_____
______________
__________________________ 

        Revêtue de son éternelle combinaison rouge à pois noir, l'héroïne de Paris, Ladybug, sautait de toit en toit à la recherche de l'akumatisé qui venait d'apparaître. La coccinelle ne perdait pas de temps à faire ses habituelles acrobaties aériennes, les citoyens devaient être terrorisés et elle ne voulait pas leur infliger cette peur ne serait-ce qu'une minute de plus.

        Un peu plus loin, sur sa gauche, Ladybug entendit des cris et de violents fracas, comme si quelqu'un s'amusait à briser des briques en masse. Elle changea de direction et suivit les bruits, se déplaçant à une folle vitesse.

-      « Bien le bonjour, ma Lady ! » s'écria une voix enjouée bien que trop familière

        La coccinelle tourna la tête et vit que son acolyte de toujours, Chat Noir, l'avait rejointe, prêt à en découdre.

-      « Salut, Chat ! »
-      « Je me languissais tellement de te revoir, Ladybug ! »
-     « Pas le temps pour les retrouvailles ! »
-      « Tu as raison, nous avons d'autres chats à fouetter ! »
-       « ... Ni pour les jeux de mots. »

        Ils s'arrêtèrent sur le bord du toit d'un immeuble haussmannien, leur donnant une vie imprenable sur le célèbre Opéra Garnier. La population se pressait à l'intérieur du vieux bâtiment, le personnel de l'opéra accueillant tout le monde pour leur garantir un minimum de sécurité.

        Chat Noir et Ladybug descendirent habilement sur le sol. A peine eurent-ils posé un pied sur les pavés qu'une personne apparut devant eux, en lévitation. La jeune femme était vêtue d'un tutu composé de noir et broderies dorées et ses cheveux étaient d'un blond étincelant, ces derniers relevés en un chignon tressé absolument ravissant. Le dos droit et les jambes tendues, sa posture faisait penser à celle d'une ballerine et sa peau pâle et son maquillage noirâtre la faisait ressembler à une poupée de porcelaine. Elle tenait un ruban de gymnastique de couleur dorée et ses yeux étaient rougis par la rage.

-      « Je crois qu'on a trouvé notre akumatisé. » murmura Chat Noir à l'attention de sa Lady

        Tout en souriant, l'akumatisée demanda aux deux héros :

-      « Êtes-vous venus admirer le spectacle de Gravity Girl ? »
-      « Gravity Girl ? Heu non, connais pas. » répondit Chat Noir, taquin
-      « Comment ?! » s'écria la ballerine, rouge de colère

        Ladybug leva les yeux aux ciel. Et voilà, il avait réussi à l'énerver ! Même après deux mois de vacances, il n'avait décidément pas changé.

        Gravity Girl, très énervée, s'écrasa de ton son poids sur le sol parisien, ce qui créa un énorme trou sur la route. Les rubans volèrent alors tout autour d'elle, comme une foreuse. L'équipe que formait Chat Noir et Ladybug se mit sur la défensive, armes dégainées.

-      « Et bien je ferais en sorte que vous vous souveniez de moi ! »

        Elles'envola, plus haut. Elle s'écrasa au sol une nouvelle fois, visant les deux héros, mais elle les loupa car ceux-ci firent un, voire deux bonds en arrière.
        Bien décidée à ne pas passer son temps à esquiver, Ladybug enroula son Yoyo magique tout autour de Gravity Girl et tira dessus, en vain. Cette dernière s'envola de nouveau, la coccinelle avec elle.

-      « Ladybug ! » cria Chat Noir, paniqué
-      « Oui, très bien, Papillon. » dit la ballerine dans le vide

        Papillon lui avait sans aucun doute exigé qu'elle s'empare des bijoux magiques de Ladybug.
        L'akumatisée chargea de nouveau et s'enfonça profondément dans le sol. Juste avant qu'elle n'entre en contact avec lui, Chat sauta pour réceptionner son équipière qui avait pris beaucoup trop de risques, et ce sans en avoir parlé au préalable avec lui. Quelques mètres plus loin, il la reposa délicatement à terre.

