Wonderland?
Alice in Wonderland.
Il me semble que c'est l'un des premiers Disney à avoir retenu mon attention. Non seulement le dessin animé était tout aussi retourné que mon esprit d'enfant, mais il était aussi débordant de couleurs psychédéliques et de mots loufoques : tous, nouveaux pour moi à l'époque.
Je crois que petite, je dévouais un amour fou pour le passage des gâteaux, qui petit à petit, lui permettaient d'entrer dans ce nouveau monde. Monde qui se révélait être également, une partie d'elle.
Puis, j'ai grandi. J'ai appris l'existence du livre (qui donna lieu à l'adaptation du Disney) et qui donnait alors la description d'une enfant névrosée et solitaire. Enfin, j'ai pu connaitre la première réadaptation en film ainsi que la seconde dans un monde merveilleusement morbide.
Pour sûr, le merveilleux est réellement présent. Pour sûr, il n'en prend plus le même sens.
Je pense que je me retrouve un peu dans ces représentations cinématographiques. J'ai beaucoup aimé Alice en étant enfant. J'arrive désormais à en apprécier sa grande sœur...plus terre à terre.
Pour autant le monde dans lequel moi, je commençais à m'enfermer devint parallèlement aussi sombre que le premier volet du film, ne laissant peu de rayons extraordinaires passer au travers de la fenêtre et me rapprochant légèrement plus de la Alice du livre que de la Alice des films.
Peu à peu, le monde coloré et farfelu fut emplit de ronces et d'épines. Ce n'était plus les doux cheveux blonds de la jeune enfant qui reflétaient le soleil, mais un blond cendré parsemé de tâches de sang, qui lorsqu'elle secouait la tête, tâchaient un peu plus l'insouciance qui m'avait été donnée à la naissance.
Il arrivait parfois que je me replonge dans ce vieux Disney. Il arrivait bien trop souvent que le goût traître de la nostalgie éveille mes papilles d'un réconfort troublant pour honteusement venir les tromper de son amertume.
Il m'était trop difficile de me rendre compte que j'avais grandi, loin de ce monde idéal, loin de mon monde idéal. Il m'était trop douloureux de réaliser la médiocrité de mon réel et il m'était encore plus accablant de constater la force de ma souffrance dont les causes m'étaient propres.
Mon imagination avait causé ma perte de sens et alors confrontée au miroir de la jeune fille, mes boucles brunes superposant ses ondulations blondes, je perdis mon chemin.
Encore dans l'espoir de trouver le sourire du chat.
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I was pretty sad back then, but i'm getting better <3
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