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Chapitre 8 ✅

J'ouvris péniblement un œil, puis l'autre. La clarté me fit tout de suite comprendre que nous étions le matin, vu l'angle et l'intensité des rayons qui me frappaient de plein fouet. Je tournai la tête, découvrant une petite pièce faisant apparemment office de chambre à coucher. Des murs bleu pâle à la peinture écaillée, quelques vieux meubles qui, pour la plupart, semblaient tenir à peine debout. Sur la table de chevet à côté de moi, il y avait une pile de vêtements, surmontés d'une note indiquant : « habille-toi ».

Commençant peu à peu à comprendre ce qui se passait exactement, j'essayai de me redresser dans le lit miteux sur lequel j'étais allongé, mais une douleur intense me coupa le souffle, me forçant à arrêter tout effort. J'avais mal au ventre, aux côtes, au bras gauche, au visage, et aux poumons.

Lentement, de ma main droite, je repoussai le drap mince qui me recouvrait et regardai de quoi j'avais l'air.

Quelqu'un avait retiré ma combinaison et j'étais maintenant vêtu de mon seul boxer. Voir toutes mes plaies me fit monter le rouge aux joues, me donnant le courage nécessaire de me redresser et m'adosser à la tête de lit. En plus de mes anciennes cicatrices, j'avais des bandages qui recouvraient mon torse et mon ventre.

Regardant à nouveau le décor autour de moi, je fus surpris de me rendre enfin compte que je n'étais pas dans ma chambre du sixième étage de la tour, et pour la toute première fois, j'en étais bien déçu. J'avais clairement besoin de Jeremy.

Commençant à avoir une petite idée d'où je pouvais bien être, je pris une inspiration, aussi grande que mes côtes endolories me le permirent, et sus que je ne m'étais pas trompé. Le gout étrange de l'air, son odeur, c'était ce que j'avais senti quand j'étais entré dans la zone à risque. Ce qui voulait dire que j'y étais toujours.

Il fallait que je parte d'ici avant qu'une deuxième tête ne me pousse !

Je serrai les dents, me préparant mentalement, puis balançai mes jambes au bord du lit. Un gémissement de douleur m'échappa. Lentement, j'entrepris de mettre les vêtements qu'on m'avait laissés, ce qui me prit bien une dizaine de minutes. Quand ce fut fait, je remarquai au sol une paire de souliers, mais je n'avais pas le courage de me pencher.

Je sortis de la chambre et atterris directement dans une salle à manger, où une femme semblait préparer quelque chose. Son couteau claquait contre le comptoir à intervalle régulier, me vrillant les oreilles et faisant monter un mal de tête que je sentais poindre. Péniblement, je me traînai jusqu'à une chaise et me laissai tomber dedans, et un faible grognement s'échappa de ma bouche. La femme se retourna aussitôt, me remarquant enfin ; elle semblait ahurie de me voir là, mais malgré la surprise, il fallait avouer qu'elle était belle. Du moins, elle aurait pu l'être, si elle n'avait été maigre à ce point.

Elle déposa son couteau sur le comptoir et vint vers moi. Son inquiétude me mit tout de suite en confiance. Si elle me voulait du mal, elle serait probablement contente de me voir souffrir.

— Comment te sens-tu, petit ?

J'étouffai un rire ; elle ne pouvait pas trouver mieux, comme question ? La pauvre et minuscule chauvesouris que j'étais avait été attaquée par un énorme oiseau ; à y repenser, je me demandais bien comment j'avais pu y survivre. Et surtout, pourquoi les gens avaient peur des chauvesouris. Parce qu'elles sont laides ? À cause de la forme de leur nez ? Dans mon cas, j'avais eu de la chance, les mangeuses de fruits étaient carrément mignonnes. Sérieusement, je n'étais rien de plus qu'une petite souris volante ; dans un combat, c'était perdu d'avance.

— Où est-ce que je suis ? demandai-je, la voix rauque.

— Au moins une bonne dizaine de kilomètres de ta ville - désolé, mais c'était plus prudent de t'emmener ici que là-bas. C'était plus proche, et tu semblais avoir besoin de soins en urgence.

