Chapitre 4 ☾
welcome to hogwarts
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Écosse, 1971
Remus et Emeraude, s'étaient tout de suite bien entendu. Malgré leur complicité naissante, la petite fille percevait une certaine réticence chez le garçon à l'idée de devenir son ami, ce qu'elle avait bien du mal à comprendre.
Elle savait que le nom de Stormwood faisait souvent mouche en Europe. Sa famille étant réputé comme l'une des plus illustres du monde sorcier, descendant direct du grand dresseur de dragon Malachite Stormwood, et de sa femme, fondatrice de Poudlard, Helga Poufsouffle.
Cependant le comportement de Remus n'était ni agressif, ni complaisant. Non. ll discutait comme si quelque chose lui entravait la gorge, comme une laisse autour de son cou, qui l'empêcherait de trop se rapprocher d'elle .
Pourtant, ils avaient parlé durant l'entièreté du trajet pour Poudlard. Enfin, Em jacassait et il riait. Ses blagues, pourtant souvent considérées comme mauvaises— à juste titre— semblaient fortement amuser le jeune sorcier, et c'était quelque chose que la fillette ne négligeait pas. S'il souhaitait devenir son ami—comme si il avait le choix— il devait partager le même humour.
Emeraude avait acheté des chocogrenouilles dans le train, a une bonne femme toute joufflues, et en avait bien évidemment proposé à son nouveau compagnon, bien qu'il lui ai spécifié que ce n'était pas la peine.
Et c'était comme ça qu'Emeraude s'était retrouvée sur le quai de la gare de Poudlard, devant un immense bonhomme, plus grand que son père —et Merlin savait que c'était rare. Cet étrange monsieur avait une épaisse tignasse brune, lui couvrant la moitié du corps, une longue barbe pleines de petites bêtes étranges, ainsi qu'un curieux parapluie rose, qui ne lui allait pas du tout au teint.
— Je m'appelle Rubeus Hagrid, se présenta-t-il gaiement. Je suis le gardien de Poudlard, et je suis également la personne chargée des premières années.
Em jeta un coup d'œil à Remus qui se tenait à ses côtés, il écoutait les paroles du géant attentivement, mais ne cessait de faire des aller-retours de ses yeux, allant de ses bottes boueuses, au crâne du grand homme.
Le petit garçon s'inclina vers sa camarade, les yeux écarquillés;
— Tu le connais ?
— Non, murmura-t-elle en se penchant à son tour. Mais j'ai entendu parler de lui. C'est un demi-géant, il a été puni par le ministère, et n'a plus le droit d'utiliser la magie.
Sentant le regard incisif du gardien revenir sur eux, elle se redressa;
— Je t'expliquerai plus tard.
Remus acquiesça lentement, tandis que le grand bonhomme les conduisait en direction des barques, celles qui les amèneraient au château. Em balaya les élèves du regard, et repéra dans un coin reculé, son frère, toujours aux côtés de ses amis, lui aussi semblait l'avoir vu et disséqua d'un coup d'œil désapprobateur son nouvel ami.
Remus, se sentant épié, pivota vers la petite fille, après avoir croisé le regard mauvais d'Emery.
— Tu crois qu'il a un problème ? S'enquit-il d'une voix mal assurée.
— Ne fais pas attention à ce crétin, soupira-t-elle lourdement. C'est juste mon frère jumeau.
— Oh.
Remus lança un nouveau coup d'œil curieux au frère de la fillette, et dû admettre qu'ils se ressemblaient énormément. Bien que l'aura qui se dégageait de l'un et de l'autre soit diamétralement opposé. Emery transpirait la noirceur, et son égale, la lumière. Deux êtres identiques, et pourtant différents.
Em lui décocha un demi-sourire, gênée, comme si elle suivait le fil de ses pensées. Elle repoussa une mèche de ses cheveux derrière son oreille, incapable d'affronter Remus, et son regard retomba sur un petit garçon qui avait l'air d'avoir le même âge qu'elle.
Il avait de grand yeux marrons expressif, et une coupe de cheveux ébouriffé — à faire pâlir la plus illustre coiffeuse— qui lui donnait un air idiot. Mais, ce qui attira l'œil d'Emeraude sur ce garçon était qu'il était accompagné d'un autre enfant,un qu'elle connaissait bien, et dont elle avait presque oublié que la rentrée était, pour lui aussi, aujourd'hui.
