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Chapitre 4 : Face à Alex

Arrivée chez elle, Maggie se dirigea vers sa porte d'entrée, le pas lourd. Elle appréhendait de se retrouver face à Alex.

  Lorsqu'elle ouvrit et entra, elle aperçut directement son compagnon assis dans le canapé, bouquinant calmement. Il avait terminé de ranger toute la maison, il ne restait plus aucune trace festive de la veille. Une légère odeur de nourriture flottait même dans l'air.

« —Ton assiette est sous la cloche dans le micro-ondes, l'informa Alex en se levant du canapé sans croiser son regard. T'as juste à lancer 1 minute 30. J'ai déjà mangé, je vais me coucher. »

    Maggie allait le retenir, mais elle n'osa pas. Elle posa son sac à main, retira ses chaussures et sa veste, puis rangea le tout dans la penderie. Elle alla ensuite se planter devant le four micro-ondes. La jeune femme n'avait pas faim à cause de la boule qui prenait toute la place dans sa gorge, son estomac et son ventre. Mais elle ne voulait pas vexer davantage son petit-ami, alors elle lança l'appareil.

    *TING*

   1 minute 30 plus tard, c'était prêt. Alex, qui avait toujours aimé cuisiner, avait préparé un risotto aux fruits de mer. Son assiette chaude dans une main et ses couverts dans l'autre, Maggie alla s'installer à table pour manger son repas, seule.

   Une fois qu'elle eut difficilement avalé le succulent plat, elle lança une tournée de lave-vaisselle, puis alla se préparer pour dormir. En se regardant dans le miroir de sa salle de bain, elle voulut le briser. Ce miroir où Alex s'était vu vieillir quelques heures plus tôt.

   Elle savait que c'était idiot car le miroir n'y était pour rien. Son petit-ami avait, sans aucun doute, cette idée en tête depuis longtemps. Mais il fallait qu'elle dirige sa colère contre quelque chose. Elle ne voulait pas le reprocher à Alex. Surtout pas.

  Jogging enfilé, dents brossées, visage lavé, cheveux démêlés, Maggie était prête à aller au lit. En revanche, elle était beaucoup moins prête à rejoindre Alex. Elle traîna encore dans la salle de bain un moment à ramasser un t-shirt tombé devant la bannette à linge, puis à nettoyer une petite éclaboussure de dentifrice sur le fichu miroir, puis à ramasser un long cheveu bouclé sur le bord du lavabo.

   Il était maintenant temps d'y aller. Il ne dormait pas et elle le savait très bien.

    Une fois arrivée la chambre plongée dans le noir, elle le vit effectivement sur son téléphone portable, scrollant son fil d'actualités Facebook avec une lassitude infinie. Il s'en fichait de savoir que sa très vieille grande-tante Josiane ait planté des renoncules dans son jardin. Ça lui était égal que Corinne, une amie de sa mère, ait repeint un vieux buffet en chêne pour le moderniser. Il ne voyait pas l'intérêt qu'avait sa cousine Bérangère à partager son dernier scrapbooking sur ses réseaux. En plus, c'était moche.

    Lui, tout ce qu'il avait en tête, c'était Maggie. Il avait été blessé par sa réaction, mais il s'était aussi douté qu'elle ne lui aurait pas sauté au cou en lui disant qu'il avait eu une bonne idée. Il s'en voulait de le lui avoir dit sans réfléchir, au lendemain d'une fête surprise dont elle s'était sûrement donné beaucoup de mal pour l'organiser. Il pouvait bien terminer sa vie sans enfant, au point où il en était, mais il ne pouvait plus avancer sans Maggie.

   Alex avait donc peur. Peur de perdre la seule femme qu'il n'ait jamais aimée. Et, paradoxalement, il était en colère contre elle. En colère contre sa réaction, en colère contre sa fuite car, il le savait, elle s'était probablement réfugiée chez Aurélie et Ewen avant de rentrer.

