Comme on dit, "elle bouffe les pissenlits par la racine" ! 8D
:okjemeurs:
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        Chat Noir s'enfuyait à toute vitesse, les larmes menaçant de rouler le long de ses joues bien taillées.
        Ça y est, enfin il avait mis les choses au clair avec Ladybug. Il s'était libéré de ces sentiments destructeurs qui le consumaient. Tristesse, jalousie, désespoir et conflit intérieur, il s'en était enfin débarrassé.
        Mais est-ce que ça avait vraiment fait l'effet escompté ? Est-ce qu'il avait été assez clair ? Et surtout, est-ce qu'il allait pouvoir l'oublier ?

Il lui a voué ses sentiments pendant quatre ans. Quatre ans, ce n'était pas rien. C'était quatre années où son amour n'avait fait que s'accroître au fil de leurs rencontre, au fil de leurs ennemis, au fil des sourires et de la confiance qu'elle lui accordait.
Comment pouvait-il l'oublier ?
Il avait l'impression que son cœur prenait trop de place dans sa cage thoracique, il suffoquait. Sa main vint se placer toute seule sur sa poitrine brûlante et douloureuse.

Il fallait qu'il aille de l'avant.

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- « Je suis désolée, Alya... Marinette n'a pas l'air dans son assiette aujourd'hui. »

Marinette entendit sa mère faire ses excuses auprès de sa meilleure amie. Sa voix, bien qu'étouffée par la trappe de sa chambre, était parfaitement audible. La brune pouvait même me deviner qu'elles étaient juste à côté de l'escalier.

- « Je... Je m'inquiète... Elle a passé toute sa journée dans son lit et elle ne veut rien avaler... »

Bien au chaud sous sa couverture, Marinette renifla une énième fois. Ouvrir ses yeux était une véritable torture, tant ils étaient irrités à force d'avoir pleuré. Elle n'avait pas pu dormir. Tikki avait vainement essayé de la réconforter, mais Marinette était tout bonnement inconsolable. Elle n'avait jamais vu autant de larmes dévaler ses joues, ni de telles marques de morsures sur ses avant-bras qu'elle s'était faite pour contenir ses gémissements et ainsi éviter d'alerter ses parents. Elle commençait à amèrement regretter d'avoir laissé de telles marques, car leur couleur rougeâtre et surtout la douleur était réellement déplaisante.

-      « Ce n'est pas grave, Madame. » continua Alya, dont une point d'inquiétude perçait dans sa voix « Est-ce que je peux la voir ? »

        La vraie question était plutôt "est-ce que Marinette pouvait la voir ?". Elle avait une mine absolument affreuse. Un teint blafard, des yeux rouges et la gorge enrouée à force d'avoir trop sangloté.
        Mais l'eurasienne devait quand même faire face à sa meilleure amie pour ne pas trop l'inquiéter. Pas plus qu'elle ne l'était déjà, tout du moins.

-      « Bien sûr, je t'en prie. »

        Après que Sabine lui ait donné l'autorisation, Alya grimpa les escaliers qui menaient à la chambre de Marinette. Cette dernière s'assit, toujours emmitouflée dans sa couette, et sortit juste la tête, prête pour les explications inévitables. La trappe s'ouvrit dans un grincement et laissa apparaître le visage soucieux de la jeune reporter.

-      « Et alors, ma belle, tu as oublié qu'on devait aller au cinéma aujourd'hui ? » dit-elle pour essayer de donner le sourire à son amie

        Mission à moitié accomplie : Marinette esquissa un sourire légèrement forcé mais tout de même amusé.
        Alya referma la petite porte et se dirigea vers le lit en mezzanine de la brune. Elle retira ses chaussures au pieds de l'échelle qu'elle gravit ensuite pour se retrouver face à Marinette, le tout sans dire un mot.

