Le soleil se lève à nouveau

Et transperce les murs royaux.

Dehors, il fait un temps très beau.

Dedans, il fait bon, il fait chaud.

Mais malheureusement, pour lui,

Son existence est un acquis.

Ses jours ne sont que pur ennui,

Toujours dans le même "aujourd'hui".

Sa vie royale est monotone,

Toujours rempli des mêmes clones,

Hypocrites devant le trône

Ne désirant que la couronne.

Le roi voit parfois au palais

Des statues nobles, respectées,

Des fresques pleines d'épopées,

Des histoires à raconter.

Lui, il n'est pas un noble roi,

Il ne leur ressemblera pas.

Il ne connaît ni froid ni foi,

Il n'est qu'une âme errant par là.

Il en vient à avoir des doutes

Quelques questions sur sa route

Qui arrivent au goutte à goutte

Mais, attristé, il les écoute.

Mérites-tu de gouverner ?

A quoi te sers la royauté

Si c'est pour, chaque jour, gâcher

Ta vie et rang privilégiés ?

En lui, comme une ultime alarme,

Son cœur fut séduit par le charme

De ces questions qui, sans armes,

Lui ont fait couler une larme.

Il choisit alors de partir,

Sans rien prendre, sans prévenir,

Dans l'espoir de pouvoir construire,

Là-bas, un meilleur avenir.

Ne connaissant que le confort

Et la dure loi du plus fort,

Il dut donner beaucoup d'efforts,

Mais c'était bien plus beau dehors.

Rapidement, dans son château,

On pleura ce roi, mort trop tôt,

L'inhumant dans un beau tombeau,

Priant son âme tout là-haut.

Mais tout en bas, dans la nature,

Autour de tant de créatures,

Loin des armures, des parures,

Il avait un nouveau futur.

Il avait vécu jusqu'alors

Dans une mort par le confort.

Il voyait un monde, un décor

Plus précieux qu'aucun trésor.

Et ainsi, le roi découvrait

Ce que c'était que profiter,

Un bonheur que rien ne pourrait

Acheter ni même égaler.