-      « Quelle agilité, mon minou ! » s'amusa la coccinelle, encore à moitié apeurée
-      « A ton service, ma Lady ! » il lui fit un clin d'œil charmeur « Tu m'excuseras, mais je pense c'est le bon moment d'utiliser mon cataclysme. »

        Chat se releva, activa sa bague et activa son pouvoir. Il se précipita sur un lampadaire qu'il coupa à sa base. Il tomba sur la ballerine qui venait tout juste de ressortir du trou qu'elle avait elle-même creusé.

  -      « Pile poil !  » s'amusa Chat

        Prise au piège, Gravity Girl ne pouvait que pousser des grognements et maugréer conter ce fichu lampadaire.
        Chat Noir, fier de lui, s'accroupit près de l'akumatisée. La blonde, dans une vaine tentative, tenta d'attendrir le héros.

-      « S'il te plait, laisse-moi sortir, je ne recommencerai plus... Je voulais juste que quelqu'un s'intéresse à mon talent... ! »
-      « Pour qui me prends-tu, petit rat d'Opéra ? Les chats ne prennent pas pitié des souris... ils les chassent. »

        Folle de rage, Gravity Girl fit tournoyer son ruban doré de sa main libre, celle qui n'était pas piégée. Tout ce qui était autour d'elle s'envola. Voitures, vélos, animaux, accessoires de jardin disposés sur les toits, mais aussi les deux héros... Tout. Gravity Girl venait de changer la gravité, et venait de se libérer du poids du lampadaire.
        Ladybug s'accrocha à tout ce qui pouvait bien la retenir. Elle réussit à attraper la branche d'un arbre, assez épaisse pour qu'elle puisse soutenir son poids sans qu'elle ne se casse. Une fois en « sécurité », la coccinelle jeta un regard à Chat qui n'avait pas eu le temps de s'agripper à quoi que ce soit. Elle devait le sauver, et détruire l'akuma était maintenant la seule solution ! Mais où pouvait-il bien être ?

-      « Ladybug, son ruban ! L'akuma doit être caché dedans ! Je l'ai vu, c'est ce qui a activé son pouvoir ! »

        Mais oui, le ruban !
        Il était temps qu'elle active son Lucky Charm.

-      «Lucky Charm ! »

        Déjà étonnée que son pouvoir puisse fonctionner en gravité inversée, elle le fut encore plus lorsqu'une paire de ciseaux lui tomba dans les mains.

-      « Mais que vais-je bien pouvoir faire de ciseaux ? » soupira-t-elle, exaspérée de la diversité de ses Lucky Charm

        Observant son environnement devant elle, elle élabora son plan par étape, comme elle le faisait toujours.
        Enfin décidée, elle se détacha de la branche à laquelle elle s'était accrochée et se propulsa d'une voiture à l'autre, toutes en lévitation devant elle et formant un chemin parfait vers la ballerine.
        Gravity Girl, bien plus concentrée sur Chat Noir que sur elle, ne vit pas arriver la coccinelle. Celle-ci réussit à couper un bout du ruban doré et la gravité s'inversa de nouveau. Prise de court, Gravity Girl retomba lourdement sur le sol pavé et laissant tomber, par mégarde, son précieux ruban.

        Retombant habillement sur ses jambes, Ladybug se précipita sur le ruban et brisa finalement la baguette. L'akuma sortit immédiatement du ruban et prit la fuite.
        L'héroïne en costume rouge dégaina son Yoyo magique qu'elle ouvrit en deux de son index.

-      « Tu as assez fait de mal comme ça, petit Akuma. »

        Elle se mit à le faire tournoyer.

-      « Je te libère du mal ! »

        Le papillon fut aussitôt capturé et enfermé dans l'arme de la coccinelle.

-      « J't'ai eu ! »

        Puis, une fois purifié, l'akuma fut relâché et un joli papillon blanc s'envola au loin. La lady de Paris lui sourit et l'observa s'en aller au loin.

