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42 _ Merci de m'avoir sauvé la vie

Encore installée aux côtés d'Eliott, je sursaute lorsque quelqu'un s'annonce à la porte. Ainsi, Amaury se fraie un passage jusqu'au chevet de son frère, l'air soucieux.

—  Frangin, soupire-t-il.

Le masque qu'Eliott porte l'empêche toujours de parler. Alors, il pose ses prunelles sur le barman, comme pour lui signifier "tout va bien". Ce dernier l'étreint maladroitement, tentant de ne pas le blesser.

—  Tu m'as fait une de ces frayeurs. Espèce d'idiot, marmonne-t-il.

La nervosité semble prendre le pas sur le bon sens. En effet, dès qu'il a prononcé ces mots, il le regrette. Cela se discerne aisément sur les traits de son visage. Ne souhaitant pas entrer dans cette discussion, je dépose simplement un baiser sur le front du menuisier. Je n'écoute plus ce que raconte Amaury : cela ne me concerne pas. Même si je ne comprends toujours pas comment l'incendie s'est déclaré, je n'en veux pas à mon compagnon. Certes, j'ai risqué ma vie pour lui mais, et alors? Ne le mérite-t-il pas?

Mes doigts caressent ses cheveux bruns tandis que seul le bruit des machines atteignent mes oreilles. Elles permettent à la respiration d'Eliott d'être régulière. Depuis que je suis arrivée, sa main n'a pas lâché la mienne. Mon pouce cajole inlassablement sa peau douce.

—  Nous devrions peut-être lui permettre de se reposer, déclare finalement Amaury, me sortant de mes pensées.

J'aimerais protester sauf qu'il a raison. Je me trouve dans cette chambre depuis plusieurs heures, il a besoin de sommeil. Lorsque mon regard se pose sur mon homme, je perçois ses cernes ainsi qu'une inquiétude compréhensible. Je m'empresse de le tranquilliser :

—  Je vais rentrer avec Amaury. Comme ça, je pourrais rassurer Lexie, d'accord?

Eliott acquiesce lentement, me donnant son accord. Une lueur indéfinissable éclaire brièvement ses pupilles. Son emprise sur ma main devient plus fort avant de me relâcher.

—  Je m'occuperai bien d'elle, promis.

Je dépose un long baiser sur front, lui offre un petit sourire puis quitte la pièce, malgré les battements anormalement rapides de mon cœur.

* * *

Garés devant la maison d'Amaury, je descends précautionneusement du véhicule. J'ai conscience que Xie m'attend. Alors, le barman se charge de mes affaires Je me sens mieux que ce matin. Ainsi, j'ai pris soin de camoufler mes bandages afin de ne pas effrayer l'enfant. Mon rythme cardiaque s'accélère. En réalité, je ne sais pas dans quel état d'esprit elle se trouve. De quelle façon dois-je me comporter? Que puis-je lui dévoiler et que dois-je lui cacher?

Je passe la porte de la demeure, remplie d'appréhension. Instantanément, mes yeux se posent sur la petite blonde. Vêtue des mêmes vêtements qu'hier, ses yeux s'écarquillent. Et moi, je lâche un discret soupir de soulagement.

— Salut, souris-je en m'avançant vers elle.

Elle se dirige dans ma direction. D'abord lentement puis elle se met à courir en me sautant dessus. Je la réceptionne comme je peux, sans parvenir à la lever dans les airs.

— Doucement, s'affole Amaury en se précipitant vers nous.

Je lui fais comprendre que tout va bien. Alors, il recule d quelques pas. M'asseyant à même le sol, je soulève Post-It plus facilement afin de la poser sur mes genoux. Ses grands yeux océans me dévisagent curieusement. Puis, un énorme sourire étire ses lèvres.

— Xa, tu m'as manqué!

— Toi aussi, ma belle.

— Il est où Tonton Eliott?

Lorsque je pose mes prunelles sur le barman, je comprends qu'ils ne lui ont rien expliqué. J'aurais préféré qu'il m'évite ce rôle. Peut-être qu'il n'a pas su comment s'y prendre. Alors, je décide d'omettre quelques détails volontairement, histoire de ne pas l'effrayer :

—  Il y a eu un incendie à la maison. Eliott va bien, il se repose à l'hôpital pour l'instant.

