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16 _ Tu veux que je te prête Chester?

— Ça ira comme ça? s'inquiète Eliott.

— Tu aurais un autre coussin?

Il se précipite sur son grand placard pour l'ouvrir. Sa chambre n'est pas très vaste. Elle possède un lit double, une armoire intégrée au mur, un bureau ainsi qu'une immense fenêtre donnant sur le lac.

— Celui-là? questionne-t-il, désignant traversin blanc.

— Ce sera parfait, merci.

Je le glisse sous l'oreiller que je possède déjà. Il s'agit de la seule solution que j'ai trouvée pour soulager mon dos, la nuit. La douleur me paraissait insupportable, m'empêchant parfois de dormir convenablement. Chester est allongé de tout son long sur le tapis voisinant le côté de son maître. Je crois qu'il s'agit de sa place. Eliott virevolte partout, vérifiant qu'il a bien éteint toutes les lumières. Vêtu d'un simple T-shirt et d'un jogging, j'ai déjà hâte de me trouver dans ses bras. Finalement, il ne laisse que sa lampe de chevet allumée puis me rejoint sous la grosse couette. Encore assise, mon regard se perd dans la pièce. C'est fou à quel point je me sens chez moi ici.

— Tout va bien?

Je me tourne vers le propriétaire des lieux. Allongé, son bras lui sert d'appuie-tête. Ses yeux vairons m'observent tranquillement.

— C'est toi qui a construit la maison? m'enquiers-je doucement.

— Oui, admet-il. Mais tu sais, en travaillant dans le milieu, c'est plus facile.

— Je l'adore, confié-je en me glissant sous les draps.

— Merci, murmure-t-il, gêné.

Positionnant ma tête sur l'oreiller, je tente de trouver le meilleur positionnement pour dormir. Soudain, j'entends un petit ronflement.

— Oh non, ne me dis pas que Chester ronfle, ris-je doucement.

— Il n'est plus tout jeune, ne lui en veux pas.

Ayant enfin trouvé la position qu'il me fallait, je lâche un petit soupir. Ma tête s'appuyant sur l'épaule d'Eliott, je me redresse pour l'embrasser dans le cou, le faisant sursauter. Il semble toujours surpris lors de mes marques d'affection alors, une question survient dans mon esprit.

— Eliott?

— Hum?

— Depuis quand personne n'a pris soin de toi?

— Oh mais, j'ai Lexie et Chester pour ça, me rappelle-t-il, étonné.

— Non, je voulais dire comme ça, susurré-je.

M'appuyant sur mes avant-bras, je dépose un baiser furtif sur ses lèvres.

— Oh, comme ça, souffle-t-il, embarrassé. Depuis longtemps, répond-il simplement.

— Longtemps comment?

Mon visage posé sur l'oreiller, je pose ma main sur sa joue pour faire pivoter sa tête vers moi. Ses yeux m'observent, à la fois tristes et contents. Totalement contradictoire.

— Quelques années, déclare-t-il finalement en observant le plafond.

Je reçois un coup au cœur en comprenant que j'avais raison : les femmes ne cherchent pas plus loin que sa timidité et sa maladresse. Tant pis pour elles, c'est ma place maintenant! Sans lui répondre, je lie une main à la sienne et m'accroche à son bras de l'autre. Mes jambes s'emmêlent aux siennes.

— Ils sont tous stupides, affirmé-je.

Il pose un regard surpris sur moi avant d'embrasser ma tempe et de laisser son front dessus.

— Tous stupides, répète-t-il, faisant référence à mes ex.

Il tend la main pour éteindre la lumière et nous permettre de nous endormir.

* * *

— Je suis sûre que si. Pourquoi tu ne veux pas me le dire tonton Eliott?

— Parce que ça ne te regarde pas, réplique-t-il. Dépêche toi de te préparer tu vas être en retard pour l'école.

Elle soupire et traîne des pieds jusqu'à sa chambre.

— Elle me fait penser à moi lorsque j'étais petite, affirmé-je.

— Toi aussi, tu étais insupportable? s'enquiert Eliott en terminant la vaisselle.

J'acquiesce en riant doucement. J'attends qu'ils partent pour aller me recoucher, la veille m'a pompée mon énergie. Étouffant un bâillement, je croise le regard rieur d'Eliott.

— Fatiguée, marmonné-je.

— Alors repose-toi, chuchote-t-il en déposant ses lèvres sur mon front.

