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34 _ Ta fille t'attend

Lorsque je me réveille, personne n'occupe l'autre côté du lit. Me trouvant seule dans cette pièce accueillante, je décide de rester encore peu dans la chaleur des draps. Hier soir, nous avons passé encore plus d'une heure à discuter légèrement. Sans risquer des sujets trop complexes. Ainsi, en m'endormant, mon mal de dos avait disparu laissant place à une simple gêne dans mes mouvements.

Lorsque j'entends un bruit sur la porte, je souris automatiquement.

— Tu peux rentrer, Lexie, annoncé-je en devinant de qui il s'agit.

La petite blonde se fraie un passage jusqu'au matelas où je m'assois, prête à l'accueillir. Nous ne nous sommes pas vues la veille puisque je suis rentrée trop tard.

— Xa! s'exclame-t-elle en sautant dans mes bras.

Je la réceptionne, un gros sourire me barrant le visage. Elle est vêtue de son joli pyjama nounours. Ses cheveux semblent avoir encore poussés. Par contre, son visage enfantin reste le même.

— Salut, souris-je.

— J'ai plein de trucs à te raconter! Tu viens?

Elle m'attrape la main en m'incitant à la suivre au rez-de-chaussée. Ainsi, elle me précède gaiement jusque dans la cuisine où Eliott prépare son café. Lorsqu'il m'aperçoit, il me sourit légèrement tandis que je m'installe face à sa nièce.

Véritable moulin à parole.

C'est fou tout ce qu'il peut se passer en l'espace d'une semaine dans la vie d'une petite fille de cinq ans.

Son oncle nous rejoint en me tendant une tasse fumante. Je le remercie dans un murmure tout en restant concentrée sur le discours de l'enfant. Elle respire tant la vie que je lui emprunte un peu de cette énergie.

— Oui, Xie, tu me l'as déjà dit, s'amuse Eliott, enserrant son mug de ses deux mains.

— Oh, zut.

Je me mets à rire face à cette bouille innocente. Cette ambiance conviviale est tout ce que je demande, en réalité. Chacun possède parfaitement sa place, personne n'est mis de côté. Tout le monde s'écoute, se montre présent pour les autres. Aucune animosité ne se trouve dans cette maison et dans cette famille.

Au bout d'une dizaine de minutes, Eliott part se changer et Lexie se dirige vers les toilettes. Je me retrouve donc seule dans cette cuisine. Lorsque j'entends quelqu'un toquer à la porte. Instinctivement, je me lève pour aller voir de qui il s'agit. A cet instant, le menuisier accourt à mes côtés afin de me devancer.

— Tu attends quelqu'un? m'enquiers-je.

— Non, jamais, affirme-t-il, inquiet.

Il regarde par l'œilleton puis recule de trois pas.

— Oh, murmuré-je en devinant aisément qui se cache derrière la paroi.

Mon petit ami soupire nerveusement, enfonçant ses mains dans son jean. Quant à moi, je suis encore en pyjama.

Esteban réitère son geste, faisant sursauter son jumeau.

— N'ouvre pas, si tu n'en as pas envie, déclaré-je sérieusement.

— Laisse moi rentrer, prévient l'intrus, contrant mes dires.

L'oncle se frotte la nuque en dansant d'un pied sur l'autre avant de l'autoriser à nous rejoindre. Dès que la porte est déverrouillée, la copie conforme d'Eliott entre, l'air irrité. Pourtant, dès qu'il m'aperçoit, il me sourit grandement. Comme s'il était content de me voir.

— Salut!

— Bonjour, marmonné-je.

Je croise les bras sur ma poitrine en signe de refus de communication. Il m'observe intensément, réfléchissant probablement sur la manière d'agir. Finalement :

— Bon, je suis venu terminer un conversation entre frères, tu veux bien nous laisser?

— Non.

Son visage trahit une certaine surprise avant de redevenir neutre. Eliott semble s'effacer alors que Chester fait son apparition.

— Je vois, murmure Esteban. Frangin, tu irais me chercher Lexie?

— Pourquoi ?

— J'en envie de la voir, explique-t-il.

Mon petit ami attrape ma main, dans l'optique de m'entraîner avec lui dans sa chambre. Sauf que son frère ne l'entend pas de cette oreille. Il effectue un mouvement vers moi alors que je le rejette.

— Laisse-la avec moi. Nous allons apprendre à nous connaître en attendant.

— Je préfère qu'elle vienne avec moi, intervient Eliott, serrant fermement mes doigts.