Je hochai la tête, souriant timidement. C'était gentil d'avoir pensé à ma sécurité, mais je voulais retourner chez moi. L'air pouvait être tout aussi dangereux, ici.

— J'ignorai complètement qu'il y avait des gens en dehors de la cité...

— Ah, ça ne m'étonne pas, soupira-t-elle. Mais tu es coincé avec nous, maintenant. Au moins pour aujourd'hui. Tu vas devoir rester tranquille, si tu veux guérir. Tu devrais même t'allonger. Mais avant, tu dois avoir soif ? Faim ?

— Non, merci...

J'étais affamé et assoiffé, mais je ne voulais pas faire confiance à ce qui se trouvait ici. Sans faire attention à mon refus, la femme retourna au comptoir et fouilla un instant dans un sac - le sac du voleur, que je reconnus aussitôt. Pendant une seconde, j'eus presque envie d'éclater de rire quand je compris un détail ; c'était forcément lui qui m'avait emmené ici. Bien sûr, tout ce qu'il avait pris, c'était de la nourriture, pour le bien de sa famille. Cette femme, c'était surement sa mère. Comment pouvais-je le blâmer pour ça ? Le roi s'empiffrait à chaque repas, et ces gens avaient réellement besoin de cette nourriture.

— Je m'appelle Miö, dis-je dans un minimum de politesse. Et je suis désolé d'avoir poursuivi ainsi votre fils. J'aurais dû le laisser aller, je ne savais pas dans quelle situation vous étiez. Vous avez bien le droit de manger pour vivre.

— C'est gentil à toi, Miö, dit la femme en se retournant vers moi, la main sur le cœur. Moi, c'est Shell. Et d'ailleurs, Télio n'est pas mon fils, plutôt celui de ma sœur. Mais elle est souvent très malade, et je m'occupe de lui.

— Dans ma cité, il y a un docteur très doué, vous pouvez me croire. Il serait heureux de soigner votre sœur.

— J'ai bien remarqué en nettoyant tes plaies que tu semblais être un très bon patient de ce docteur.

Je baissai les yeux, me sentant rougir. Sans voir mon trouble, Shell m'apporta une assiette contenant des... insectes morts. Je mis ma main devant ma bouche pour réprimer un haut-le-cœur, détournant le regard.

—Quoi ? demanda Shell sans rien saisir de ma réaction. Tu n'aimes pas les insectes ? Télio m'avait dit que tu te transformais en chauvesouris...

— En mangeuse de fruits, répliquai-je sans parvenir à cacher mon dégout.

Comprenant enfin sa gourde, Shell s'empressa de reprendre l'assiette et de balancer son contenu par la fenêtre. On entendit alors quelqu'un crier de panique et passer devant à toute vitesse, les bras en l'air.

— Elle est entrée dans mon teeshirt !

Shell regarda par dehors pour mieux voir ce qui se passait exactement, mais je m'en doutais déjà ; c'était Télio, ce fameux voleur, qui nous espionnait et qui s'était pris tous les insectes morts sur la tête.

—Télio ! s'écria Shell d'un ton sévère. Viens ici !

Une vingtaine de secondes plus tard - le temps qu'il retire les insectes de son teeshirt, probablement - Télio entra dans la pièce par une porte menant à ce qui semblait être un salon. Nos regards se croisèrent pendant tout juste une seconde, et son apparence me frappa ; à la lumière du jour, c'était vrai, il me ressemblait énormément. C'était même carrément mon sosie. J'en avais le souffle coupé.

Sans se déranger de nos physiques similaires, Télio baissa les yeux, les mains derrière le dos, et murmura, comme s'il avait promis à sa tante de le faire :

— Je suis désolé... toi.

— Miö.

— Je suis désolé, Miö.

Alors que je me demandais quoi répondre, entre « excuses acceptées » quand je ne le pensais pas vraiment, vu toutes les plais qu'il m'avait faites, ou refuser l'excuse et d'avoir l'air d'un vrai macho, Télio releva les yeux vers moi et s'approcha de quelques pas, la tête inclinée sur le côté.