— Je le savais! s'écrie Lexie, nous faisant tous les deux sursauter. Vous êtes amoureux, je vous ai vu faire un bisou! Je l'avais dit!

Elle se met à danser dans le salon, sautillant d'un pied sur l'autre sous notre regard. Amusé pour ma part, embarrassé pour son oncle. Chester la suit vivement du regard.

— Vous avez dormi dans la même chambre, remarque-t-elle, les poings sur les hanches.

C'est pire que le FBI, cette petite... Elle sommeillait lorsque nous sommes allés nous coucher pourtant. Puis elle se remet à sauter partout jusqu'à ce qu'Eliott l'appelle. Il s'agenouille à sa hauteur.

— Lexie, écoute-moi c'est important, affirme-t-il sérieusement. C'est vrai qu'avec Auxanne, nous sommes ensemble mais elle va partir.

Instantanément, l'enfant devient pale avant de m'observer, au bord des larmes. Sentant que son oncle ne sait pas comment s'y prendre pour lui expliquer la situation, je décide d'intervenir.

— Viens, Xie.

En entendant ce surnom, elle retrouve le sourire. Je la soulève pour la poser sur mes genoux.

— Ce qu'il veut dire, c'est que je ne travaille pas ici. Pendant la semaine, je devrais rentrer à New-York puis je reviendrai le week-end. Ou alors, vous me rejoindrez. Je ne serai pas là tout le temps. Tu comprends?

Elle hoche lentement la tête, l'air déçue.

— Tu ne m'en veux pas trop?

— Mais, on continuera à faire des cookies? questionne-t-elle, incertaine.

— Oui, si tu veux, ris-je.

— Alors d'accord.

Eliott s'accroupit à côté de nous, inquiet. Immédiatement, sa nièce promet qu'elle ne le dira pas, nous faisant froncer les sourcils tous les deux. Sauf que lui semble comprendre pourquoi elle a jugé important de dire cela.

— Je voulais juste savoir si cela ne te dérangeait pas, se reprend-il.

Elle nous observe tous les deux, tour à tour avant de nous offrir un énorme sourire.

— Non. Moi je veux juste que tu sois heureux, tonton Eliott.

— Oh, ma chérie, viens là, balbutie-t-il.

Il lui ouvre ses bras et elle saute de mes genoux pour s'y précipiter. Ils se font des messes basses avant de ne plus rien dire, simplement se serrer l'un contre l'autre. Les trouvant touchants, je les observe juste en souriant. Maintenant silencieux, ils semblent avoir une conversation sans user d'aucun mot.

— Je vais être en retard à l'école, déclare-t-elle, affolée.

— Ce n'est pas grave, je dirai que c'est de ma faute.

Récupérant chacun leurs affaires, ils se dirigent vers la porte. Je les y rejoins, les mains dans les poches de mon pyjama. Lexie attrape son sac à dos tandis qu'Eliott enfile son manteau avant de s'avancer vers moi.

— A tout à l'heure. Repose-toi, tu as l'air encore un peu secouée, se soucie-t-il.

— Promis.

Lexie se trouve déjà dehors avec Chester alors Eliott m'embrasse doucement. Il prend de plus en plus d'assurance au fil du temps et cela fait plaisir à voir.

— Aller file sinon tu vas dire que c'est à cause de moi.

Il me sourit avant de sortir puis de verrouiller la porte.

* * *

Je déambule dans la maison en attendant que son propriétaire rentre. Mon regard se pose sur la seule porte que je n'ai jamais ouverte, celle qui se trouve juste en face de la chambre de Lexie. Intriguée, je la rejoins en quelques pas. Simplement faite de bois, mes doigts la frôlent. La paroi, irrégulière, semble regorger de secrets en tous genres. La poignée paraît usée, souvent utilisée. Je l'empoigne doucement puis l'abaisse, angoissée à l'idée de ce que je pourrais trouver derrière. Elle grince doucement. Plus rien. C'est fermé à clef.

Lâchant un soupir déçu, je fixe la porte en fronçant les sourcils. Qu'est-ce qu'il peut bien se trouver derrière? Pourquoi est-elle verrouillée? Pour quelle raison Eliott n'y met que rarement les pieds? En effet, je ne l'ai pas vu souvent s'y rendre. Mystère et boule de gomme.