Je préfère ne pas en rajouter sur le compte d'Esteban. Elle possède une image suffisamment sombre de son père. Cependant, ses sourcils se froncent d'angoisse. Quelques larmes se forment aux coins de ses yeux.

— Pourquoi je ne peux pas aller le voir? questionne-t-elle en s'accrochant à moi.

— Il est très fatigué. En plus, il s'est fait mal, réponds-je sans dramatiser la situation. Il guérira vite.

— Mais, je serais sage, c'est promis, insiste-t-elle.

En réalité, je refuse qu'elle voie son oncle dans cet état. J'imagine que lui aussi préfère cela. Alors, je ne compte pas faiblir sur ce point-là.

— Nous pourrons l'appeler demain, proposé-je.

En effet, l'infirmière m'a affirmé que le masque à oxygène serait retiré le lendemain. Il pourra donc parler, au moins un peu. Je devine que seules quelques paroles de sa part suffiront à rassurer sa nièce. Elle devine mal l'ampleur du problème. Tant mieux pour elle. Pour une fois, elle a la possibilité de ne pas se trouver dans le centre de l'incident. Nous n'allons pas rater cette occasion.

— D'accord, murmure-t-elle, déçue.

Puisqu'elle ne connaît pas la vérité, elle ne paraît pas réellement perturbée. Voilà exactement ce que je souhaitais. Dès qu'elle a su qu'elle pourra téléphoner à son oncle dès demain, elle a semblé grandement soulagée.

— Tu as promis que tu ferais des crêpes, déclare-t-elle soudainement.

Je me redresse en époussetant mon pantalon. Xie me fixe de ses grands yeux bleus, remplis d'attente.

— Lexie, je pense qu'Auxanne aimerait bien s'asseoir un peu, intervient Amaury, toujours à nos côtés.

— Ne t'inquiète pas. Si tu as de quoi cuisiner, cela ne me dérange pas.

Il fronce les sourcils et, je me remémore notre discussion de la veille, où il me demandait de faire attention à moi. Je m'empresse de le rassurer :

— Promis, après, je me pose.

Il acquiesce, approuvant mon choix. Par conséquent, il m'emmène dans sa cuisine, simpliste mais pratique. Les matériaux sont très différents de ceux utilisés par Eliott : du métal, de l'inox, du verre. Du moderne. La petite main de l'enfant est cramponnée à la mienne.

— Où est Chester? m'informé-je auprès du propriétaire.

— Dans le jardin, suis moi.

Je m'exécute et découvre l'animal allongé par terre, l'air triste. Doucement, je m'approche de lui, m'agenouillant à ses côtés. Il renifle, prenant peur.

— Eh, c'est moi, soufflé-je.

Ses yeux me dévisagent avant qu'il ne pousse sa grosse tête sous ma main, à la recherche d'affection. Je le couvre de caresses, souffrant de le voir si seul. Habituellement, il est toujours en compagnie de son maître. Cela risque de ne pas être le cas pour plusieurs jours.

— Ça va aller mon grand, il va bientôt revenir.

Son pelage soyeux glisse sous mes doigts tandis qu'il aboie. Comme s'il était content de me voir. Lorsque je me lève, il se met à couiner.

— Tu rentres avec moi?

Je tapote ma cuisse, l'incitant à me suivre. Alors, il se redresse, me talonnant lentement. Je lui permets d'entrer dans la cuisine où il s'installe. Au moins, il se sentira moins seul.

* * *

La pâte à crêpe repose dans un saladier. Mary est rentrée du travail il y a peu. Ainsi, je la suis dans un couloir qui mène à la chambre d'amis. Une petite pièce où réside un lit double ainsi qu'une grande armoire. Amplement suffisant.

— Merci beaucoup, déclaré-je en me tournant vers elle.

— Il n'y a pas de quoi. J'ai rangé quelques uns de mes vêtements dans le placard, tu peux t'en servir.

Je lui adresse un sourire de gratitude. Puisque nous sommes seules dans la pièce, j'en profite pour lui demander ce qu'elle sait de l'état de la maison.

