Chapitre 14 : toujours mercredi
Je marche derrière le couple depuis presque 20 minutes. Je me demande vraiment où ils me conduisent... Je m'imagine déjà le pire. J'ai des frissons rien qu'en imaginant tous les scénarios qui peuvent m'arriver avec ces deux personnes.
Enfin, nous arrivons devant une petite cabane située dans un parc fleuri. Je ne sais pas si on a l'autorisation de se trouver ici. Nous entrons dans la cabane. Je regarde autour de moi, surprise. Tout le matériel de photo du jeune homme se trouve dans cette petite pièce. Il a fait de cet endroit son studio photo !
— Alors ? Comment tu trouves mon palace, Marion ?
— Je trouve ça cool mais... pas de là à appeler ça un palace.
Le Terminal se poste derrière un appareil photo et se tourne vers moi.
— On va faire un essai ici. Si t'es à l'aise, on ira dehors. Ça te vas ?
Je hoche la tête, pas très à l'aise. Je me place devant l'appareil timidement. Élodie me fixe. On dirait qu'elle se fout de moi intérieurement. Je serre les dents, retenant mon envie de lui enfoncer mon poing dans sa figure parfaite.
— Mets toi de profil et regarde l'objectif.
J'obéis. Je veux en finir au plus vite !
— Parfait ! Plus qu'un beau sourire et ce sera plus que parfait !
Je fais un sourire crispé. Je vois que Élodie a du mal à retenir un gloussement. Le Terminal se met lui aussi à rire. Il lève la tête vers moi, le regard brillant.
— Tu pourrais essayer d'avoir l'air moins... constipé ?
Je rougis et baisse la tête instantanément. J'entends le ''clic'' de l'appareil et je lève subitement la tête. Il vient de prendre une photo là ?! Je fronce les sourcils :
— Pourquoi tu m'as prise en photo ? Je n'étais pas prête !
— Je crois que tu es beaucoup plus belle au naturelle.
Il me fait un sourire en coin tandis que Élodie lui donne une frappe à l'arrière de la tête. Il lève les yeux au ciel.
— Viens voir Marion.
J'obéis. Je regarde sur l'écran. Je m'aperçois. Sur la photo, j'ai l'air vraiment gênée mais... j'ai l'impression que l'image me rend plus... pure.
— Alors ?
— Je... c'est bien.
— Tu trouves ?
— Oui.
— Génial ! Tu veux bien faire comme si je ne te prenais pas en photo ?
— Euh... c'est-à-dire ?
— Fais comme chez toi.
Il se tourne vers Élodie qui me fixe avec dédain, les bras croisés.
— Tu devrais prendre exemple sur elle Elo, être prit en photo au naturel, c'est tellement mieux !
— Pff... tu parles.
Il se replace derrière son appareil en rigolant et reporte toute son attention sur moi. J'ignore l'appareil photo et décide d'explorer l'endroit. Peut-être y a-t-il plusieurs pièces ? Je marche en regardant autour de moi. J'entends le cliquetis de l'appareil mais essaie de ne pas y faire attention. C'est quand même difficile. Des fois, mon regard se tourne malgré lui vers le Terminal et son appareil.
— Non, Marion. Ignores moi.
Dans ces moments là, je rougis, mal à l'aise.
Mon exploration terminée, je commence à tripoter tous les appareils de photos qui sont à ma disposition. Ils ont l'air tous immense. Je suis étonnée que ça ne servent qu'à prendre des photos. Je demande :
— À quoi sert cet appareil ?
Je me suis arrêté devant une caméra posée sur une immense tige de métal.
— C'est aussi un appareil pour prendre des photos. Mais de très loin. Ce sera toujours de très bonne qualité grâce au fil.
Je hoche la tête avec un sourire. Je me tourne malgré moi vers lui, toute souriante. Le clic de l'appareil me surprend. Je croyais qu'il ne me prenait pas en photo quand je le regardais !
— Ahah ! je t'ai bien eu !
Je râle, juste pour la forme. Mon regard se pose sur Élodie qui fronce les sourcils étrangement. Elle a le regard rivé sur l'écran de l'appareil de Ford.
— Je peux savoir ce que t'es en train de foutre l'abruti ?!
Il sursaute et pose un regard paniqué sur sa copine.
— Rien du tout !
— Ouais, c'est ça ! T'étais en train de zoomer en plein sur ses seins !
Elle me montre du doigt. Quoi ?! Je rêve j'espère ! Sur mes seins !? Je le fusille du regard et il se gratte l'arrière de la tête, gêné.
— T'es qu'un gros pervers ! je cris.
Je sors de la cabane précipitamment. Ce mec était en train de me mater à travers l'objectif ! Je suis écœurée... Dire que je pensais qu'il était différent de ce qu'il prétendait être ! Je ne me suis jamais autant trompé ! C'est juste un connard pervers ! Je plains Élodie de sortir avec lui !
Je prends le chemin de chez moi en ronchonnant. S'il espère que je revienne dans sa cabane pourrie, il peut toujours rêver !
Quand j'arrive chez moi, ma mère me demande :
— Alors, cette séance photo, c'était comment ?
Je ne prends même pas la peine de lui répondre et monte dans ma chambre. Je me sens fatiguée, comme si j'avais couru un marathon. Je m'allonge sur mon lit et m'endors sur le champ.
Je me réveille, 5 heures plus tard, mon estomac criant famine. Je n'ai pas mangé ce soir, je meurs de faim. Je descends dans le salon et me fais un sandwich jambon beurre puis, je remonte dans ma chambre. Là, je m'empare de mon téléphone et regarde l'heure. 1 heure du matin. Je remarque que j'ai beaucoup de notifications de Facebook. Je clique dessus. Des messages du Terminal, j'aurais dû m'en douter... Le premier message est un message d'excuse :
Marion je suis désolé. Elo a un peu exagérée... Je faisais juste la mise au point.
Je secoue la tête, exaspérée. C'est l'excuse la plus bidon que j'ai jamais vu ! Le deuxième message est composé que d'une seule question :
Tu ne me crois pas ?
Je lève les yeux au ciel. Évidemment que je ne te crois pas, bouffon ! L'avant dernier message est plus étrange :
S'il te plait tu pourras me remercier ? Tu vas être populaire au lycée grâce à moi.
Je fronce les sourcils. Ça veut dire quoi exactement ça ? Le dernier message me fais tout comprendre :
Pour plus d'explication, fais une petite visite à mon compte Facebook, je l'ai modifié à l'instant. Les gens kiff ta beauté naturelle.
J'avale difficilement ma salive et obéis au message. J'appuie sur le profil du Terminal. Les photos de paysage sont toujours là. Mais il a rajouté des photos, des photos de moi. Je clique sur la première d'entre elles, celle qu'il a prise en première tout à l'heure, et vais voir les commentaire :
Trop belle <3
Ki c celle la ? Elle me di qqchose...
Jolie ! Où tu la trouvé celle la ?
Bon choix de model vieux !
Magnifique et tellement pure <3
Et j'en passe. Alors, les gens aiment vraiment mon visage ? Je me sens troublée. J'ai envie d'engueuler le Terminal pour avoir mit les photos en ligne sans mon autorisation mais, en même tant, je ne peux que le remercier... Je décide de lui écrire un message :
J'avoue que ce que tu as fais c'est cool (même si tu aurais du me demander mon avis) mais je ne te pardonne pas. Tu restes toujours un sale pervers à mes yeux. Bonne nuit.
Je souris, satisfaite et retourne me coucher.
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