— Comment ça se fait que tu puisses te transformer en chauvesouris ?

— Si je le savais ! Et toi, d'ailleurs ? Pourquoi tu te transformes en oiseau ?

— En hibou, dit-il fièrement. Et puis, bah... je n'en sais pas plus que toi.

Shell s'interposa entre nous et m'apporta cette fois une simple tomate. Sachant qu'elle était originaire de la cité, je n'eus aucune peur pour de futurs problèmes de santé à mordre dedans, me penchant au-dessus de l'assiette pour ne pas me tacher de jus.

Télio vint s'assoir en face de moi. Je levai les yeux vers lui, étonné ; j'avais cette impression qu'il se devrait de garder un peu de gêne. Visiblement, il l'avait déjà toute gaspillée pour s'excuser.

— C'est pas un peu bizarre que tu me ressembles autant ? finit-il par demander.

— C'est toi qui me ressembles, pas l'inverse.

— Si je te ressemble, tu me ressembles aussi.

— Non, pas si j'étais là le premier.

— C'est toi qui es chez moi.

— Et c'est toi qui m'y as emmené de force.

— C'est toi qui m'as suivi !

— C'est toi le voleur !

— Mais c'est toi qui as tout !

— Et c'est toi qui...

Je m'interrompis, à court d'idées. J'étais à deux doigts de répliquer : « c'est toi qui n'as rien », ce qui aurait été un grand manque de tact. Je secouai la tête et pris une nouvelle bouchée de ma tomate, rependant un coulis de jus et de graine sur mon menton.

— C'est tout de même vrai que vous vous ressemblez étrangement, dit Shell qui s'était adossé au comptoir, nous regardant tour à tour d'un drôle d'œil. Surtout maintenant que vous êtes l'un en face de l'autre. Dis-moi, Miö, tu as quel âge ?

— Quinze ans.

— Soit précis, je te pris.

— Eh bien... je ne sais même pas quel jour je suis né exactement. J'ai été adopté... enfin, c'est une longue histoire.

Télio et Shell gardèrent le silence, l'air de méditer sur mes paroles. Ils cherchaient peut-être le meilleur moyen de m'annoncer la bombe. Mais où j'en étais rendu, ce simili mystère ne réussissait qu'à m'ennuyer.

— Vas-y, Télio. Dis-moi que tu as un frère jumeau disparu.

Le sourire de Télio s'effaça de moitié alors qu'il continuait de dévisager sa tante comme dans une conversation muette. J'aurais pu parier qu'ils étaient en train de se demander : « tu le dis ou je le fais ? »

— Bon, je crois que je vais y aller, dit Shell au bout d'un moment. Vous avez peut-être envie d'un petit moment entre vous... Télio, je compte sur toi pour ne pas tenter de tuer notre invité encore une fois.

— J'avais pas fait exprès, dit Télio dont les joues viraient au rouge.

Avec un regard lourd de sens, Shell quitta la pièce, nous laissant seuls, Télio et moi. Télio se mordait la lèvre, comme s'il cherchait le meilleur moyen d'annoncer la dure réalité. Pas le moins du monde impressionné, je continuais de manger calmement ma tomate. Depuis qu'on m'avait dit que le voleur me ressemblait beaucoup, j'avais eu cette idée de frère jumeau qui flottait dans mon esprit. Pourquoi pas, après tout ? Je ne connaissais même pas ma vraie famille.

— Vas-y, dis-le, dis-je quand le silence commençait à se faire long. T'as un frère jumeau disparu.

— Pas exactement... dit-il enfin en baissant les yeux. Heum... bah, OK, j'avais un jumeau. Mais... Tu vois, la vie ici c'est très difficile. On a à peine assez de nourriture pour les habitants de notre village.

— Je comprends, dis-je malgré que je sentais une tension me tordre de plus en plus l'estomac. Accouche.

— T'as pas disparu. On t'a abandonné.

