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Chapitre 22

- Vous ne direz rien à Anna ? l'implora Wilhem.

Le professeur lui adressa un sourire affectueux, et répondit sur un ton ingénu :

- Mais de quoi parles-tu ?

Le garçon lui rendit son sourire et le remercia chaleureusement, essuyant en même temps ses yeux encore humides de larmes. L'homme lui caressa la tête.

- Tu sais, petit, ça arrive à tout le monde de pleurer. Des fois, c'est comme ça, les nerfs lâchent, et on n'y peut rien. On vit sûrement la période la plus dure que l'humanité ait connue, on se retrouve depuis un an et demi dans cette espèce de bulle coupée du monde parce que c'est le seul moyen que l'on a trouvé pour survivre, alors qu'on se pensait si forts. Alors oui, on est moins de cent-mille à avoir la chance de ne pas avoir peur pour notre vie, sur les dix milliards d'humains que comptait la planète avant. Mais ça ne veut pas dire qu'on doit forcément faire semblant d'être heureux. On s'inquiète pour ceux qu'on aime, et c'est bien normal. Mais c'est pour ça que tu es là. Toi et les autres, vous serez la nouvelle génération qui fera mentir les pronostics de fin du monde et de fin de l'humanité. Courage, mon petit Wilhem, nous y sommes presque. Ce n'est plus qu'une question d'années.

*

Ses pas écrasaient la terre et quelques branches qui craquaient sous son poids. Elle courait sans reprendre son souffle, sans se retourner, le plus vite qu'elle le pouvait. Son cœur tambourinait contre sa poitrine et sa respiration saccadée contrastait avec le calme de la forêt. Elle ne cherchait pas à être discrète, il était déjà à sa poursuite. Elle voulait juste lui échapper. La lune éclairait d'une maigre traînée de lumière son chemin. Elle n'allait pas y arriver. Il allait la rattraper, elle entendait déjà ses pas monstrueux et déterminés derrière elle. Puis il cria son nom. Des larmes s'écoulèrent de ses yeux. Sa voix lui glaçait le sang, on aurait dit qu'il était devenu fou.

- Non, sanglota-t-elle entre deux respirations. Non...

Il se rapprochait plus vite qu'elle n'aurait pu l'imaginer.

- Eyllée ! hurla-t-il. Arrête, tu n'es pas raisonnable. Arrête toi, sale gosse ! Tu n'iras pas bien loin de toute façon !

Eyllée voyait flou à cause des larmes qui obstruaient ses yeux. Trop flou. Elle n'en pouvait plus, sa gorge lui brûlait, ses jambes étaient en feu comme tous ses muscles, et la peur ajoutée à l'effort donnaient une cadence insoutenable à son cœur.

Elle ne tarderait pas à craquer.

Eyllée flancha soudain et glissa sur de la boue.  Elle s'étala sur le sol en poussant un cri étouffé. L'homme qui la pourchassait stoppa sa course. Un rictus démoniaque déforma son visage maigrement éclairé.

- Eh bien voilà, railla-t-il d'une voix effrayante, il suffisait de demander.

Il se pencha vers elle et la releva brutalement par les épaules, puis il la plaqua contre un arbre. Elle essaya de se débattre, mais ses bras frêles ne faisaient pas le poids.

- Si tu savais à quel point tu me causes du soucis, reprit-il. Ma chère Eyllée, fais donc comme le petit Wil, il est sage et n'oppose aucune résistance à ce qu'on lui demande.

Des larmes chaudes coulaient sur le visage de la petite fille.

- Vous avez tué mes parents ! sanglota-t-elle.

Elle sentait la colère et la haine monter en elle, incontrôlables. L'homme sourit.

- Tu crois qu'on a eu le choix ? Tes parents avaient accepté de se prêter à l'expérience. Et voilà que quatre ans plus tard ils menaçaient de nous dénoncer aux autorités gouvernementales. Tu le crois ? Une telle trahison ? C'était les seuls au courant en dehors de notre équipe. Nous devions les éliminer.

