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45 _ Ma maman?

Nous venons d'arriver à New-York. Lexie est endormie dans les bras de son oncle. Suivie par Chester, j'emprunte l'ascenseur en tirant une valise derrière moi. Finalement, nous atteignons mon petit appartement. Une fois à l'intérieur, je désigne le canapé à Eliott. Sans un bruit, il y dépose sa nièce. Ses longs cheveux blonds s'étalent sur le coussin tandis qu'elle se recroqueville. Je la recouvre d'une couverture puis m'éclipse, tentant de ne pas la déranger dans son sommeil.

Je ne me suis pas rendue dans cet immeuble depuis plus d'une semaine. Rien n'a bougé mais, j'ai la sensation d'être étrangère. Du coin de l'œil, je vois Chester s'allonger où il peut avant de s'assoupir. Essayant de ne pas me montrer bruyante, je me sers un verre de jus de fruits, ainsi qu'à Eliott. Ce dernier, après avoir bordé Xie, me rejoint sur la pointe des pieds. Nous échangeons un regard entendu : la fatigue s'empare de nous.

Simplement, ce soir sera différent. En effet, depuis le retour de mon compagnon chez Amaury, Lexie partage notre lit. Elle dort mieux ainsi. Au fond, je pense qu'Eliott aussi. Toujours est-il que, cette nuit, j'aimerais m'endormir uniquement avec mon homme. J'ai besoin que son étreinte ne soit pas partagée. J'ai hâte de me nicher contre lui, de humer son odeur. Juste de me sentir proche de lui.

Il doit le percevoir puisqu'il éteint les lumières, m'attrape par la main puis m'accompagne jusqu'à la chambre. Rapidement en vêtements de nuit, nous nous glissons sous les draps frais. Instinctivement, je me rapproche de lui. Son bras serpente autour de ma taille, me collant contre sa hanche. Je ne désire rien de plus pour ce soir : simplement pouvoir passer un moment avec Eliott.

Ses doigts se faufilent sous mon T-shirt pour flatter ma peau nue. Nous ne sommes pas du genre à nous sauter dessus dès que nous nous voyons. La passion n'est pas ce qui nous fait vibrer. Évidemment qu'il y en a entre nous. Cependant, l'amour, la compréhension, la tendresse et la patience la surpasse largement. Voilà ce dont nous avons besoin. Ni plus, ni moins. Je ne veux plus de relations basées sur autre chose que cela. Ces valeurs sont devenues essentielles dans notre couple. Juste... se comprendre. A la réflexion, cela paraît l'élément le plus important aujourd'hui.

Ceci représente précisément ce qu'il m'a manqué les fois précédentes. Eliott devine mon état d'esprit, comprend mes réactions. Malgré mes gaffes, il reste là, avec moi. A m'aimer. De mon côté, même si je l'ai vu au plus bras, je ne me suis pas enfuie. Bien au contraire.

Alors, nous pouvons ne pas faire rêver. Toutefois, je m'en contrefiche. Parce que, je me plais totalement dans cette situation. J'y suis à ma place.

Même si l'enfant d'une autre vit avec nous. Même si Eliott paraît parfois toujours aussi réservé. Même je possède encore mes doutes. Malgré tout cela, je ne me suis jamais jugée autant dans le droit chemin. Il est vrai qu'au début, je ne souhaitais pas m'engager dans autre chose. Seulement, cela aurait représenté la pire erreur de toute ma vie. J'ai un cruel besoin de l'amour simple d'Eliott.

Ainsi, je me blottis encore plus contre lui, un sourire aux lèvres. Et je m'endors, apaisée.

* * *

— Puisque je te le dis Maman, je vais bien, m'agacé-je.

Téléphone à l'oreille, je fais des allers retours dans ma chambre afin de laisser Eliott et sa nièce tranquilles. Il était temps que je prévienne ma famille de ce qu'il se passe dans ma vie actuellement. Ma sœur m'a incendiée, mes parents semblent totalement paniqués et mon frère hésite entre l'angoisse et le soutien.

J'emmêle mes cheveux malgré moi en écoutant la morale de ma mère. Soudain, Lexie entre dans la pièce, doudou dans les bras.

— Xa on peut aller se promener? demande-t-elle, les yeux remplis d'espoir.

— Rentre à la maison, propose ma génitrice à l'autre bout du fil.

Eliott se précipite dans la chambre, un air désolé sur le visage. Il récupère Post-It,  malgré ses protestations puis referme la porte derrière, sans me laisser le temps de lui répondre.

— Auxanne, tu m'écoutes?

Ma mère commence à perdre patience, tout comme moi. Elle angoisse tellement qu'elle ne cherche pas à comprendre mes choix.

— Oui. Mais je dois rester ici. Je t'ai expliqué que je quitte New-York dans peu de temps, réponds-je, lasse.

Je l'entends soupirer longuement tout comme je discerne les réprimandes d'Eliott dans le salon.

— Je ne te déchiffre plus, ma fille.