En effet, Sirius Orion Black se tenait fièrement, épaule contre épaule, de ce qui semblait être son ami. Il s'époumonait, hilare, à une blague certainement très drôle, vu l'effet qu'elle produisait sur le garçon et les quelques personnes alentour. Lorsqu'il releva la tête, ses yeux métalliques rencontrèrent ceux de la petite fille, qui s'empressa de détourner le regard, un brin mal à l'aise d'avoir été attrapée en train de le fixer.
Elle prit place sur une barque aux côtés de Remus et de deux autres enfants, une petite fille blonde aux yeux clairs, qui semblait s'émerveiller de tout ce qu'elle voyait, et d'un autre garçon aux cheveux châtain, qui lui, caressait nerveusement son crapaud, le regard rivé à l'eau trouble. La vue de l'amphibien énerva Abalone, qui fêla dans sa cage, intriguant la jolie blonde.
— Tu as un chat ?
Em battit des cils, avant de comprendre qu'on s'adressait à elle;
— Oh, oui !
Elle releva le drap qui recouvrait la cage de la bête, ne faisant qu'accroître l'agacement de ce dernier.
— Il s'appelle Abalone. Ne te fis pas à son caractère de cochon, il est gentil la plupart du temps.
A ses mots, le chat se mit à râler plus fort. Mentalement, il promit à Em de lui faire payer ses paroles outrageantes, et diffamatoires. L'autre fillette —qui ignorait tout des pouvoirs psychiques du félin— ricana face à sa réaction virulente, et pointa son doigt vers le ciel.
— Moi j'ai une chouette.
Elle haussa les épaules l'air abattu.
— Mais elle à été envoyée à la volière dès mon arrivée.
Remus et Emeraude lui offrirent un petit sourire, en guise de soutien. La jolie blonde haussa de nouveau les épaules, puis se tourna vers Em, pendant que la barque avançait doucement sur le lac, les berçant.
— Au fait, je m'appelle Marlène, mais tu peux m'appeler Marl's.
— Je vois, répondit-elle dans un sourire. Moi, c'est Emeraude, mais appelle moi Em.
Marlène lui rendit son sourire, d'un air radieux, puis elle pivota vivement vers les deux autres enfants.
— Et vous, c'est quoi vos noms ?
Le jeune Lupin ne savait comment répondre, pris de court par sa jovialité. Il se gratta simplement la nuque, gêné au possible. Être entouré de monde était nouveau pour lui, et déjà que la présence de l'aînée des Stormwood le rendait anxieux, l'interpellation de la petite blonde n'aidait vraiment pas.
Emeraude lui jeta un coup d'œil rapide, remarquant son mutisme.
— Lui c'est Remus, fit-elle en désignant le garçon du pouce.
Il lui lança un long regard, emplit de reconnaissance. Finalement, peut-être qu'être ami avec cette fillette, n'était pas une si mauvaise idée ?
— Et toi tu es ? S'enquit Emeraude au dernier garçon, plus pour détourner l'attention de son camarade, que pour réellement connaître la réponse.
— Je m'appelle Franck, Franck Londubat. Et lui c'est Bouffi.
Le crapaud visqueux croassa dans les mains de son maître comme pour approuver son nom. Em et Remus échangèrent un regard sidéré, suivi d'une grimace. Ce prénom était étrange, mais, au vu des énormes joues gonflées de l'amphibien, cela semblait approprié.
— Vous savez, les interpella Marlène. Il parait qu'il y a un calmar géant qui vit là dedans.
Elle pointa de son menton, l'eau sombre du lac, avec des yeux brillants d'excitation. Remus frissonna d'un air dégoûté à la mention de la créature, tandis que Frank eut un mouvement de recul, qui manqua de faire chavirer l'embarcation.
— Comment ça un calmar ? S'étouffa le garçon au crapaud. C'est impossible, c'est trop dangereux.
Le visage d'Emeraude se fendit d'un rictus;
— En fait, Marlène a raison. Il y a bien un calmar dans ce lac, mon père m'en a beaucoup parlé.
Aurel lui avait surtout parlé du fait que le calmar avait élu domicile juste devant la fenêtre de son dortoir, quand il était encore élève à Poudlard. La petite fille avait trouvé ça plutôt comique, tandis que son petit frère Jasper, avait prié pour ne pas croiser la route de cette bête, lui qui avait même peur des vers de terre.
Franck poussa une exclamation mais n'eut pas le temps d'extrapoler sur le sujet. Il y eut soudain un grand « Oooooh ! ».
De l'autre côté du lac, perché au sommet d'une montagne, un immense château hérissé de tours pointues étincelait dans le ciel étoilé. Ils venaient d'arriver devant le château de Poudlard. Emeraude observait celui-ci, l'air ébahi, son père avait raison, rien ne pouvait égaler la merveille qu'elle avait devant les yeux.