- Vous avez gâché ma vie ! hurla Eyllée.

Puis elle frappa de toutes ses forces dans le ventre de son agresseur qui se plia en deux. Elle parvint à se dégager et reprit sa course. Ses jambes et ses bras étaient striés d'écorchures. Elle avait mal partout, ne savait plus quoi faire. Où pouvait-elle bien aller ? Son agresseur s'était déjà remis à sa poursuite. Une rage indicible s'était emparée de lui.

Au détour d'un chemin, il se jeta sur elle et la plaqua au sol.

- Tu sais que tu n'as aucune chance. Tu vas revenir avec nous bien gentiment si tu ne veux pas que ça se gâte. On a encore besoin de toi au labo.

- Je ne suis pas... votre cobaye... bredouilla-t-elle, la voix déformée par la peur. Je veux voir Jack... Jack...

L'homme laissa tomber sa tête en arrière en riant, sans lâcher sa prise. La petite fille était comme une proie prisonnière d'un aigle féroce. Elle n'avait aucune chance de lui échapper.

- Jack, ce cher Jack, railla-t-il. Tu pourrais nous remercier de l'avoir épargné, sans quoi tu te serais retrouvée seule, sans personne au monde qui ne sache même que tu existes. A notre entière merci.

Le visage d'Eyllée était rouge, et son corps était pris de convulsions à chaque nouveau sanglot.

- C'est... ce que vous vouliez...cracha-t-elle. Vous... êtes des monstres. Je... je vous déteste !

Elle reçut soudain sur sa joue une claque froide et violente qui fit basculer sa tête et la fit atterrir de profil contre le sol humide.

- Laissez-moi partir, je vous en prie, sanglota-t-elle.

L'homme se releva et recula de quelques pas. La petite fille put apercevoir son visage et ses yeux terrifiants. Puis le professeur John disparut dans un nuage de fumée.

*

- Eyllée, Eyllée !

Wilhem se tenait assis sur son lit, la scrutant d'un regard inquiet. Elle ouvrit les yeux et s'essuya le front. Elle transpirait.

- Wil... J'ai peur.

Le garçon la prit dans ses bras.

- C'était juste un cauchemar, je... j'ai senti que tu étais paniquée, ça m'a réveillé.

Ils n'avaient jamais parlé de leur lien mental l'un avec l'autre, mais chacun savait qu'ils avaient le pouvoir de ressentir les émotions qui animaient le second à chaque instant.

- Ça n'avait rien d'un cauchemar, Wil. Ça ressemblait à un souvenir... Mais je suis certaine que ça n'en était pas un. C'était effrayant.

Le garçon réfléchit.

- Tu veux dire... comme une sorte de vision ? la questionna-t-il en chuchotant pour ne pas réveiller les autres. Comme si ton subconscient t'avait créé un faux souvenir de toutes pièces pour te prévenir ?

Eyllée le dévisagea avec étonnement.

- Comment...

- J'ai pensé à ça ? compléta Wilhem. Quand j'étais petit, je rêvais que j'étais en train de m'étouffer, à l'hôpital, dans une chambre avec des décos de Noël. C'était mon cerveau qui créait ce souvenir pour m'alerter de ma maladie.

Il baissa encore plus le ton de sa voix.

- Comme si je n'étais pas au courant...

Eyllée lui adressa un sourire désolé.

- Et les décos, c'est parce que tu es né le jour de Noël ?

Wilhem se mit à rire.

- Je n'y avais même pas pensé. J'imaginais une sorte de signe macabre.

Leur discussion prit fin avec la sonnerie du réveil de la base. Pendant les vacances, ils l'avaient décalée à neuf heures, et ils avaient une demi-heure pour se préparer avant le petit-déjeuner.