Alors que je m'apprête à lui expliquer une énième fois mes choix, je perçois un cri puis des pleurs. Sursautant, je manque de lâcher mon téléphone. Devinant que ces sanglots proviennent de Lexie, je m'empresse de saluer ma mère avant de raccrocher, quitte à passer pour une impolie. Par la suite, je me précipite dans le séjour où je trouve Xie se débattant dans les bras d'Eliott. Lorsqu'elle m'aperçoit, elle s'écrie :

— Je te déteste!

Les joues baignées de larmes, elle semble m'en vouloir atrocement. Désorientée, je tente de déchiffrer la situation, en vain. Finalement, elle s'échappe en courant dans la salle de bain. Les yeux écarquillés, je demande implicitement des explications à mon compagnon. Ce dernier paraît presque choqué. Il se relève, époussetant son pantalon avant de me rejoindre. Je ne parviens même pas à m'exprimer tant je me sens perdue. Ai-je fait quelque chose de mal?

— Pour elle, tu n'avais que nous. Elle n'avait pas compris que nous devions te partager. Elle m'a demandé à qui tu parlais au téléphone. Lorsqu'elle a su qu'il s'agissait de ta mère, elle t'en a voulu, déclare-t-il difficilement.

Devinant le soucis, j'ouvre la bouche sans qu'aucun son n'en sorte. Jamais je n'aurais pu deviner cela. Il est vrai que je n'ai pas discuté de tout cela avec l'enfant. Cependant, avec la maturité dont elle fait preuve, je songeais qu'elle le savait. Manifestement, j'aurais dû prendre le temps de lui expliquer la situation.

— Tu crois que je peux aller la voir? m'enquiers-je, angoissée.

— Attends un peu, me conseille-t-il en posant sa main sur mon avant-bras.

— Mais, je pensais que...

— Je sais, me coupe-t-il de sa voix douce.

Paniquée à l'idée d'avoir blessé Xie, je me remémore chacun de ses demandes. Puis, je me rends compte qu'elles reflétaient toutes une seule chose : une famille à elle. Quant à moi, j'étais tellement perturbée par Adrien, mon travail, la distance, les difficultés d'Eliott, que je n'ai pas su gérer Lexie comme il l'aurait fallu. Je le regrette terriblement.

— Comment tes parents peuvent considérer Lexie? me questionne soudainement mon compagnon, d'un ton indéfinissable.

— Pour l'instant, ils ne comprennent rien, je soupire.

— J'ai besoin de savoir pour la calmer de la bonne façon, insiste-t-il.

— Eliott, je te signale qu'ils peuvent arriver ici à tout moment tant ils sont paniqués. Alors, je ne peux pas répondre à ta question, m'agacé-je.

Les mains dans les poches, il baisse les yeux. Je devine aisément où il souhaite en venir. Simplement, dans l'état actuel des choses, je ne peux pas lui répondre. Lexie sera-t-elle considérée comme leur petite fille? Mes proches accepteront-ils de les intégrer à ce point?

Déjà que la situation est complexe entre nous trois alors, rajouter des protagonistes dans le problème ne me semble pas une bonne idée.

— Je vais lui parler, assuré-je en me dirigeant vers la pièce d'eau.

Je sens qu'Eliott me suit, sans un mot. Je pousse doucement la porte, trouvant l'enfant recroquevillée sur la chaise en bois. Son ours serré contre elle, elle me fuit clairement.

— Lexie, chuchoté-je. Je peux te rejoindre?

Elle ne me répond pas, préférant me tourner le dos. Cependant, j'avance quand même dans sa direction. M'accroupissant afin de me trouver à sa hauteur, je cherche son regard.

— On discute toutes les deux? je propose.

Ses yeux rougis me brisent le cœur. Surtout en devinant que cela est de ma faute. L'oncle reste derrière nous, n'intervenant pas pour l'instant. J'apprécie qu'il me permette d'arranger les choses à ma façon. Je prends une inspiration avant de me lancer.

— J'ai une maman, un papa, un frère et une sœur, annoncé-je précautionneusement.

Son visage se contorsionne tandis qu'elle secoue négativement la tête.

— C'est nous, ta famille, affirme-t-elle d'une petite voix pourtant sûre d'elle.

— Bien sûr. Mais, je possède deux familles : vous et eux. Tu comprends?

— Non.

Doucement, je prends sa petite main dans la mienne. D'abord réticente, elle finit par se laisser faire non sans une certaine réticence.

— Tu ne peux pas être ma maman, déclare-t-elle, les larmes apparaissant à nouveau.

— Oh, mais pas du tout. Cela ne change rien à tout cela, m'empressé-je de la rassurer.

Elle descend de son siège afin de se positionner debout face à moi. Son regard dur et triste à la fois ne convient pas à une fillette de cinq ans. Je me sens perturbée, démunie.

— Si, tu m'as menti, me reproche-t-elle en croisant les bras.

Ses longs cheveux blonds n'ont pas encore coiffés. Emmêlés, ils forment une masse difforme. Ses réprimandes me blessent. Après tout, je n'y connaissais rien aux enfants. J'ai agi au mieux pour elle. Cependant, il m'est impossible de lui en vouloir. Elle se pose beaucoup de questions et paraît complètement désemparée face à tout ce qu'il se passe en ce moment.