Il y eut un long silence, alors que le nœud dans mon ventre doublait de puissance. Il y a une seconde, j'avais encore faim ; maintenant, j'avais l'impression que rien ne saurait plus jamais passer ma bouche. Si ce n'est dans le sens inverse.

— Ce n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais, dis-je lentement.

— Je suis désolé.

Je gardai le silence, tentant de réfléchir à ce que je venais d'apprendre. J'avais accepté depuis longtemps le fait d'être un orphelin, mais je croyais surtout que mes parents étaient morts. Pas qu'ils m'avaient abandonné. Ça changeait complètement la donne.

— D'accord, dis-je en ouvrant à nouveau les yeux. (Je me levai lentement de ma chaise, ayant toujours mal un peu partout.) Merci de ne pas m'avoir tué, j'apprécie. J'imagine que ce n'était pas le but, cette fois. Elle est où, ma combie ?

— À la poubelle. Elle était complètement déchirée.

Je secouai la tête, à bout de nerfs. Cette combinaison était la seule chose qui était vraiment à moi.

— Adieu, mon frère, j'espère ne jamais te revoir.

Je sortis de la salle à manger et allai vers le salon, sachant que la porte d'entrée devait être par là. J'avançai un pas à la fois, raide comme une planche de bois. J'avais mal aux côtes et le moindre effort me bloquait la respiration, mais il fallait que je parte d'ici.

— Attends, Miö ! s'écria Télio derrière moi.

Je continuai mon chemin, l'ignorant délibérément - c'était comme la poursuite de la veille, mais dans des rôles inversés. Je trouvai la porte d'entrée et la passai, me retrouvant dans une petite rue de terre battue, où il y avait quelques maisons toutes plus miteuses les unes que les autres. J'entendais au loin des vaches meugler, mais je me demandais bien ce qu'elles pouvaient brouter ; j'avais beau regarder, je ne voyais pas un seul brin d'herbe.

Je ne savais pas comment retourner à Digora, mais je pris un chemin au hasard, partant vers la gauche. J'avais cette petite intuition que c'était peut-être la bonne direction.

— Miö !

Je l'ignorai, mais en peu de temps, Télio me rattrapa. Il posa sa main sur mon épaule, m'arrachant une nouvelle grimace de douleur.

— Je comprends que tu ne dois pas apprécier ce que je t'ai dit... mais t'es conscient que ce n'est pas ma faute, hein ? Je n'y suis pour rien. Vraiment, si t'avais été le premier et moi le deuxième, alors les rôles auraient été inversés. Et puis, sérieux, tu aurais préféré vivre ici que dans la cité ?

Je secouai la tête, me refusant de répondre. Évidemment que je préférais être dans la cité que dans ce trou toxique, mais... quand même, ça me tuait de savoir que j'avais été tout bonnement abandonné.

— Et toi ? dis-je en levant enfin les yeux vers lui. Si la vie ici est si nulle, pourquoi tu ne vas pas à Digora ? Tu connais le chemin. Ce serait pas mieux de se présenter aux portes et demander l'asile que de voler le roi à tout bout de champ ?

— Tu me prends pour un idiot ? Tu crois vraiment qu'on n'a pas déjà essayé d'aller dans la ville ? Ton roi ne veut pas de nous, il nous pense dangereux. À cause de toute la radiation qu'on a dans le corps.

Je fronçai les sourcils, intrigué. Je n'avais jamais entendu parler d'un village habité à dix kilomètres de Digora, et pourtant, il était bien là, j'étais présentement dedans. Pourquoi on m'avait toujours dit qu'il n'y avait que nous si le roi était au courant de leur existence depuis le début ?

— Mais je suppose qu'on ne peut pas lui en vouloir, continua Télio sur un ton de regret. Je te montre un truc ?

— Je veux juste partir d'ici.

— C'est sur le chemin de la sortie. Allez, viens.

Télio me contourna et reprit sa route, les mains dans les poches. Dépité, je consentis enfin à le suivre. Qu'est-ce que j'avais à perdre, de toute façon ?

En une petite minute de marche, nous arrivâmes devant une large clôture de bois entourant une vingtaine de bovins. Télio s'appuya dessus, les observant attentivement.

