aucun doute vu tout en grand comme d'habitude.

Il souffle un peu secouant la tête de gauche à droite en l'imaginant faire des cartons en plus au cas où il manque de quoi que ce soit. Ça ne l'empêche pas de sourire et de remercier mentalement sa mère pour tout ça, il sait qu'il aura sans aucun doute besoin de tout ce qui est présent dans les différentes boîtes.

Il s'occupe ensuite de ceux prévus pour sa chambre, de la salle de bain et enfin du salon. Il sait pertinemment que d'autres l'attendent dans peu, puisqu'il n'a pas pu mettre tous ses livres dans la camionnette que son oncle et lui avaient louée pour l'occasion. Il sait aussi l'endroit où il va les mettre, il est très organisé pour que tout le précéder ce passe le mieux possible.

Le tri des cartons se fait en vrai plutôt rapidement car il reste concentré, c'est le rangement qui est chiant et long, il décide de privilégier sa chambre et la salle de bain pour le moment au moins il pourra avoir ses affaires à dispositions pour les jours futurs et le reste viendra au fur et à mesure. En parlant de la salle de bain, il a directement accès à cette dernière via sa chambre, ou alors par une porte située dans le couloir ce qui est bien plus classique. Ce qui est aussi bien classique c'est ce qui est présent dans l'endroit, une simple douche, un lavabo, une étagère pour mettre les produits et les serviettes, et une petite mais vraiment petite fenêtre histoire de dire qu'il a le luxe d'en avoir et de faire payer le loyer plus cher parce qu'il a une source de lumière naturelle.

Les toilettes juste à côté dans une petite pièce partageant un mur avec le salon, bah oui logique. Franchement, il y de quoi se poser des questions parfois sur la logique des architectes de nos jours.

D'ailleurs toilettes relier aux autres de l'immeuble, puisqu'il a découvert quand un voisin vient de tirer la chasse il est au courant car le niveau d'eau baisse directement dans ses propres toilettes à lui et il pouvait entendre l'eau dans les tuyaux de tous les murs. Il sent qu'il ne va pas vraiment se plaire dans cet immeuble réellement, même si il aime la localisation.

Malheureusement sa première impression reprend le dessus quand il commence à entendre du bruit venant d'au-dessus de sa tête.

-Pourquoi je suis venu ici moi ?Il se demande en se frottant le front tout en soufflant, le bruit persistant lui faisant avoir mal à la tête. Il a fallu qu'il prenne un appartement au 3ème étage car c'était le seul disponible. Il va devoir s'y accommoder en tout cas le temps de chercher un autre endroit pour déménager. Il referme le placard de la salle de bain qui est dédié maintenant aux médicaments et aux soins.

Il se met à une nouvelle tâche rapidement, s'occupant de finir d'organiser son salon un minimum, mettant tout à son goût essayant d'oublier le fait qu'il a déjà envie de commettre des meurtres sur le connard qui utilise une perceuse à 20h passé ou encore celui qui promène ses meubles.

-C'est qu'elle type de psychopathe qui fait ça dans la vie de tous les jours?! Sérieusement, j'ai fait quoi dans ma vie antérieur pour mériter ça ?! Tuer des bébés chats? Il se demande voulant s'exploser le crâne.

Malgré ça, l'appartement ressemble enfin à quelque chose, On peut dire que son chez lui en tout cas est classique et moderne, tout en restant cocooning. D'ailleurs la présence de plusieurs plaids aux quatres coins de son logement en est la preuve. Monsieur est en plus de sa frileux et il a décidé d'aller vivre dans une ville où les hivers sont rude, il est l'exemple de la contradiction à lui tout seul.

Les dernières lueur du soleil du soir tapent dans le salon, faisant jouer les ombres des plantes de la terrasse sur les murs. Il est tard et il commence à avoir faim.

Il décide de partir chercher de quoi manger histoire de se changer les idées et voulant changer un peu des pizzas froides qu'il se tape depuis 2 jours maintenant.

Il est tard mais il a remarqué en aménageant qu'il y avait une petite épicerie ouverte H24 7j/7, une vraie aubaine pour lui. La bouffe, c'est super la bouffe, la meilleure chose pour lui en réalité.

En sortant, il ne croise personne dans le couloir, c'est dingue d'ailleurs comment l'endroit est silencieux et calme, contrairement à tout le bruit qu'il peut entendre venant de ses voisins quand il est de l'autre côté de la porte.

Sur le chemin, il essaye de voir quel genre de magasin il y a autour de chez lui en plus de l'épicerie. Il n'y a pas grand chose, c'est principalement un quartier d'habituation, il y a bien quelques magasins de vêtements ou encore des compagnies d'assurance au rez-de chausser de quelques immeubles, mais sinon pas grande chose n'est disponible dans le quartier. Et c'est parce qu'il est loin du centre ville, là où il sait qu'il y a beaucoup plus de commerces étant une ville balnéaire. Et de tout façon, malheureusement à cette heure-ci, il n'y a plus grand chose d'ouvert. Ce coin de rue est connu pour être calme et sympathique et elle l'est, enfin si il oublie ses voisins, elle l'est.

Il lui faut plusieurs longues minutes pour atteindre le magasin sachant qu'il n'est que 21h30 et que par ce fait, rien ne presse à part peut-être le froid qui pique un peu sa peau sensible.