-      « Bye bye petit papillon. »

        Chat Noir était toujours attentif à ces scènes où sa Lady était d'une beauté presque irréelle. Plus il la voyait faire cela, plus il était fou d'elle. Comment était-ce possible d'être aussi amoureux de quelqu'un ?
        Ladybug se saisit des ciseaux qui lui avaient permis la libération de l'akumatisée et les jeta en l'air en criant :

-      « Miraculous Ladybug ! »

        Et tout redevint comme avant le combat. Les voitures, détruites lors de l'affrontement, revinrent à leur place, sans aucune égratignure. Le lampadaire coupé par la patte de Chat Noir revint à sa place à son tour. C'était comme si l'akumatisée n'avait jamais existé.
        Les personnes qui étaient parties s'abriter dans l'opéra sortirent du majestueux bâtiment tout en acclamant les deux héros.
        Chat s'approcha de sa coéquipière en se frottant la nuque.

-      « Eh bien... On ne peut pas dire que j'ai vraiment mis la main à la patte... » déclara-t-il, déçu
-      « Ne dis pas ça, Chat. Tu m'as sauvé la vie ! »

        Il n'en fallut pas plus à Chat Noir pour être de nouveau plein d'enthousiasme.

-        « Mes neuf vies t'appartiennent, ma Lady. »

        La suite, elle la connaissait. Le petit baise-main et le sourire de charmeur, cela faisait des années qu'elle y avait le droit. Elle ne savait pas vraiment comment réagir, même après tant de temps.  Elle aimait bien Chat, mais pas comme... ça. Pas comme lui la voyait elle, pas comme elle voyait Adrien. Elle le voyait plutôt comme une sorte de meilleur ami que l'on ne voit que de temps à autres à cause d'une trop grande distance les séparant. Dans leur cas, ce n'était pas une longue distance mais une double vie secrète.
        Avant que Chat n'ai pu lui embrasser le dos de la main, elle lui tendit son poing fermé, un sourire réconfortant collé aux lèvres et les yeux pétillants. Chat ne put lui résister et cogna son poing dans celui de sa Lady.

-      « Bien joué ! » dirent-ils en chœur

        Une fois tout cela fini, Marinette, encore transformée, rentra chez elle. Elle se faufila par la trappe de sa chambre et, une fois les pieds sur le plancher, Tikki la détransforma. La petite kwami coccinelle avait puisé dans ses ressources pour laisser Marinette dans la peau de Ladybug quelques minutes de plus, le temps qu'elle puisse rentrer chez elle en toute sécurité.

-       « Encore désolée Tikki... Deux fois en une journée ! Je dois t'en faire voir de toutes les couleurs... »
-      « Ne t'inquiète pas, Marinette ! »

       Se souriant mutuellement, les deux complices se mirent à l'aise dans la chambre de Marinette. L'alter-ego de Ladybug partir chercher des cookies à son kwami à bout de force. Alya devait revenir d'une minute à l'autre, alors mieux valait se dépêcher.
Comme elle l'eût prédit, Alya ne perdit pas de temps pour revenir finir la soirée avec sa meilleure amie. Tikki avait trouvé refuge dans le tiroir du bureau de Marinette.

-      « Et à ce moment-là, la gravité s'est carrément inversée ! » narra la jeune fille en décrivant la scène de combat de tout à l'heure avec beaucoup de vivant « Et la, BAM ! Coup de génie ! Ladybug utilise son Lucky Charm, coupe un bout du ruban de Gravity Girl, et elle libère l'akuma ! »

La métisse s'effondre sur la vielle méridienne aux côtés de son amie, épuisée par tous les grands gestes qu'elle a dû imiter, parfois de manière abusive.

-      « Eh bah, tu dois être aux anges ! » fit Marinette, feignant l'indifférence
-      « Rooh, et pas qu'un peu !!! »

Marinette ne s'inquiétait pas à propos d'Alya lorsqu'elle prenait les vidéos qui lui servaient au Ladyblog. Elle la savait prudente depuis que certains précédents akumas s'en étaient pris à elle. Maintenant, elle savait rester à une certaine distance de sécurité et patienter jusqu'à la fin du combat pour aller interroger son héroïne préférée.