Je ne prononce pas un mot, souhaitant que mon compagnon parvienne à tenir tête à son double. Ce dernier fronce les sourcils, prenant un air blessé. Instantanément, le menuisier semble ne plus savoir quoi faire.

— Aller, tu en as pour deux minutes, insiste Esteban.

Mon petit ami échange un regard avec moi. Je tente de lui faire comprendre de ne pas partir sans moi. Sauf qu'à cet instant, nous apercevons Lexie courir à l'étage, un nounours contre elle. Son père amorce un pas vers elle. Seulement, l'oncle s'interpose automatiquement.

— Tu vas me voler ma fille alors, tu dois au moins me permettre de la voir, prévient durement Esteban.

— Elle ne veut pas, affirme fébrilement Eliott.

— Soit tu restes avec ta copine. Soit tu rejoins Lexie.

Quelle cruauté! Demander à un homme de choisir entre sa « fille » et sa petite amie. Il panique complètement, ne sachant pas quel choix faire. Alors, je décide d'intervenir. Je ne peux décemment pas le laisser dans une telle situation.

— Nous allons monter tous les deux, affirmé-je en attrapant le bras de mon compagnon.

J'accélère le pas, le traînant presque derrière moi. Lorsqu'Eliott retrouve son sang-froid, il reprend une allure normale. Nous grimpons les marches deux à deux jusqu'à rejoindre l'enfant, cachée derrière la porte. Dès que nous entrons, elle se précipite sur son oncle qui la soulève dans ses bras. Elle se calme presque automatiquement. Je n'entends pas ce qu'ils se disent. Pour autant, ils semblent sur la même longueur d'onde.
Je n'ai pas le temps de les prévenir qu'Esteban nous a suivi : le voilà à nos côtés. Malgré tout, il ne se concentre que sur moi.

— Nous n'avons pas vraiment eu l'occasion de discuter, remarque-t-il en me souriant.

Je ne parviens pas à lui rendre cette politesse. Il me suffit de me remémorer les moments où son frère se trouvait au plus bas à cause de lui pour que cette envie me passe. Alors, je hoche simplement la tête, ne trouvant pas la force de faire plus.

— Eliott a toujours eu de bons goûts, certifie-t-il en me dévisageant.

— Merci, réponds-je simplement.

Puis, afin qu'il comprenne que je ne souhaite pas parler plus longtemps, je lui tourne le dos en faisant mine de chercher quelque chose dans mon sac, posé sur une chaise. Il paraît dérouté par mon comportement. Grand bien lui fasse. Qu'il n'espère pas que je tombe dans ses filets comme d'autres l'ont fait auparavant.

— Ai-je fait quelque chose qu'il ne fallait pas? questionne-t-il, la voix pleine d'incompréhension.

Seulement, je suis certaine qu'il sait parfaitement ce qu'il se passe actuellement. Finalement, je retourne vers eux. Eliott repose Lexie au sol. Cette dernière va se réfugier de l'autre côté du lit puis, son oncle s'empare doucement de ma main.

— Non, rétorqué-je.

Esteban s'approche de moi, se foutant pas mal de la présence de son frère juste à côté de moi. Ses yeux bleus me paraissent fades, vides de toute émotion. Son sourire, faux. Peut être est-ce parce que je sais de quelle façon il a détruit son jumeau.

— Mon frère et moi partageons tout, tu le sais? s'enquiert-il d'une voix amicale.

— Oui, et?

Il hausse un sourcil. Alors, même si j'ai compris qu'il faisait allusion à moi, je refuse de me laisser démonter ainsi. Nous nous défions longuement du regard, sans qu'aucun n'accepte de se détourner. Je ne me laisse plus marcher sur les pieds, il va rapidement l'apprendre.

— Bon, ça suffit! s'exclame Eliott en nous faisant sursauter. Elle ne t'appartient pas, ok? Ne la touche pas.

Mon autre main s'accroche à son bras, lui montrant mon soutien et ma présence. Esteban sourit sournoisement, enfonçant nonchalamment ses poings dans ses poches.

—  Parce qu'elle est ta propriété?

Soucieuse de la réponse que s'apprête à fournir Eliott, je n'interviens pas.

—  Auxanne n'est pas un objet que tu peux t'approprier. Elle n'a d'appartenance qu'à elle-même.

Mon cœur fait un bond dans ma poitrine en entendant ces mots. Il n'y a plus aucun doute : Eliott me respecte. À cette seule pensée, j'accentue mon emprise sur son bras.

— Laisse Xa tranquille, intervient une petite voix derrière nous.

Nous pivotons tous les trois vers Lexie. A genoux derrière le lit, nous apercevons simplement son visage paniqué. Chester n'a toujours pas quitté les pieds de son maître.