Me massant le bas du dos, j'observe la nuit tomber. Eliott est rentré manger avec moi ce midi. Il devait passer chercher sa nièce à l'école avant de rentrer. Mes parents m'ont appelée dans l'après-midi. Ils sont inquiets pour moi, ce que je conçois, sauf qu'il savent me laisser l'espace dont j'ai besoin. Je n'ai pas parlé des circonstances exactes de l'accident avec eux. En réalité, à chaque fois que je présente un homme à mes parents, ils se montrent extrêmement méfiants, connaissant ma chance phénoménale à tomber des types biens. Ils doivent désespérer, se dire que je finirai seule. J'y ai cru aussi. Cependant, ce n'est pas ce que je souhaite. Je me bats toujours pour ce que je veux. En l'occurrence, je ne sais pas encore si tout évoluera bien avec Eliott mais, j'essaye.

Mon frère et ma sœur me manquent un peu, je dois l'avouer. Nous avons toujours été une fratrie soudée. Même si je suis extrêmement proche de Liv, je sais que je peux également compter sur eux en cas de coup dur. Alors, d'un côté, j'ai très hâte de les retrouver. De l'autre, je fais tout pour retarder le moment de quitter Eliott.

D'ailleurs, emmitouflée dans son pull que j'ai conservé, je l'entends refermer la porte derrière lui. Toutefois, lorsque je me dirige vers l'entrée, je remarque que Lexie ne se trouve pas avec lui.

— Elle a insisté pour dormir chez une amie. Ses parents étaient à la sortie de l'école alors, je n'ai pas pu lui dire non, m'explique-t-il en se frottant la nuque.

En quelques enjambées, je me retrouve face à lui, mes bras entourant ses hanches étroites. Un grand sourire étire mes lèvres face à cet homme qui ne sait pas s'il a pris la bonne décision.

— Elle ne voit pas grand monde, si je ne me trompe pas. Ça lui fera du bien et puis, tu la retrouveras demain.

Il hoche la tête, comme pour se rassurer. Chester avance dans la cuisine afin de s'abreuver dans sa gamelle. Je laisse Eliott retirer son manteau et ses chaussures puis je m'approche à nouveau de lui.

— Tu as omis quelque chose, affirmé-je.

— Tu parles de ça? questionne-t-il.

Il se penche vers moi afin de m'offrir un baiser que j'attendais depuis qu'il est repris travailler. Ses lèvres se mouvent sur les miennes au moment où ses mains s'emparent de ma taille. Il ne fait pas durer le moment, préférant s'écarter rapidement.

— Cela ne fait pas partie des choses que j'oublie, Auxanne, déclare-t-il tranquillement avant de se diriger dans le salon.

Je lui emboite le pas en sautillant, simplement contente. Il s'occupe du feu de cheminée tandis que je m'installe confortablement dans le canapé. Il reste silencieux, comme s'il se demandait comment il allait me parler de quelque chose. Par conséquent, j'attends en l'observant remettre des buches dans les flammes. Sauf que rien ne vient alors je décide d'engager la conversation.

— Lexie l'a plutôt bien pris, non?

Toujours de dos à moi, il acquiesce simplement. Puis il prend une inspiration avant d'affirmer :

— Cela ne me plaît pas du tout que tu retournes travailler avec lui.

Finalement, il se tourne vers moi, les bras croisés sur son torse. Ses yeux ne reflètent qu'une chose : l'incertitude. Cela ne m'enchante pas forcément non plus sauf que je n'ai pas le choix...

— Je ne peux pas faire autrement Eliott.

— Pourquoi tu n'as pas démissionné? Tu aurais pu le dénoncer ou faire quelque chose! s'exclame-t-il.

J'ai conscience que ma passivité peut paraître inconcevable. Sur le moment, je n'ai pas su réagir alors, j'ai laissé coulé. En fin de compte, je n'ai jamais agi par la suite.

— Lorsque je suis sortie de l'hôpital, je n'en ai pas eu le courage ni la force. Ma meilleure amie travaille avec moi alors, je me sens plus en confiance lorsque j'y suis. Je sais que j'aurais dû agir sauf que je me sentais tellement abattue que je n'ai pas pu. En plus, il s'agit d'un avocat réputé. Il sait exactement comment détruire ma vie sans déroger aux lois, Eliott. Il s'en tirera toujours.

Il secoue vivement la tête comme s'il n'était pas d'accord avec moi. Qu'il savait... Quelques instants plus tard, il se retrouve accroupi à mes pieds, tenant fermement ma main dans la sienne. De l'autre, il relève ma manche pour laisser apparaître les ronds de brûlure, les effleurant du pouce.