Arrivés devant la porte principale du château, tous les élèves jacassaient et s'enthousiasmaient sur leur futur dans l'école. Alors que Marlène et Emeraude discutaient joyeusement au pied du grand escalier, une voix retentit;
— Bienvenu à Poudlard chers enfants, je suis le professeur McGonagall.
En haut des escaliers se tenait une femme, d'un certain mûre. Elle portait une paire de lunette ronde, qui lui donnait un air plus doux, un chapeau pointu, ainsi qu'une robe de sorcier en velours mauve et noir.
— Le banquet de début d'année va bientôt commencer, mais avant que vous preniez place dans la Grande Salle, vous allez être répartis dans les différentes maisons. Cette répartition constitue une cérémonie très importante. Vous devez savoir, en effet, que tout au long de votre séjour à l'école, votre maison sera pour vous comme une seconde famille. Vous y suivrez les mêmes cours, vous y dormirez dans le même dortoir et vous passerez votre temps libre dans la même salle commune. Les maisons sont au nombre de quatre. Elles ont pour nom Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Chaque maison a sa propre histoire, sa propre noblesse, et chacune d'elles a formé au cours des ans des sorciers et des sorcières de premier plan.
Un bile acide descendit dans la gorge d'Emeraude. C'était le moment qu'elle attendait et redoutait le plus, celui pendant lequel tout se jouerait. Son avenir, dans l'école et dans son foyer, dépendait de cet instant.
— Pendant votre année à Poudlard, chaque fois que vous obtiendrez de bons résultats, vous rapporterez des points à votre maison, mais chaque fois que vous enfreindrez les règles communes, votre maison perdra des points. A la fin de l'année scolaire, la maison qui aura obtenu le plus de points gagnera la coupe des Quatre Maisons, ce qui constitue un très grand honneur. J'espère que chacun et chacune d'entre vous aura à cœur de bien servir sa maison, quelle qu'elle soit. La Cérémonie de la Répartition aura lieu dans quelques minutes en présence de tous les élèves de l'école. Je vous conseille de profiter du temps qui vous reste avant le début de cette cérémonie pour soigner votre tenue.
Elle jeta un regard appuyé à la tignasse ébouriffée du garçon de tout à l'heure, qui se passa une main dans les cheveux, d'un geste fébrile.
— Je reviendrai vous chercher lorsque tout sera prêt, conclut le professeur McGonagall. Attendez-moi en silence.
Les élèves se regardèrent, d'un air paniqué. L'idée d'un quelconque test de répartition angoissait la plupart des enfants. Même Emery, qui d'habitude gardait une attitude détachée, venait d'un coup de devenir blême. Seule Marlène semblait sereine, elle souriait, et contemplait les escaliers d'un air rêveur.
— Tu sais ce qu'il va se passer toi ? Interrogea Franck, à l'intention de la brune.
— Malheureusement non, soupira-t-elle, dépitée. C'est la seule chose que mon père à refuser de nous donner, maudit soit-il.
Un gloussement narquois chemina jusqu'à ses oreilles, près, beaucoup trop près.Elle ne se retourna même pas, elle savait déjà à qui appartenait ce rire insupportable. Il lui avait toujours fait penser aux cris des hyènes.
— Alors, tu paniques Stormwood ?
La petite fille prit sur elle, trois secondes, avant de finalement pivoter sur ses talons, pour voir le crétin qu'était Evan Rosier se tenir juste derrière elle, les bras croisés.
— Non je ne panique pas face de rat, mais c'est gentil de t'inquiéter ça me touche.
Remus et Marlène étouffèrent un ricanement dans leurs capes, tandis qu'Evan perdait son sourire.
— Et, à mon humble avis, si c'est un test demandant d'utiliser son cerveau, tu aurais plus à t'inquiéter que moi.
L'agacement se lisant sur les traits de son adversaire, ne faisait que ravir encore plus la petite fille. Evan amorça un pas dans sa direction, sûrement dans le but de l'intimider, mais elle ne broncha pas. Et avant qu'il n'ai pu pénétrer dans son espace vitale, une main se plaqua que son épaule, le clouant sur place.
— Rappelle toi que c'est ma sœur Rosier, gronda Emery d'un air menaçant. Je te conseille de reculer.
Il s'écarquilla, et s'exécuta a contre cœur, lançant un regard noir à la petite brune par dessus son épaule. Cela demanda toute son énergie à Em, pour se convaincre de ne pas lui tirer la langue.
— Allons-y, maintenant, dit une voix brusque. La cérémonie va commencer.
- Gigi
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BANDE DE MOLDUS
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