— Celle-là, dit-il en levant le doigt vers une vache en particulier. Regarde ses pattes.

La vache en question était entièrement brune et arborait une jolie paire de cornes, un veau la suivant à la trace. Je regardai ses pattes, comme demandé, et il me fallut une bonne dizaine de secondes pour comprendre ce que j'avais sous les yeux.

— C'est moi qui vois mal, ou elle a... quoi, elle a six pattes ?

— Sept, en fait. Une de plus de son côté droit... C'est normal, pour elle, et les autres vaches n'en ont rien à faire. Mais tu imagines si un bébé venait au monde avec trois bras ou quatre jambes ? Tu crois que les humains s'en ficheraient ? Non. Voilà pourquoi les gens de ta cité on si peur de nous. Et c'est logique, dans le fond. La radiation est dans notre sang, depuis le temps, ça ne se soigne pas. Tous vos docteurs ne pourront rien faire pour nous... Ce n'est pas contagieux, en même temps, mais essaie de leur faire comprendre ça...

— Moi, ils m'ont bien fait entrer, pourtant...

— T'étais un gamin, ils ont eu pitié, et ils ont pris un risque. Mais, dis-moi, ils te laissent vraiment faire ce que tu veux ?

Je hochai la tête en baissant les yeux sur le veau qui s'était approché de nous pendant qu'on parlait. Oui, maintenant, j'avais une assez grande liberté. Mais j'avais quand même passé une bonne dizaine d'années coincées dans le sixième étage, à subir toutes ses opérations... et ses tests. Peut-être qu'entre tout ça, Jeremy avait testé le taux de radiation dans mon sang, et que c'était uniquement en se basant sur les résultats qu'ils m'avaient accepté parmi eux.

Je passai ma main entre les planches de la clôture pour flatter le veau, qui s'approchait toujours un peu plus. Je glissai mes doigts sur sa tête et fus surpris quand je remarquai qu'il n'avait aucun poil ; il n'y avait qu'une peau dure et rugueuse.

— Ouais, celui-là, il est né complètement chauve. Il doit avoir trois mois, je crois...

— Toutes ces vaches ont une difformité ?

— Non, c'est plutôt un quart d'entre elles. Tout comme les autres habitants de ce village...

Télio leva des yeux tristes vers moi.

— Ma mère - enfin, notre mère, prends-le comme tu veux -, elle a le cancer. Et sans médicaments, elle n'a aucune chance de s'en sortir. Je m'attends tous les jours à la retrouver sans vie.

— Je suis désolé, dis-je sincèrement.

— Normalement, vu qu'elle est une cause perdue, on aurait dû la laisser mourir de faim. Mais je lui apporte toujours quelques trucs en cachette... Tu es sûr de vouloir partir ? dit-il soudain comme pour changer de sujet. Vraiment, tu ne devrais pas marcher - ou voler - une telle distance alors que tu es blessé. Tu devrais au moins attendre un jour ou deux. Je te ferais visiter la place. Tu vas voir, il n'y a pas que du mauvais, ici. S'il te plait, Miö !

Télio me fit son meilleur regard triste. J'avais tendance à utiliser les mêmes armes de persuasion, comme si on ne se ressemblait pas déjà assez.

Je remarquai alors, à ce moment précis, qu'il était plus grand que moi. À peine deux centimètres.

— Il ne va pas me pousser une deuxième tête si je reste un jour de plus ? dis-je dans un soupir.

— Non, dit Télio avec un sourire. Ta progéniture, en revanche, c'est moins garanti. Tu veux des bébés ?

— C'est pas exactement dans mes priorités...

Je haussai les épaules d'un geste las et un pic de douleur dans mes côtes me fit aussitôt grimacer.

— Tu devrais retourner te reposer, dit Télio qui m'avait remarqué. Vraiment ! Et je te fais visiter plus tard.

— D'accord, capitulai-je enfin.

C'était mieux que de me taper ces dix kilomètres avec des os peut être fêlés ou cassés...

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