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25 _ Pas légitime

Chapitre surprise et très important pour la suite!

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Ce matin, j'ai décidé d'accompagner Eliott à son travail, souhaitant confronter son patron. Je ne veux plus jamais que quelqu'un doute de sa capacité à avoir une vie sentimentale. Ainsi, main dans la main, Chester encore et toujours sur ses talons, nous nous dirigeons vers la menuiserie. Le petit bâtiment sert à l'avant d'accueil aux clients; à l'arrière d'atelier. Nous entrons par derrière où quelques salariés se trouvent déjà là. Une immense pièce s'offre à moi, remplie de machines et d'outils dont je ne connais ni le nom, ni l'utilité. Des bouts de bois ainsi que des morceaux de sciure jonchent le sol.

Un homme plus âgé s'avance vers nous. Tous vêtus de chaussures de sécurité et de vêtements de travail, ils semblent prêts à commencer leur journée. Il nous salue chaleureusement.

— Êtes-vous la jeune femme que j'ai eu au téléphone la semaine dernière? s'enquiert l'individu grisonnant tandis que les autres continuent de préparer leurs affaires plus loin.

J'acquiesce simplement, sans un trace de sourire sur mon visage. Eliott amorce les présentations. Souhaitant tout de même rester polie, je lui tends une main qu'il serre.

— Toutes mes excuses. Eliott n'est pas très bavard sur sa vie privée, je ne savais pas que quelqu'un partageait sa vie. Je n'aurais pas dû me montrer si critique. Je vous souhaite tout le bonheur possible, affirme-t-il, souriant et sincère.

— Merci, déclaré-je, soulagée que tout rentre dans l'ordre.

Il hoche la tête puis s'éclipse en nous laissant seuls. Son employé m'entraîne à l'écart des autres, loin de leurs regards.

— Bon, je te laisse travailler. On se voit tout à l'heure, affirmé-je.

Mon compagnon acquiesce tandis que je vois Chester se diriger dans un coin du hangar, comme s'il s'agissait de sa place. Je me dresse sur la pointe des pieds puis offre un baiser rapide à son maître, agrémenté d'un sourire. Mes doigts caressent sa peau bleutée, ses iris se voilent.

— Ça ira? questionné-je. Tes côtes ne t'empêcheront pas de travailler?

— Je ne forcerai pas trop, voilà tout, répond-il en haussant les épaules.

Son œil est entouré d'un rond mi-violet, mi-bleu. Ses os se réparent progressivement même s'il va en souffrir encore un peu.

— Je demanderai à Chester de me faire un rapport.

Il sourit, l'air amusé, en secouant la tête. Riant doucement, je lui offre un dernier baiser sur sa joue rugueuse avant de le laisser se préparer. Parcourant la distance qui me sépare du parking, je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. L'extirpant de là, je lâche un soupir d'agacement : Adrien. Dois-je décrocher? Après tout, il reste mon patron. Même si j'ai demandé à Liv de le prévenir de mon absence, son appel était à prévoir. Par conséquent, je décroche en faisant demi-tour.

— Allô? demandé-je.

— Malade, hein? raille-t-il.

Atteignant à nouveau l'atelier, je cherche Eliott du regard. Lorsque je le trouve, je lui fais signe de me rejoindre. Il s'empresse de s'exécuter, soucieux.

— Oui, affirmé-je. J'ai attrapé froid ce week-end.

J'attrape vivement le poignet de mon compagnon pour l'entraîner dehors. Une fois éloignés, je mets mon téléphone sur haut-parleur. Lorsqu'il voit le nom de mon ex sur l'écran, il écarquille les yeux avant de serrer les poings. Je lui demande silencieusement de ne pas intervenir pour l'instant.

— Aller, ne mens pas Auxanne. Tu n'as juste pas le cran de venir travailler, voilà tout, me provoque sournoisement Adrien.

Eliott s'apprête à répliquer sauf que je pose ma main sur son bras pour l'en empêcher. J'ai simplement besoin de sa présence pour me confronter à Adrien comme il se doit.

— Je te dis que je ne me sens pas bien, insisté-je nerveusement.

— Bon, dans ce cas, demain tout sera rentré dans l'ordre, pas vrai? questionne-t-il, l'air impatient.

J'échange un regard avec Eliott, il hoche légèrement la tête en sentant ma panique monter. Alors, je réponds par la positive.

— Parfait. J'ai des dossiers dont je ne veux pas m'occuper, je les mets sur ton bureau. Soigne-toi bien, tu auras de la paperasse à faire! s'exclame-t-il avant de raccrocher brusquement.