Un peu plus tard dans la soirée, la mère de Marinette appela les filles pour aller dîner. Pendant le repas, les filles parlèrent de leur journée aux deux parents, ces derniers se rappelant le bon vieux temps. Une fois leur festin englouti, les deux amies remontèrent dans la chambre de la jeune eurasienne. Après s'être amusées pendant une ou deux heures à la console de jeu, elles partirent se coucher.
Marinette s'installa par terre avec sa meilleure amie, leurs matelas étant complètement collés. Elles avaient une vue directe sur le ciel de minuit de Paris : un ciel sombre, parsemé de nuages mais dénué d'étoiles. Elles papotèrent de longues heures. De tout et de rien, d'amour et de nostalgie, de super héroïnes et de couture... Elles partageaient tout. Aucun secret... Ou presque, à l'exception de la double identité de Marinette.
Un silence long et pesant s'était immiscé dans leur conversation sans fin. Cette partie de la soirée annonçait que l'une des deux était sur le point de s'endormir. Et, pour une fois, ce n'était pas Marinette qui sombrait la première. L'asiatique, au contraire, avait encore envie de parler.

-      « Alya ? »
-      « Hmmm...? » répondit la concernée, la voix déjà endormie
-      « Sincèrement, tu penses que j'ai une chance avec Adrien...? »
-      « Marinette, sérieusement. Tu as bien vu comment il a agi avec toi tout à l'heure, non ? » sa voix paraissait déjà plus claire ; elle devait être un peu agacée « Bon certes je ne l'ai pas vu, mais d'après ce que tu m'as décris, crois-moi il ne reste pas insensible à tes charmes. »
-      « Mes charmes, tu dis... » pouffa la brune
-      « Et puis, je ne vois pas pourquoi il aurait quitté la physique-chimie pour passer en filière ES en terminale. Ça ne peut même pas être pour Nino, puisqu'il est en Littéraire. »

Marinette se redressa soudainement.

-      « Comment ça, il a changé de filière ? »
-      « T'étais pas au courant ? » la brune secoua la tête « Tu rigoles ?! Tout le monde le sait au lycée ! »

Un nouveau silence s'installe alors que Marinette se réajuste sous sa couverte.
Ben mince, quelle idiote elle faisait... Elle n'avait pas du tout fait le rapprochement. Pourtant elle le savait très bien qu'il était parti en filière scientifique !
Alya bailla subitement.

-      « Désolée Marinette, je tombe de sommeil... »
-      « T'inquiète pas. Bonne nuit. »
-      « Bonne nuit. Et te casse pas trop la tête. Te connaissant, ça va t'empêcher de dormir. » gloussa la métisse
-      « Haha, je vais essayer. »

Dix minutes plus tard, Alya s'était endormie.
Mais ce ne fut pas le cas de Marinette qui se retourna maintes et maintes fois dans son petit matelas. N'y tenant plus, elle finit par se lever - doucement tout de même, pour ne pas déranger sa meilleure amie qui dormait à poing fermés - et se posta devant les nombreux posters et couvertures de magazine à l'effigie d'Adrien faiblement éclairés par la lune. Frôlant les papiers du bout des doigts, elle se posa mille questions, espérant pouvoir trouver une réponse à chacune d'entre elles. Cette histoire l'avait chamboulée et, malgré les conseils d'Alya, elle ne pouvait s'empêcher d'y penser.
Marinette s'empara d'une photographie de lui qu'Alya avait prise et développée en cachette dans ses mains et se rendit sur son balcon. L'air était encore doux, l'été touchait à sa fin. Elle regarda la petite image sur un fond de ville endormie.

Quels secrets caches-tu encore, Adrien Agreste ?

______________________
__________
___

BONSWAR !

Je viens tout juste de ressusciter...
ALLELUIA !! *\(^o^)/*

Bon. J'ai pondu une fin de chapitre écrite un peu à la va-vite, je l'avoue, mais je suis quand même assez fière du résultat global ! (⌒▽⌒)
A toutes les auteures de fanfiction Miraculous Ladybug...... Suis-je la seule à galérer pour écrire les scènes d'action ? ＿|￣|○

Un énorme merci à vous tous, juste OMG !!! 1k de lectures, 150 votes c'est juste WOUAOUH OH LA LAAAA. ♥︎♥︎♥︎

J'essaie de reprendre un rythme de 1 chapitre par semaine, et j'essaie de reprendre le weekend comme période de publication ! (J'essaierai...)
Si je n'y arrive pas, ce sera sûrement un chapitre toutes les deux semaines ! ^^"
Mais je ferais de mon mieux !

Bisous mes chouchous !!
Chuu ~ （≧∇≦）