— Tu as des preuves, Auxanne. Il ne s'en sortira pas.

— Je n'ai pas envie de replonger dans cette période de ma vie, murmuré-je difficilement en rabattant mon pull sur ma peau.

— Mais, tu ne peux pas aller tous les jours travailler pour lui. Ce n'est humain une chose pareille, insiste-t-il doucement.

— Pour le moment, ça me convient.

— Non, je ne suis pas d'accord. Je suis certain que tu es une très bonne avocate. Démissionne, cherche un autre poste, ouvre ton cabinet. Je n'en sais rien. Le problème est que tu restes sous son emprise si tu continues, m'explique-t-il calmement. Il te dirige encore, tu vois?

Il porte ma main à ses lèvres et en embrasse chaque phalange pour me laisser le temps de réfléchir. Je n'avais pas vu les choses sous cet angle-là. M'en rendre compte m'envoie un coup dans l'estomac en me laissant un goût de bile dans la bouche. J'imaginais que tout était terminé sauf que, manifestement, non. Je sais qu'il peut me pourrir de bien des manières. Adrien est respecté dans le monde du travail, ce serait ma parole contre la sienne. Certes, j'ai ces cicatrices sur le corps néanmoins, je ne peux pas prouver qu'elles proviennent de lui.

— Je comprends, soufflé-je simplement.

Il se redresse afin de s'installer à mes côtés et me prendre dans ses bras. Je m'y blottis volontiers, complètement désorientée.

— Je refuse que tu restes seule dans la même pièce que lui, dit-il contre mes cheveux.

— Je fais toujours en sorte que cela n'arrive pas, le rassuré-je.

Mes doigts remontent sa manche pour que je puisse toucher sa peau. Ses poils se dressent tandis que j'enfouis mon visage dans son cou.

— J'ai peur, avoué-je alors.

Il me serre un peu plus contre lui, comme s'il ne voulait jamais me lâcher.

— Tu veux que je te prête Chester? propose-t-il.

Je ris doucement contre lui en jetant un œil à l'animal. Affalé par terre devant la cheminée, il est plus grand que la table du salon. Je me rappelle alors la frousse qu'il m'avait foutue, il y a une semaine, lorsque j'avais attaqué Eliott sur Lexie. J'ai l'impression que c'était il y a des siècles.

— Non, il serait malheureux à New-York, conclus-je.

— Dans ce cas, s'il s'en prend un toi, un bon coup entre les jambes. Ça fonctionne à chaque fois.

Je relève le visage vers lui, surpris. Il m'offre une grimace qui mime la douleur ressentie dans ces moments-là et j'éclate de rire, le front sur son épaule. Positionnant une jambe de part et d'autre de son corps, je prends son visage entre mes mains.

— J'y penserai, c'est promis. J'ai le droit de m'entraîner?

Sa peau blêmit tandis qu'il secoue vivement la tête en se protégeant l'entrejambe. Je me mords la lèvre inférieure pour m'éviter de rire à nouveau face à son expression horrifiée.

— Tant pis, j'improviserai.

Je me lève du canapé dans l'optique d'aller dans la cuisine sauf qu'il m'attrape la main pour me tirer contre lui, maintenant sérieux.

— Je t'en supplie, fais attention.

Je reprends la même place que tout à l'heure. Frottant mon nez contre le sien, je me perds dans ses yeux bicolores puis je me rends compte que lui aussi, est effrayé.

— Je te le promets, assuré-je.

Il hoche lentement la tête, pas forcément rassuré.

— Si jamais, je t'appellerai à la rescousse, plaisanté-je.

— Je viendrai, affirme-t-il, concerné.

Touchée en plein cœur par cet homme qui semble énormément se préoccuper de moi, j'acquiesce simplement en lui soufflant un merci.

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Bonsoir!

Que pensez-vous que cache cette porte? (nouveau mystère à rajouter à votre liste!)

Du fait que Lexie ait découvert leur relation?

De la façon dont se présage les "retrouvailles" entre Auxanne et son ex?

Je traite des sujets sombres et compliqués. Plus durs que de coutume, dans cette histoire, alors j'espère ne pas aller trop loin même si vous devez avoir l'habitude. Mais sachez simplement que la violence est omniprésente ici!

Cette semaine, je suis en examen. Du coup, je préfère ne pas donner de jour précis pour le prochain chapitre mais il viendra, c'est sûr!

Bonne semaine,

Fantine

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