D'un geste rapide, je range mon portable dans la poche de mon manteau en détournant le regard. Encore une fois, j'ai perdu la bataille. Soupirant longuement, j'emmêle mes longs cheveux.

— Eh, murmure Eliott. Ce n'est pas...

Il enveloppe ma paume de la sienne afin de la serrer doucement. Finalement, il me prend carrément dans ses bras.

— On va trouver une solution, d'accord? Je te le promets, assure-t-il en caressant mes cheveux.

Je crochète mes doigts sur son pull, m'accrochant à lui de toutes mes forces. Ainsi, je décide de croire en ses mots.

— Ok, soufflé-je contre lui.

Nous conservons cette position encore quelques minutes jusqu'à ce que je le repousse doucement.

— Aller, va travailler, dis-je en tentant de recouvrer une voix normale.

— Tu sais quoi? Je suis seul à l'atelier ce matin. Tu n'as qu'à attendre dans la voiture que tout le monde s'en aille. Tu vas rester avec moi, propose-t-il sérieusement.

— Mais, je ne veux pas t'apporter de problème...

Ses collègues l'appellent derrière lui alors il se retourne en leur affirmant qu'il arrive avant de revenir vers moi.

— Patiente dans le pick-up, je... t'enverrai un message! s'exclame-t-il, l'air content.

— Très bien, souris-je.

Il presse ma main une dernière fois avant d'entrer à nouveau dans le bâtiment. Quant à moi, je retourne sur le parking où j'entre dans le véhicule. Je fais confiance à Eliott : il va m'aider à arranger les choses. Il existe un dénouement à toute cette histoire, elle ne peut plus durer. J'ai vécu avec Adrien pendant plus de six mois. Par la suite, d'autres mois mais, à l'hôpital ce coup-ci. Enfin, de nombreuses semaines où je le vois encore quotidiennement, subissant encore ses frasques violentes.

Soupirant, je pose mon front sur le haut du volant. Je sais que Liv va m'appeler dans la journée. De toute façon, je vais devoir rentrer dès ce soir. Et laisser l'homme dont je suis amoureuse sans savoir s'il se trouve en danger ou non. D'un côté, je me sens complètement perdue. De l'autre, je trouve mes marques. C'est cet équilibre qui me permet de conserver la tête hors de l'eau.

Mon téléphone s'éclaire :

Tu peux me rejoindre

Sautant du pick-up, je trottine jusqu'à l'arrière du bâtiment. M'y engouffrant, je chercher Eliott du regard. Chester se charge de m'accueillir, comme il en a l'habitude : en me sautant dessus.

— Hey, nous nous sommes vus il y a dix minutes, ris-je doucement.

— Te voilà.

Je relève le regard, remarquant que nous sommes seuls dans la fabrique.

— Viens, j'ai un peu de travail là-bas.

Il m'entraîne dans un recoin de la pièce, où des morceaux de bois ont déjà été découpés.

— J'ai le droit d'être ici? m'enquiers-je.

— Non, mais ils ont un chantier qui leur prendra la journée.

Il se place face à une grande plaque en bois, traçant des traits au crayon à papier à l'aide d'un mètre.

— Je vais devoir rentrer dans la soirée, annoncé-je du bout des lèvres, ayant peur de le déconcentrer.

Il pose brièvement son regard sur moi, craintif.

— Dans ce cas, je veux que nous trouvions une solution avant ton départ.

Observant une sorte de plan sur papier, il positionne des morceaux de bois avant de les retirer. Je n'ai pas forcément envie d'en discuter maintenant. Alors, je change de discussion.

— Que fais-tu? m'informé-je curieusement en m'approchant.

— Une porte d'entrée. Recule-toi un peu, je vais devoir couper cette planche.

Je m'exécute en mettant une distance de sécurité entre son espace de travail et moi. Il baisse des lunettes de sécurité sur ses yeux si beaux puis utilise une machine qui tranche précisément le bois. Un bruit fort se  entendre pourtant, Chester ne bouge pas de sa place, comme s'il avait l'habitude. Quant à moi, je l'observe faire. Jusqu'à présent, il ne m'a jamais permis de le regarder travailler. Par conséquent, je profite de cet instant, fixant ses mains qui frôlent la matière, ses iris qui se concentrent sur la découpe. Concentré, il ne prononce pas un seul mot.

Une fois qu'il a terminé, je le rejoins à nouveau.

Sauf qu'il s'appuie de ses deux mains sur la plaque boisée, les sourcils froncés. Je m'avance vers lui, inquiète.

— Eliott? Ça te fait mal?

— Non, murmure-t-il. C'est que...