-      « Qu'est-ce qui ne va pas ? » demanda l'adolescente

        Alya faisait preuve d'une telle douceur et d'une telle patience avec elle que ça l'émut plus qu'elle ne l'aurait pensé. Mais, même si elle le voulait, elle ne pouvait rien lui dire.
        C'était encore la même chose...
Elle devait tout garder pour elle, quitte à mentir, quitte a blesser des gens, quitte a se blesser elle-même. Son seul confident était Tikki, mais bien qu'elle soit la plus adorable de toutes ses amies, elle ne pouvait décidément pas comprendre Marinette et ses sentiments d'humaine qui, décidément, n'arrêtaient pas de lui faire tourner de la tête ces derniers temps.
        Des larmes se remirent à couler le long de ses joues déjà creusées par ses précédents flots de chagrin. Marinette enfouit la tête dans sa couette pour neutraliser ses pleurs étranglés. Alya, dans un geste protecteur, entoura les épaules de son amie de ses bras et la serra contre elle.

-      « Tu peux tout me raconter, tu le sais ça hein ? » chuchota-t-elle

        Justement, non.
        Mais Marinette releva la tête et se permit de raconter une infime partie de la vérité, juste assez pour que son amie soit rassurée et qu'elle même puisse avoir l'esprit tranquille, ne serait-ce qu'un petit peu.

-      « Amour non-réciproque. »

        Alya, choquée, étouffa un cri de surprise.

-      « Tu n'as tout de même pas confessé ton amour à Adrien... »
-      « Non, je... Ce n'est pas lui... Il y a un deuxième garçon. »

        Alya l'invita à continuer sans un mot. La brune savait déjà quelle question lui brûlait les lèvres. Alors, après avoir prit une grande inspiration tremblotante, elle anticipa.

-      « Je... Je suis tombée amoureuse... de quelqu'un d'autre. » ces paroles sonnaient bizarrement à ses oreilles et elle rit ironiquement « Et je m'en suis rendue compte seulement hier ! Hier, Alya ! »

Puis elle prit sa tête entre ses mains, une soudaine migraine lui assénant sa boîte crânienne.

- « Bon dieu, qu'est-ce que je fais... »

        Elle ne savait plus quoi en penser, finalement.

- « Je me sens mal vis à vis d'Adrien, même si il n'en sait rien. Ça fait tellement longtemps que je l'aime... Au final, je... Je...- »

        Sa voix se brisa tandis qu'elle continuait de s'expliquer difficilement. Les souvenirs de la veille étaient encore trop frais, trop douloureux dans son esprit.
Alya la stoppa net dans sa vaine tentative d'explications.

-      « Marinette, si ça te fait mal d'en parler alors je ne veux pas que tu m'en parle. »

Son amie se rapprocha d'elle pour la prendre dans ses bras dans un élan d'affection.

- « Ce n'est pas grave, tu sais. Ce n'est pas de ta faute et c'est la faute de personne. Il arrive parfois que les sentiments s'effacent au fil du temps. Tu dois être fatiguée de courir après un garçon qui ne t'a jamais regardée de la même façon. C'est normal. Tu n'as rien à te reprocher. »

Ça lui faisait de la peine d'avoir le véritable avis d'Alya. Alors comme ça il ne l'a jamais regardée comme elle le regardait ? Pourtant la basanée lui avait assuré, quelques semaines auparavant, qu' "il ne reste pas insensible à tes charmes". Comme quoi, Alya non plus n'y croyait pas.
Marinette courait après l'inatteignable depuis le collège.

Soit.
Ça n'avait plus d'importance maintenant.

Marinette ferma la yeux, tentant de se consoler dans les bras bienveillants de sa meilleure amie.

- « Tu sais quoi ? On va aller au cinéma quand même. »
- « Q-Quoi ? Alya, non...! »
- « Marinette, écoute. Tu n'aimes plus Adrien, c'est une chose. Mais il reste ton ami et tu restes son amie. Ne gâche pas une si belle amitié à cause de l'amour. On dit toujours que les amis passent avant tout le reste, donc ça passe avant l'amour. » s'expliqua la jeune reporter
- « Mais regarde la tête que j'ai ! On dirait un zombie qui sort du tournage de The Walking Dead ! »
- « Tututut, on ne discute pas. »

La jeune fille aux lunettes repéra les vêtements préparés la veille par Marinette alors elle les prit et les lui tendit avec un sourire radieux.