Le personnel était d'humeur joyeuse ce jour-là.  Les enfants eurent droit à un délicieux petit déjeuner en vraie nourriture, comme ils n'en avaient pas mangé depuis longtemps. Il ne restait que trois jours avant Noël, et Wilhem ne s'était toujours pas décidé à retourner dans la jungle et les ruines. Il décida d'en parler à sa meilleure confidente, mais il fut stoppé dans son élan par une annonce du personnel. La journée s'annonçait moins festive que prévu : ils avaient tous droit à un examen médical rapide, de simple contrôle, au camp Destiny.

Une idée affreuse traversa l'esprit d'Eyllée. Elle allait sûrement croiser le professeur John, peut-être même que ce serait lui qui l'examinerait. Cette simple pensée lui glaça le sang. Wilhem s'en aperçut, mais avant qu'il ne put dire quoi que ce fut, Eyllée l'attrapa par les épaules, le souvenir de son rêve ravivant sa peur.

- S'il te plaît, Wil, emmène-moi avec toi à ton épreuve, à la jungle et les ruines.

Son ton traduisait une telle panique que le garçon ne chercha pas à en comprendre la raison. Il accepta vivement, ravi de voir que son amie et lui étaient sur la même longueur d'onde. Avec elle, il se sentait le courage de retourner affronter sa défaite de l'avant-veille. Sans attendre rien de plus, la petite fille le prit par la main et l'entraîna hors du réfectoire.

- Mais qu'est-ce que tu fais, Eyllée ? s'étonna Wilhem, sans pourtant opposer de résistance.

- Eh bien, je vais à la P.T.B !

Elle affichait des traits si convaincus que le garçon ne sut rien contester, bien que s'il en avait eu envie, il aurait pu lui déballer une bonne dizaine d'arguments contre son idée. Mais l'adrénaline prit vite le pas sur sa sagesse habituelle et il choisit de suivre son amie. Le fait qu'il n'ait pas à prendre de décision quant à ce qu'elle comptait faire le rassura. Au moins, il ne serait responsable de rien. N'empêche que s'ils se faisaient prendre, ils allaient avoir des ennuis.

Ils se glissèrent entre les murs des couloirs puis descendirent au dernier sous-sol afin d'emprunter le tunnel qui liait les trois bases entre elles. Ne pouvant se servir des wagons qui les emmenaient habituellement de l'une à l'autre, ils prirent le long corridor à pieds. Celui-ci était éclairé dans toute sa longueur et en permanence, grâce à l'énergie solaire qui ne manquait pas au dehors. Au bout d'une vingtaine de minutes, l'I.T.B, première étape de leur petite excursion pas très officielle, se dressa devant eux.

Eyllée se sentait toujours très petite quand elle la voyait. Le fait qu'elle ait à lever la tête pour apercevoir le haut des immenses piliers qui encadraient la cour souterraine ne faisait que renforcer cette impression. Elle se demandait comment les architectes et ingénieurs de l'élite avaient pu construire une telle base souterraine qui puisse tenir comme en suspension au-dessus de la grande cour, avec tout le poids de la terre qu'elle devait supporter.

Anna leur avait expliqué que la forme pyramidale de la structure permettait de résister à d'éventuelles marées à la surface, lesquelles, si le toit était plat, pourraient entraîner l'écroulement de la base à cause du poids de l'eau en surface et dans la terre. Eyllée n'avait pas tout compris de ces explications, mais elle n'en restait pas moins fascinée par toute cette ingéniosité. Mirage avaient vraiment investi dans leur avenir. Enfin, de toutes façons, il ne restait plus grand chose dans quoi investir autre que la survie, à ce stade. Pourquoi avait-il fallu qu'ils fassent partie de cette génération ?

Ils contournèrent l'I.T.B et poursuivirent leur chemin. Une demi-heure plus tard, ils étaient devant la P.T.B.

- Et maintenant ? demanda Wilhem. Comment on entre ?