   Doucement, Maggie se glissa sous les draps. Elle resta un moment allongée sur le dos, sans savoir quoi faire. Finalement, au bout de plusieurs interminables minutes, elle se lança enfin :

« —Je te demande pardon. »

   Alex ne répondit pas tout de suite. Lentement, il posa son téléphone sur sa table de nuit après l'avoir verrouillé, puis il se tourna vers sa compagne. Pour la première fois depuis qu'il lui avait posé la délicate question, leurs regards se croisèrent.

« —Je te le demande aussi, renvoya-t-il simplement. »

   Surprise, Maggie fut coupée dans son élan. Elle ne s'y était pas attendu.

« —Euh... bafouilla-t-elle. Comment ça ?

—Je n'aurais pas dû te le demander sans t'y préparer davantage.

—Et moi, je n'aurais pas dû réagir de cette façon. Ça me terrifie.

—Je sais. C'est pour ça qu'on devrait prendre le temps d'en parler.

—T'es fatigué ?

—J'suis H-S. Mais je sais que je n'arriverai pas à dormir tant qu'on n'aura pas crevé complètement l'abcès.

—Je suis d'accord avec toi. »

  Légèrement plus détendue, Maggie adopta une position plus confortable. Une fois qu'elle eut réorganisé ses oreillers, elle s'allongea dessus, tournée face à Alex, et ils purent enfin discuter. C'est lui qui ouvrit le débat :

« —Si c'est un non définitif, sache que je suis prêt à l'entendre et que ça ne changera rien à l'amour que j'ai pour toi. Ce sera sûrement difficile au début, le temps que je fasse mon deuil, mais ça me passera.

—Je ne t'ai pas dit non, Alex.

—Ça fait un moment que je pensais que tu étais peut-être enfin prête.

—Qu'est-ce qui t'a fait croire ça ?

—Ça fait dix ans que nous avons commencé à nous fréquenter, à ta majorité. »

    Il eut un petit rire nostalgique avant de poursuivre :

« —Au début, c'est vrai, j'ai eu beaucoup de mal à me projeter. J'avais peur de ne pas être à la hauteur, j'avais peur de rater ma thèse, j'avais peur de rater notre relation. J'avais peur. Et finalement, j'ai réussi à surmonter tout ça et à rester à tes côtés, quoi qu'il puisse arriver.

  « J'ai accepté ton nouveau métier alors que tu sais combien il m'angoisse. J'ai été patient avant de te proposer un réel engagement, la construction de cette maison. J'ai essayé de te soutenir, peu importe ce que tu entreprenais. Je t'aime quoi que tu fasses.

    « Je pensais que notre couple, la maison, les retrouvailles avec ton frère, ton travail, tes amis... Je pensais que tout ça t'apportait suffisamment de stabilité pour que tu puisses enfin envisager fonder ta famille. On n'en parlait pas vraiment parce que je sais que c'est assez tabou pour toi, mais je ne t'ai jamais caché que c'est un souhait que j'ai depuis toujours. Et je suis prêt à y renoncer s'il le faut vraiment. »

  Il marqua une pause, attendant une réaction de sa compagne qu'il ne regardait plus, trop concentré dans son monologue, dans le choix de ses mots. Face à lui, Maggie s'était remise à pleurer silencieusement. Sans rien ajouter, il la prit dans ses bras. Cette étreinte était réconfortante pour tous les deux.

« —Je ne sais pas si je suis prête, finit-elle par dire toujours blottie dans les bras de son compagnon.

—J'ai quarante ans Maggie. En imaginant que tu dises oui maintenant, quand notre enfant aura seulement dix ans, j'en aurai au moins cinquante. Je le savais qu'en me mettant avec une femme douze ans plus jeune que moi je ne deviendrais pas papa tôt, mais l'inverse est vrai aussi pour toi.

—J'en ai bien conscience. »

   Un silence s'installa entre les deux amoureux, toujours enlacés. Alors qu'Alex pensait qu'elle s'était endormie, Maggie prit une grande inspiration avant de dire :

« —J'ai encore besoin de temps. »

     Alex soupira.

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