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Noir - Grenat

Noir-Grenat

Un papier posé sur le sternum
Parce qu'il faut toucher le cœur.
Un mot fait avec des lettres
Pour une fois.
Et puis là
Une devinette.

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Toi, moi, on était si bien
ensemble.



Réveil en sursaut. Salive acide. Les lèvres sèches. Et les yeux en feu.
Le cœur qui bat trop vite. TaeHyung était là. Dans son rêve.

« -JungKook ? »

Est-ce que tu rêves ?

« -JungKook ? »

JungKook se redresse sur sa couchette. Il passe une main dans ses cheveux courts et ferme les yeux, ne veut pas voir les lieux insalubres. Il ne veut pas voir le plafond haut, les lits qui s'entassent, et les silhouettes qui le toisent, avides. Trop de gens. Tout seul.

« -JungKook ?

-Quoi ? »

Il est cassant, et froid, et terne, comme une pierre, du granit, un morceau de rien, c'est tout, c'est bien. Qui parle ? Il ne connaît pas vraiment ce visage. Mais ce visage connaît son nom.

« -Tiens. »

On lui tend des vêtements. Qu'il prend. Et même qu'il fait un signe de la tête. Pour dire merci. Puis il se lève, marche à travers la salle, le hall, ce que vous voulez. Vaste comme un hangar. Avec des êtres sauvages qui se groupent, qui murmurent, qui tracent des lignes sur le sol. Encore un langage. Mais il s'en fout. Il attrape la bassine dans le fond à gauche, la met sous le robinet et laisse couler l'eau. L'éponge fait un bruit las, s'imbibe et ressort. JungKook passe la matière rêche et humide sur son visage, contre son front, par dessus ses paupières lourdes et douloureuses et puis dans son cou, le long de ses bras découverts, au creux de ses paumes vides.

Il a la même teinte qu'un ciel qu'il ne connaît pas.

Agenouillé devant ce minuscule bassin d'eau, il s'arrête. Une goutte trace une de ses mèches, puis coule dans sa nuque. L'eau tangue. C'est comme une piscine noire, tout en haut d'un building, avec toi.

Où es-tu ?

Que fais-tu ?

Dis moi que tu vis.

Des flash. Mais jamais de lumière.
C'est ça.





«Maintenant reste, prends moi dans tes bras parce que personne ne l'a jamais fait, dis moi que je suis important, même si c'est pas vrai, même si tu ne le penses pas. Dis moi que tu crois que j'existe, et que si je disparais le monde s'écroulera





TaeHyung. Je me pose ces questions, au moins un millions de fois, toutes les minutes, sans toi, sont un calvaire. Je me pose ces questions. Et j'ai le cœur qui crève.

TaeHyung devant la baie vitrée qui porte toute la ville, et tout ça, dans un appartement désert. TaeHyung qui parle à un Dieu en qui il ne croit pas. TaeHyung qui se tourne vers JungKook.

TaeHyung qui sourit.
TaeHyung qui rit.
TaeHyung qui vit.
Il parle à JungKook.




« Je n'ai jamais dit ça à personne, mais tu es vraiment un idiot. »




Peut être. Oui. C'est vrai. J'ai essayé.
J'ai voulu nous garder en vie.
Tu comprends ?
Pardon.
Attends-moi.


« Et si on partait ? »





Réveille-toi.








T R A U M A T I S M E







« -Quoi ? »

JungKook assis sur sa couchette, relève la tête, regarde autour de lui. Il passe ses mains sur son visage, a l'impression que ses doigts s'enfoncent dans sa peau, qu'il disparaît à l'intérieur de lui même, et qu'il y fait sombre, et qu'il n'y a pas d'air, et qu'il commence à mourir. Ou alors non. C'est juste des mains sur un visage, puis qui retombent sur des genoux vêtus de noir. Ici, on ne porte que du noir. Partout, enfin, il croit. YoonGi se tient debout en face de lui, impassible, les mains dans les poches. C'est YoonGi qui a parlé alors que JungKook était ailleurs.