Eyllée n'y avait, à vrai dire, pas réfléchi. Sa peur d'apercevoir le professeur John l'avait simplement poussée à fuir sans prendre le temps de méditer sur le sujet. Elle s'apprêtait à exprimer son désarroi à son ami quand ils entendirent le cliquetis des clés de l'autre côté de la porte principale. Rapidement, ils se plaquèrent contre la paroi arrondie et attendirent que la menace passe. Mais deux hommes sortirent de la base en discutant.

- Oui, dit l'un d'eux. C'est juste un problème de matos, les gars qui nous fournissent sont en rupture de stock, et impossible de trouver des ingénieurs qui en valent la peine, là-bas.

L'autre se mit à soupirer.

- Tu m'étonnes, ils ont pas tous des bases aussi résistantes que les nôtres.

- Nous, au moins, on a su tenir en vie nos ingénieurs.

- On n'a plus qu'à fonctionner en boucle fermée maintenant. De Mirage à Mirage.

Le premier paraissait mieux connaître son sujet que l'autre, et il répliqua :

- On n'a pas ce qu'il faut ici. Mais Avenir, la base Californienne, travaille dessus. Et en Louisiane ils fonctionnent déjà en circuit clos. On y vient, j'te l'dis. (Il détourna son attention vers un chariot posé contre une butte de terre) Ah ! Voilà.

Tandis que les deux hommes - sûrement des techniciens de la P.T.B - investissaient toute leur attention dans ce qu'ils faisaient, Eyllée y vit une occasion de se faufiler dans la base, dont la porte était restée entrouverte. Elle entraîna Wilhem par la main il se glissèrent à l'intérieur juste à temps pour les entendre revenir vers l'entrée et saisir une dernière bribe de conversation.

- De toute façon, c'était prévisible.

- Quoi donc ?

- Que ça ne fonctionne pas comme ils nous l'avaient vendu. Un beau jour, quand ils auront accompli leur magnifique mission humanitaire, et qu'on n'aura plus besoin d'eux - de nous tous, d'ailleurs - ils péteront un câble et finiront par s'entretuer. Les bonnes intentions, tout ça, l'espoir de sauver, ça va deux minutes. Mais dès qu'ils se sentiront en danger, chacun n'en verra plus que pour sa propre survie.

Sur ce, les voix s'éteignirent, les pas s'éloignèrent, et les deux enfants se retrouvèrent seuls, dans le hall de la base. Ils se fixèrent un moment, l'esprit perturbé par ce qu'ils venaient d'entendre. Que voulait dire cet homme ? Il parlait d'approvisionnement, et tout à coup, voilà qu'il avait totalement dérapé vers un sujet beaucoup plus captivant, et disons-le, épineux. Comme s'il s'agissait d'un problème central autour duquel tout le mécanisme des bases tournait. Se pourrait-il qu'il ait raison ? Que le frêle équilibre de Mirage et des bases d'États-Unis ne puisse reposer que sur l'ignorance de ce qui arriverait quand les enfants, une fois formés, n'auraient plus besoin d'elles ? Eyllée ne comprenait pas cela : si l'importance de l'élite finissait par décroître, ils pourraient toujours continuer à vivre - voire survivre - dans les bases. Et qu'entendait-il par "ils finiront par s'entretuer" : qui visait-il, exactement ? Incluait-il les enfants ? L'élite entière ? Wilhem et Eyllée commençaient doucement à réaliser un point central de leur présent : quels que soient les mensonges, complots ou intentions que Mirage nourrissaient, rien ne fonctionnerait comme prévu. C'était au moins un élément du discours de l'ouvrier qu'ils avaient cerné.

- John, lâcha Eyllée.

Wilhem la toisa du regard, perplexe.

- Le professeur John, il ne faut pas lui faire confiance, je le sens, expliqua-t-elle. Je l'ai vu dans mon cauchemar.

Tous ces étranges sous-entendus sur Mirage l'avaient poussée à ne pas garder ce secret pour elle-même. Elle trouvait cela trop important. Trop crucial.

