{18} Grande inquiétude {18}
Le silence de la plaine fut bientôt remplacé par des bavardages fusant en tout sens.
Il n'y avait pas de doute possible : ils étaient arrivés à la guilde.
Elle ouvrit ses yeux, toujours dans les bras du rouge.
Le bâtiment était en assez bon état, sûrement dû à une petite reconstruction.
La jeune fille leva la tête, regardant les mages autours d'elle, ils semblaient tous joyeux.
Les yeux verts de Nagi eux, se dirigèrent directement vers l'étage de la guilde, qui miraculeusement était pratiquement intact ( ce qui n'était pas le cas du couloir du bas ).
Il s'avança alors vers les marches, souriant à tous ceux qu'il croisait. Malgré le fait que tout le monde était en réalité en état de grande panique, personne ne le montrait.
Une fois arrivé en haut, il entrouvrit la porte d'une chambre vide, et déposa Koyo dans un lit, appelant par la suite un mage guérisseur.
Ni une ni deux, une jeune fille blonde, aux yeux rouges pommes, se précipita vers la blessée.
Malgré son jeune âge, elle semblait sûre de chaque action qu'elle effectuait.
Même au moment d'enlever la couche de glace ( après avoir administré un puissant anti-douleur à sa patiente ) qui tenait la plaie fermée, pas le moindre signe de dégoût, pas le moindre tremblement ne s'afficha sur son visage.
Les paumes de la guérisseuse s'illuminèrent d'une douce lumière, qui, lentement mais sûrement, rattachait les deux bouts de peaux.
Le travail dura plusieurs minutes, les sourcils froncés, la mages aux yeux rouges ne lâcha rien.
Son travail fut récompensé : pour seule trace de la terrible blessure, un simple et fin trait qui disparaîtrait avec le temps.
Après un analyse détaillé de chaque blessures, la jeune mage fit boire un liquide bleutée à l'odeur fétide à la terrienne.
Un haut-le-cœur faillit faire tout recracher à l'ancienne non-mage, mais, après plusieurs tentatives, elle réussit à avaler le répugnant liquide, une grimace sur le visage.
Environ un quart d'heure après, plus aucunes traces de torture n'étaient visible.
La rouge observait, ses bras, ses jambes et son ventre d'un air ébahit et impressionné.
- Grâce à ma magie, tu es à nouveau sur pied. Mais malgré le fait que j'ai enlevé les traces physiques de ton enlèvement, je ne peux rien faire pour le côté psychologique et ton moral, reste donc ici et repose toi.
Conseilla la blonde en serrant la main de la jeune fille avec un doux sourire, avant de sortir de la pièce et de refermer la porte.
Koyo baissa le regard, sachant pertinemment qu'elle avait raison.
Elle posa sa tête contre le cousin, mais ne put se reposer réellement.
Soudain son visage se déforma de terreur : Qu'est-ce qui ne prouva pas que la guilde de Raor n'allait pas les attaquer dans quelques minutes ?
Ou pendant la nuit quand tous chercheront le repos ?
Elle se redressa, appelant la mage soignante à pleins poumons tandis qu'une crise de panique l'enveloppait dans un cocon de stress.
Elle avait mal à la gorge mais elle n'arrivait pas à arrêter, elle était terrifiée !
La rouge criait en se bouchant les oreilles et en fermant les yeux. C'était si frustrant, d'extérieur c'était comme si tout allait bien, mais à l'intérieur c'était le chaos.
Elle appelait encore et encore de plus en plus faiblement, puis elle sentit une main saisir doucement un de ses poignets.
C'est à ce moment-là qu'elle s'aperçut qu'elle ne pouvait plus parler, ses cris avaient cessé, et les mots s'étaient envolés avec.
Elle n'ouvrit pas les yeux, ne bougea pas, se laissant bercer par les mots et les bras de cette personne.
Elle savait qui c'était au fond d'elle, mais se fut un secret qu'ils gardèrent chacun précieusement, comme un souvenir trop lointain pour en parler avec des mots.
Cela signait le début d'un doux voyage au fin fond du cœur déjà bien abîmé de la jeune fille.
Un voyage difficile, serte, mais après tout ce n'était pas grave, car ce n'était que la première page d'un long roman....
- De quoi as-tu peur Koyo ?
...et elle avait pour titre : « Mon nouveau confident ».
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