— Hier, après avoir déposé Lexie ici, Amaury s'y est rendu. Les pompiers s'y trouvaient encore. Ils lui ont expliqué que les fondations avaient été très bien faites donc, il n'y a pas de risque qu'elle s'effondre. Par contre, la moitié des pièce ont été réduites en cendres. S'il te plaît, ne l'interroge pas dessus, il semblait si secoué. Il s'est senti incapable de voir l'ampleur de dégâts, me supplie-t-elle, légèrement paniquée.

Je grimace malgré moi, imaginant l'état de notre cabane que j'appréciais tant. Le barman devait être démuni, impuissant face à cet incident important.

— Ils ont su déterminer l'origine du feu?

Elle secoue négativement la tête. Je m'assois sur le matelas, soufflant un bon coup. Seul Eliott peut me donner le fin mot de cette histoire. Simplement, pour l'instant, je me vois mal le brusquer à propos de ce sujet. Je préfère attendre. De toute façon, je dois m'occuper de lui, de Lexie et de Chester. Suffisamment de choses me torturent l'esprit.

— Bon, je vais essayer de ne plus penser à tout ça, soupiré-je.

Elle approuve avant de me laisser seule. Je m'allonge de tout mon long sur les draps, exténuée. Il est clair que je ne me rendrai plus à New-York avant le procès. Tant pis, j'appellerai Adrien demain. Si je dois clôturer mes dossiers, je le ferai ici. Je m'en veux d'abandonner Liv. Toutefois, elle m'a réprimandée lorsque j'ai émis l'idée de revenir demain. Elle paraissait même sérieusement énervée. Alors, je n'ai pas insisté.

Trois murs blancs et un bleu nuit m'entourent. La porte s'entrouvre doucement. M'appuyant sur mes coudes, j'aperçois Chester qui s'avance vers moi.

— Viens, murmuré-je en tapotant la place à côté de moi.

Il ne se fait pas prier en me rejoignant. Je ne sais pas si les propriétaires acceptent cela. Cependant, je me sens incapable d'abandonner ce chien. Il représente tant aux yeux d'Eliott. J'ai l'impression qu'en m'occupant de lui, je soulage son maître. L'animal pose sa tête sur mon ventre, s'allongeant en travers du matelas. Sa respiration devient régulière, comme s'il se détendait.

Dire qu'au début, il me grognait dessus et se méfiait de moi comme de la peste. Il m'effrayait. Aujourd'hui, il cherche ma présence, prêt à me protéger de tout. Quant à moi, je me suis habituée à sa présence. Du coup, cette grosse bête affectueuse me manque quand je ne suis pas là.

Il ne parle pas. Malgré tout, sa simple présence suffit à m'apaiser.

* * *

Le dessin de Lexie sous le bras, je déambule dans les corridors de l'hôpital. L'effervescence du lieu me donne le tournis. Depuis la veille, je n'ai eu de cesse de m'inquiéter pour mon petit ami. Ce matin, j'ai eu une discussion houleuse avec mon patron. Il a fini par céder, à la condition que je termine mes affaires en cours. Je doute d'y parvenir alors, j'ai accepté sans entrain. De toute manière, je ne serais pas revenue au bureau. Eliott a plus besoin de moi; plus que des voisins se chamaillant pour une histoire de clôtures.

Alors, je pousse la porte de la chambre correspondante. Un sourire rassuré étire mes lèvres lorsque je comprends que le masque a disparu. Je n'ai pas besoin de poser mes yeux sur lui pour savoir qu'il m'observe.

— Salut, souris-je en m'installant à ses côtés.

— Bonjour, souffle sa voix rauque.

— J'ai le droit de t'embrasser, aujourd'hui?

Il m'offre un sourire timide qui me fait fondre sur place. Mes doigts caressent sa joue indemne au moment où mes lèvres se posent sur les siennes. Un frisson me parcourt de la tête aux pieds. Même si ce n'est pas l'envie qui m'en manque, je n'approfondis pas le baiser. Je ne voudrais pas l'affaiblir inutilement. Pourtant, un grognement mécontent sort de sa gorge lorsque je m'écarte. Je ris doucement avant de l'embrasser à nouveau, profitant de notre contact l'espace de quelques secondes.

— Eh, ça suffit, m'amusé-je en posant mon index  sur le creux de sa lèvre supérieure.

