Il est 18 heures tapante, la sonnerie retenti dans les longs couloirs, les dortoirs, les cantines et la bibliothèques de l'orphelinat. Tout le monde sort des salles de cours en courant. Presque en se bousculant et en voulant être le premier à sortir de cette salle. Seulement ce n'est pas pour être libérer et pour rentrer chez nous. Non; Ce n'est pas non plus pour prendre le goûter chez une copine, pas non plus pour se dépêcher pour leur cours de piano. C'est vrai on se dépêche mais c'est pour arriver dans les premiers aux dortoirs. Ce n'est pas pour s'affaler sur le lit, ni pour s'amuser entre amis. Si l'on se dépêche temps pour arriver aux dortoirs c'est qu'à 18 heures 3 minutes piles les surveillants passent dans les dortoirs et vérifies que l'on fait bien notre prière du soir.

Si à 18 heures et 3 minutes piles on n'est pas plié en deux à côté du lit pour prier, on nous enferme dans une cave jusqu'à 21 heures. 2 heures et 57 minutes dans une cave sombre et étroites. Des toiles d'araignée sont tissé dans les coins les plus effrayants.  J'y suis allée un fois dans toutes mon existence. Et pourtant, je suis ici depuis mon plus jeune âge. Mes premiers souvenirs que j'ai, c'est ici. Et c'est pareil pour la plupart des jeunes filles qui sont dans cet orphelinat.

La raison? Les parents préfèrent avoir des garçons plutôt que des filles. Donc certains n'hésitent pas une seconde à abandonner leur fille dans des endroits parfois affreux. Oui au début c'est horrible à entendre, mais quand chaque matin tu es réveillé par la directrice qui hurle dans les hauts parleurs que nous sommes des moins que rien. Tu te demande ce que l'on fait ici encore en vie. On sert à rien mais on nous garde. Pourquoi?

D'après certaine rumeur dans cet orphelinat se cache 5 jeunes filles qui sont en vérités les enfants de la Terre. La Terre. Il y a bien longtemps qu'on ne le prononce plus se nom. J'ai appris ce mot par la directrice elle même qui à fait une gourde dans son discoure du matin. Donc la mode aujourd'hui c'est que chacune des filles les plus populaires se croient l'une des élues. L'une des filles de la Terre. A vrai dire elles sont jolies, magnifique, c'est vrai qu'ils ne pourraient y avoir qu'elle qui pourraient être les élues.

Moi je suis la coincé de l'orphelinat, celle qui a des grosses lunettes qui gâchent tout le visage et qui n'a que des 100 sur 100 lors des contrôles. Bref, je suis la sans ami intelligente. Car à part les blondasses (les populaires) personnes dans l'orphelinat n'a de véritable copine. On préfère tous la solitude.

A 18 heures et 2 minutes je suis près de mon lit, je jette un coup d'œil aux alentours pour vérifier que tout le monde est à sa place. Tout le monde est là sauf........... sans surprise..... Mégane.

Mégane, la rebelle de l'orphelinat. Celle qui e fait jamais ce qu'on lui demande. Elle connaît la famine et et la cave comme sa poche. Je crois qu'elle est très très rarement là au moment du diner. Et j'ai bien l'impression qu'aujourd'hui non plus elle ne nous tiendras pas compagnie à la cantine.

Puis d'un coup, à 18 heures, 2 minutes et 45 secondes j'entends la porte s'ouvrir. Je relève la tête pleine d'espoir. Oui c'est bien Mégane, elle a l'air étouffer mais ne s'arrête pas de courir et s'écroule en deux à côté de son lit. Deux secondes plus tard les surveillants entrent. Dès lors je penche la tête et commence à prier en remerciant la personne qui nous protègent d'avoir pu qu'aujourd'hui personne ne sera privé de dîner.