Il rentre dans la supérette et commence à regarder un peu autour, il a l'impression qu'il peut tout manger, il a une faim de loup. Enfin il ne peut empêcher son nez de se froisser quand il passe à côté des aubergines.

-Légumes des enfers, il souffle en les dépassant pour poser son dévolu sur des nouilles instantanées. Il a dit qu'il voulait changer des pizzas, pas forcément par là qu'il voulait que ça soit équilibré.

Quand il a fini, il fait attention en traversant la route et retourne dans son immeuble. Il n'y a aucun digicode sur ce dernier et aucun moyen de sécuriser l'immeuble en entier, il n'y pas de passe ou encore de clé, enfin si, c'est ça le pire il y en a mais ils sont inutilisable, ils sont là pour la décoration. Il commence à penser qu'il ferait mieux de ne pas rentrer trop tard le soir pour éviter de tomber sur des surprises, on ne sait jamais ce qui peut arriver et il préfère prévenir que guérir.

De retour les mains chargés de sacs, il réussit à ouvrir la porte de l'immeuble d'un habile coup de fesse et monte les escaliers, c'est là qu'il croise au passage un autre homme. Il n'est pas beaucoup sorti de chez lui depuis son arrivée et c'est la première fois qu'il croise un voisin par cette occasion.

Le garçon a des cheveux blond court, il n'a pas vu son visage puisqu'il était baissé vers le sol et une capuche masquer une partie de ce dernier, il peut juste dire qu'il portait des vêtements assez ample de couleur foncés et sent assez bon, un parfum oriental et épcié., c'est un parfum agréable et très masculin.

Ils se sont effleurer et il a même pu l'entendre marmonner des menaces et des insultes d'une voix réellement grave, comme si il avait quelque chose contre quelqu'un autour de lui.

Hyunjin ouvre grand tes yeux et se dépêche de rentrer dans son chez lui. Il ne sait pas si c'était juste une blague ou pour de vrai parce qu'il a l'impression que le gars allait vraiment tuer quelqu'un si il le pouvait. Il ouvre la porte et c'est à l'exact moment où une pile de carton décide de tomber, s'effondrant sur lui, le faisant s'éclater au sol. Il l'a pensé assez stable, mais il s'est fourvoyé.

-Bordel, grince le noiraud se glissant sur le parquet pour se retrouver libérer des boîtes, il manquait plus que ça. Il l'avait prévu et pensait avoir fait assez pour prévenir l'accident mais apparemment pas assez bien. Un énorme bruit typique de vaisselle qui casse peut se faire entendre par le noiraud quand une nouvelle boite tombe sur le côté, il peut lire dessus "cuisine, vaisselle, fragile"

Il doit vraiment remercier sa mère maintenant d'avoir emballé bien plus que nécessaire, parce que maintenant c'est devenu un essentiel tellement il n'est pas doué.

Il place les cartons sur le balcon avant de se mettre à cuisiner enfin si on prend en compte que faire bouillir de l'eau c'est cuisiner alors il se fait un repas 3 étoiles. La fin de soirée ce fait assez tranquillement pour lui, il décide de partir te coucher directement après le repas, il a du mal à garder les yeux ouverts de toute manière, autant aller se coucher maintenant que de perdre l'opportunité de le faire et de ne pas s'endormir avant tard dans la soirée ou trop tôt dans la matinée, comme il a l'habitude de ne pas réussir à dormir.

Il a réussi à emménager dans le coin parce qu'il a réussi à décrocher un travail dans une fac et donc son dossier a été poussé au-dessus de la pile grâce à ça.

Les cours n'allaient pas tarder à reprendre, pour une fois ce n'était pas lui qui allait les subir mais lui qui allait les faire subir. Il vient de quitter les bancs de l'école pour y revenir en tant que professeur cette fois-ci, mais quel maso! En attendant il faut mieux qu'il essaye de retrouver un rythme de sommeil constant pour pouvoir tenir les journées à venir.

Il va enseigner l'Histoires des arts et des lettres, son cours n'a pas encore vraiment de valeur dans l'université où il va travailler, c'est d'ailleur une matière optionnelle, il sait en avance qu'il n'aura pas beaucoup d'élève, mais ça lui permettra de pouvoir organiser ses journées comme il l'entend autour de ses passions, comme la lecture la danse ou le simple de fait de décéder dans sa chambre devant un animé.

Il vise aussi l'indépendance financière que va lui apporter ce travail, un peu d'argent dans sa vie à la place des paillettes c'est déjà pas mal pour lui, en plus les paillettes c'est mauvais pour la planète, il aime les choses qui brille, il s'arrêtera aux diamants.

Il se change en pyjamas et se glisse sous ses draps, où il sera réveillé seulement une heure plus tard à cause d'un gros boum le faisant sursauter.

Il fulmine, la prison restant un mauvais choix de vie dans cette situation, même si l'option reste extrêmement tentante, il part chercher des bouchons d'oreille afin de limiter les parasites et enfin pouvoir dormir sachant la quantité de travail qu'il va devoir affronter encore le lendemain.

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Voilà pour le premier chapitre, j'espère que ça vous as plus, assez en tout cas pour continuer de lire.

Bisous sur vos petites fesses!!