— Je n'ai rien fait du tout, se défend Esteban, offusqué.

Puis, elle disparaît à nouveau derrière le sommier.

— Je pense pouvoir dire sans me tromper que tu n'es pas le bienvenu ici, affirmé-je, toujours fermement accrochée à Eliott.

— Je viens rendre visite à ma famille, se justifie-t-il. C'est ainsi que l'on m'accueille?

— Je t'ai déjà dit que je n'aimais pas que tu viennes à l'improviste, rétorque Eliott.

— Toi,  grommelle Esteban, tu m'as poignardé dans le dos. Tu comptes m'arracher ma fille alors ne viens pas me donner de leçon de morale.

Il s'approche dangereusement de nous alors le menuisier recule, bien malgré lui. Il détourne le regard, mal à l'aise. Quant à Esteban il affiche une expression victorieuse.

— Je ne sais même pas pourquoi je viens encore voir une ordure comme toi, ajoute-t-il sèchement.

— Ça suffit! m'écrié-je. Arrête de le rabaisser comme ça alors qu'il fait ce qu'il faut.

— C'est n'importe quoi. Lexie est la fille de son ex. S'il veut la récupérer c'est uniquement parce qu'il l'aime encore.

— Tu as tort, affirme Eliott, offusqué.

Chester, sentant l'animosité monter, montre les crocs en grognant, faisant reculer l'intrus. Il ne manque pas de toupet : lui lancer à la figure qu'il lui a volé sa copine et lui a fait un enfant.

— Je l'ai reconnue à sa naissance. Il s'agit de ma fille! s'énerve le père en gesticulant. Tu n'as pas le droit de faire ça.

— Tu ne t'en es jamais occupé, réplique mon compagnon en haussant le ton.

— Tu m'en as empêché.

— C'est totalement faux! Tu pouvais venir quand tu le souhaitais! se défend l'oncle, dérouté par une telle attaque.

Il me lâche afin de se positionner face à moi. La tension monte encore d'un cran, je pressens le pire.

— Tu mens, certifie Esteban en se rapprochant encore de mon petit ami.

Chester se met à aboyer méchamment, servant toujours de barrage entre les deux hommes.

— Non! Elle te réclamait et tu n'as strictement jamais été là.

— Tu veux que je te dise? Les parents auraient honte de toi, lâche durement Esteban.

Son frère recule de trois pas face à ces paroles atroces. Je passe devant lui, pose mes deux mains à plat sur le torse du père de Lexie et le pousse de toutes mes forces.

— Dégage! m'écrié-je en fermant la porte de la chambre dès qu'il l'a quittée.

Lorsque je me retourne, je trouve Chester qui tourne en rond autour de son maître. Ce dernier a les yeux écarquillés, remplis de regrets. Enfin, j'entends Lexie pleurer derrière le lit.

De qui dois-je m'occuper en premier?

Paniquée, je me précipite sur Eliott, prenant son visage brisé en coupe entre mes mains. Ses yeux deviennent vitreux alors, je décide de le serrer contre moi. Fort.

— Eh, je murmure. Ne le crois pas. Il a dit ça pour te blesser.

Il s'écarte de moi, l'air complètement désorienté. Derrière moi, les sanglots de l'enfant redoublent. Démunie, je presse la main de mon compagnon avant d'aller consoler Lexie. Chester, quant à lui, ne lâche pas Eliott.

Contournant le matelas, je trouve Xie, prostrée, une peluche contre elle. Ses épaules sont secouées par ses pleurs sonores. Je me précipite à ses côtés afin de la prendre contre moi. Instantanément, elle lâche son doudou pour s'accrocher à moi de toutes ses forces.

— C'est fini, susurré-je en la berçant doucement.

— Il me fait peur, confie-t-elle difficilement.

— Je sais mais, il ne te fera rien, promets-je.

Sentant qu'elle se calme peu à peu, je tourne légèrement la tête pour chercher Eliott du regard. Je le trouve, assis sur la chaise près de l'armoire, semblant observer le vide. Sa tête est rentrée dans ses épaules et il ne se rend même pas compte de son chien qui lui tourne autour. Manifestement, Esteban est parti, nous laissant en paix.

Jusqu'à quand?

Au bout de quelques minutes, un lourd silence s'abat sur nous. La pièce paraît rétrécir, m'étouffant presque. Les doigts de la petite fille restent crochetés sur mon pull même si ses larmes se sont taries. Alors, je me relève comme je peux en la conservant contre moi puis je marche jusqu'à son oncle. Ce dernier ne relève même pas les yeux sur nous. Par contre, Lexie me demande de la déposer par terre. Une fois cela fait, elle grimpe maladroitement sur les genoux d'Eliott. Ce dernier semble sortir de sa transe. Il sursaute en rattrapant sa nièce afin de la caler sur sa cuisse. Elle se blottit contre lui, disparaissant presque dans ses bras.