Il lâche un énorme soupir tout en retirant ses lunettes. Son visage ne m'a jamais paru aussi sérieux. Excepté la fois où il avait été vexé que je l'attaque sur sa nièce.

— J'ai un service à te demander, annonce-t-il presque solennellement.

— Je t'écoute, affirmé-je, un peu perdue.

Sa main fourrage dans ses cheveux bruns tandis qu'il paraît chercher ses mots avec attention. Quant à moi, je patiente sans un mot. Posant ma main sur son épaule, je l'amène à verrouiller son regard dans le mien. D'un mouvement de menton, je l'incite à continuer.

— J'aurais besoin que tu m'aides à obtenir la garde de Lexie, assure-t-il en me regardant droit dans les yeux.

Sa voix vibre d'espoir, d'attente. Il fronce les sourcils, ne sachant visiblement pas à quoi s'attendre de ma part. Pour tout dire, j'ai la sensation de ne pas réagir.

— Mais... Tu ne la possèdes pas déjà? questionné-je, stupéfaite.

Sa tête se balance de gauche à droite tandis qu'il continue de me fixer intensément. N'y comprenant rien, je reste à l'affût d'une explication. Il soupire longuement, enfonçant ses mains dans ses poches.

— Comme je te l'ai déjà dit, la mère de Lexie s'est enfuie à sa naissance. Son père - mon frère donc - ne s'en est jamais occupé. Alors, je l'ai recueillie. Ce devait être temporaire, jusqu'à ce qu'il se reprenne en main. Ce moment ne s'est jamais présenté alors elle est restée avec moi. Aujourd'hui, cela dure depuis plus de cinq ans. J'aimerais m'occuper d'elle en toute légalité, en avoir la garde. Tu comprends? explique-t-il fébrilement.

Cinq années est synonyme de temporaire pour lui?

— Mais, il me faut des éléments sur lesquels m'appuyer pour te défendre, qui démontrent que son père n'est pas apte à s'occuper d'elle, déclaré-je, désemparée.

— Il ne s'en est jamais chargé, Auxanne! Jamais! s'exclame-t-il, énervé. Depuis qu'elle est née, c'est moi qui prends soin d'elle, pas lui.

Ses mains bougent dans tous les sens, signe de son état d'agacement. J'ai conscience que cela n'est pas tourné contre moi, plutôt contre cette situation injuste. Pour autant, je l'ai rarement vu dans cet état. Je devine alors à quel point cette cause lui tient à cœur. Tellement que je n'ai même pas le temps de lui répondre.

— Je représente la seule personne qui se soit jamais intéressé à Lexie. Elle est ma fille. Peut être pas génétiquement mais c'est tout comme. Je tiens vraiment à récupérer sa garde. Son père l'a abandonnée. Il l'avait récupérée chez lui après sa naissance. Quelques heures plus tard, je lui ai rendu visite. Il ne se trouvait pas dans l'appartement. Ce dernier semblait sans dessus dessous : aucune hygiène. Entre les affaires immondes qui trainaient, la vaisselle pas lavée, les boîtes de pizzas et les bouteilles de bière jonchant le sol. Il y avait le landau de Lexie, là, dans l'entrée. Comme s'il l'avait laissée là en rentrant sans s'en préoccuper. En jetant un œil à l'intérieur, je l'ai vue. La couche sale, probablement sans ayant été nourrie. Je n'ai pas réfléchi plus longtemps : je l'ai récupérée chez moi, changée, lavée, nourrie. Aimée. Lorsque je te dis qu'il n'en a jamais rien eu à faire, c'est la vérité, raconte-t-il avec animosité.

Oh merde. Pauvre petite. Eliott lui a sauvé la vie. S'il n'était pas intervenu, que serait-il advenu d'elle? Cet Esteban n'a donc pas d'âme? Comment peut-il abandonner un bébé à son propre sort. Ma main s'est portée d'elle-même à ma bouche tant la situation me paraît atroce. Aujourd'hui, cette enfant a une belle vie, selon moi.

— Comment a réagi ton frère? m'enquiers-je prudemment.

— Il était en soirée. Encore. Alors, quand il est rentré, il ne s'est même pas rendu compte de son absence. Par la suite, il a rapidement compris où se trouvait sa fille. Il n'a pas réellement cherché à négocier. Il me l'a laissée, venant la récupérer quelques fois avant de me la ramener quelques jours plus tard.

Il se tait quelques instants, essayant de calmer sa colère face à une telle injustice.

— J'ai besoin de toi Auxanne, je me fiche de tes honoraires. Je veux la garde, certifie-t-il, martelant les mots de sa dernière phrase.