Après la prière on avait une heure et demi de libre. Ou l'on pouvait soit rester dans son lit soit aller bibliothèque. Ce n'était pas tellement la liberté, mais c'était déjà quelque chose. Moi comme à mon habitude je m'installe à la bibliothèque, la table tout au fond, et fait tous mes devoirs à l'avance. Comme cela je suis débarrassé.

Soudain quelque chose de lourd (surement un livre) s'écroule sur ma table. Je relève la tête et fus étonnée de voir en face de moi Mina.

Mina avait le même âge que moi (et Mégane), c'était une fille assez mignonne, toujours sympa avec les autres. Elle adore parler et essaye de faire que tout le monde s'entend avec tout le monde. C'est l'une des rares personnes au monde qui me parle. Elle me lance son sourire le plus large, montrant ses belles dents blanches.

-Salut Marine! Lance t-elle tout contente (comme si elle était réellement heureuse de me voir. Peut-être?). Comment tu-vas? Je peux m'assoir?

Je lui fait un signe que oui elle pouvait s'installer en face de moi, elle s'affale sans façon sur le siège et commence à tripoter ma trousse. Elle est toujours obligée de toucher quelque chose cette fille.

-Oui je vais bien et toi? Dis-je.

A vrai dire je ne voulais pas trop savoir si elle allait bien ou pas. Mais c'est la moindre des politesses que je peux faire. Son visage s'illumine encore plus.

-Ouais devine quoi?

Je lève un sourcil et sors enfin ma tête de mon cahier de science.

-Quoi?

Elle commence à glousser puis met sa main devant sa bouche. Comme si elle venait de dire quelque chose qui ne fallait pas. Je m'approche un peu plus d'elle. Je peux sentir d'ici son parfum de shampoing à la fraise.

-Il se pourrait que la directrice sait qui sont les élues.

Je la regarde perplexe. Au début, je ne vois pas trop ce qu'elle veut dire par élues. Puis tout me revient. J'ouvre des yeux rond comme un merlan frit. Mia adore peut-être raconter des ragots par-si par-là mais elle ne ment presque jamais. Enfin, tout ce qu'elle ma dit c'est toujours produit un jour ou un autre. Ce qui voudrait dire que la directrice c'est réellement qui sont celle qui sont les filles de la Terre.

Au moment ou j'allais lui répondre comment elle avait su cela le haut parleur des longs couloirs, des dortoirs, de la cantine et de la bibliothèque sonne une musique que tout le monde connaît. La directrice à une annonce à faire. Tout le monde relève sa tête attentif.

-Je demande Marine, Mina, Mégane, Marjorie et Molly dans mon bureau maintenant. Je répète je demande Marine, Mégane, Marjorie et Molly dans mon bureau immédiatement. La directrice.

Avec Mina on se regarde perplexe. Que peut nous vouloir la directrice? Surtout à moi, Mina, Marjorie, Mégane et Molly. Qu'avons-nous en commun? Je ne parle qu'à Mina, et j'ai rarement croisé Molly ou Marjorie qui m'évitent comme la peste.

Pendant le trajet jusqu'au bureau de la directrice j'essaye de voir ce que j'ai pu faire de mal. J'ai fait tous mes devoirs, j'ai eu 100 sur 100 au dernier contrôle de mathématique. J'ai aidé à faire le ménage et à faire les chambres. Franchement non je ne vois pas ce que j'ai pu faire de mal. Et à la tête que fait Mina, elle aussi ce demande ce qu'elle a bien pu faire de mal pour mériter d'aller directement voir la directrice. D'habitude si on fait quelque chose de mal on va dans la cave et après voir la directrice. Mais jamais du premier coup la directrice.

Lorsque nous arrivons près du bureau, on croise Molly, Marjorie et Mégane qui sont elles aussi paniqués. Sauf Mégane qui doit avoir l'habitude d'aller voir notre charmante directrice. Marjorie fit à peine un pas vers la porte que la directrice hurle de son bureau.

-Entrez les filles.