Son ami ne répondit rien. Il avait beaucoup d'affection pour Mike, et ne croyait pas une seule seconde qu'il ne soit pas digne de toute la confiance qu'on puisse lui accorder. Mais il ne voulait pas brusquer la petite fille, et il lui indiqua seulement les escaliers sans plus de commentaires. Irritée, elle le suivit jusqu'à l'étage de la jungle et les ruines. Ils ne prononcèrent pas un mot jusqu'à atteindre la trappe d'entrée, et ce fut Wilhem qui lança simplement :

- C'est là.

Inconsciemment, ils s'en voulaient l'un l'autre à cause de cette histoire de rêve. Et les commentaires du garçon sur la possibilité d'un avertissement, qui avaient eu vocation première de se montrer compréhensif avec Eyllée, étaient amèrement regrettés par celui-ci. Ils descendirent l'échelle sans sortir de ce mutisme froid, et en se lançant parfois des regards vides.

Une fois en bas, ils arpentèrent du regard la salle plongée dans le noir, et qu'un mince rayon de lune artificielle éclairait. Quand personne n'y était, l'étage était programmé automatiquement en mode "nuit". Personne ne fit un geste. Wilhem sentait un soupçon de colère dévorer une part de son calme caractériel. Il choisit de l'évacuer par la voix de l'honnêteté, et lança à son amie un semblant de discours qui se voulait couper court à leur dispute.

- Quand je t'ai parlé de mes propres rêves, je ne pensais pas que tu prendrais à la lettre ma supposition, commença-t-il sans laisser paraître aucune émotion. Je ne sais pas ce qui a fait que tu aies pu développer cette... aversion pour Mike, ni même s'il était vraiment dans ton cauchemar, mais tout cela n'a aucun sens. (Le regard d'Eyllée se fit foudroyant, mais il regardait le sol tout en parlant, si bien qu'il ne le remarqua pas, et n'entendant aucune protestation, il acheva.) Je te rappelle que je le connais mieux que toi.

La petite fille tourna les talons et s'enfonça du côté droit de la reconstitution. Dans la fausse obscurité, elle disparut bientôt du champ de vision de Wilhem qui se retrouva désemparé.

Il se mit à courir pour la rattraper, trébucha sur quelque chose et s'écroula par terre. En voyant ce dans quoi il avait buté, il poussa malgré lui un cri. Un semblant de squelette torréfié à point. Cette partie-là de la jungle était affreuse. Puis il se rappela ce que lui avait dit son précepteur la première fois qu'il était descendu ici.

- Tourne à droite, quand tu y seras. Ce sera plus sympa. On réserve l'autre aux sujets plus vieux. Quand on aura activé les... pièges, enfin la réalité augmentée, l'autre branche sera d'autant plus dangereuse. Mais ce n'est pas pour tout de suite, ne t'inquiète pas. En attendant nous les faisons fonctionner la nuit. Bon, allons-y, tu es prêt ?

Après quoi Wilhem avait hoché la tête puis suivi l'homme dans la P.T.B.

Le garçon fut parcouru d'un frisson à ce souvenir. Heureusement pour eux, ils étaient le matin. Cela lui laissait quelques temps pour retrouver Eyllée et... s'excuser à contre cœur si cela était nécessaire. Elle pouvait se montrer extrêmement fière et têtue quand elle le voulait.

Mais il ne fut pas utile pour lui de tenter de la retrouver. Elle avait fait demi-tour et se dirigeait vers l'échelle. Il cria son nom, et elle se retourna brusquement pour lui faire face.

- Je m'en vais, dit-elle en anticipant sa question. Je vais voir Orion. Lui me comprend.

Et elle gravit les échelons. Ce commentaire fit l'effet d'une grenade dans le cœur de Wilhem, qui commençait à ressentir une affection grandissante pour son amie. Il avait soudain envie de fondre en larmes et de s'écrouler sur le sol, juste à côte du cadavre, quand elle serait partie.

Mais une exclamation paniquée lui parvint.

- Oh non, s'exclama-t-elle. C'est fermé !

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