Pour l'instant, je n'ai pas ma place ici. Ils ont besoin de se réconforter tous les deux. Par conséquent, mon doigt frôle la joue d'Eliott avant que je quitte la pièce. Ils restent tous les trois dans la chambre. Quant à moi, je me retrouve seule dans le salon. Le jumeau a disparu alors, je verrouille la porte d'entrée.

Après avoir ajouté quelques bûches dans le feu de la cheminée, je me laisse tomber sur le canapé. Ma chute est amortie par les coussins confortables. Je suis persuadée que cette visite impromptue va faire chuter la confiance d'Eliott. Lui qui commençait à croire en lui ainsi qu'en ce jugement, tout risque de basculer...

Esteban ne peut donc pas le laisser en paix? Il en a suffisamment fait, son frère ne mérite pas ça. Frustrée de ne pas pouvoir agir, je me lève d'un petit bond et suis surprise de voir Lexie descendre les escaliers.

— Il veut être tout seul, m'apprend-elle en se dirigeant vers sa chambre, les yeux rougis.

Je m'avance vers elle, m'agenouille devant elle. Elle s'arrête.

— Je vais lui parler et ensuite, nous pourrons jouer toutes les deux. Ça te dit?

Je ne peux pas me permettre de laisser une enfant dans un tel état sans tenter de lui changer les idées. Ainsi, elle acquiesce, me promettant qu'elle va tout préparer en attendant.

Par la suite, je grimpe les marches deux à deux pour le retrouver debout face à la grande baie vitrée, dos à moi.

— Tout va bien? m'enquiers-je doucement.

Il ne se tourne pas vers moi, préférant s'asseoir sur le lit. Son chien est installé à ses pieds. Je les rejoins en quelques pas puis décide de me placer derrière lui. De cette façon, il m'est plus facile de l'entourer de mes bras et de mes jambes. Mon menton trouve sa place sur son épaule, mon nez frottant sa joue barbue.

— Eliott? appelé-je.

— Je ne sais pas, murmure-t-il finalement.

Je distingue que ses mains tremblent. Lentement, j'entrelace nos doigts, espérant calmer son esprit torturé.

— Ton frère ment, affirmé-je. Tu fais ce qu'il y a de mieux pour Lexie, n'en doute plus.

— Qu'en penseraient mes parents?

— Rien de négatif. Tu as élevé cet enfant, même s'il n'est pas le tien. Tu n'as strictement rien à te reprocher.

— Et s'il avait raison? Si je l'avais empêché de voir sa fille, inconsciemment? s'inquiète-t-il.

— Je ne l'ai vu que deux fois. Pourtant, cela me suffit à savoir que c'est faux. Eliott, si Lexie a peur de lui, c'est qu'il y a une raison, non?

Taciturne, il baisse encore un peu plus la tête. Du coup, je m'accroche encore un peu plus à lui. Chester se lève afin de poser ses deux grosses pattes poilues sur les genoux de son maître qui lui caresse distraitement la tête.

— Ne lui permet pas ce genre de remarque atroce. Comment réagirait-il si, toi, tu agissais de la sorte? le questionné-je.

— Mal, souffle-t-il.

— Donc, cela signifie que son comportement n'est pas normal. Encore moins respectueux.

Doucement, il fait glisser son bras derrière moi afin de m'amener sur lui. Ne souhaitant pas le brusquer, je m'installe sur ses genoux avec lenteur. Il refuse catégoriquement de croiser mon regard.

— Et si nous descendions pour être tous les quatre? proposé-je en passant ma main dans ses cheveux bruns.

Discernant son hésitation, j'ajoute :

— Ta fille t'attend.

Ses sourcils se froncent légèrement avant qu'il n'acquiesce.

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Bonjour! Comment allez-vous avec cette chaleur atroce?

Chapitre haut en couleurs! Qu'avez-vous pensé d'Esteban?

Des réactions d'Eliott?

Info importante : je commence à travailler dès demain avec un planning chargé. Je vais essayer de conserver le rythme de deux chapitres par semaine seulement, je ne promets rien. Par conséquent, je ne vous donne pas de date pour le prochain. Il arrivera, c'est certain. Simplement, je ne veux pas m'engager pour un jour sans être sûre de pouvoir.

Bonne journée :*

Fantine

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