- « Si tu ne remonte pas sur le cheval directement après la chute, plus jamais tu ne pourras remonter. »
- « Tu rigoles j'espère...? »
- « Pas le moins du monde. Et puis, tu me connais, je ne te lâcherai pas d'une semelle tant que tu ne seras pas prête. »

La brune soupira longuement. En effet, il fallait qu'elle se ressaisisse. Ce n'est pas parce qu'elle était tombée amoureuse de Chat Noir et qu'elle devait ignorer Adrien, car il restait tout de même son ami. Un précieux ami.

- « C'est bon, j'ai compris... »

Marinette s'empara de la petite pile de vêtements et se résigna à se préparer.

- « Je savais que tu ferais le bon choix ! En attendant, laisse moi prévenir les garçons de notre retard. Et compte sur moi pour garder ma langue. » elle lui fit un clin d'œil
- « Merci, Alya. »

Cette dernière lui jeta un dernier sourire avant de disparaître dans le salon pour laisser un peu d'intimité à la jeune designer.

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Marinette descendit de sa chambre, habillée, coiffée et maquillée. Fin prête.

- « Marinette, tu es trop mignonne ! »

Elle s'était revêtue d'un simple tee-shirt rose saumon, d'une jupe noire montante et d'une veste épaisse en maille de couleur moutarde. Elle avait enfilé des sandales à petits talons de couleur camel, assorties à son gilet. Elle avait camouflé ses cernes et les rougeurs de son visage avec un peu de fond de teint. Quant à ses yeux, il n'y avait plus aucune trace d'irritation. Tout avait disparu comme par magie, grâce au maquillage.
Marinette se sentit soudain gênée.

- « Merci... »
- « Je pense qu'on peut toujours attraper la séance de vingt heures trente. Seulement si on part maintenant, en revanche. »
- « Eh bien, allons-y ! »

Après avoir salué les parents Dupain-Cheng, Marinette et Alya prirent la direction du cinéma où les garçons attendaient depuis une dizaine de minutes déjà.
Sur le chemin, inhabituellement silencieux, Alya déclara :

- « Ta mère s'est inquiétée, tu sais. Et elle n'est pas la seule ! Les garçons aussi se sont posés des questions, et moi aussi. »

Marinette se sentit honteuse. Quelle idiote elle faisait. Il fallait vite qu'elle se reprenne.

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- « Yo ! » s'écria Nino en apercevant les filles
- « Salut ! »

Tous se firent la bise, heureux de se retrouver à l'exception de Marinette qui, pour une fois, aurait bien voulu continuer à se lamenter chez elle. Mais elle essayait de paraître la plus normale que possible pour ne pas les inquiéter d'avantage et pour montrer à Alya qu'elle allait déjà un peu mieux.
Elle fit la bise à Nino puis, lorsque le tour d'Adrien arriva, lorsqu'il s'approcha tout sourire, lorsque sa joue effleura celle du beau blond, son estomac se noua douloureusement. Mais elle fit mine que rien n'était arrivé.

- « Bon, si on veut aller chercher du pop-corn et encore avoir des places, c'est maintenant. » dit le jeune cinéaste en regardant l'heure sur son téléphone

Le groupe d'amis entra alors ans le grand bâtiment qui abritait les différentes salles et, après avoir acheté leurs tickets, ils se dirigèrent vers le comptoir à popcorn. Marinette salivait déjà à l'idée d'un bon pot de maïs soufflé caramélisé !