JungKook fronce les sourcils.
YoonGi dit :

« Viens. »

Alors JungKook se lève et suit YoonGi entre les couchettes qui s'entassent. Ils marchent jusqu'à l'autre bout du hall, entre des grands conteneurs qui ne vont nulle part. Là, ils sont une foule de pilleurs concentrés. Et au milieu, sur l'asphalte, il y en a qui s'affrontent. Quelqu'un lui dit que c'est de l'entraînement, qu'ils se préparent, parce que dehors c'est la guerre. Mais ce n'est pas YoonGi. YoonGi a disparu. Et JungKook reste là, debout, au milieu de ces gens transis, qui fixent le combat, le corps tendu, et les yeux ardents. JungKook se tourne d'abord vers eux, mais personne ne le voit, puis il regarde ces êtres qui s'agrippent. Et cette violence là, ça lui fait quelque chose.

Il pense, pense, pense, pense aux coups sur son visage.

Il voit son visage contusionné dans le miroir. Amer.

Et puis son visage n'est plus son visage mais celui de TaeHyung.

L'image d'une longue cicatrice sur son front.

Et il pense, pense, pense, pense à des larmes grises sur ses joues.

Oui ça lui fait quelque chose, ça tord une partie de son estomac, ça mord l'intérieur de sa bouche, ça crispe sa mâchoire couverte de noir. Il regarde la lutte, la chair, la sueur, le long de peaux fines, contre des corps maigres. La force vient d'ailleurs. Et puis les deux se séparent, s'éloignent, la masse se coupe en deux. JungKook se sent poussé vers l'avant, dans l'œil du cyclone.

Une main dans sa nuque, froide, donne un frisson. Le monde tourne en rond. Tous les pilleurs le regardent. Et d'un coup ça fait beaucoup de noir. Un autre gars arrive, et comme JungKook est surpris, il le frappe du droit.

JungKook bascule, pas complètement, reste debout. Il relève la tête, croise le regard de l'autre. Mais il ne voit rien.
D'abord il essaie de se concentrer, l'autre approche, se lance, il l'évite, l'attrape, il sait se battre. Ça dure un peu ainsi. Il y a comme une chaleur dans leur souffle, et un cri dans leurs gestes. Il y a comme un silence dans la foule, et une envie de prouver quelque chose. Quoi ?

Alors ça continue un peu comme ça. Comme s'ils étaient réfléchis et patients. Et ça continue à la loyale, enfin, jusqu'à un moment incertain, où un coup dans les côtes, fait chavirer JungKook, et qu'un cri d'excitation secoue la foule, et que JungKook a le front sur le béton, et qu'il aperçoit sur le mur, les couleurs de tags, les couleurs comme des idéogrammes.

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Reviens
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JungKook se relève lentement. Ses yeux ne vont nulle part, que le vide. Et quand l'autre veut en finir, JungKook le jette par terre, et se met à frapper, et à frapper, sans s'arrêter. Et il y a ces putains de couleurs dans sa tête, et cette voix qui répète qu'on devrait partir. ON DEVRAIT PARTIR. JungKook hurle. Hurle. Hurle. Hurle.

Et puis on l'attrape et on le tire en arrière. On lui arrache sa victime.


La première chose qu'il voit, ce sont ses mains, sanglantes. Et puis le visage de l'autre gars, grenat. L'autre gars aussi on l'emmène au loin. Et comme JungKook se débat, on le lâche. Il respire très vite, très fort. Et puis il s'aperçoit, que la foule s'est éloignée, que la foule se tait. Il retombe par terre. Le dos contre le béton glacial et les bras en croix, une plainte lui échappe.

De la colère
Sur le sternum
Parce qu'il faut toucher le cœur.
Et que la force
Elle vient d'ailleurs.

Sa poitrine se soulève à toute vitesse. Il ne bouge pas de là. Même quand les autres s'en vont parce que c'est assez pour aujourd'hui et qu'ils ont autre chose à faire.

JungKook a des sursauts, des sanglots. Des larmes coulent sur son visage, coulent même jusqu'au sol. Des larmes de haine, des larmes de peine.

Parce qu'il sent qu'il a mal.
Parce qu'il sait qu'il n'aurait pas dû frapper si fort.
Mais c'est trop tard.
Tout est toujours trop tard.

Et depuis un coin de la salle YoonGi observe, sans rien dire. YoonGi souffle, s'éloigne, va faire ce qu'il a à faire. Parce que YoonGi sait.
Il a eu ce qu'il voulait.




JungKook ferme les yeux.
Et il rêve de TaeHyung
TaeHyung seul
Dans un bois
Dans un bois
De chênes.

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