— Très bien. Écoute, il me faut l'accord du cabinet et des preuves, Eliott. Mais, je te promets de faire absolument tout ce qui est en mon pouvoir pour que justice te soit rendue, assuré-je en tentant de le rassurer.

Il tourne en rond, me donnant le tournis. Ses mains tremblent tandis que ses traits ne se détendent pas.

— J'ai l'impression de ne pas me sentir légitime auprès d'elle. Comme s'il pouvait me la retirer n'importe quand...

S'asseyant à nouveau sur son tabouret, sa respiration se fait plus saccadée. L'émotion semble le prendre à la gorge. Quant à moi, j'ai conscience de pouvoir faire quelque chose seulement, comme je connais Eliott, il vaudrait mieux que ça soit Liv qui le défende. M'accroupissant face à lui, je récupère ses mains meurtries dans les miennes, passant doucement mon pouce sur ses phalanges.

— Si le cabinet accepte ta demande, il faut que ma meilleure amie se charge de ta demande. Pas moi, je suis trop impliquée. Ne t'inquiète pas, elle est très compétente, surtout dans tout ce qui touche aux enfants. Je l'aiderai dans la préparation du dossier, expliqué-je.

— Penses-tu sérieusement que je peux l'obtenir? questionne-t-il, complètement désarçonné.

— Je n'ai pas toutes les cartes en main pour te répondre, Eliott. La situation me paraît complexe, il faut que je l'étudie sérieusement.

Lexie possède sa chambre chez lui. Ainsi que tous les jouets qu'un enfant rêve d'avoir. Elle reçoit un amour incommensurable de la part de son oncle. Elle a de très bons résultats à l'école, même si elle n'a que cinq ans. Elle semble très bien se sociabiliser. Rien ne paraît aller à l'encontre de la demande d'Eliott. Sauf peut être ce qu'il me cache...

— Tu vas devoir te montrer extrêmement honnête avec moi, tu le sais? Ne rien me cacher.

— Alors, disons qu'on se laisse jusqu'à vendredi pour se mettre d'accord sur tout cela, d'accord?

J'acquiesce lentement tandis qu'un plan se met en place dans ma tête. Qui pourrait me permettre de m'émanciper de cette situation. Me relevant, je réfléchis à toute allure et tout me parut très clair. Cela va fonctionner, j'en suis certaine. Chacun y gagnera quelque chose, en fin de compte.

— Ok, marmonné-je.

Eliott m'observe étrangement, rempli de doutes. Quant à moi, un énorme sourire me barre le visage tant l'enthousiasme m'étreint. Alors, je lui expose mon idée qu'il refuse en bloc.

— Non, non et non, Auxanne. Enfin, tu te rends compte que ce serait rabaisser ton estime de toi-même! Je m'y oppose absolument, s'insurge-t-il, offusqué.

— Mais, cela permettrait de débloquer la situation, murmuré-je, abasourdie par sa réaction.

Moi qui trouvais mon idée bonne, je redescends de mon petit nuage. Soudainement emplie de déception, je laisse retomber les bras le long de mon corps. Il lâche un soupir en se rapprochant de moi. Prenant mon visage en coupe entre ses mains, il repose son front sur le mien.

— Xa, c'est tout à ton honneur. Toutefois, il ne s'agit pas de la bonne solution. Minimiser ce que tu as vécu reste inconcevable pour moi alors, ne fais pas ça, affirme-t-il, adouci.

Il caresse mes pommettes avec tendresse, ses yeux vairons m'observent avec intensité. Ses lèvres m'offrent un baiser qui cherche à me remercier. Même si pour l'instant, je n'ai rien fait. Je lui insuffle mon amour. Mon espoir de lui rendre ce qui lui appartient. Il ne fait durer l'échange puisqu'il s'écarte rapidement. Son front reste posé sur les miens alors que ses mains tiennent mon visage en coupe.

— S'il te plaît, insiste-t-il.

— Ok, soufflé-je.

Alors que dans le fond, je sais exactement de quelle façon je vais agir.

_____________________

Bonjour!

Et c'est là que l'histoire prend un nouveau tournant. Que pensez-vous de la demande d'Eliott?

Du comportement d'Esteban?

Quant à l'idée d'Auxanne, pas de soucis, vous le saurez dimanche! D'ailleurs, la partie des révélations d'Eliott est écrit, encore quelques chapitres de patience ;)

Vous auriez une idée pour le nom d'Eliott-Auxanne? :) Elianne, Elixa, ... ?

Bon week-end et à dimanche :*

Fantine


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