- « Alya, tu le veux à quoi ? » lui demanda Nino
- « Salé ! »
- « On pourrait pas le prendre sucré, s'il vous plait...? » elle paraissait franchement déçue
- « On fait pot à part. » dit le basané en agitant la tête en direction de son meilleur ami
- « Marinette, par ici ! » s'écria Adrien en souriant depuis la caisse

Nerveuse, elle jeta un dernier regard à Alya avant de se ranger à côté du jeune mannequin.

- « Moyen ou gros ? »
- « C-Comme tu veux. » sursauta Marinette
- « Un gros popcorn sucré et un thé glacé, s'il vous plaît ! » commanda le jeune homme

Une fois les commandes dans les bras, les quatre amis prirent la direction de la salle indiquée sur le ticket. Cette dernière n'était ni trop grande, ni trop petite, mais déjà remplie. Il restait tout de même quelques places libres à droite et à gauche, mais pas plus de trois place. Cela embêtait bien Marinette qui n'espérait qu'une chose : passer un bon moment avec ses amis.

-      « Bon, et bien je crois qu'on a pas le choix. » commença le blond
-      « Il va falloir se séparer en deux. » continua immédiatement Nino « Bon et bien... film, hein ! »

        C'est alors que la reporter amateur disparut avec le jeune homme aux lunettes, laissant Marinette seule avec Adrien à son plus grand désarroi.
        Puis Marinette pensa à quelque chose : Nino déteste le popcorn salé. Lorsque la brune fit le lien entre le popcorn et les regards complices que s'échangeaient les deux garçons, Marinette comprit le stratagème des garçons.
        Tout était planifié.
        Il y a deux jours, cela n'aurait pas dérangé l'eurasienne, au contraire, mais là, c'était une véritable catastrophe.

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Amis du soir, bonsoiiiir ! (⌒▽⌒)♪

Le chapitre a été réécrit maintes et maintes fois, donc si vous voyez une phrase qui n'est pas bien écrite ou une incohérence, signalez le moi s'il vous plait, que je puisse corriger ma/(mes) gourde(s). "Ouais mais tu pourrais te relire non mais j'y crois paaaas quoiiii", la relecture n'a rien donné, je suis trop distraite ce weekend ;-;
Merci beaucoup ~ ♥︎

Bon, il n'y a pas beaucoup d'action hein. J'essaie de faire un akumatisé dans 2-3 chapitres, histoire de faire bouger un peu les choses ! :3 Parce que bon, les sentiments ça va un moment mais faut faire un mélange avec les autres thèmes aussi ! (￣▽￣)

Je fais encore des remerciements (et j'espère que vous aimez ça car chaque chapitre en contiendra mwahaha) à vous tous, mes chers lecteurs, pour votre incroyable soutien. Vos commentaires me touchent tous énormément, si bien que je ne peut rien répondre d'autre que "merci beaucoup, ça me fait super plaisir" à chaque fois, mais sachez que ça vient du fond du cœur.
Je n'ai jamais été aussi motivée pour écrire une fiction, c'est vraiment incroyable ! 7,5K de lectures, 670 votes et des centaines de commentaires, c'est vraiment extraordinaire, vous êtes extraordinaires !
"Et bla-bla-bla tu te répètes, tais-toi un peu", peut être mais ça compte tellement pour moi de vous remercier, parce que tout ça c'est grâce à vous ! Ce ne sont - peut-être - que des chiffres pour vous, mais ce sont des trophées pour moi, trophées que je mastique chaque jour.
Alors merci merci merci merci merci merci du fond du cœur, je ferais de mon mieux pour continuer à vous faire rêver !!! ♥︎♥︎♥︎
(Et je m'excuse pour les réponses aux commentaires assez répétitives... XD)

Rappels :
- 1 chapitre par semaine, publication le weekend.
- Si aucun chapitre n'est posté le weekend, les explications sont dans le chapitre précédent ou suivant.
- Retard toujours expliqué.

Merci ! :3

Gros bisous a toutes, et à la prochaine !! （≧∇≦）♥︎♥︎

Une énorme pensée aux victimes, blessés et familles qui ont vécu les attentats de Nice.
Vous avez tout mon soutien.