— Pourquoi tu as des parents et pas moi? interroge-t-elle brusquement.

Elle attend fermement une réponse qui ne vient pas. En effet, il n'y en a pas. Perdant mes moyens, je suis soulagée d'apercevoir Eliott s'approcher. La petite a les yeux qui brillent, remplie de doutes. Il s'accroupit devant elle, à côté de moi afin de ne pas m'exclure de la situation.

— Ma belle, ce sont les choses de la vie. Personne ne choisit ce genre d'éléments. Tu ne peux pas en vouloir à Auxanne pour ça. Elle n'est pas responsable de la situation. Au contraire, elle fait tout pour tenter d'arranger notre problème. Tu sais, elle nous aime très fort. Tous les quatre, avec Chester, nous formons une famille. La nôtre. Personne ne possède la même puisque nous sommes tous différents. Comme toi, lorsque tu rassembles tes animaux en bois. Tu mets un loup avec un lapin et un ours pourtant, ils ne vivent pas ensemble normalement. Tu comprends ce que je veux dire? dit-il doucement.

Xie l'a fixé tout le long de son monologue. Les sourcils froncés, elle semble saisir le sens des propos de son oncle. Épatée par cette faculté qu'il possède à calmer cette enfant, je reste bouchée bée. Voyant qu'elle ne répond pas, Eliott poursuit :

— Tu pourras l'appeler Maman quand tout sera terminé, annonce-t-il.

Je crois que Lexie et moi avons la même réaction : yeux écarquillés, bouche entrouverte, aucun mot prononcé. Puis, Post-It m'observe avec curiosité.

— Ce sera ta Maman et, pas celle de quelqu'un d'autre, ajoute-t-il.

Il accepte ce statut. Nous n'en avions que vaguement discuté sans prendre de décision concrète. Au fond de moi, je considère Lexie comme ma fille. Je me suis tellement attachée à elle, à ses discussions interminables, ses jeux qui traînent, son regard océan, son effronterie, sa gentillesse. Eliott me permet d'obtenir ce rôle auprès d'elle. Mon cœur s'affole en se remplissant de gratitude. Des prunelles bicolores se posent sur moi, bienveillantes au possible.

— Ma Maman? questionne-t-elle d'une petite voix.

Il acquiesce lentement, lui permettant d'intégrer cette nouvelle information. Elle sait que je ne possède aucun gène en commun avec elle. Pourtant, elle semble ressentir la même chose que moi.

— Il faut que tu gagnes alors, m'implore-t-elle.

Je hoche la tête. L'émotion paraît trop intense, je ne parviens pas à m'exprimer. De toute ma vie, je ne me suis jamais sentie aussi... forte.

— Je l'avais dit que vous tomberiez amoureux, affirme-t-elle soudainement, un énorme sourire aux lèvres.

Je ris doucement, échangeant un regard amusé avec l'intéressé. Je me souviens parfaitement ce qu'elle avait prédit : Eliott et moi allions être ensemble, j'allais vivre avec eux.

Chester, jusque là resté en retrait, s'avance vers nous d'un pas traînant. Sa grosse tête pousse l'enfant qui trébuche en avant, tombant dans mes bras.

— Eh, doucement, murmuré-je.

La petite blonde grimpe sur ma cuisse, tenant toujours fermement son doudou contre elle. Son esprit fourmille de questions, cela se devine aisément. Finalement, elle n'en formule qu'une seule :

— Je rêve que tu viennes me chercher à l'école.

Cette demande devient récurrente, sans que je n'en devine la raison. Elle ne tarde pas à me la donner :

— Parce que les autres ont tous une maman à la sortie, qui les attendent en souriant. Souvent, elles ont un goûter dans la main. Elles leur prennent la main pendant qu'ils leur racontent leur journée.

—  Eliott le fait déjà, pas vrai? m'enquiers-je.

— Oui, mais, ce n'est pas pareil si  c'est toi. Je pourrais être comme tout le monde.

— Oh, chérie, murmuré-je, touchée.

— Tonton Eliott est parfait, ajoute-t-elle, gênée.

Je lui souris, comprenant son dilemme. Son oncle semble le deviner également puisqu'il lui sourit, tentant de la tranquilliser.

— D'accord, je t'accompagnerai, promets-je.

— C'est vrai? s'écrie-t-elle d'une voix suraiguë, commençant à sauter partout.

J'approuve, amusée. Le problème précédent paraît oublié. Du moins, Lexie appréhende mieux la situation.

A présent, la question qui se pose est : allons-nous gagner le procès?

_________________________

Bonsoir tout le monde!

Un chapitre important dans cette petite famille. Comprenez-vous Lexie?

Que pensez-vous de la promesse d'Eliott concernant sa "maman"?

Que pensez-vous du chapitre?

Mes excuses pour les délais entre chapitres qui risquent de s'allonger. J'ai repris les cours et j'ai retrouvé une vie sociale post-PACES alors je tarde un peu... En plus, l'histoire va très rapidement toucher à sa fin :/

A bientôt pour la suite!

Bonne soirée :*

Fantine

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