J'attrape l'œuvre de sa nièce afin de lui montrer. Il faut croire qu'elle a bien choisi son sujet puisque le dragon sculpté par son oncle orne la feuille. Ce dernier le fixe avant de poser son regard transperçant son moi.

— Tu ferais quelque chose pour moi? me questionne-t-il, la voix éraillée.

— Bien sûr.

Il soupire en fermant les paupières. Si bien que j'ai pensé qu'il s'était endormi. Finalement, ses iris bicolores réapparaissent.

— J'aurais préféré être là. Seulement, il faudrait que tu récupères une caisse métallique. Elle se trouve dans la pièce fermée.

Je sais que cette salle est quasiment intacte après l'incident. Alors, je devrais pouvoir y parvenir sans trop de problèmes. Il m'explique brièvement qu'Amaury a récupéré la clef dans la voiture. Puis, il se tait, ayant probablement atteint les limites que sa voix lui pose.

— Je m'en occupe, affirmé-je.

Il m'offre la permission de découvrir ce que cache cette porte. L'angoisse monte en moi, ne sachant pas du tout à quoi m'attendre. Je décide, encore une fois, de passer sous silence l'origine du feu. Je ne l'estime pas en état de m'expliquer cela. Alors, à la place, je lui demande comment il se sent.

— Mieux, avoue-t-il en se redressant contre les oreillers.

D'une main maladroite, il récupère le cadeau de Lexie afin de le poser sur la tablette face à lui.

— Tu manques beaucoup à Chester aussi. Il se laissait aller jusqu'à ce que j'arrive. Mais, je gère la situation. Enfin, j'essaye.

Il me sourit, comme s'il n'en doutait pas. Son pouce cajole ma pommette avec tendresse. Je profite de ce moment calme avec lui. Au fond, j'en avais cruellement besoin. Je m'autorise un peu de relâchement en fermant les yeux. Je sens ses doigts flatter mon visage tacheté. Puis, ils effleurent ma chevelure brune avant de remonter sur ma nuque.

— Merci de m'avoir sauvé la vie, chuchote-t-il si doucement que ses paroles parviennent à mes oreilles telles un souffle.

Je conserve mes paupières fermées, répondant simplement :

— Tu aurais fait la même chose.

Son index se pose sur ma bouche qu'il contourne agilement. Puis, avec douceur, il pousse ma tête contre son torse. Je m'y installe, prenant garde à ne pas le blesser. Son bras enlace ma taille comme une caresse. Tous ces gestes raisonnent avec affection. L'amour semble émaner de nous alors, je m'en abreuve aveuglement, sans relâche. Cette étreinte m'enlève un poids atroce de la poitrine, me rendant étrangement légère. Pour quelques secondes, Eliott accepte la charge qui repose sur nous afin de me laisser en paix. Puis, peu à peu, je la récupère. Je me permets un léger soupir. Cependant, je reste là, à ma place.

Juste lui et moi, personne d'autre. Pour une fois, cela fait du bien. La chaleur de sa peau sur la mienne. Ses respirations,régulières. Ses battements de cœur. La seule chose qu'il me manque est son odeur boisée, remplacée par une effluve d'hôpital peu agréable. Alors, je niche mon visage dans le creux de son cou. Un soupir de soulagement s'échappe de mes lèvres.

Parce que je prends conscience en cet instant que j'aurais pu mourir. Me tromper. Arriver trop tard. Ne pas avoir été là.Beaucoup de choses auraient pu se dérouler. Toutefois, je suis vivante. J'ai sauvé Eliott. J'ai agi à temps. Tout va bien.

Une larme s'échoue sur l'avant-bras de mon petit ami. Le calvaire semble toucher à sa fin. J'espère de tout cœur que ça soit le cas.

___________________________

Bonsoir!

Un chapitre plutôt calme mais j'en avais besoin pour réintroduire Lexie et Chester. J'espère qu'il vous aura plu quand même?

Le prochain chapitre vous dévoilera la pièce secrète d'Eliott. Des idées?

Demain, je reprends les cours comme beaucoup d'entre vous je suppose. Bonne rentrée à vous!

A mercredi pour la suite :*

Bonne soirée,

Fantine

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